Les classes moyennes, c'est quoi ?
Les classes moyennes, c'est quoi ?
L'expression "classes moyennes" est utilisées à longueur d'arguties. Et nombre de gens croient qu'ils en font partie alors que non.
Lire cet excellent article du Monde qui remet les pendules à l'heure :
http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html
Les graphiques sont édifiants.
Ce qu'il faut retenir...
Les 30% les moins riches sont les catégories '"modestes" ou "populaires". Les 20% les plus aisés sont les catégories "aisées".
Les 50% restant composent donc les classes moyennes.
Selon les salaires nets du privé et semi-public pour l'année 2010 relevés par l'Insee (je ne peux hélas pas importer le graphique) :
• Les catégories populaires, ce sont donc 30% des salariés les moins bien payés, et ceux-ci gagnent moins de 1.396 euros nets par mois.
• La classe moyenne, elle, commence à 1.525 euros nets par mois (40% des salariés gagnent moins) et va jusqu'à 2.510 euros nets mensuels (80% gagnent moins). Elle comprend le salaire médian (50% des salariés gagnent plus, 50% moins) qui se situe, en 2010, à 2.080 euros par mois.
• Les plus aisés se comptent à partir de 3.317 euros nets par mois (90% des salariés gagnent moins). A partir de 4.286 euros net, on se situe dans les 5% de salariés les mieux payés. Et au-dessus de 7.654 euros, on parvient à la tranche des 1% les mieux rémunérés de France.
(Parce contre, selon cette méthodologie, on se demande à quelle catégorie appartiennent ceux qui gagnent entre 1.397 et 1.524 euros nets par mois, et ceux qui gagnent entre 2.511 et 3.316 euros nets par mois… mais bon, je chipote.)
Chez les fonctionnaires, l'écart est moins grand. Les fonctionnaires "modestes" ont entre 1.500 et 1.850 euros par mois environ, tandis que les 10% les mieux rémunérés sont au delà de 3.350 euros. On peut donc dire que 90% des fonctionnaires sont inclus dans la classe moyenne au sens large du terme.
En affinant aux revenus nets de l'ensemble du foyer, impôts déduits et prestations sociales intégrées :
• Les foyers "modestes" disposent de moins de 2.174 euros pour un couple sans enfant, et moins de 3.057 euros pour un couple avec 2 enfants.
• Les foyers de "classe moyenne" se situent en dessous de 4.068 euros nets par mois pour un couple sans enfant, et au dessous de 5.174 euros pour un couple avec 2 enfants.
• Les foyers aisés gagnent disposent de plus de 5.121 euros pour un couple sans enfant, et de plus de 6.637 euros pour un couple avec 2 enfants.
Dernier paramètre : le patrimoine. En conservant la même catégorisation entre classes populaires, moyennes et aisées, il laisse apparaître des inégalités plus fortes entre classes moyennes et classes aisées, les 10% de foyers les plus riches possèdant 48% du patrimoine total.
• La classe moyenne telle que définie (50% entre les 30% de plus pauvres et les 20% de plus riches) possède entre 115.000 et 310.000 euros de patrimoine.
• Les classes aisées possèdent entre 440.000 et 1,2 million d'euros environ, avec une différenciation marquée entre les déciles.
«Manquent à ces tableaux nombre de données comme le coût du logement, du transport ou de l'énergie, qui varient fortement en fonction du lieu d'habitation. Il est évident que vivre à la campagne ou en ville, à Paris ou en province, vient obérer cette échelle. Néanmoins, ils permettent de fournir des ordres de grandeur qui montrent que la "classe moyenne" à laquelle les trois quarts des Français s'identifient selon les enquêtes d'opinion n'est souvent pas là où on l'attend», conclut Samuel Laurent.
Lire cet excellent article du Monde qui remet les pendules à l'heure :
http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html
Les graphiques sont édifiants.
Ce qu'il faut retenir...
Les 30% les moins riches sont les catégories '"modestes" ou "populaires". Les 20% les plus aisés sont les catégories "aisées".
Les 50% restant composent donc les classes moyennes.
