Face à l'incompréhension des petits employés
Face à l'incompréhension des petits employés
Bonjour
On est bien seul quand on est au chômage et on se heurte souvent à l'incompréhension des esclaves qui ont le privilège d'avoir un emploi. Si bien qu'on ne peut vraiment parler qu'à des personnes qui savent ce qu'est le chômage en réalité. Comme des milliers d'entre vous, je suis seule à devoir me débrouiller pour trouver n'importe quel emploi et obtenir ainsi un peu d'argent qui me sera repris notamment par l'Etat aussitôt gagné.
Souvent les esclaves qui ont un emploi vous disent que qui cherche trouve, qu'il suffit de frapper aux portes et qu'on trouve toujours n'importe quoi, un petit boulot précaire ou non. Quand on est chômeur et qu'on est informé des réalités économiques, on sait bien qu'il s'agit d'une manière de reporter comme toujours la faute sur le chômeur car je ne suis pas certaine que l'augmentation du nombre de chômeurs, notamment de longue durée soit le fait de personnes qui cherchent et trouvent. Ceci pour dire qu'on est toujours seul et que de plus en plus on impose l'idée selon laquelle il vaut mieux faire n'importe quoi, y compris donc quelque chose pour quoi vous n'êtes pas fait et que vous détesterez plutôt que d'être sans emploi. Ce monde est un enfer. Merci de m'avoir lue.
On est bien seul quand on est au chômage et on se heurte souvent à l'incompréhension des esclaves qui ont le privilège d'avoir un emploi. Si bien qu'on ne peut vraiment parler qu'à des personnes qui savent ce qu'est le chômage en réalité. Comme des milliers d'entre vous, je suis seule à devoir me débrouiller pour trouver n'importe quel emploi et obtenir ainsi un peu d'argent qui me sera repris notamment par l'Etat aussitôt gagné.
Souvent les esclaves qui ont un emploi vous disent que qui cherche trouve, qu'il suffit de frapper aux portes et qu'on trouve toujours n'importe quoi, un petit boulot précaire ou non. Quand on est chômeur et qu'on est informé des réalités économiques, on sait bien qu'il s'agit d'une manière de reporter comme toujours la faute sur le chômeur car je ne suis pas certaine que l'augmentation du nombre de chômeurs, notamment de longue durée soit le fait de personnes qui cherchent et trouvent. Ceci pour dire qu'on est toujours seul et que de plus en plus on impose l'idée selon laquelle il vaut mieux faire n'importe quoi, y compris donc quelque chose pour quoi vous n'êtes pas fait et que vous détesterez plutôt que d'être sans emploi. Ce monde est un enfer. Merci de m'avoir lue.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Je travaille en intérim à l'usine, et bien que je n'aime pas ce travail, que je le trouve inepte, je ne me sens l'esclave de personne. Je suppose qu'un grand nombre de gens qui travaillent ne se sentent pas esclaves non plus. Tout dépend de la manière dont on voit sa vie, des conditions de travail et des rapports qu'on a avec les gens.
Par ailleurs qu'entendez-vous par "obtenir ainsi un peu d'argent qui me sera repris notamment par l'Etat aussitôt gagné." ?
Vous parlez de la TVA ?
Parce que quand on gagne peu on ne paie pas d'impôt sur le revenu.
Par ailleurs qu'entendez-vous par "obtenir ainsi un peu d'argent qui me sera repris notamment par l'Etat aussitôt gagné." ?
Vous parlez de la TVA ?
Parce que quand on gagne peu on ne paie pas d'impôt sur le revenu.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Tu dois être jeune Anya, parce que dans une vie, chômeur ou pas, on est toujours seul...
On peut être seul sans souffrir de solitude, on peut être seul au milieu des autres, au milieu des siens, du moins ceux qu'on appelle comme tels...
Etre seul(e), c'est le quotidien de toute une vie, excepté quelques instants de plénitude, alors autant en prendre son parti, voire en faire une force...
On peut être seul sans souffrir de solitude, on peut être seul au milieu des autres, au milieu des siens, du moins ceux qu'on appelle comme tels...
