Besoin d'aide pour retrouver un texte de référence
Besoin d'aide pour retrouver un texte de référence
Bonjour à tous.
En général, je me débrouille avec mes sources quand j'ai un truc à écrire, mais là, je n'arrive plus à mettre la main sur un texte que j'aimerais mettre en exergue.
Il s'agit d'un texte dont je pense qu'il émanait de l'OCDE et qui, explicitement, recommandait de toujours commencer la casse sociale par les chômeurs et précaires avant de l'étendre à tout le monde, parce qu'ils sont les moins aptes à se défendre et pas super soutenus par le reste de la population.
Comme je n'arrive pas à retrouver la trace de ce texte, j'ai l'impression de l'avoir rêvé, mais peut-être qu'ici quelqu'un s'en souvient!
Merci à tous!
En général, je me débrouille avec mes sources quand j'ai un truc à écrire, mais là, je n'arrive plus à mettre la main sur un texte que j'aimerais mettre en exergue.
Il s'agit d'un texte dont je pense qu'il émanait de l'OCDE et qui, explicitement, recommandait de toujours commencer la casse sociale par les chômeurs et précaires avant de l'étendre à tout le monde, parce qu'ils sont les moins aptes à se défendre et pas super soutenus par le reste de la population.
Comme je n'arrive pas à retrouver la trace de ce texte, j'ai l'impression de l'avoir rêvé, mais peut-être qu'ici quelqu'un s'en souvient!
Merci à tous!
Bonjour Mono
Es-tu sûre de ta source OCDE ?
Je viens de trouver un texte de S. Halimi sur le Monde Diplomatique du résultat d'une étude demandée par sarkozy, alors petit chef de l'UMP, un texte qui date de JANVIER 2005. L'un des rapporteurs était de l'OCDE.
article du Monde Diplo ici
Toute la casse sociale y est programmée, je te préviens c'est à vomir
PS :
Il y a aussi celui de JUILLET 2004, du même auteur, toujours sur le Monde Diplo
le chantier de la démolition sociale
Es-tu sûre de ta source OCDE ?
Je viens de trouver un texte de S. Halimi sur le Monde Diplomatique du résultat d'une étude demandée par sarkozy, alors petit chef de l'UMP, un texte qui date de JANVIER 2005. L'un des rapporteurs était de l'OCDE.
article du Monde Diplo ici
Toute la casse sociale y est programmée, je te préviens c'est à vomir

PS :
Il y a aussi celui de JUILLET 2004, du même auteur, toujours sur le Monde Diplo
le chantier de la démolition sociale
Pratiquement sûre : il s'agit d'un texte qui préconise explicitement la segmentation des réformes libérales par catégories sociales, en commençant naturellement par celles qui sont le plus fragile et le moins aptes à se défendre.
Je crois me souvenir que le texte est passé sur actuchômage, soit dans les forums, soit dans les articles.
Les mecs savent que la casse des systèmes de protection sociale (qu'ils considèrent comme des obstacles à leur modèle économique) ne peut pas s'appliquer en bloc, parce que cela déclenche des résistances fortes de la part des travailleurs. L'idée, c'est donc d'appliquer ces réformes par segment, en commençant par les chômeurs et précaires.
Je crois me souvenir que le texte est passé sur actuchômage, soit dans les forums, soit dans les articles.
Les mecs savent que la casse des systèmes de protection sociale (qu'ils considèrent comme des obstacles à leur modèle économique) ne peut pas s'appliquer en bloc, parce que cela déclenche des résistances fortes de la part des travailleurs. L'idée, c'est donc d'appliquer ces réformes par segment, en commençant par les chômeurs et précaires.
Programme d'un séminaire de l'OCDE, 5 octobre 2006... on se rapproche de ma cible :
Mettre en œuvre des réformes pour la croissance et l’emploi – comment obtenir l’adhésion de l’opinion publique aux réformes ? – Romain Duval, Économiste Principal, Bureau du chef du département, Département des affaires économiques, OCDE
Toute réforme a des effets redistributifs. Certaines catégories de personnes ou d’entreprises risquent d’être défavorisées par ces mesures et y sont donc opposées, alors que d’autres tireront profit des nouveaux dispositifs institutionnels et que l’efficience globale s’améliorera. Une forte résistance aux réformes peut d’ailleurs se manifester lorsque le coût de ces dernières tend à être principalement supporté par certaines catégories bien organisées d’employeurs, de travailleurs ou d’autres parties prenantes, et que les avantages sont plus diffus et/ou vont à des groupes non organisés. En outre, le coût des réformes peut être visible dès le début du processus de leur mise en œuvre, alors que leurs effets bénéfiques sur l’emploi et la croissance peuvent prendre du temps à se concrétiser.
Quels sont les meilleurs moyens de venir à bout de la résistance aux réformes dont les pays ont besoin, et quel rôle le « dialogue social » doit-il jouer à cet égard ?
Quelle est l’expérience des pays concernant le moment où les coûts des réformes se font ressentir et le temps nécessaire pour voir se matérialiser les effets bénéfiques de ces réformes ? Quelle est la meilleure manière de séquencer les réformes ? Jusqu’à quel point la déréglementation des marchés de produits peut-elle contribuer à susciter l’adhésion du public aux autres réformes ?
Je pense que tu peux trouver une référence Ici
Je me rappelle avoir voulu trouver le texte de l'OCDE qui contient cette citation. Il n'est pas mis gratuitement ligne si je me souviens bien.« Les réformes structurelles, qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés. »
Finalement, j'ai peut-être trouvé le texte original de l'OCDE en ligne et en anglais.
Cela ne va pas être simple de retrouver le passage cité par Laurent Cordonnier.
(la version française n'est pas disponible gratuitement)
PS:
Cela m'inquiète de ne pas avoir encore réussi à localiser de façon indiscutable ce texte.
Cela ne va pas être simple de retrouver le passage cité par Laurent Cordonnier.