Selon les salaires nets du privé et semi-public pour l'année 2010 relevés par l'Insee (je ne peux hélas pas importer le graphique) :
• Les catégories populaires, ce sont donc 30% des salariés les moins bien payés, et ceux-ci gagnent moins de 1.396 euros nets par mois.
• La classe moyenne, elle, commence à 1.525 euros nets par mois (40% des salariés gagnent moins) et va jusqu'à 2.510 euros nets mensuels (80% gagnent moins). Elle comprend le salaire médian (50% des salariés gagnent plus, 50% moins) qui se situe, en 2010, à 2.080 euros par mois.
• Les plus aisés se comptent à partir de 3.317 euros nets par mois (90% des salariés gagnent moins). A partir de 4.286 euros net, on se situe dans les 5% de salariés les mieux payés. Et au-dessus de 7.654 euros, on parvient à la tranche des 1% les mieux rémunérés de France.
(Parce contre, selon cette méthodologie, on se demande à quelle catégorie appartiennent ceux qui gagnent entre 1.397 et 1.524 euros nets par mois, et ceux qui gagnent entre 2.511 et 3.316 euros nets par mois… mais bon, je chipote.)
Chez les fonctionnaires, l'écart est moins grand. Les fonctionnaires "modestes" ont entre 1.500 et 1.850 euros par mois environ, tandis que les 10% les mieux rémunérés sont au delà de 3.350 euros. On peut donc dire que 90% des fonctionnaires sont inclus dans la classe moyenne au sens large du terme.
En affinant aux revenus nets de l'ensemble du foyer, impôts déduits et prestations sociales intégrées :
• Les foyers "modestes" disposent de moins de 2.174 euros pour un couple sans enfant, et moins de 3.057 euros pour un couple avec 2 enfants.
• Les foyers de "classe moyenne" se situent en dessous de 4.068 euros nets par mois pour un couple sans enfant, et au dessous de 5.174 euros pour un couple avec 2 enfants.
• Les foyers aisés gagnent disposent de plus de 5.121 euros pour un couple sans enfant, et de plus de 6.637 euros pour un couple avec 2 enfants.
Dernier paramètre : le patrimoine. En conservant la même catégorisation entre classes populaires, moyennes et aisées, il laisse apparaître des inégalités plus fortes entre classes moyennes et classes aisées, les 10% de foyers les plus riches possèdant 48% du patrimoine total.
• La classe moyenne telle que définie (50% entre les 30% de plus pauvres et les 20% de plus riches) possède entre 115.000 et 310.000 euros de patrimoine.
• Les classes aisées possèdent entre 440.000 et 1,2 million d'euros environ, avec une différenciation marquée entre les déciles.
«Manquent à ces tableaux nombre de données comme le coût du logement, du transport ou de l'énergie, qui varient fortement en fonction du lieu d'habitation. Il est évident que vivre à la campagne ou en ville, à Paris ou en province, vient obérer cette échelle. Néanmoins, ils permettent de fournir des ordres de grandeur qui montrent que la "classe moyenne" à laquelle les trois quarts des Français s'identifient selon les enquêtes d'opinion n'est souvent pas là où on l'attend», conclut Samuel Laurent.
Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
J'ai oublié la calculatrice de l'Observatoire des inégalités, pour savoir dans quel pourcentage de la population vos revenus vous situent :
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=salaire
Très amusant.
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=salaire
Très amusant.

Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
J'ai fait le test: plus bas, il y a pas!superuser a écrit :'ai oublié la calculatrice de l'Observatoire des inégalités, pour savoir dans quel pourcentage de la population vos revenus vous situent :
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=salaire
Très amusant.



Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
bin oui, moi aussi, "o% des salariés gagnent moins que vous"... pourtant on est au moins 2 !Plumette403 a écrit :
J'ai fait le test: plus bas, il y a pas!![]()
![]()

Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Excellent!lobozo a écrit :bin oui, moi aussi, "o% des salariés gagnent moins que vous"... pourtant on est au moins 2 !



Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Ben j'ai fait le test ... très surprenant, je me situe à 8% au-dessus de la moyenne
. Nous sommes 2 dont ma fille et pourtant je peux vous dire que je ne roule pas sur l'or (pas de voiture, pas de vacances, vivant en HLM ...)
