L'Emploi et le Chômage en Débats

La France métropolitaine comptait en 2006 7,9 millions de pauvres, soit 13,2% de la population, un taux qui se stabilise depuis 2002 après avoir reculé pendant les années précédentes, indique une étude de l'Insee vendredi 18 juillet.
"Les personnes pauvres représentaient 13,2% de la population en 2006", et leur niveau de vie était "inférieur à 880 euros par mois", contre un revenu médian de 1.470 euros par mois (17.600 euros par an), note l'Institut national de la statistique dans son rapport.
A titre de comparaison, au 1er janvier 2006, le plafond du revenu minimum d'insertion (RMI) pour une personne seule était de 433 euros par mois.
Au total, la France comptait 7,9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté en 2006.
Environ 30% des familles monoparentales, essentiellement constituées d'une mère et de ses enfants, vivent dans la pauvreté. C'est dans les villes de plus de 20.000 habitants, hors agglomération parisienne, que le taux de pauvreté est le plus fort.(...)

Deux ans pour publier une telle étude, craignaient ils l'impact de cette étude sur les gens au moment de l'élection présidentielle?

Non, Tristesir, c'est le délai normal pour l'Insee : les derniers chiffres connus datent de 2005 et avaient été publiés en juillet 2007 (étude "Revenus et patrimoines des ménages").

Il est clair que la parution de ces chiffres honteux en période estivale ne facilite pas les choses. L'année dernière, Martin Hirsch s'en était indigné… fin août.

2004 : 11,7% soit 6,9 millions.
2005 : 12,1% soit 7,55 millions.
2006 : 13,2% soit 7,9 millions.

Bon bah,je constate que mon sort est "partagé" par 7.9 millions de personnes.

ca ft du bien de ne plus se sentir seule devant une assiette à moitié vide - avec la peur au ventre quotidienne - avec ttes les envies, les désirs qui disparaissent, on devient ascète sans le vouloir - presque des "saints"

on devient ascète sans le vouloir - presque des "saints"

On dé-croit la consommation et ce n'est pas si négatif que ça.

Si je n'avais pas connu cette récession depuis maintenant 10 ans, je ne me serais jamais posé un tas de questions et n'aurais sans doute jamais réfléchi à ce dont je peux me passer, et souvent très bien d'ailleurs ! J'ai appris à faire la part des choses.

Par contre, les chiffres de l'Insee publiés si tard me posent un peu problème. Sont-ils à euros constants ou bien, ce que je suppose, l'inflation galopante n'est-elle pas prise en compte ?

Sont-ils à euros constants ou bien, ce que je suppose, l'inflation galopante n'est-elle pas prise en compte ?

Je m'interroge sur les 880 €. Généralement quand on veut mesurer la pauvreté on utilise comme seuil: 50% ou 60% du salaire médian.

880 €, c'est à 60% (882 pour être précis).
A 50%, c'est 735 €.

L'INSEE précise que la moitié des 7,9 milliards de "monétairement pauvres" vit avec moins de 720 €.

Etes-vous allé voir les réactions de l'article du Nouvel Obs? A gerber

Un florilège de propagande assénée et martelée tous les jours, cette bouilie prédigérée pour estomac et esprit faible.

Pourquoi ne tient-on pas compte de la région parisienne avec 20% des habitants ? Les loyers sont si bon marché ?

Dans l'article (je n'arrive pas à copier ) ils comptent aussi les allocations familiales et pour le loyer dans les revenus Parce que bien sûr l'APL va dans la poche du locataire, pffffffffff

Je me souviens de la valeur 817 euros comme seuil de pauvreté.
Seuil pour 2005?

ils comptent aussi les allocations familiales

La seule prestation sociale qui ne soit adossée à aucun seuil de ressources financières.

ET l'APL qui remplit plutôt les poches des proprio, donc ne sont pas des revenus !

Il y a aussi des réactions provocantes et qui se veulent choquantes mais qui sont du second degré je pense. Il y a aussi des réactions haineuses de gens qui visiblement ne savent pas de quoi il s'agit.

Sont-ils à euros constants ou bien, ce que je suppose, l'inflation galopante n'est-elle pas prise en compte ?

Oui, c'est à euros constants. En 2006, l'inflation officielle ne connaissait pas les pics que nous voyons aujourd'hui.

Le niveau de vie médian est de 1 470 euros par mois en 2006.

Le calcul du "niveau de vie médian" a l'air complexe et ne doit pas être confondu avec le "salaire médian"