L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour à tous,
Je vis en RP.
Au début de mes recherches je voulais me rapprocher de ma famille: je visais Rennes. Puis rapidement, je me suis rendu à l'évidence: il n'y avait rien pour moi: je descendais à Nantes, puis à force d'élargir on me propose un truc à Bordeaux, seulement je sais que mis à part ça c'est bouché et si je dois démarcher à Paris, je vais me retrouver avec 600 bornes de delta.

J'ai donc rappelé le lendemain et pour moi fini la province: je ne cherche plus qu'en RP.

De plus beaucoup de mes connaissances m'ont dit qu'ils connaissent des collègues qui ont suivi leur conjoint et n'ont jamais retrouvé de boulot en province: ils ont dû revenir en RP.



A+

Forte augmentation du chômage dans les zones d'emploi jusqu'ici préservées

C'est une tendance lourde : les zones les plus impactées sont celles où le chômage était jusqu'ici le plus bas. Sur les 35 zones d'emploi qui affichent la progression la plus forte entre novembre 2011 et novembre 2012, près de 80% avaient ainsi un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale au troisième trimestre 2012.

A l'image de Vitré (Ille-et-Vilaine), 5,7% de taux de chômage mais 22,6% d'inscrits de plus en un an, soit la quatrième hausse la plus forte au niveau national, les zones jusqu'ici préservées ont été heurtées de plein fouet. En 2008, la crise avait déjà frappé plus fortement qu'ailleurs des zones industrielles comme Cholet, Morteau ou la région rennaise, elles ont été à nouveau fortement impactées en 2012. Mais des villes comme Rodez, Beaune, Dijon, Brive-la-Gaillarde, qui ne faisaient pas partie des principales victimes de la crise de 2008, sont cette fois-ci durement touchées. Sur les 35 zones au taux de chômage le plus bas au niveau national, 27 ont ainsi connu une hausse annuelle des demandeurs d'emploi supérieure à la moyenne.

A l'opposé du spectre, sur les 35 zones qui ont le mieux résisté à l'explosion du chômage cette année, les deux tiers avaient un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. Comme si ces zones, impactées depuis longtemps par la crise, avaient développé une résistance. (...) Reste que sur les 35 zones au taux de chômage le plus élevé, un peu plus de la moitié ont tout de même connu une hausse du nombre de demandeurs d'emploi supérieure à la moyenne.

(...) Il reste encore en France quelques rares zones de presque plein emploi et où l'année 2012 ne s'est pas révélée trop dure. C'est notamment le cas de Coulommiers (Seine-et-Marne) qui, avec un taux de chômage de 7,5% et une hausse des demandeurs d'emploi contenue à 4,7% en un an, apparaît comme un des derniers havres de résistance à la crise. Nemours, Poitiers, Pau, Granville, Lons-le-Saunier, Plaisir ou Loudéac font également partie, dans une moindre mesure, de cette – petite – catégorie.

Voir graphiques => http://www.lemonde.fr/emploi/article/20 ... 98637.html


Olivier, ne vous faites pas d'illusion : le chômage est partout.
La meilleure solution, c'est de rester (ou d'aller) là où vous avez le plus de proches — famille, amis —, ou bien là où le cadre de vie vous est le plus agréable. Car, faute d'emploi et de fric, rien ne vaut l'amour/l'amitié/un bon environnement, choses ô combien indispensables pour supporter une société devenue complètement folle.

Moi aussi j'ai voulu me rapprocher de ma famille et ai prospecté dans le sud ouest, las j'ai vite déchanté, après moult candidatures spontanées et réponses à des annonces(bien ciblées), une seule réponse en forme de proposition d'entretien (voyage à mes frais )m'est parvenue après 2 ans quant aux relances, elles furent toutes suivi d'un sommeil profond

PS les patrons de province me paraissent encore pire que ceux de IdF

Je me permets d'utiliser ce post plutôt qu'en créer un sur le même sujet si ce n'est que la question que je voulais poser est : étant bénéficiaire du rsa, et n'ayant pas l'intention de chercher un emploi, je voudrais partir en province et habiter une maison indépendante pour oublier la copropriété. Oui parce qu'on peut être propriétaire et pauvre... Bref pour ne plus avoir affaire à ces voleurs que sont les syndics, je voudrais habiter une maison, mais en région parisienne c'est impossible... Question : peut on partir dans une région où l'on ne connait personne, sachant que je ne vais pas facilement vers les gens, et continuer mon activité artistique ?

