Accompagnement ? Terme usurpé! Conséquences graves

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Modérateurs : superuser, Yves

Minguie

Accompagnement ? Terme usurpé! Conséquences graves

Message par Minguie »

Bonjour,

toute nouvelle (du jour) sur ce site génial, je présente par avance mes excuses si mon propos devait faire l'effet d'une redite... Je n'ai pas eu le temps de TOUT lire.

J'ai besoin de m'exprimer et de mettre en garde les "accompagnés" captifs que nous sommes plus que jamais, sur cette pratique à la mode depuis quelques temps et pour longtemps.

Je rappellerai ceci :
1) Il n'y a pas d'accompagnement possible sans DEMANDE de l'intéressé
2) L'accompagnant (je préfère ce terme qui renvoie à un processus) ne s'improvise pas : il doit être CHOISI et non IMPOSE
3) Il n'y a pas d'accompagnement possible sans projet du CONCERNE

Avez-vous le sentiment d'être accompagné sur la base de cette éthique ?

J'espère vos nombreux témoignages, et des échanges riches !
Voigt

accompagnement forcé

Message par Voigt »

Bonjour. Le sujet que tu abordes est tres interessant, et tres d'actualité en effet.
Pour ma part, et d'apres le temoignage de quelques RMIstes dans mon entourage, l'accompagnement n'en est pas un:
1) Il est imposé au RMIste sans tenir compte meme des problematiques rencontrées par l'interessé (votre avis ne compte pas).
J'ai un exemple tres concret: suite a un licenciement abusif, l'assistante sociale m'a de suite imposé d'integrer le PLIE pour me faire accompagner a l'emploi. J'avais beau lui dire que j'etais deprimé, meme depressif, j'avais le gout a rien, j'etais desabusé, triste. Elle le voyait bien d'elle meme d'ailleurs, mais me rappellait que si je n'integrais pas le PLIE, mon RMI allait tres certainement etre suspendu.
Tu m'etonnes, maintenant les assistantes sociales ne sont que des commerciales qui ont pour obligation d'integrer les chomeurs de longue durée dans ce genre d'accompagnement 'militaire". Allez savoir si elles touchent pas des commissions sur ca...
Resultat: l'accompagnatrice du PLIE a bien vu que j'etais la sans etre la, le coeur n'y etais pas. Elle a donc commencé a s'enerver serieusement, et me balancait "je vais vous botter le cul moi vous allez voir".
La j'ai reagis de suite et me menacait de porter plainte. J'ai pris les devants, j'ai eu RDV avec elle et sa responsable. Elle fut virée (mutée pardon) le mois suivant.
2) Je suis depuis balladé d'accompagnement en accompagnement, tous aussi nuls et steriles les uns que les autres. C'est des organismes qui sont payées a la commission tout en ne proposant rien! Faudrait penser un jour a arreter de payer ces gens a la commission, surtout dans le social, cela fout mal!!! Tres mal!!! Ca devrait meme pas exister dans une société digne de ce nom! Faut croire que l'etre humain est "sociable" des lors qu'il est payé... A MEDITER!!!

P.S.: Je suis pour un modele qui propose du travail a tout le monde, a condition qu'on s'en donne les moyens (pas comme en France!).
C'est a dire qu'on n'a pas le droit, oui je dis bien on a pas le droit d'accompagner de force les chomeurs sans leur donner les moyens de reussir, sans mettre en oeurve les moyens necessaires.
De 2 choses l'une: Ils reconnaissent qu'ils n'ont pas les moyens d'aider les chomeurs et qu'il n'existe pas de structures de formation pour les chomeurs, et a ce moment la on declare la France "zone sinistrée", et donc ils FOUTENT LA PAIX AUX CHOMEURS. C'est la moindre des choses me semble t'il, dans un tel contexte.
Soit ils sont un peu plus serieux et intelligents, et a ce moment la ils peuvent se permettre de "harceler" les chomeurs.
En l'etat actuel des choses, si le harcelement a l'accompagnement a l'emploi continue, je serai contraint de deposer des plaintes envers l'assitante sociale, la region et les organismes de formation pour harcelement, entente illicite, discrimination, abus d'autorité...
tristesir

Message par tristesir »

Le problème avec le RMI, c'est que me semble t'il, la loi prévoit un accompagnement censé être obligatoire. Mais il y'a tellement d'assujettis au RMI que les Conseils généraux ne parviennent pas à fournir cet accompagnement.

