Proposition d'emploi par l'ANPE ...

Problèmes pratiques, casse-têtes administratifs : Peut-être qu'un(e) participant(e) de ce forum pourrait vous répondre ?

Modérateurs : superuser, Yves

francoise140

Proposition d'emploi par l'ANPE ...

Message par francoise140 »

Bonjour, :?
Après un licenciement éco en juillet 2002, je galère entre ASSEDIC, missions d'intérim, CDD ...
J'ai repris des droits aux ASSEDIC après un CDD de 8 mois et quelques missions (droits ARE : 1 an). Je perçois mes allocations depuis 4 mois.
L'ANPE me propose aujourd'hui un CDD de 5 mois à côté de chez moi (cool) ... mais à un salaire bien inférieur à mes précédents emplois. De plus, "l'expérience souhaitée" sur la proposition est de 1 à 4 ans (j'ai 44 ans et quelques 22 ans d'expérience pro !).
Question :
Qu'entendent-ils par "motif légitime de refus" ? (J'ai lu sur ce site qu'ils devaient nous proposer des postes payés au minimum à 75 % par rapport au précédent boulot.)
Que dois-je faire ? Envoyer ma candidature pour ce poste ? Indiquer à l'ANPE que le poste ne correspond pas à mon profil ?
Merci de me répondre car je ne sais pas quoi faire ... :)
Françoise
romain23

Message par romain23 »

Déjà savoir dans quelle categorie vous etes inscrite, parce que la proposition est un cdd, et, savoir si vous etes inscrite en cartégorie 1, recherche de CDI.

Malheureusement, nous n'avons pratiquement plus le droit de refuser un emploi, sans etre radiée!

Vous pouvez toujours envoyer votre candidature! Les employeurs, en general n'aiment plus les gens avec plus de 20 ans d'experience, et, ayant depassé la quarantaine, sauf,

si, ils acceptent des contrats aidés, sans charges, sous-payées et à compétences non indemnisées;
Donc, vous pouvez toujours envoyer votre candidature, si, elle est retenue ,aller passer l'entretien d'embauche,
cela vous evitera de perdre vos droits au chomage.
après, c'est à vous de voir si il y a moyen de negocier votre ancienneté avec l'employeur, ou pas.
Mais, il vaut mieux eviter de refuser des propositions d'emploi, avec le risque de se retrouver sans sous sonnants et trébuchants.

Mais d'autres vous en diront plus.!
Monolecte

Message par Monolecte »

Tu réponds bien sûr à cette offre indigne.

Déjà, même pour les boulots merdiques, y a tellement de candidatures que tu as toutes les chances de ne plus jamais entendre parler de ta candidature.
Tu peux aussi exposer tes "prétentions salariales" dans ta lettre de motiv'
Et si tu es quand même convoquée à un entretien (ce qui est loin d'être fait), c'est toi qui mène l'entretien, et de nouveau, rien ne t'empêche d'argumenter sur tes prétentions salariales et autres petites contrariétés.

Il ne s'agit même pas de sabotage de candidature, juste de jouer jeu égal avec l'employeur, de refuser le rôle de serpillère qu'on souhaite te faire endosser.
Et si le gars accepte tes conditions, ben tu as décroché un job qui te convient!
francoise140

Message par francoise140 »

Merci pour vos réponses rapides !!! On se sent moins seule ...
A vrai dire, je ne me souviens plus dans quelle cathégorie je me suis inscrite à l'époque (juillet 2002) ... J'ai dû accepter tous types de contrats (CDI, CDD et intérim)... Donc là, je dois l'avoir dans le baba !
En ce qui concerne les prétentions salariales, c'est une bonne idée. Je vais tenter ça ... Tout en sachant qu'il sagit d'un organisme de formation d'état, je suppose que les salaires sont dépendants de la grille fonction publique (???). On verra bien.

En tout cas, merci encore !!! :)

Françoise
Antoine
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Message par Antoine »

monolecte: en quoi l'offre est indigne ? Sans savoir de quoi il s'agit exactement (le métier, le salaire exact, etc...) difficile de dire qu'elle est indigne...