Je ne sais pas ou tu vis, vu le sujet je suppose que c'est en region parisienne. Pour le prix de vente de ton appartement, je pense que tu peux envisager sereinement l'achat d'une petite baraque en province, selon ce que tu cherches. Le choix de la region est une autre affaire...

Apres, il te faudra sortir pour rencontrer d'autres gens, la province ce n'est pas fesse-bouc, il ne viendront pas frapper a ta porte pour savoir si tu veux etre leur ami.

Oui j'habite à côté de Paris, j'aimerais partir en province, mais je cumule les singularités (pas d'emploi, pas de voiture, pas de permis de conduire, pas de femme, pas d'enfant...) et à part Paris et ses alentours où l'on peut vivre dans l'anonymat, si je débarque en province avec le rsa, je crains d'être "mis dans un sac" et catalogué...

catalogué ? ce sera le cas, indubitablement, si tu pars à la campagne
pas forcément désagréable d'être catalogué... par ailleurs... on évite les cons d'emblée

ni voiture ni permis, par contre, je ne vois pas comment c'est possible à la campagne,
j'habite un département rural : aucun transport en commun à part les bus des collégiens (départ 7h, retour 18 h, s'arrête à chaque village, met une heure pour arriver en "ville")

plus de beurre, 10 km à pied
en vélo, quand il y a colline, c'est vite épuisant (et il y a collines, souvent, en France)

alors bien sûr ça dépend du point de chute

pour ne pas être emmerdé avec le rsa : il y a aussi peu de boulot en province qu'en rp
mais il y a autant d'assistantes sociales trop zélées et d'agents pole hargneux : je ne dis pas qu'ils sont nombreux, je dis qu'en proportion, il y en autant

beaucoup moins de taf, et beaucoup de moins de chercheurs de taf...
même si au final la donne ne change pas : galère idem

Tu vas surtout galerer dur pour les transports... La province, j'entends par la la campagne, c'est l'enfer sans bagnole... Quand a vivre dans une grande ville, tu vas te retrouver de nouveau en appart'. La solution serait peut-etre une prefecture pas trop grande style Niort au hasard, ou tu pourrais trouver une petite maison vraiment sympa pour un budget serre, et ou tu as des transports en commun. Certaines villes sont tres sympas a vivre... Et on peut trouver de chouettes maisons de ville avec jardin tout pres du centre. Une vraie qualite de vie, sans etre oblige de s'encombrer systematiquement d'une bagnole.

Tant qu'a bouger, choisis un coin au climat sympa, Thionville ce n'est pas l'ideal... Je pense a Niort, Angouleme, Limoges, ce sont des regions a l'identite pas trop marquee, ou les nouveaux arrivants ne sont pas immediatement reperables.

Et prends bien garde de ne pas te faire arnaquer (les agents immobiliers sont des requins...) lors de la vente de ton appart' et lors de l'achat de ta nouvelle maison, pense a prevoir un budget travaux en cas de mauvaises surprises...