Bref, bientôt limite précaire (ce moi-ci en ASS) ... C'est quoi ces chiffres, à part un nivellement
par le bas ???



Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Effectivement, on peut reprendre les éléments donnés; cependant, la notion de classes moyennes est très disparate
Le revenu médian est environ de 1500 euros nets, c'est à dire que 50% gagne moins et 50% gagne plus ensuite il y a la notion de quantification par décile. Là, on s'aperçoit que plus on "monte", plus on gagne, plus on épargne et plus on en veut encore! C'est pourquoi une politique libérale est orientée vers les classes aisées (exonérations d'impôts avec le fameux bouclier fiscal qui a notamment consisté à plafonner l'impôt, abaisser le taux d'ISF), niches fiscales pour faire de l'évitement fiscal qui est tout à fait légal! De plus, comme pour certains, ce n'est pas encore assez, il y a les exilés fiscaux qui eux trichent. Un chiffre implacable: les 10% les plus riches possèdent 25 % des richesses dans ce pays! Les 10% les plus pauvres, 4%!
Les médias complaisants (ceux qui vivent de la pub bien entendu) relaient la doctrine libérale. D'ailleurs notre ancien président nous disait qu'il y avait des voleurs (les assistés) et des fraudeurs (les entreprises et les plus aisés) ce qui implique une plus grande indulgence.
Tout ceci est faux et nous devons renverser les termes. Les voleurs se sont les plus aisés! Ils usent de tous les stratagèmes pour ne pas payer leur contribution à l'intérêt général. Mme BETTENCOURT qui ne travaille pas (c'est une rentière) ne paie que 9% d'impôt sur le revenu alors qu'une personne qui va gagner 40 000 euros paiera 17 à 18%! Chercher l'erreur. Pourquoi, grâce à ce que j'ai dit avant!
Sarkozy voulait la TVA dite "sociale" pour alimenter notre protection sociale par la consommation (rêve de tout libéral); c'est à dire que plus vous êtes pauvres, plus vous contribuez à cet impôt! En effet, quelqu'un d'aisé paiera moins de TVA qu'un pauvre par rapport à ses ressources (le pauvre paiera le double en % par rapport à son budget), donc ce n'est pas social du tout et la TVA est l'impôt le plus injuste qui soit!
Ce que l'on a oublié aussi, c'est que l'impôt sur le revenu ne reflète plus du tout la progressivité qui était la sienne il y a quelques dizaines d'année à savoir que plus on a de revenus plus on paie (cela s'appelle la progressivité) et c'est inscrit dans la constitution française!
Ce qu'il faut c'est revenir à la progressivité de l'impôt sur le revenu (il y avait 13 tranches maintenant 5), revenir à l' ISF d'avant la droite (cela a été fait mais à priori que pour un temps), éliminer toutes les niches fiscales inutiles (il y a en a d'utiles) et qui profitent aux gens aisés (comme le service à la maison) et revoir le quotient familial qui met sur le même plan pauvres et aisés.
Il faut aussi faire de la pédagogie (c'est très difficile) pour que l'on arrête de dire qu'un chômeur est un fainéant (non, c'est un exclu stigmatisé), que le RSA est de l'assistanat car je ne vois pas ce que c'est de l'assistanat lorsque que l'on a si peu pour vivre décemment! D'ailleurs on va l'argent du RSA non demandé? 1/3 des ayants droits au RSA socle ne le demandent pas et 50% pour le RSA activité non plus. Là, on en parle pas! La notion de travail est plus large qu'on ne le pense: un retraité travaille en faisant du bénévolat, en gardant les petits enfants et il a un salaire à vie, sa retraite (voir le bouquin de Bernard FRIOT que je cite ci-dessous qui parle de la notion de salaire universel). Pour les libéraux, la "valeur travail" c'est dominer l'autre, l'extorquer et faire du profit à court terme!
Mesdames et Messieurs en difficulté ou grosse difficulté, je vous soutiens au moins moralement et j'essaie de faire de mon mieux pour faire comprendre à des personnes que je connais qu'on leur dit de nombreuses contre vérités! Bon courage!