Etre seul(e), c'est le quotidien de toute une vie, excepté quelques instants de plénitude, alors autant en prendre son parti, voire en faire une force...
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Je ne sais pas ce qu'est exactement être esclave mais je sais ce qu'est de perdre sa vie à (ne pas) la gagner.
En principe, nous n'avons qu'une seule vie.
"Le temps perdu qu'on ne rattrape plus" comme dit la chanson ( http://www.youtube.com/watch?v=SxGXXgGgRWc )
Curieusement, la plupart des gens semblent trouver très bien de ne pas avoir à gérer chaque heure, chaque seconde de leur vie et sont contents qu'on leur impose leur emploi du temps. (travail, enfants, conjoint, famille...)
En principe, nous n'avons qu'une seule vie.
"Le temps perdu qu'on ne rattrape plus" comme dit la chanson ( http://www.youtube.com/watch?v=SxGXXgGgRWc )
Curieusement, la plupart des gens semblent trouver très bien de ne pas avoir à gérer chaque heure, chaque seconde de leur vie et sont contents qu'on leur impose leur emploi du temps. (travail, enfants, conjoint, famille...)
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Quand on est travailleur pauvre, on en chie autant sinon plus que quand on est pauvre et sans travail. Les APL sont diminuées, les droits connexes retirés, les impôts locaux triplent... Sans compter toutes les tracasseries administratives qui ne manquent pas de surgir avec l'instabilité : un chômeur qui ne bosse pas du tout est bien moins emmerdé qu'un précaire ! Et travailler génère des frais supplémentaires (transport, vêtements et autres artifices pour être "présentable", repas de midi, café à la pause, etc). Tout dépend où on vit (à Paris, en province ou à la campagne) mais en général, cette perte sèche liée à un salaire de misère — et à la doxa qui prétend qu'il vaut mieux avoir un boulot de merde qu'être au chômage et que si on refuse un boulot de merde, on est un fainéant/parasite — se vérifie.serabeth a écrit :Par ailleurs qu'entendez-vous par "obtenir ainsi un peu d'argent qui me sera repris notamment par l'Etat aussitôt gagné." ?
Vous parlez de la TVA ?
Parce que quand on gagne peu on ne paie pas d'impôt sur le revenu.
Moi, je comprends Anya. J'ai toujours refusé d'aller bosser pour un salaire de misère, sachant ce que cela implique.
Comme je le dis souvent : je préfère être pauvre parce que je n'ai pas de travail qu'être pauvre en travaillant.
Et avoir du temps libre est un luxe extraordinaire. Beaucoup sont tellement formatés qu'ils en ont peur et ne savent qu'en faire : quel dommage !
Pour moi, mon temps libre est ma plus grande richesse, elle n'a pas de prix. Il n'est pas encore venu le moment où j'accepterai à nouveau qu'on me le vole en allant trimer pour des esclavagistes à côté d'abrutis.
Par contre, chère Anya, Bébert a raison : on peut se sentir seul même au boulot (quand on est entouré de lâches et de cons) ou en famille ou en couple... On est seul la plupart du temps. Et, surtout, on est tous différents. Souffrir parce qu'on ne se sent pas comme les autres est vain puisque dans n'importe quelle circonstance, on est unique et on sera toujours loué ou critiqué/jugé voire rejeté pour ce qu'on est. Alors, autant se faire une raison.
Qu'on soit chômeur ou pas, il faut apprendre à se foutre de ce que disent les autres (sauf les rares gens de valeur qu'on côtoie et qui sont de bon conseil) et dans le meilleur des cas, apprendre à retourner avec brio ces arguments prémâchés contre ceux qui les régurgitent. Moi aussi, j'ai mille fois eu affaire à des gens proférant des inepties sur le chômage et des questions économiques, et réussi à troubler leurs petites certitudes acquises sur TF1 en discutant, même brièvement, avec eux. Si on leur répond en étant sur la défensive et en suintant la culpabilité, ça ne marche pas. Si on leur oppose, la tête haute, des arguments étayés, on leur cloue le bec. Ça demande un peu de réflexion et d'entraînement, mais on y arrive.