(la version française n'est pas disponible gratuitement)
PS:
Cela m'inquiète de ne pas avoir encore réussi à localiser de façon indiscutable ce texte.
Encore une petite citation:
Le lien entre la législation sur la protection de l’emploi et le chômage global n’est pas clair au plan théorique et, dans la pratique, il dépend fortement du contexte national.
Cela étant, il semble qu’une législation trop rigoureuse entrave la mobilité de la main-d’oeuvre, réduise l’efficience dynamique de l’économie et freine la création d’emplois. D’où une détérioration possible des perspectives d’emploi de certaines catégories de la population, comme les jeunes, les femmes et les chômeurs de longue durée.
La mise en place de réformes dans ce domaine s’est révélée difficile, les travailleurs opposant une résistance à des mesures risquant, à leurs yeux, de réduire la sécurité de l’emploi.
Ces réformes ont donc souvent eu un caractère partiel et, dans certains cas, se sont même révélées contre-productives. De fait, des réformes partielles – facilitant le recrutement sur des emplois temporaires et laissant inchangée la législation concernant les contrats permanents – ont été le plus fréquemment appliquées et il n’est pas impossible qu’elles aient stimulé la croissance de l’emploi à court terme.
Mais elles ont aussi contribué à confiner les travailleurs dans l’emploi temporaire dans certains pays et elles risquent de perpétuer le dualisme du marché du travail, avec des effets négatifs sur les performances de ce dernier à plus long terme.
Source: les leçons à tirer de la réévaluation de la Stratégie de l'OCDE pour l'emploi page 13, OCDE, 2006
Si je comprends bien l'analyse.
C'est parce que ceux qui ont un emploi à plein-temps s'y accrochent que nous autres chômeurs longue durée,femmes, jeunes ne pouvont qu'accéder à des emplois à temps partiels
Ce texte date de 2006.
(j'ai reformaté le texte pour le rendre plus lisible)
Le lien entre la législation sur la protection de l’emploi et le chômage global n’est pas clair au plan théorique et, dans la pratique, il dépend fortement du contexte national.
Cela étant, il semble qu’une législation trop rigoureuse entrave la mobilité de la main-d’oeuvre, réduise l’efficience dynamique de l’économie et freine la création d’emplois. D’où une détérioration possible des perspectives d’emploi de certaines catégories de la population, comme les jeunes, les femmes et les chômeurs de longue durée.
La mise en place de réformes dans ce domaine s’est révélée difficile, les travailleurs opposant une résistance à des mesures risquant, à leurs yeux, de réduire la sécurité de l’emploi.
Ces réformes ont donc souvent eu un caractère partiel et, dans certains cas, se sont même révélées contre-productives. De fait, des réformes partielles – facilitant le recrutement sur des emplois temporaires et laissant inchangée la législation concernant les contrats permanents – ont été le plus fréquemment appliquées et il n’est pas impossible qu’elles aient stimulé la croissance de l’emploi à court terme.
Mais elles ont aussi contribué à confiner les travailleurs dans l’emploi temporaire dans certains pays et elles risquent de perpétuer le dualisme du marché du travail, avec des effets négatifs sur les performances de ce dernier à plus long terme.
Source: les leçons à tirer de la réévaluation de la Stratégie de l'OCDE pour l'emploi page 13, OCDE, 2006
Si je comprends bien l'analyse.
C'est parce que ceux qui ont un emploi à plein-temps s'y accrochent que nous autres chômeurs longue durée,femmes, jeunes ne pouvont qu'accéder à des emplois à temps partiels