Pour celles et ceux qui le peuvent, je recommande quelques bouquins: "Salauds de pauvres" de Benjamin Griveaux 12€; "15 idées reçues sur la fiscalité" de ATTAC 7.5€; "l'enjeu du salaire" de Bernard FRIOT 15€ et "le président des riches " de Michel PINCON et Monique PINCON-CHARLOT 9.5€
Le revenu médian est environ de 1500 euros nets, c'est à dire que 50% gagne moins et 50% gagne plus ensuite il y a la notion de quantification par décile. Là, on s'aperçoit que plus on "monte", plus on gagne, plus on épargne et plus on en veut encore! C'est pourquoi une politique libérale est orientée vers les classes aisées (exonérations d'impôts avec le fameux bouclier fiscal qui a notamment consisté à plafonner l'impôt, abaisser le taux d'ISF), niches fiscales pour faire de l'évitement fiscal qui est tout à fait légal! De plus, comme pour certains, ce n'est pas encore assez, il y a les exilés fiscaux qui eux trichent. Un chiffre implacable: les 10% les plus riches possèdent 25 % des richesses dans ce pays! Les 10% les plus pauvres, 4%!
Les médias complaisants (ceux qui vivent de la pub bien entendu) relaient la doctrine libérale. D'ailleurs notre ancien président nous disait qu'il y avait des voleurs (les assistés) et des fraudeurs (les entreprises et les plus aisés) ce qui implique une plus grande indulgence.
Tout ceci est faux et nous devons renverser les termes. Les voleurs se sont les plus aisés! Ils usent de tous les stratagèmes pour ne pas payer leur contribution à l'intérêt général. Mme BETTENCOURT qui ne travaille pas (c'est une rentière) ne paie que 9% d'impôt sur le revenu alors qu'une personne qui va gagner 40 000 euros paiera 17 à 18%! Chercher l'erreur. Pourquoi, grâce à ce que j'ai dit avant!
Sarkozy voulait la TVA dite "sociale" pour alimenter notre protection sociale par la consommation (rêve de tout libéral); c'est à dire que plus vous êtes pauvres, plus vous contribuez à cet impôt! En effet, quelqu'un d'aisé paiera moins de TVA qu'un pauvre par rapport à ses ressources (le pauvre paiera le double en % par rapport à son budget), donc ce n'est pas social du tout et la TVA est l'impôt le plus injuste qui soit!
Ce que l'on a oublié aussi, c'est que l'impôt sur le revenu ne reflète plus du tout la progressivité qui était la sienne il y a quelques dizaines d'année à savoir que plus on a de revenus plus on paie (cela s'appelle la progressivité) et c'est inscrit dans la constitution française!
Ce qu'il faut c'est revenir à la progressivité de l'impôt sur le revenu (il y avait 13 tranches maintenant 5), revenir à l' ISF d'avant la droite (cela a été fait mais à priori que pour un temps), éliminer toutes les niches fiscales inutiles (il y a en a d'utiles) et qui profitent aux gens aisés (comme le service à la maison) et revoir le quotient familial qui met sur le même plan pauvres et aisés.
Il faut aussi faire de la pédagogie (c'est très difficile) pour que l'on arrête de dire qu'un chômeur est un fainéant (non, c'est un exclu stigmatisé), que le RSA est de l'assistanat car je ne vois pas ce que c'est de l'assistanat lorsque que l'on a si peu pour vivre décemment! D'ailleurs on va l'argent du RSA non demandé? 1/3 des ayants droits au RSA socle ne le demandent pas et 50% pour le RSA activité non plus. Là, on en parle pas! La notion de travail est plus large qu'on ne le pense: un retraité travaille en faisant du bénévolat, en gardant les petits enfants et il a un salaire à vie, sa retraite (voir le bouquin de Bernard FRIOT que je cite ci-dessous qui parle de la notion de salaire universel). Pour les libéraux, la "valeur travail" c'est dominer l'autre, l'extorquer et faire du profit à court terme!