Il faut absolument se débarrasser du formatage social et intellectuel dans lequel on nous a enfermés depuis l'enfance. J'appelle ça "réinitialiser son logiciel" : du passé faire table rase, passer au crible toutes ses valeurs et ses croyances, faire le tri dans ce qui nous a été inculqué, puis tout reconstruire/réagencer dans sa tête. Et le chômage, avec le temps libre qu'il offre, permet d'effectuer cette manipe radicale qui aboutit à engranger des connaissances, voir les choses autrement, et assumer le fait d'être à contre-courant. Tout un travail d'émancipation qu'on ne peut pas forcément faire quand on a la tête dans le guidon.
Anya, continuez à résister.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
"Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être".serabeth a écrit :Je travaille en intérim à l'usine, et bien que je n'aime pas ce travail, que je le trouve inepte, je ne me sens l'esclave de personne.
Goethe.
(Petite digression ne vous étant pas spécialement destinée

Sur le principe je ne puis qu'être d'accord bien sur, le fait d'être obligé d'avoir un boulot de merde ne devrait pas exister.superuser a écrit : Tout dépend où on vit (à Paris, en province ou à la campagne) mais en général, cette perte sèche liée à un salaire de misère — et à la doxa qui prétend qu'il vaut mieux avoir un boulot de merde qu'être au chômage et que si on refuse un boulot de merde, on est un fainéant/parasite — se vérifie.
Mais il ne faut pas oublier que pour beaucoup de personnes, il est rigoureusement impossible de survivre sans travailler. Oui il est possible de vivre avec le RSA/ASS, mais seulement dans certaines conditions familiales, d'âge, ou je ne sais quoi.
Vous imaginez un parent isolé avec deux gamins, par exemple, élever décemment ses gamins avec 450€ mensuels (+ aides type APL)?
Ou même plus "dur", une personne rigoureusement seule vivant avec 470€ d'ASS et inéligible à la moindre autre aide en dehors des APL (et encore)?
Hélas non, et dans de tel cas (qui sont au final les plus courants) un boulot même à chier est tristement obligatoire...
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
C'est très dur, surtout quand on habite Paris, les loyers ont littéralement explosé, sans compter les charges afférentes.Ou même plus "dur", une personne rigoureusement seule vivant avec 470€ d'ASS et inéligible à la moindre autre aide en dehors des APL (et encore)?
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
ous imaginez un parent isolé avec deux gamins, par exemple, élever décemment ses gamins avec 450€ mensuels (+ aides type APL)?
Ou même plus "dur", une personne rigoureusement seule vivant avec 470€ d'ASS et inéligible à la moindre autre aide en dehors des APL (et encore)?
Hélas non, et dans de tel cas (qui sont au final les plus courants) un boulot même à chier est tristement obligatoire...
patapoum
Desolée de vous contredire, mais je survis et j'ai survécu à cette situation depuis 1996. Mon fils avait 4 ans, il en 20 et a été elevé dans le RMIet dans le RSA maintenant. Pour travailler ,avec un enfant en Bas age, il faut dejà etre riche au depart (frais de nounou qui coutent, ce n'est pas ce que donne la caf qui permet de payer la gardienne, je ne vous parle pas des listes d'attente en crèche,Comme j'habitais dans un trou , La Creuse plus précisément, il fallait une voiture , qui n'est pas possible à entretenir quand on a 400 € et un enfant à charge.De plus, quand par miracle, on decroche un entretien , il faut courir pour obtenir des aides au transport. De plus, si par miracle, vous etes recrutés, je vous rapelle que pour etre logé, il faut au minimum 6 mois de salaire et un revenu 3 Fois superieur au loyer et un Garant (sauf que tous vos amis riches se sont eloignés et vous n'avez plus que des chomeurs qui comme vous, ne peuvent vous aider à prendre un appartement)
Donc: conclusion, quand bien meme, vous etes maintenu au RSA .
Et des gens qui ont survécu au RSA (exrmi) ou à l'ass, je ne suis pas la seule. J'en croise beaucoup aux restaux ces temps ci et depuis longtemps sur Actu-Chomage.