Françoise 140: Vous répondez à l'offre. Après si vous avez un entretien, il est tout à fait normal que durant celui ci la condition salariale soit évoquée. En fonction du résultat des éventuelles "négociations" c'est à vous de prendre votre décision en connaissance de cause . Si vous refusez le poste à cause du salaire je vais difficilement pouvoir vous répondre sur une éventuelle radiation: tout cela dépend du métier, de votre durée de chômage, des démarches que vous faites à ce jour, de la fréquence de ce type de poste et d'offres, de l'écart entre vos prétentions et le salaire proposée, des éventuels contrats temporaires que vous avez pu faire, etc...

Pour rappel le texte: "sans motif légitime, refusent d'accepter un emploi, quelle que soit la durée du contrat de travail offert, compatible avec leur spécialité ou leur formation, leurs possibilités de mobilité géographique compte tenu de leur situation personnelle et familiale et des aides à la mobilité qui leur sont proposées, et rétribué à un taux de salaire normalement pratiqué dans la profession et la région."

Précisons que le fait d'être inscrit en catégorie 1 (recherche CDI) ne justifie pas un refus d'un CDD ou d'une mission d'intérim.

A.
Monolecte

Message par Monolecte »

Elle semble le considérer comme tel, vu que le boulot est moins bien payé que son chômage, lequel doit plafonner à 57% de son ancien salaire (cela donne toujours une petite idée du niveau de rémunération - pour ma part, un job équivalent à celui que j'ai perdu qui me serait proposé pour moins que mon revenu de remplacement serait forcément indigne!).

Ensuite, je pensais que nous avions le droit de négocier un contrat de travail, non? J'ai donc le droit de demander la rémunération que j'estime juste pour le contrat proposé et le patron est libre d'accepter ou de refuser. Si je dois accepter un contrat sans avoir le droit d'en discuter les modalités, je pense que nous ne sommes plus dans le domaine contractuel mais dans celui de la coercition.

Qu'est-ce qu'un salaire raisonnable?
Celui pratiqué habituellement dans la profession... ça dépend quand. Les salaires de mon secteur d'activité d'origine se sont effondrés ces dernières années, passant de 2,5 - 3 SMIC à... 1 SMIC. Le fait que ce soit là le tarif proposé systématiquement pour ce type de poste ne me semble pourtant pas désigner là un salaire raisonnable.
D'ailleurs ce phénomène s'est développé dans beaucoup de secteurs et professions... sous la pression du chômage et surtout des organismes de gestion du chômage qui poussent de plus en plus les chômeurs à accepter n'importe quoi à n'importe quel prix, ce qui engendre mathématiquement la chute des salaires.

De la même manière, même pour des emplois peu valorisés et peu qualifiés, un salaire qui ne permet même pas de trouver un logement et de se nourrir, d'accéder au strict minimum pour "maintenir en l'état la force de travail" me semble être dans tous les cas de figure non seulement peu raisonnable, mais aussi et surtout indigne!

Pour finir, de tous les entretiens que j'ai passé, les seuls où je ne suis pas passée pour un charlot sont ceux où j'ai clairement revendiqué mes "prétentions" salariales. Autant dire qu'à faire la serpillère, on risque surtout de se retrouver la gueule par terre avec un balai dans le...
Antoine
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Message par Antoine »

