A pas de loup Unilever abandonne l'Europe

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maguy

A pas de loup Unilever abandonne l'Europe

Message par maguy »

A pas de loup, Unilever abandonne l’Europe

Agroalimentaire .

En pleine croissance, le troisième groupe mondial applique dans l’ombre son projet de supprimer 12 000 emplois sur le Vieux Continent d’ici quatre ans.

« Je voudrais vous tirer mon chapeau pour tous les efforts que vous avez fait en 2007. » Ces remerciements de leur PDG Patrick Cescau, les salariés d’Unilever apprécieront. Surtout ceux des usines françaises, anglaises ou belges qui, « grâce à leurs efforts » pour ce mastodonte des produits de consommation courante, vont perdre leurs emplois. Ainsi va la stratégie de croissance, selon Patrick Cescau. En août, pour « accélérer encore la performance du groupe », il a annoncé la suppression de 20 000 emplois en quatre ans et la fermeture ou cession de 60 sites.

Pourtant, chez Unilever, tous les compteurs sont au vert. En 2006, la multinationale a réalisé un bénéfice net de 5,4 milliards d’euros (en hausse de 26 %) et a distribué à ses actionnaires 750 millions d’euros de dividendes exceptionnels. Sur les trois premiers trimestres 2007, la croissance du chiffre d’affaires a poursuivi sa hausse (+ 5,3 %).

Mais aux yeux d’Unilever, l’Europe n’est plus assez attractive : sur la même période, si sa marge opérationnelle a enregistré en hausse de 13,7 % (contre 14,7 % pour les Amériques et 12,5 % pour le groupe Asie-Afrique), les ventes européennes n’ont augmenté que de 1,7 % (contre 6,5 % pour les Amériques et 10,8 % pour Asie-Afrique).

Les sites du Vieux Continent sont donc les principales cibles de cette mégarestructuration : 12 000 postes vont passer à la trappe en France, Suède, Espagne, Royaume-Uni, Pays-Bas et République tchèque. Soit près d’un quart de l’effectif européen actuel.

Depuis cet été, les réorganisations s’enchaînent et les représentants syndicaux des filiales européennes tentent de s’unir. Mardi 4 décembre, ils se sont donc donné rendez-vous devant le siège social d’Unilever à Rotterdam (Pays-Bas) pour défiler ensemble et « montrer la première action d’une longue lutte commune ».

Devant une assemblée de plus de 500 délégués représentant 16 pays, le président du comité d’entreprise européen d’Unilever, Günter Baltes, a lancé : « L’action augmente en Bourse, c’est peut-être bien, mais en quoi est-ce une réussite si cela passe par des suppressions d’emplois ? » Des actions en justice vont être intentées, a-t-il ajouté, pour non-respect des règles d’information des représentants des salariés du CE.

« Nous n’avons aucune visibilité sur leurs intentions, nous fait part Gérard Cazorla, membre CGT du comité européen. On les apprend au compte-gouttes en lisant la presse. Ils disent que la première phase, celle du secteur alimentaire, est terminée. Mais il y a le secteur cosmétique à restructurer d’ici 2010. En tout, il resterait encore près de trente sites à fermer. » Depuis quelque temps, Unilever n’investit plus dans la production et délaisse ses marques régionales qui n’ont pas capacité à être mondialisées, remarquent les syndicats, mettant

l’actualité du groupe en perspective avec les précédents plans « Path to growth » (25 000 suppressions d’emplois en 2000) et « Unilever One » (centralisation du management et externalisation des fonctions administratives). Et de conclure : soit le groupe est dans la sphère d’intérêt d’un fonds d’investissement, soit Unilever se prépare à faire une « grosse acquisition ». Depuis quelques mois, la piste du rachat de Colgate-Palmolive est murmurée dans les couloirs de la Bourse… Mais là encore, rien n’a pour l’instant été officialisé.

Christelle Chabaud


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dixdobby

Message par dixdobby »

La France aura bientôt le niveau de vie de la Corée du Nord.
romain23

Message par romain23 »

La France aura bientôt le niveau de vie de la Corée du Nord.

Eh bien ,qu'ils se tirent tous, avec leurs actions et leurs capitaux et eux avec. Au moins, comme cela, on restera entre nous, et, nous on les fera tourner nos usines et nos richesses et on se les partagera entre nous, pas à l'OMC ou au FMI.Et, au moins, le fruit de notre travail nous reviendra ,et, on regardera pas si un tel est obèse pour ne pas travailler, ou si une telle à 50 ans et, si l'on ne prends que des jeunes loups aux dents longues. :wink:
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