Ou même plus "dur", une personne rigoureusement seule vivant avec 470€ d'ASS et inéligible à la moindre autre aide en dehors des APL (et encore)?
Hélas non, et dans de tel cas (qui sont au final les plus courants) un boulot même à chier est tristement obligatoire...
patapoum
Desolée de vous contredire, mais je survis et j'ai survécu à cette situation depuis 1996. Mon fils avait 4 ans, il en 20 et a été elevé dans le RMIet dans le RSA maintenant. Pour travailler ,avec un enfant en Bas age, il faut dejà etre riche au depart (frais de nounou qui coutent, ce n'est pas ce que donne la caf qui permet de payer la gardienne, je ne vous parle pas des listes d'attente en crèche,Comme j'habitais dans un trou , La Creuse plus précisément, il fallait une voiture , qui n'est pas possible à entretenir quand on a 400 € et un enfant à charge.De plus, quand par miracle, on decroche un entretien , il faut courir pour obtenir des aides au transport. De plus, si par miracle, vous etes recrutés, je vous rapelle que pour etre logé, il faut au minimum 6 mois de salaire et un revenu 3 Fois superieur au loyer et un Garant (sauf que tous vos amis riches se sont eloignés et vous n'avez plus que des chomeurs qui comme vous, ne peuvent vous aider à prendre un appartement)
Donc: conclusion, quand bien meme, vous etes maintenu au RSA .
Et des gens qui ont survécu au RSA (exrmi) ou à l'ass, je ne suis pas la seule. J'en croise beaucoup aux restaux ces temps ci et depuis longtemps sur Actu-Chomage.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Bonjour
Merci a ceux qui m'ont comprise.
@bebert » 28 Nov 2012
L'âge n'a rien à voir à l'affaire bebert. Et je sais qu'on est toujours seul. Tu ne m'apprends rien hélas. Moi, je suis résignée comme tant d'autres. Mais tu n'as pas vraiment compris ce que je voulais dire même si ça n'a pas d'importance. Ce que je disais, c'est que face à ceux qui ne vivent pas votre situation vous vous heurtez à l'incompréhension, aux jugements et aux paroles vaines. Il n'y a que ça mais on reste seul. Et comme je l'ai dit, tu ne m'apprends rien en affirmant qu'on est toujours seul, ça je le sais depuis bien longtemps. Merci.
Merci a ceux qui m'ont comprise.
@bebert » 28 Nov 2012
L'âge n'a rien à voir à l'affaire bebert. Et je sais qu'on est toujours seul. Tu ne m'apprends rien hélas. Moi, je suis résignée comme tant d'autres. Mais tu n'as pas vraiment compris ce que je voulais dire même si ça n'a pas d'importance. Ce que je disais, c'est que face à ceux qui ne vivent pas votre situation vous vous heurtez à l'incompréhension, aux jugements et aux paroles vaines. Il n'y a que ça mais on reste seul. Et comme je l'ai dit, tu ne m'apprends rien en affirmant qu'on est toujours seul, ça je le sais depuis bien longtemps. Merci.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Je crois qu'une situation encore pire serait de se retrouver avec des crédits, immobiliers par exemple.
Je pense comme Sophie, et refuserais tout boulot sous-payé où on devrait en prime se fader un chefaillon minable et malfaisant.
Quitte à être pauvre, j'ai au moins la jouissance de mon temps.
Je pense comme Sophie, et refuserais tout boulot sous-payé où on devrait en prime se fader un chefaillon minable et malfaisant.
Quitte à être pauvre, j'ai au moins la jouissance de mon temps.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Bonjour,
Merci à ceux qui m'ont lu et comprise.
@Berbert : L'âge ne change rien à l'affaire. Je sais qu'on est toujours seul. Tu ne m'apprends rien hélas. Mais tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Je disais surtout que face à ceux qui ne vivent pas votre situation, vous vous heurtez le plus souvent à l'incompréhension, aux jugements, aux banalités, aux paroles creuses et vaines qui ont tendance à occulter la réalité, sans doute parce que c'est plus facile. Et on reste seul à lutter. Cela ne fait jamais qu'ajouter au sentiment de solitude. Pour le reste, je suis résignée comme tout le monde. De toutes façons on n'a pas le choix.
