Chez le «leader européen des technologies de l’information», c’est un peu comme à l’école. Lors de l’entretien individuel d’évaluation, chaque année, une note est attribuée au salarié en fonction de sa performance. S’il a largement dépassé les objectifs qui lui avaient été fixés, il décroche un 5, la note maximale.
Cette année, les directeurs d’Atos se retrouvent dans une situation inédite. Ils estiment que trop de bonnes notes ont été distribuées. Et qu’il va falloir rectifier le tir.
Ce ne sont pas d’éventuelles demandes d’augmentations pléthoriques qui inquiètent dans la société dirigée par l’ancien ministre de l’Economie, Thierry Breton. C’est autre chose, comme le révèlent les bandes-son de conférences téléphoniques organisées avec les managers et mises en ligne par la direction sur l’Intranet de l’entreprise à l’attention de ceux qui n’ont pas pu y participer.
Rue89 se les est procurées.
Pas assez de mauvaises notes
• 8% des salariés ont «très, très largement» dépassé leurs objectifs et ont été notés 5 ;
• 35% ont largement dépassé leurs objectifs et ont été notés 4 ;
• 54% ont atteint leurs objectifs globalement et ont été notés 3.
Autrement dit : 3% des gens n’ont pas atteint leurs objectifs. Plutôt que de s’en féliciter ou de s’interroger sur les raisons de ces exceptionnels bons résultats, le DG France déplore : «[C’est] quand même, de façon générale, une répartition qu’on constate rarement, voire jamais dans d’autres structures. Et d’autre part, évidemment, qui est pas tout à fait en ligne – c’est le moins qu’on puisse dire – avec nos résultats globaux.»
Conclusion : «Ça veut dire qu’il faut qu’on élève notre niveau d’exigence collective.»
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http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/09/ ... ais-235393