J'ai retrouvé un vieil article du "Monde Diplo" que je trouve intéressant (effrayant) et qui a exactement un an:

Les secrets bien gardés du pacte social néolibéral

Revenu minimum d’insertion, du droit acquis à l’aumône accordée
Instauré en 1988, le revenu minimum d’insertion (RMI) a vu le nombre de ses bénéficiaires multiplié par trois, pour atteindre 1,111 million de personnes en juin 2006. Bien qu’il soit d’un faible montant, 433,06 euros pour une personne seule, les gouvernements français successifs ont, au fil des réformes, réduit la portée de ce « droit de vivre » en réactivant la vieille distinction entre les « bons » et les « mauvais » pauvres.
Par Noëlle Burgi

Une série de mesures gouvernementales récentes, certaines encore en chantier, portant notamment sur le droit du travail, les minima sociaux, les règles et procédures de la recherche d’emploi et le service public de l’emploi, forcent chacun, qu’il le veuille ou non, à se plier à une rigoureuse discipline du moindre coût financier. Exemple : la loi de décentralisation du revenu minimum d’insertion (RMI), en vigueur depuis le 1er janvier 2004, contraint les départements à financer eux-mêmes l’allocation bien qu’ils n’aient pas les ressources suffisantes pour faire face à cette nouvelle obligation. Cela ne laisse guère aux conseils généraux que deux variables d’ajustement, tout aussi pénalisantes l’une que l’autre pour les administrés : augmenter les prélèvements fiscaux ou durcir les conditions de mise en œuvre du RMI pour réduire le nombre d’allocataires. En d’autres termes, tout en leur accordant de larges pouvoirs, la loi instaure un système de surveillance des surveillants réduisant le rôle des élus locaux à celui de gardiens de l’orthodoxie budgétaire.

Cependant, le principe du moindre coût financier n’est pas seulement gouverné par un souci d’économie des deniers publics. Non seulement les « mesures pour l’emploi » coûtent très cher (plus de 30 milliards d’euros en 2005) (1), mais la nouvelle réglementation privilégie les embauches subventionnées et les compléments aux faibles revenus du travail. C’est ainsi qu’une loi relative au « retour à l’emploi et [sur] les droits et les devoirs des allocataires de minima sociaux », adoptée le 23 mars 2006 (2), autorise la conclusion, pour une durée indéterminée, de contrats de travail subventionnés (3) : l’employeur qui recrute un RMiste peut bénéficier indéfiniment d’une manne équivalant au montant de l’allocation de revenu minimum. D’autres mesures, telles que les primes de retour à l’emploi, complètent ce régime de subventions directes ou indirectes aux entreprises. Autrement dit, la discipline du moindre coût financier modifie les principes de redistribution dans un sens encore plus défavorable aux salariés. Elle encourage le développement des bas salaires et soumet des fractions grandissantes de la population aux seuils de pauvreté monétaire situés entre le RMI et le smic mensuel à temps plein.

La continuité des efforts d’universalisation et de naturalisation des règles de la concurrence, poursuivis avec une rare obstination depuis le milieu des années 1970, ne doit pas masquer le saut qualitatif qui vient d’être effectué. Jamais les mesures prises n’ont autant encouragé la « lutte des places (4) », une lutte réduite à la survie dans le sous-emploi, la privation d’emploi ou la contrainte du « travail intenable (5) ». Cette situation détruit les existences individuelles ; elle est vécue sous le signe de la hantise et souvent dans la haine d’autrui – et de soi. Voilà la face bien cachée, la seule qui soit vivante, de ce qu’un vocabulaire désincarnant appelle le workfare, la mise au travail (6).

Une telle évolution n’était pas donnée d’avance. Si de nombreux observateurs ont pu craindre dès l’origine que le RMI favoriserait la baisse des salaires non qualifiés, il faut se souvenir que la mesure avait été envisagée en 1988 comme une initiative temporaire destinée à réagir, dans l’urgence, à une situation de crise.