Mesdames et Messieurs en difficulté ou grosse difficulté, je vous soutiens au moins moralement et j'essaie de faire de mon mieux pour faire comprendre à des personnes que je connais qu'on leur dit de nombreuses contre vérités! Bon courage!
Pour celles et ceux qui le peuvent, je recommande quelques bouquins: "Salauds de pauvres" de Benjamin Griveaux 12€; "15 idées reçues sur la fiscalité" de ATTAC 7.5€; "l'enjeu du salaire" de Bernard FRIOT 15€ et "le président des riches " de Michel PINCON et Monique PINCON-CHARLOT 9.5€
Les classes moyennes se plaignent quand même
En réaction aux classes moyennes qui se plaignent, un article de Gaëlle-Marie Zimmermann qui exprime assez bien ce que nous vivons, ou avons vécu, ou vivrons, pour la plupart sur ce forum : en tout cas moi j'y ai retrouvé un tas de réflexions que je me suis faites sur ma condition.
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... egies.html
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... egies.html
Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Ex-cel-lent article, beau coup de gueule !
J'en connais, millionnaires en euros qui pleurent sur leur sort, sissi ! Je me permets de luxe de me fiche de leur tronche.
Le plus "marrant" restant certains commentaires
J'en connais, millionnaires en euros qui pleurent sur leur sort, sissi ! Je me permets de luxe de me fiche de leur tronche.
Le plus "marrant" restant certains commentaires

Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Merci Serabeth.
Je rajoute Le Plus à mes favoris car on y trouve des billets très intéressants.
Il est vrai que la majorité des vrais pauvres ne se plaint pas : soit par dignité; soit parce qu'ils préfèrent cacher leur pauvreté; soit par résignation ou tout simplement parce qu'ils gardent le peu d'énergie qu'il leur reste pour survivre. Et puis, quand les pauvres se plaignent, on ne les écoute pas. La société nous dit que s'ils sont pauvres, c'est parce qu'ils l'ont cherché.
Les classes moyennes, elles, ont les écoute plus volontiers car on les considère toujours comme méritantes, et comme ciment de notre société.
Quant aux riches, c'est parole d'évangile...
L'affirmation consistant à dire que "ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins" ou que ceux qui se plaignent le plus ont en réalité le moins de raisons de le faire se vérifie souvent.
Il y a aussi le fait que la situation se dégrade réellement pour les classes moyennes inférieures. Quand certains, prenant conscience de cette dégradation, commencent à se plaindre à juste titre, on en trouve toujours d'autres qui, à leur tour, se plaignent plus ou moins par fantasme (c'est le syndrome du malade imaginaire). Sans oublier que la complainte est une activité délicieusement contagieuse qui peut virer au concours. C'est aussi un moyen d'attirer l'attention et de maquiller ses propres vacuités : j'ai remarqué que nombre de gens qui se plaignent alors qu'ils n'ont pas vraiment de raisons de le faire souffrent en réalité d'un grand vide intérieur.
Et puis, quand tout allait bien et que ça commence doucement à se barrer en couille, on se met à aussitôt à flipper, c'est humain. On ne se dit pas que le pire est peut-être à venir : on pense qu'il est déjà là. Ce que beaucoup ne s'imaginent pas, c'est qu'il y a toujours plus profond que le fond.
Mais il faut se méfier du diviser pour mieux régner et du nivelage par le bas du type "Ne te plaint pas, pense aux petits enfants africains qui n'ont rien à bouffer". La régression sociale et la pauvreté pour tous ne doivent pas devenir la norme.

Je rajoute Le Plus à mes favoris car on y trouve des billets très intéressants.
Il est vrai que la majorité des vrais pauvres ne se plaint pas : soit par dignité; soit parce qu'ils préfèrent cacher leur pauvreté; soit par résignation ou tout simplement parce qu'ils gardent le peu d'énergie qu'il leur reste pour survivre. Et puis, quand les pauvres se plaignent, on ne les écoute pas. La société nous dit que s'ils sont pauvres, c'est parce qu'ils l'ont cherché.

Les classes moyennes, elles, ont les écoute plus volontiers car on les considère toujours comme méritantes, et comme ciment de notre société.
Quant aux riches, c'est parole d'évangile...