Limoges, les prix de l'immobilier dans la région sont plutôt bas. Angoulême je ne sais pas exactement mais c'est plus petit et il n'y a rien (encore moins de boulot qu'à Limoges où il n'y en a déjà pas).
Sans voiture ni permis vaut mieux bien se renseigner avant, ne pas non plus atterrir trop loin du centre si les transports en communs ne sont pas au top.
On ne galère pas pour les mêmes choses, en province, mais on galère aussi.
Chose que j'ai complètement zappé en quittant la "ville" et qu'il vaudrait mieux aussi savoir avant: les aides possibles où pas dans le département qu'on vise. Bon, je doute qu'il y ait énormément d'aides pour les propriétaires au RSA, mais sait-on jamais, en cas de besoin vaut mieux le savoir à l'avance. On sait ce qu'on quitte, mais est-ce que l'herbe est si verte que cela ailleurs... surtout si on atterrit dans un coin où on n'a ni famille, ni amis! Bon courage!

Moi j'ai voulu quitter la RP il y a 9 mois pour le sud où se trouvent mes parents. Après une séparation + licenciement et donc pas de logement, j'ai cru que ce serait plus simple au soleil, et surtout que je pourrais me loger plus facilement une dois l'épreuve du chômage passée. J'ai élargis pendant tout ce temps mes recherches à d'autres régions (PACA, Rhône, IDF), au moins pour comparer. Pour avoir déjà été au chômage deux fois ces deux dernières années, je confirme que le chômage est partout, mais il y a toutefois plus d'offres en IDF que dans le Rhône ou en PACA, et le CDI "existe encore" (mais sûrement plus de demandeurs aussi...). Je dis cela pour les domaines du social (en enlevant l'aide à domicile), des RH, de l'assurance, le droit, l'immobilier et les banques. Cela fait déjà pas mal même si ça ne couvre pas tout non plus. En tous les cas, je n'ai répondu à aucune offre qui puisse me correspondre en 9 mois !!! Ce qui ne m'est jamais arrivé en RP. Quoiqu'il en soit, l'absence d'offre pendant des mois fait vite perdre espoir...

Concernant le permis, le problème s'est posé à moi, et voyant le peu de perspectives qui m'étaient offertes, conjugué au fait qu'à 37 ans il est difficile de vivre chez ses parents, je me suis dit que ce serait une folie de le financer (refus PE) sans compter ensuite l'achat d'une voiture avec tous les frais afférents ! Du coup, au final, je rejoins ce que dis SuperUser, dans le sens où rien ne vaut un environnement où on a ses repères, activités et amis (que l'on a choisis contrairement à sa famille). Car même si ces liens sont fragilisés par l'épreuve du chômage, ils sont essentiels tant du point de vue affectif que matériel. Pour ma part, je suis donc revenue en RP...grâce à l'aide d'un ami. Moralité : l'herbe n'est pas plus verte ailleurs...Changer de région peut impliquer de lourds sacrifices, qui ne valent le coup que si une vrai opportunité professionnelles se présente.

réponse à choufarci

Contrairement à ce qu'on dit oui, on peu vivre en province dans une jolie maison avec le RSA....
Chez moi c'est courant. Je ai été très surprise. Aujourd'hui je suis comme eux avec mon ASS......
Loyer ou remboursement pret -de 500 euro. Je vis dans une maison 5 pièces avec un jardin.
Pauvre oui mais comme pour beaucoup je préfère survivre en province qu'en appartement.
içi, pas de voiture, mais quand même des commerces, écoles jusqu'au collège. Grande ville à moins de 30 kilomètres...
ça des avantages et des inconvénients.
ça fait que 3 ans que je suis içi. J'ai déjà rencontré beaucoup de gens. Beaucoup s'amusent à regarder mon potager l'été, mes animaux de basse cours, on s'échange oeufs/légumes, petits services...
C'est une autre vie, que je prefère. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je connais plus de monde en 3 ans içi, qu'en île de france en 15 ans...
Après rien ne vous empèche de faire "La taupe" comme on dit.
Après c'est a vous de voir.

[quote="elusive_reclusive"]Limoges, les prix de l'immobilier dans la région sont plutôt bas. Angoulême je ne sais pas exactement mais c'est plus petit et il n'y a rien (encore moins de boulot qu'à Limoges où il n'y en a déjà pas).
Sans voiture ni permis vaut mieux bien se renseigner avant, ne pas non plus atterrir trop loin du centre si les transports en communs ne sont pas au top.
On ne galère pas pour les mêmes choses, en province, mais on galère aussi.