Le rapporteur du projet de loi, M. Jean-Michel Belorgey, député socialiste de l’Allier, avait à plusieurs reprises mis en garde les députés contre la tentation de croire que le RMI suffirait à résoudre le problème de la pauvreté. Pour éviter, avait-il dit, les « risques de dérive », en particulier celui que le RMI, apportant au départ « comme un ballon d’oxygène » à certaines catégories de la population, ne se transforme en « un ghetto », il fallait que le « gouvernement prenne (...) un certain nombre d’engagements faisant ressortir sa détermination de dégager (...) des solutions (...) que le RMI ne peut pas, à lui seul, résoudre (7) ». Il espérait que l’on en viendrait dans les deux ans et demi à réexaminer à la fois le concept (revenu minimum d’insertion) et ses modalités d’application, et que l’on engagerait alors un véritable débat de fond sur l’emploi et la question sociale.

D’autres précautions avaient été prises à l’époque pour éviter la relégation de la pauvreté et de la précarisation sociale à la périphérie du système. Dans sa première version, le RMI découlait d’un droit constitutionnel, celui d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence, garantis par la puissance publique. Quant à l’insertion professionnelle ou sociale attachée à ce droit, il était hors de question, dans l’esprit du législateur, de rendre les usagers du RMI responsables d’une offre inadéquate ou des lenteurs et insuffisances de l’action publique. De là le souci d’ériger l’insertion en « impératif national », c’est-à-dire en obligation reposant non exclusivement sur l’allocataire, mais sur le législateur et, au-delà, sur la société tout entière. De là également toute une série de protections juridiques des bénéficiaires. Ces derniers étaient invités à signer un contrat d’insertion dont le non-respect pouvait être sanctionné par une suspension de l’allocation si leur responsabilité était établie. Cependant, loin de se présenter comme un outil consignant des droits et des devoirs rigides, le contrat avait une finalité participative : il ne s’agissait pas d’imposer des choix de l’extérieur sans permettre à l’allocataire d’y adhérer.

Dans la pratique, les ardentes obligations nationales à l’égard des plus démunis ont été « oubliées ». Le RMI a cessé d’être un droit pour devenir à la fois une faveur « généreusement » accordée aux déshérités et le déversoir d’un système toujours plus restrictif d’indemnisation du chômage. Entamées à partir de 1979 et surtout de 1982, les séries de révisions à la baisse des droits à indemnisation du chômage, particulièrement fortes pour les salariés ayant de courtes références de travail et pour les chômeurs de longue durée, ont conduit mécaniquement un nombre croissant de chômeurs en fin de droits à s’inscrire au RMI.
Bricolage au jour le jour

Quoique dépourvus d’outils adéquats, les travailleurs sociaux, pour l’essentiel, se sont retrouvés seuls à porter le fardeau de l’insertion et à l’interpréter en bricolant au jour le jour des solutions insatisfaisantes pour les allocataires, pour les institutions dont ils subissaient la contrainte pesante et pour eux-mêmes. Cherchant à préserver contre vents et marée le « droit de vivre (8) » des plus démunis, leurs efforts ne pesaient pas lourd en face de l’énorme machine concurrentielle, qui pousse à supprimer des emplois. Ils ne sont parvenus ni à contenir l’extension des zones de vulnérabilité sociale ni, sauf exceptions remarquables, à épargner à la masse des individus victimes de la guerre économique l’épreuve des échecs répétitifs dans l’accès à l’emploi, épreuve conduisant au « deuil de soi », qui est aussi un deuil du sens donné à son travail et aux efforts accomplis. « On ne peut pas se réinsérer, dit ainsi une femme de 34 ans. Je suis toujours au même plan, mais je ne suis jamais en haut. L’administration voit que je fais beaucoup d’efforts, mais au lieu de me récompenser, on me sape le moral, on nous fait du chantage. »

Placés par la logique gestionnaire dans une situation de tension entre les fins poursuivies et les moyens mobilisés pour les atteindre, sans que leur soit reconnue la liberté de trancher ce conflit, les travailleurs sociaux ont dû inventer des stratégies de contournement de problèmes insolubles (l’absence d’emploi ou de logement) et de demandes inaudibles de la part des chômeurs (« Je veux du travail ! »). Par exemple, ils ont abusivement recouru à une psychologie sauvage assimilant le chômage à une pathologie (lire « Face-à-face révélateur ») et nourrissant une suspicion grandissante de la fraude et de la mauvaise motivation. A leur corps défendant, ils ont ainsi joué un rôle éminemment fonctionnel dans les représentations officielles et la légitimation des politiques dites de « lutte contre le chômage ».