L'affirmation consistant à dire que "ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins" ou que ceux qui se plaignent le plus ont en réalité le moins de raisons de le faire se vérifie souvent.
Il y a aussi le fait que la situation se dégrade réellement pour les classes moyennes inférieures. Quand certains, prenant conscience de cette dégradation, commencent à se plaindre à juste titre, on en trouve toujours d'autres qui, à leur tour, se plaignent plus ou moins par fantasme (c'est le syndrome du malade imaginaire). Sans oublier que la complainte est une activité délicieusement contagieuse qui peut virer au concours. C'est aussi un moyen d'attirer l'attention et de maquiller ses propres vacuités : j'ai remarqué que nombre de gens qui se plaignent alors qu'ils n'ont pas vraiment de raisons de le faire souffrent en réalité d'un grand vide intérieur.
Et puis, quand tout allait bien et que ça commence doucement à se barrer en couille, on se met à aussitôt à flipper, c'est humain. On ne se dit pas que le pire est peut-être à venir : on pense qu'il est déjà là. Ce que beaucoup ne s'imaginent pas, c'est qu'il y a toujours plus profond que le fond.

Mais il faut se méfier du diviser pour mieux régner et du nivelage par le bas du type "Ne te plaint pas, pense aux petits enfants africains qui n'ont rien à bouffer". La régression sociale et la pauvreté pour tous ne doivent pas devenir la norme.
Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Je ne retrouve plus où je l'ai lu, parce que j'ai regardé plusieurs articles sur "le Plus du Nouvel Obs", mais il était écrit que dans les pays du Nord, il est obligatoire au cours des études d'acquérir des notions d'économie et d'apprendre à gérer un budget.
Avec la politesse, le comportement en société et l'éducation sexuelle, ce sont des choses qu'on est censé apprendre dans sa famille, dans nos pays. Pourtant voilà qui serait quand même bien utile à tous : d'apprendre à compter et à gérer ses sous, savoir mettre de côté, comprendre ce que c'est qu'un crédit, à plus forte raison un crédit-revolving.
Parce que voir un couple de cadres dynamiques de trente ans qui ne s'en sortent pas avec leurs presque 5000€ nets par mois, ça me fait rire...
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/ ... ert-231141
(c'était un des liens donnés par G-M Zimmermann)
Dont voici un extrait " Abonnement au club de sport : 90 euros par mois
« La salle de sport, c’est la seule dépense plaisir qu’on s’accorde. » "
C'est intercalé entre les bons vins, les 1000€ de vêtements et les "manucure, cadeaux divers, cigarettes, week-ends, vacances dans la maison de famille..."
...Mais voir un jeune couple qui se débat avec son double SMIC et se fait bouffer par les frais bancaires, ça ne me fait plus sourire ; le SMIC c'est déjà très peu, alors il faut absolument apprendre jeune à gérer ses désirs et ses dépenses, à distinguer ce qui a de la valeur, pour éviter d'engraisser les banques et les huissiers.
Ça y est j'ai retrouvé, c'était un commentaire de l'article cité dans ce post :
"...et en conclusion j’ajouterais que dans plusieurs pays du nord de l’Europe, l’apprentissage de la citoyenneté, de la vie de couple et de la finance personnelle font partie des apprentissages obligataires. Notre entrée dans la vie professionnelle ainsi que notre rapport à l’argent serait quelque peu différent si tout le monde partait avec les mêmes connaissances. Notre connaissance de la finance et de l’économie domestique dépend trop de notre entourage familial et professionnel en France....et ce ne sont pas toujours les conseils les plus adaptés à notre situation réel ou futur ! "
Avec la politesse, le comportement en société et l'éducation sexuelle, ce sont des choses qu'on est censé apprendre dans sa famille, dans nos pays. Pourtant voilà qui serait quand même bien utile à tous : d'apprendre à compter et à gérer ses sous, savoir mettre de côté, comprendre ce que c'est qu'un crédit, à plus forte raison un crédit-revolving.
Parce que voir un couple de cadres dynamiques de trente ans qui ne s'en sortent pas avec leurs presque 5000€ nets par mois, ça me fait rire...