Ce texte date de 2006.
(j'ai reformaté le texte pour le rendre plus lisible)
Salut Tristesir,
suite à nos échanges mails hier sur le sujet, j'ai vu cette file et je me permets de rajouter un petit commentaire...
Ce que tu décris dans ce dernier message s'appelle en langage économystique l'affrontement "Insiders-Outsiders", tu pourras trouver quelques éléments sur ce sujet ici par exemple:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or ... -outsiders
Cette approche est dans les faits très utilisée par certains organismes, et pour ma part je suis convaincu depuis longtemps que cette approche est délibérément montée en épingle pour faire s'affronter des groupes afin de mieux les diviser et les affaiblir. Voir le doc que je t'ai envoyé de l'OCDE avec la citation en question sur les réformes structurelles qui ne dit rien d'autre que cela en fait.
C'est aussi évidemment ce qui est à la base du principe actif du NAIRU, et de ce que j'appelle le NAIRU 2.0 dans lequel la peur et la pression de la précarité se substitue un peu plus chaque jour à celle du chômage pur et dur bien identifié (le "Halo versus le "Coeur" du chômage). Chaque groupe est convaincu (enfin on essaie de le convaincre à coup de pédagogie relayée par les médias reprenant la publi-info de l'OCDE et consorts ) que l'autre est la cause de ses problèmes. C'est gros mais... ça marche
En plus la précarité c'est plus diffus, moins mesurable, plus mouvant.
Voir par exemple ce commentaire que j'avais mis sur le forum il y a pas mal de temps qui illustre clairement l'utilisation de ce concept Insiders/Outsiders par Rodrigo Rato (ancien de la bande à Aznar http://www.humanite.fr/2004-05-06_Inter ... drigo-Rato) qui était directeur général du FMI avant Strauss Kahn:
http://www.actuchomage.org/modules.php? ... e&sid=1404
Dans cette vision, le smicard est un "rentier de situation"...
GdB
PS: Tristesir, je ne sais pas si on peut héberger ou uploader le doc en question de l'OCDE (avec la citation) sur le forum puisqu'il n'est pas "linkable" en direct, je peux le fournir ou tu peux le télécharger en intégralité avec les infos fournies hier
GdB
suite à nos échanges mails hier sur le sujet, j'ai vu cette file et je me permets de rajouter un petit commentaire...
Ce que tu décris dans ce dernier message s'appelle en langage économystique l'affrontement "Insiders-Outsiders", tu pourras trouver quelques éléments sur ce sujet ici par exemple:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or ... -outsiders
Cette approche est dans les faits très utilisée par certains organismes, et pour ma part je suis convaincu depuis longtemps que cette approche est délibérément montée en épingle pour faire s'affronter des groupes afin de mieux les diviser et les affaiblir. Voir le doc que je t'ai envoyé de l'OCDE avec la citation en question sur les réformes structurelles qui ne dit rien d'autre que cela en fait.
C'est aussi évidemment ce qui est à la base du principe actif du NAIRU, et de ce que j'appelle le NAIRU 2.0 dans lequel la peur et la pression de la précarité se substitue un peu plus chaque jour à celle du chômage pur et dur bien identifié (le "Halo versus le "Coeur" du chômage). Chaque groupe est convaincu (enfin on essaie de le convaincre à coup de pédagogie relayée par les médias reprenant la publi-info de l'OCDE et consorts ) que l'autre est la cause de ses problèmes. C'est gros mais... ça marche

Voir par exemple ce commentaire que j'avais mis sur le forum il y a pas mal de temps qui illustre clairement l'utilisation de ce concept Insiders/Outsiders par Rodrigo Rato (ancien de la bande à Aznar http://www.humanite.fr/2004-05-06_Inter ... drigo-Rato) qui était directeur général du FMI avant Strauss Kahn:
http://www.actuchomage.org/modules.php? ... e&sid=1404
Dans cette vision, le smicard est un "rentier de situation"...
GdB
PS: Tristesir, je ne sais pas si on peut héberger ou uploader le doc en question de l'OCDE (avec la citation) sur le forum puisqu'il n'est pas "linkable" en direct, je peux le fournir ou tu peux le télécharger en intégralité avec les infos fournies hier

GdB
Comme déjà indiqué, je pense que le document en question est librement disponible en langue anglaise. Si je pouvais localiser la citation en question dans le texte en anglais ce serait très bien.Tristesir, je ne sais pas si on peut héberger ou uploader le doc en question de l'OCDE (avec la citation) sur le forum puisqu'il n'est pas "linkable" en direct, je peux le fournir ou tu peux le télécharger en intégralité avec les infos fournies hier
Il suffirait sans doute, que je connaisse le chapitre et la page et je pourrais foncer vérifier que cette citation figure en effet dans la version en anglais.
Parce que, il faut bien que je le reconnaisse, pour le moment, cette citation ne repose que sur des oui-dire selon moi et toutes les références que j'ai pu trouver à son sujet me semblent fausses

Vous me direz, que j'aime me couper les cheveux en quatre mais à la lecture de la question de Monolecte je me suis dit que cela serait bien de pouvoir recouper définitivement la source de cette citation qui est choquante bien entendue.
Le but est bien de pouvoir retrouver la citation avec un lien indiscutable vérifiable par tout le monde sur le site de l'OCDE.