Souvent incapables d’adhérer aux démarches répétitives et sans lendemain (stages de présentation ou de rédaction de curriculum vitae, par exemple) qui leur sont proposées, les chômeurs-allocataires ont, pour leur part, appris à jouer très pragmatiquement le jeu social qui leur était prescrit : exhiber le mieux possible des comportements formellement motivés et autonomes, même si cela entrait en contradiction avec leur expérience. De sorte que la principale question intéressant aussi bien les gestionnaires du chômage que les travailleurs sociaux ou les chômeurs eux-mêmes, celle de leur « employabilité », et plus précisément celle de leur rapport au travail, n’a jamais été sérieusement examinée.

Or ce rapport-là ne se laisse pas interpréter par une simple mise à plat de la trajectoire biographique, ou par un décompte des atouts et des manques repérables dans la situation actuelle des allocataires. Il ne se déduit pas de l’être des personnes ni des stratégies adoptées par les uns ou les autres pour se frayer un chemin dans le dispositif du RMI et répondre aux attentes de leurs accompagnateurs (9). Il se noue autour d’un combat quotidien livré par chacun pour survivre et pour « s’envoler », selon l’expression d’un des cent cinquante allocataires rencontrés en 2004-2005. Pour beaucoup d’entre eux, surtout les hommes condamnés à une cohabitation prolongée avec leurs parents, s’envoler c’est réussir enfin à se faire une place autonome et digne dans la société. Mais, aussi entourés soient-ils, ils sont acculés à mener ce combat dans la plus grande solitude dès lors que le travail ne mène pas à un avenir et qu’ils n’ont pas d’avenir pour les mener au travail.

La législation et les autres réglementations récentes prétendent mettre fin à ces pratiques. Mais elles n’ont pas pour objet de redonner consistance au « droit de vivre ». Comme l’a montré de façon fort prémonitoire Michel Foucault, la « gouvernementalité néolibérale » cherche à s’imposer sans considération de la personne. Elle instaure des règles du jeu qui ont pour finalité d’organiser et d’accompagner de bout en bout une transformation sociale en vertu de laquelle « les mécanismes concurrentiels, à chaque instant et en chaque point de l’épaisseur sociale, [pourront] jouer le rôle de régulateur (10) ».

C’est pourquoi le premier critère de jugement sur l’« employabilité » des individus est désormais complètement réduit à la notion de « risque » d’épuisement des droits à des revenus de transfert (indemnisation du chômage et/ou allocations). Le critère est simple : plus on a de droits, plus la durée théorique de leur jouissance est longue, et plus on est considéré comme un facteur de « risque ». On devient alors un chômeur « prioritaire » à caser le plus vite possible pour l’éviter. Les méthodes permettant de raccourcir, quel qu’en soit le prix humain, la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi (tous statuts confondus) sont nombreuses. Elles organisent des procédures d’« accompagnement vers l’emploi » qui sont dorénavant très répressives puisqu’elles se confondent avec un système de contrôles et de sanctions appliqué aux récalcitrants. On parle même de « récidivistes ».
Individus en concurrence

Aussi la pauvreté, y compris celle des gens qui travaillent, s’apprécie- t-elle uniquement du point de vue de ses effets, et non de ses causes : tolérable, « naturelle », elle ne doit pas devenir un grain de sable qui, à travers des explosions de violence ou en raison de sa dépendance financière à l’égard de la « solidarité » publique, compromettrait le bon fonctionnement de la mécanique concurrentielle. Selon ce point de vue maintenant dominant, rattacher les pauvres au pacte social, ce n’est pas leur reconnaître une réparation – fût-elle insuffisante, temporaire et à réinventer – pour le préjudice subi : seule la concurrence subirait des préjudices. C’est tout simplement élaborer des règles qui les entraînent de gré ou de force dans la guerre concurrentielle, là où est réputé se définir le destin collectif. Tout en mettant en place une « clause de non-exclusion totale » maintenant la contestation de l’ordre public en deçà d’une limite au-delà de laquelle celui-ci risquerait d’être compromis.

Il va de soi qu’une telle atrophie des finalités collectives redessine la frontière entre sphères publique et privée. Elle invite la seconde à prendre la responsabilité de donner, serait-ce bénévolement, un contenu à l’idée de solidarité humaine par l’addition d’actions et d’initiatives individuelles.