Monolecte a écrit :Elle semble le considérer comme tel, vu que le boulot est moins bien payé que son chômage, lequel doit plafonner à 57% de son ancien salaire (cela donne toujours une petite idée du niveau de rémunération - pour ma part, un job équivalent à celui que j'ai perdu qui me serait proposé pour moins que mon revenu de remplacement serait forcément indigne!).
nulle part elle ne marque que le salaire de ce nouvel emploi est inférieur à son chômage. Elle écrit qu'il est inférieur à son ancien salaire. Mais rien ne dit que le salaire proposé pour un candidat avec 4 à 5 ans d'ancienneté dans le métier n'est pas raisonnable. Après avec ses 22 ans d'expèriences, là je suis d'accord il peut y avoir un hic. mais jusqu'à preuve du contraire le salaire indiqué dans les offres anpe est indicatif et il est tout a fait négociable. Après l'employeur veut ou ne veut pas négocier. Sans prendre contact elle n'en saura rien...
Monolecte a écrit :Ensuite, je pensais que nous avions le droit de négocier un contrat de travail, non? J'ai donc le droit de demander la rémunération que j'estime juste pour le contrat proposé et le patron est libre d'accepter ou de refuser. Si je dois accepter un contrat sans avoir le droit d'en discuter les modalités, je pense que nous ne sommes plus dans le domaine contractuel mais dans celui de la coercition..
on n'a jamais dit le contraire. je rappelle que sur les offres anpe le salaire est indiqué avec la mention indicatif. Tout est négociable: horaires, etc... Après il est clair que dans ce genre de négociation une partie a plus de poids que l'autre.

Ce que je reproche plus d'une manière générale ce n'est pas tellement de refuser un emploi (souvent le refus se comprend et est logique) mais de refuser de prendre contact sans savoir si les termes du contrat ne sont pas négociables.

Dans ce cas là prendre contact et voir ce qu'il en est ne lui coute pas "grand chose"...
Monolecte a écrit :Pour finir, de tous les entretiens que j'ai passé, les seuls où je ne suis pas passée pour un charlot sont ceux où j'ai clairement revendiqué mes "prétentions" salariales. Autant dire qu'à faire la serpillère, on risque surtout de se retrouver la gueule par terre avec un balai dans le...
Il n'est pas question là de faire la serpillère. il est question d'y aller et de voir si l'employeur reconnait, reconnait partiellement ou ne reconnait pas son ancienneté. Après à elle de faire son choix en fonction aussi de sa situation personnelle sachant que peut être que le conseiller anpe, si elle refuse l'offre, fera peut être cette même analyse en cas de refus de sa part et qu'il n'aura peut être pas le même avis (mais là cela fait beaucoup de si et de peut être...)

A.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Ce n'est pas tout d'accepter un salaire inférieur à l'ancien ...
encore faut-il que cela permette le train de vie encore en vigueur.
C'est pas la même chose si l'on a encore une bagnole, une baraque et des traites que si l'on a déjà tout fourgué chez les huissiers ...

Moi ce qui m'embête dans cette histoire, c'est que si l'employeur fait un retour de choix à l'anpe en disant que telle personne lui convient pour ses compétences et qu'elle souhaite l'embaucher selon les termes de l'offre, il revient au candidat de refuser et c'est là qu'il se fait avoir.
C'est à lui de se justifier et s'il a postulé par télé candidature, il a du cocher une case indiquant qu'il accepte les conditions de l'offre !
Coincé !

Ce qui est paradoxal, c'est que l'entretien génére deux réponses dont la combinaison est injustement interprétée:
en principe un entretien est négatif si l'un des deux dit non :

oui/oui et non/non : pas de problème !
oui le salarié/non l'employeur : pas de problème !
mais si c'est :
non le salarié/oui l'employeur,
l'anpe et l'assedic devraient considérer l'entretien positif ... ?

Totalement injuste à mon sens !
Antoine
Messages : 619
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Message par Antoine »

St-Dumortier a écrit :Moi ce qui m'embête dans cette histoire, c'est que si l'employeur fait un retour de choix à l'anpe en disant que telle personne lui convient pour ses compétences et qu'elle souhaite l'embaucher selon les termes de l'offre, il revient au candidat de refuser et c'est là qu'il se fait avoir.
C'est à lui de se justifier et s'il a postulé par télé candidature, il a du cocher une case indiquant qu'il accepte les conditions de l'offre !
Coincé !
Non. Car ce qui est indiqué sur une offre ANPE est indicatif. Auquel l'employeur n'est pas tenu. Le salaire est indicatif. Dans les textes il est bien précisé qu'un demandeur est en droit de refuser un emploi si le salaire ne correspond pas à ses prétentions du moment que celles ci restent logique avec les réalités du marché et au vu de sa situation personnelle. Je suis d'accord que cela reste subjectif.
je ne ferai jamais, par exemple, un avertissement avant radiation pour un maçon avec une expérience conséquente et qui vient de s'inscrire qui refuse un poste de maçon à 8,44 (sous réserve qu'il est pris contact avec l'employeur et vu si le salaire était négociable ou pas...).