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/ ... ert-231141
(c'était un des liens donnés par G-M Zimmermann)
Dont voici un extrait " Abonnement au club de sport : 90 euros par mois
« La salle de sport, c’est la seule dépense plaisir qu’on s’accorde. » "
C'est intercalé entre les bons vins, les 1000€ de vêtements et les "manucure, cadeaux divers, cigarettes, week-ends, vacances dans la maison de famille..."

...Mais voir un jeune couple qui se débat avec son double SMIC et se fait bouffer par les frais bancaires, ça ne me fait plus sourire ; le SMIC c'est déjà très peu, alors il faut absolument apprendre jeune à gérer ses désirs et ses dépenses, à distinguer ce qui a de la valeur, pour éviter d'engraisser les banques et les huissiers.
Ça y est j'ai retrouvé, c'était un commentaire de l'article cité dans ce post :
"...et en conclusion j’ajouterais que dans plusieurs pays du nord de l’Europe, l’apprentissage de la citoyenneté, de la vie de couple et de la finance personnelle font partie des apprentissages obligataires. Notre entrée dans la vie professionnelle ainsi que notre rapport à l’argent serait quelque peu différent si tout le monde partait avec les mêmes connaissances. Notre connaissance de la finance et de l’économie domestique dépend trop de notre entourage familial et professionnel en France....et ce ne sont pas toujours les conseils les plus adaptés à notre situation réel ou futur ! "
Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
D'accord avec vous deux mesdames
Ce jeune couple dont tu parles doit avoir des parents de ma génération, où tout au départ était relativement facile du moins au niveau travail. Beaucoup se sont imaginés qu'en donnant des choses, des objets aux enfants on les rendrait heureux.
Et la pub qui s'attaque sans vergogne aux jeunes ou ces crédits revolving que l'on obtient d'un claquement de doigts ?
C'est criminel
C'est toute l'éducation qui est à revoir, ceci dit on peut apprendre. Déjà se débarrasser de ces complexes de marques, du paraitre, du plus-disant, ce serait un immense progrès.Mais voir un jeune couple qui se débat avec son double SMIC et se fait bouffer par les frais bancaires, ça ne me fait plus sourire ; le SMIC c'est déjà très peu, alors il faut absolument apprendre jeune à gérer ses désirs et ses dépenses, à reconnaître ce qui a de la valeur ou pas.
Ce jeune couple dont tu parles doit avoir des parents de ma génération, où tout au départ était relativement facile du moins au niveau travail. Beaucoup se sont imaginés qu'en donnant des choses, des objets aux enfants on les rendrait heureux.
Et la pub qui s'attaque sans vergogne aux jeunes ou ces crédits revolving que l'on obtient d'un claquement de doigts ?
C'est criminel

Ah, oui, on a eu quelques exemples ici, mais moâ, moâ c'est pire, sniff, sniffSans oublier que la complainte est une activité délicieusement contagieuse qui peut virer au concours.
Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Qu'on me les amène. Je les mets au tapis gratos.serabeth a écrit :Parce que voir un couple de cadres dynamiques de trente ans qui ne s'en sortent pas avec leurs presque 5000€ nets par mois, ça me fait rire...
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/ ... ert-231141
(c'était un des liens donnés par G-M Zimmermann)
Dont voici un extrait " Abonnement au club de sport : 90 euros par mois
« La salle de sport, c’est la seule dépense plaisir qu’on s’accorde. » "
Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
Ou on leur apprend comment se passer de ce qu'ils croient indispensable.
Re: Les classes moyennes, c'est quoi ?
La vie et ses essentiels les rattraperont (peut-être!). Sinon, ils continueront, la tête dans le guidon!maguy a écrit :Ou on leur apprend comment se passer de ce qu'ils croient indispensable.
Lâcher, le superflu ou les os que l'on ronge, appartient à chacun. Parfois les os vous le lâchent, et ce n'est pas le superflu qui vous sera d'un grand secours!

Chacun son chemin. C'est triste, je trouve, une vie à 5000 € pour se payer un cours de gym et un ravalement de façade! Je leur laisse avec bonheur ce genre d'amusements.