Cependant, la frontière dont il est ici question ne départage pas une sphère qui serait naturellement réservée à l’intervention étatique de domaines où les « lois de l’économie » jugeraient préférable l’abstention de l’Etat. Si les gardiens de l’ordre public pratiquent une répression plus ou moins « douce » de la fraction (grandissante) des déshérités jugés récalcitrants à l’excès, ils n’entendent pas « abandonner sur le bord de la route » le plus grand nombre ni enfermer les misérables dans des mouroirs – workhouses, hôpitaux généraux et autres ateliers de charité.
(...)
(lire la suite ICI)
Voigt

accompagnement obligatoire

Message par Voigt »

Oui je confirme que le placement dans le dispositif d'accompagenement a l'emploi des RMIstes de longue durée est obligatoire. Les assustantes sociales ont meme obligation de placer en grand nombre cette categorie de chomeurs dans des dispositifs tels que le PLIE par ex. Ce qui est assez contradictoire par ailleurs, car ce genre de dispositif est reservé...aux personnes proches de l'emploi!!! D'ailleurs on le sent bien, a l'entrée dans un tel dispositif, on nous demande absolument des resulats en un laps de temps tres resseré, , comme si on etait immediatement employable et operationnel! C'est comme s'ils tenaient pas compte de notre longue periode d'inactivité, et donc des consequences psychologiques qui en decoulent.
C'est a croire que tout cela est organisé de telle maniere a nous degouter de ces accompagnements, et ainsi que le RMIste n'aura d'autre choix pour fuir ces accompagnements que d'accepter tout petit boulot qui se presente, meme precaire. J'en suis meme convaincu. D'ailleurs ils font tout pour nous encourager a prendre ce qui vient, notamment les metiers dit en tension.
En plus, ce qui est formidable avec ces accompagnements, c'est qu'on s'accompagne tout seul! Ils prennent aucune initiative! C'est a toi, RMIste d'amener les preuves de tes recherches, de faire toutes les demarches, et de tout faire pour t'en sortir.
Eux ne sont la que pour donner les directives et aider du coté administratif eventuellement (bien lourd il est vrai). Mais encore faut t'il arriver avec un projet bien precis de formation ou d'emploi. Sans ca, ces accompagnements ne servent a RIEN. Il ne faut pas compter sur eux pour qu'ils te proposent quelque chose!
superuser
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Message par superuser »

Dans la lignée de l'excellent papier du Monde Diplo, celui-ci : Décentralisation du RMI : privatisation, précarisation et pressions à lire en entier. Intro :

Dans un rapport publié en juillet dernier, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) du ministère du Travail a fait un bilan de la décentralisation de la gestion du RMI aux Conseils Généraux.

Pour AC!, le rapport de la DREES confirme une tendance : celle de la plus grande précarisation et culpabilisation du chômeur. C’est une des conséquences d’une décentralisation qui s’est traduite en fait par un désengagement de l’État dans la lutte contre le chômage.
dixdobby

Re: accompagnement forcé

Message par dixdobby »

Voigt a écrit : Resultat: l'accompagnatrice du PLIE a bien vu que j'etais la sans etre la, le coeur n'y etais pas. Elle a donc commencé a s'enerver serieusement, et me balancait "je vais vous botter le cul moi vous allez voir".
La j'ai reagis de suite et me menacait de porter plainte. J'ai pris les devants, j'ai eu RDV avec elle et sa responsable. Elle fut virée (mutée pardon) le mois suivant.

En l'etat actuel des choses, si le harcelement a l'accompagnement a l'emploi continue, je serai contraint de deposer des plaintes envers l'assitante sociale, la region et les organismes de formation pour harcelement, entente illicite, discrimination, abus d'autorité...
Porter plainte, oui mais est-ce possible?
N'est-ce qu'une vague menace destinée à faire peur ou est-il vraiement possible de porter plainte.
maguy

Message par maguy »

je serai contraint de deposer des plaintes envers l'assitante sociale, la region et les organismes de formation pour harcelement, entente illicite, discrimination, abus d'autorité...
Porter plainte coûte cher et me parait un peu stérile contre des administrations qui de toutes façons forment des collusions où le chômeur sera broyé.

Par contre, s'être plaint à la supérieure hierarchique de cette personne était bien vu.
Elle a donc commencé a s'enerver serieusement, et me balancait "je vais vous botter le cul moi vous allez voir".
C'est inadmissible :evil: "viens-y, toi :evil: et t'auras le retour gratuit"

On va bientôt se retrouver comme dans les collègues anglais de l'autre siècle avec fessée cul nu administrée devant la classe.

J'ai de très mauvais souvenirs de ces "accompagnements" surtout le dernier.