@ superuser : Le problème est que toute résistance est inutile en fait. Résister ou essayer de résister c'est finir broyé. On vit dans un monde sclérosé qui peine à évoluer du point de vue politique et sociétal. Il n'y a pas d'autre possibilité que de se résigner comme la majorité des individus. Ca je l'ai compris tout comme je suis consciente que la seule chose qui importe dans ce monde est de courir après l'argent quel qu'en soit le prix. Merci.
Merci à ceux qui m'ont lu et comprise.
@Berbert : L'âge ne change rien à l'affaire. Je sais qu'on est toujours seul. Tu ne m'apprends rien hélas. Mais tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Je disais surtout que face à ceux qui ne vivent pas votre situation, vous vous heurtez le plus souvent à l'incompréhension, aux jugements, aux banalités, aux paroles creuses et vaines qui ont tendance à occulter la réalité, sans doute parce que c'est plus facile. Et on reste seul à lutter. Cela ne fait jamais qu'ajouter au sentiment de solitude. Pour le reste, je suis résignée comme tout le monde. De toutes façons on n'a pas le choix.
@ superuser : Le problème est que toute résistance est inutile en fait. Résister ou essayer de résister c'est finir broyé. On vit dans un monde sclérosé qui peine à évoluer du point de vue politique et sociétal. Il n'y a pas d'autre possibilité que de se résigner comme la majorité des individus. Ca je l'ai compris tout comme je suis consciente que la seule chose qui importe dans ce monde est de courir après l'argent quel qu'en soit le prix. Merci.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Ben... non !Résister, cela se passe d'abord dans la tête, maintenant je sais comment et pourquoi. Etre résignée serait complètement contre ma nature. Déjà à la maternelle, je résistais.Le problème est que toute résistance est inutile en fait. Résister ou essayer de résister c'est finir broyé.
Ensuite, nous n'avons pas tous le même caractère ni le même vécu.
Résister, c'est aussi prendre le temps d'expliquer les choses aux autres, les fans de tf1 comme dit justement Superuser et c'est un boulot à plein temps déjà.
Ne pas laisser l'emprise des médias méprisants nous pourrir la vie. Savoir où on en est. Ne pas se laisser écraser. J'ai, comme tout le monde, traversé des moments de doute et de découragement. Maintenant je sais que rien n'est de ma faute et je suis plus sereine.
J'arrive même chez PE avec un grand sourire

Re: Face à l'incompréhension des petits employés
C'est mon cas, cher Patapoum. Et je résiste à ce tarif depuis 8 ans.patapoum a écrit :Ou même plus "dur", une personne rigoureusement seule vivant avec 470€ d'ASS et inéligible à la moindre autre aide en dehors des APL (et encore)?
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Non. Résister n'est jamais inutile, au niveau collectif comme au niveau individuel.anya a écrit :@ superuser : Le problème est que toute résistance est inutile en fait.
Et si la mayonnaise ne prend pas d'un point de vue collectif, d'un point de vue individuel, c'est juste une question de fierté (se lever le matin en étant en accord avec soi-même).
Vous qui aimez lire, je vous conseille L'éloge de la démotivation de Guillaume Paoli.
La résistance passive permet d'accomplir un véritable travail de sape. Le meilleur moyen de faire tomber un système, c'est de ne plus avoir besoin de ce qu'il veut nous offrir.
Re: Face à l'incompréhension des petits employés
Bonjour superuser et merci.
Bien entendu je suppose à vous lire que nous partageons la même conception des choses. Cependant, la résistance ne me semble réellement efficace que d'un point de vue collectif et d'après mes observations les résistants sont toujours minoritaires. Il est souvent plus "simple" de se soumettre, de tout accepter y compris le pire parce que cela nous évite aussi de penser et de remettre les choses en question alors que cela serait nécessaire.
Il existe bien une forme répandue de la servitude volontaire. Je le comprends tout à fait bien que je ne l'approuve pas . On a très peu de choix en vérité.