Limoges, tu arrives à te loger pas trop mal et pas trop cher. Et puis, le reseau transport est bien développé, du centre de limoges, tu as un tramway tous les 10 mn , ici, dans ma banlieue (4 km de limoges centre) j'ai un bus toutes les heures en moyenne de 6h 30 à 19h 30!
Ce qui m'a permis de ne pas avoir de voitures et qui permet un budget moins compressif qu'avec vehicule quand tu es dans les minimas sociaux.
Après, question boulot, ici, c'est vrai que c'est mort de chez mort , et qu'en plus vaut mieux connaitre parce question "clientélisme" ça marche à fond.
Pour le reste, je n'ai pas dit que j'etais au RSA, et vu mon age et le nombre de pré-retraités dans le coin, j'ai une paix royale!
Après, c'est comme ailleurs, faut aller au devant des gens, s'inscrire dans les assos, et faire son train-train....
Question travailleurs sociaux, j'ai été harcelée littérallement, dans ton coin elusive..... mais ici, j'ai demandé une aide une fois, quand il y a eu les embrouilles avec mon contrat aidé, je n'ai eu aucun problème...
Et aux restaux, ils sont super sympas et super humains ici....
Ce qui me change des autres regions traversées.
Manque un peu des jardins de la solidarité, des Amaps, des bourses d'échanges et des assos de chomeurs (je me demande où elles sont passées...°)toutes choses utiles aux chomeurs.....

Bon, je vois que Limoges est plebiscitee... Choufarci, fais tes valises, on vient de te trouver une petite maison avec vue sur la Vienne...

(cite des coutures pour ceux qui connaissent... )

romain23 a écrit : Question travailleurs sociaux, j'ai été harcelée littérallement, dans ton coin elusive..... mais ici, j'ai demandé une aide une fois, quand il y a eu les embrouilles avec mon contrat aidé, je n'ai eu aucun problème...

Harcelée, carrément?! Ben ça a bien changé...
Ici ce qui me surprend, c'est que même pour une aide "urgente" il faut prévoir facilement 1 voire 2 mois à l'avance. Beaucoup de facteurs en jeu: que l'AS soit là et disponible et file un RV avant 1 mois de délais, ensuite la demande d'aide (à condition qu'elle soit complète) passe rapido en commission mais en cas de réponse positive le paiement par lettre-chèque n'arrive que 15 jours après minimum, ensuite faut qu'il soit encaissé par la banque (je n'ose imaginer ce qui se passerait en cas de découvert-avaleur-de-chèque! )
Il faut aussi que le Conseil Général n'égare pas tout le dossier (ça m'est arrivé)...
Si l'aide est rejetée (m'est arrivé aussi) on peut toujours faire un recours et attendre 1 mois de plus. L'est pas belle la vie?

Manque un peu des jardins de la solidarité, des Amaps, des bourses d'échanges et des assos de chomeurs (je me demande où elles sont passées...°)toutes choses utiles aux chomeurs.....

Oh que oui! Alors ici c'est encore pire si c'est possible!

bebert a écrit :Bon, je vois que Limoges est plebiscitee... Choufarci, fais tes valises, on vient de te trouver une petite maison avec vue sur la Vienne...

(cite des coutures pour ceux qui connaissent... )

Eh bebert, tu dates un peu , non? Y'a quand meme un peu mieux desormais que la cité des coutures, meme si c'est la base historique de la cité ouvrière qui a crée la CGT et la ville rouge!
Y'a longtemps que LImoges n'est plus revolutionnaire, c'est une ville bobos dominée par les petits frères embourgeoisés de la social -démocratie!

Mais, c'est vrai que chou farci peut se trouver une maison typique dans le vieux quartier historique pas trop cher, dans le centre , ou sur les bords de la Vienne( et y'a pas d'inondations! )quoique en ce moment, on se demande...