A.
Monolecte

Message par Monolecte »

Ben alors, on est d'accord! :D

De toute manière, un salarié qui revendique sur le salaire et avantages annexes dès l'entretien, il y a de fortes de chances qu'il soit refusé par le patron et qu'il n'ait donc pas à décliner l'offre. Donc pas de soucis!

Ceci dit, je me souviens de pressions pas très amicales de l'anpe qui m'avait clairement menacé de radiation (et c'était en 98!) si je refusais la seule et unique offre qu'ils m'avaient trouvé : un CDD de 6 mois à mi-temps dans une association à 50 km de chez moi, sachant que je n'avais pas de voiture et qu'à ce tarif là, je ne risquais pas de trouver à me loger sur place.
francoise140

Message par francoise140 »

Bonjour à tous,
Je vois que mon sujet a amené des discussions ... Merci de vos conseils en tous cas. Je vais répondre à cette offre et verrai la partie salaire au cours de l'entretien.
Pour revenir à l'offre en question, le "salaire horaire indicatif" (8,44 €, soit le SMIC) est en effet inférieur à mes allocations ASSEDIC...
Françoise
romain23

Message par romain23 »

Pour revenir à l'offre en question, le "salaire horaire indicatif" (8,44 €, soit le SMIC) est en effet inférieur à mes allocations ASSEDIC...

De quoi alimenter les discours actuels, comme quoi les chomeurs sont des faigneants et des assistés ! Et qu'ils gagnent plus en ne travaillant pas.

C'est bien toute la politique de l'emploi qui est à revoir!
Monolecte

Message par Monolecte »

Ce n'est pas la politique de l'emploi qui est à revoir, c'est effectivement la question de la répartition de la richesse créée.

Le boulot de Françoise n'est probablement pas moins générateur de richesse qu'avant, par contre, la part qui lui en est concédée s'est réduite : voilà comment toute personne se retrouvant au chômage se retrouve en gros à devoir accepter de repartir au bas de l'échelle salariale... avec de très faibles perspectives d'évolution.
C'est aussi ainsi qu'on oppose les insiders (ceux qui ont gardé leur job et on donc conservé de bons salaires) et les outsiders (ceux qui débarquent ou ont été débarqués et doivent se contenter du SMIC comme salaire de référence et comme horizon de progression de carrière).
C'est aussi pour cela que le SMIC est dans le colimateur.
Et que pour inciter les chômeurs à aller bosser à perte, on ne cesse de réduire les revenus de remplacement, en terme de montant comme de durée...
Antoine
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Message par Antoine »

Monolecte a écrit :Ceci dit, je me souviens de pressions pas très amicales de l'anpe qui m'avait clairement menacé de radiation (et c'était en 98!) si je refusais la seule et unique offre qu'ils m'avaient trouvé : un CDD de 6 mois à mi-temps dans une association à 50 km de chez moi, sachant que je n'avais pas de voiture et qu'à ce tarif là, je ne risquais pas de trouver à me loger sur place.
il faut être logique avec soi même.

J'ai suivi il y a peu une dame qui recherche un poste d'emballeuse de boublibouga. Il y a une seule boite dans son département qui fait cela. Il n'y a qu'un poste d'emballeur de boblibouga dans cette entreprise. La personne qui l'occupe part à la retraite. Je propose à mon demandeur d'emploi qui attendait depuis longtemps un poste d'emballeur de boublibouga... Elle refuse mais en parallèle ne veut pas changer de métier. Elle veut évidemment rester sur le département. Et surtout elle veut rester emballeuse de boublibouga.

Expliquez moi ce que je fais en tant que conseiller ANPE de cette dame ?

A.
Monolecte

Message par Monolecte »

Je ne vois pas le rapport avec la choucroute!
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