Je suppose par exemple que le jour où on nous annoncera la fin du CDI à laquelle on nous prépare, nul ne réagira. Il y aura bien une ou deux manifestations mais ce sera tout. On finira par se dire que c'est normal, que c'est l'évolution qui veut ça, qu'il faut travailler toujours plus, toujours plus longtemps en ajoutant à cela la précarité généralisée, parce qu'on ne peut pas faire autrement, alors qu'il s'agit de décisions imposées par une minorité d'individus dans un but bien déterminé. Ce qu'on ne comprend pas toujours peut-être, c'est qu'on a tout à perdre à jouer le jeu des puissants. Nombreux sont les exemples de travailleurs qui ont accepté le chantage de leurs employeurs et ont perdu finalement leurs places d'esclaves salariés à ce jeu de dupes. Mais la résistance devrait avoir lieu sur tous les fronts car nous sommes confrontés a des questions et des problèmes majeurs et tout est lié. Effectivement, la résistance passive peut-être très efficace mais elle a un coût élevé pour l'individu seul. Cependant résister c'est nécessairement finir seul, incompris et parfois même exclu. Et quand on voit l'évolution des choses, on a de quoi douter et finir par se dire qu'après tout, on se trompe peut-être et que si nous sommes si peu à résister, il vaut peut-être mieux renoncer et faire comme tout le monde (car c'est tout ce qu'on attend de vous). Il faut reconnaître aussi que tout est fait pour nous amener à nous compromettre. Je trouve assez étonnant par exemple de devoir faire semblant d'être motivé pour essayer de décrocher un emploi dont on sait pertinemment qu'il ne nous intéresse pas et que nous le feront à contrecoeur, simplement parce qu'on n'a pas le choix.
Merci pour la référence, je m'y plongerai dès que possible entre deux fausses lettres de motivation.
I
Bien entendu je suppose à vous lire que nous partageons la même conception des choses. Cependant, la résistance ne me semble réellement efficace que d'un point de vue collectif et d'après mes observations les résistants sont toujours minoritaires. Il est souvent plus "simple" de se soumettre, de tout accepter y compris le pire parce que cela nous évite aussi de penser et de remettre les choses en question alors que cela serait nécessaire.
Il existe bien une forme répandue de la servitude volontaire. Je le comprends tout à fait bien que je ne l'approuve pas . On a très peu de choix en vérité.
Je suppose par exemple que le jour où on nous annoncera la fin du CDI à laquelle on nous prépare, nul ne réagira. Il y aura bien une ou deux manifestations mais ce sera tout. On finira par se dire que c'est normal, que c'est l'évolution qui veut ça, qu'il faut travailler toujours plus, toujours plus longtemps en ajoutant à cela la précarité généralisée, parce qu'on ne peut pas faire autrement, alors qu'il s'agit de décisions imposées par une minorité d'individus dans un but bien déterminé. Ce qu'on ne comprend pas toujours peut-être, c'est qu'on a tout à perdre à jouer le jeu des puissants. Nombreux sont les exemples de travailleurs qui ont accepté le chantage de leurs employeurs et ont perdu finalement leurs places d'esclaves salariés à ce jeu de dupes. Mais la résistance devrait avoir lieu sur tous les fronts car nous sommes confrontés a des questions et des problèmes majeurs et tout est lié. Effectivement, la résistance passive peut-être très efficace mais elle a un coût élevé pour l'individu seul. Cependant résister c'est nécessairement finir seul, incompris et parfois même exclu. Et quand on voit l'évolution des choses, on a de quoi douter et finir par se dire qu'après tout, on se trompe peut-être et que si nous sommes si peu à résister, il vaut peut-être mieux renoncer et faire comme tout le monde (car c'est tout ce qu'on attend de vous). Il faut reconnaître aussi que tout est fait pour nous amener à nous compromettre. Je trouve assez étonnant par exemple de devoir faire semblant d'être motivé pour essayer de décrocher un emploi dont on sait pertinemment qu'il ne nous intéresse pas et que nous le feront à contrecoeur, simplement parce qu'on n'a pas le choix.
Merci pour la référence, je m'y plongerai dès que possible entre deux fausses lettres de motivation.
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