Je m'en tiens à une seule question "z'auriez pas quelque chose de nouveau et d'intelligent à me suggérer ?"

Et quand on parle de marché caché ou de réseau, je demande à profiter du sien !
tristesir

Message par tristesir »

Et quand on parle de marché caché
Le "marché caché" est comme les armes de destruction massives en Irak, si tu ne trouves pas d'emploi c'est que le marché est vraiment bien caché et que donc, tu n'as pas assez cherché 8)
maguy

Message par maguy »

Oui Tristesir, un emploi c'est un peu l'Arlésienne, on en cause, on en cause, mais on ne le voit jamais :lol: :lol:
Voigt

administration? machine a broyer?

Message par Voigt »

Pour repondre a Maguy, la machine a broyer les chomeurs ne sera pas l'administration, mais bel et bien moi qui broiera l'administration.
Si vous voulez faire changer les choses en France, va falloir penser a etre un peu plus mechant. Vous avez pas remarqué que les francais sont que des cons de SM? Il faut ca pour etre pris eu serieux de nos jours, et faire changer les choses.
Je ferai de la tole? Oui et alors? Au moins justice sera rendue, et j'aurai fait mon devoir, ce qui me semble etre juste. En plus en tole on est nourri et logé, chose que l'on a difficilement en France actuellement! Par contre, broyer les chomeurs ca me semble pas etre ecrit dans la constitution ca Maguy?
Faut avoir un peu plus de gueule que ca les enfants pour se faire remarquer! Faut aller jusqu'au bout de ses idées.
Parce que les intellos affairés autour d'une table qui esperent tout changer, ca mene a rien du tout.
Vous etes priés de laisser mon texte tel quel, sans modifications ou suppressions. Merci.
romain23

Message par romain23 »

Je ferai de la tole? Oui et alors? Au moins justice sera rendue, et j'aurai fait mon devoir, ce qui me semble etre juste. En plus en tole on est nourri et logé"

Pour cela, il faudra que tu travailles, en prison, les boulots de prisonniers, c'est nettoyer les chiottes, corvée de patates, coudre des drapeaux pour l'armée, fabriquer des enveloppes.........

Il y alongtemps déjà, que les entre prises ont sous traités avec les prisons. Pas cher payés les prisonniers! Et, après, pour te payer ton propre papier WC, ont te reprends un peu d'argent ( cela s'appelle cantiner) sur le maigre salaire que tu as gagné. Cela s'appelle l'INDUSTRIE de la Punition.!
La france s'apprète à appliquer le modèle américain d'ailleurs.

Au fait, dans quelle manif de chomeurs ,était-tu samedi après_midi?
Voigt

Message par Voigt »

tu vois Romain, c'est avec des blaireaux comme toi qu'on avance pas en France.
Ta manif elle sert a rien au passage. C'est pas ca qui va faire changer les choses. Il leur faut quelque chose de plus corsé pour qu'ils enregistrent.
Qu'ils aillent se faire foutre pour que je bosse en tole. On a de la gueule ou on en a pas.
Ceci dit, t'a raison quand tu dis que les patrons essaient d'exploiter au max la misere. Ca seraient pas eux les misereux des fois?
superuser
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Message par superuser »

Voigt,

Je comprends ta colère mais je te demande d'être moins agressif et de faire attention à ce que tu écris ici : si tu dérapes et qu'un RG tombe dessus, nous sommes responsables devant la loi et c'est Yves qui va encore passer au tribunal.

Alors si tu apprécies Actuchomage et que tu l'estimes utile, préserve-le, et ne te fâche pas inutilement avec les autres. :wink:
Voigt a écrit :Vous etes priés de laisser mon texte tel quel, sans modifications ou suppressions. Merci.
Désolée, mais nous sommes seuls juges dans la mesure où tes propos ne nous feront courir aucun risque ni ne blesseront gratuitement les autres. Ça s'appelle la modération d'un forum, laissée à l'appréciation des responsables du site dont je fais partie.

Sophie
Dernière modification par superuser le 12 déc. 2007, modifié 1 fois.
tristesir

Message par tristesir »

Seul contre ce système, tu es sûr d'être broyé. Il y'a tellement de moyens légaux pour pourrir la vie des assujettis au RMI ou à l'ASS que cela peut facilement tourner au harcèlement et te prendre toute ton énergie pour répondre à leur sollicitations.

Je le répète, seul, on ne peut pas grand chose.
Les manifestations sont un lieu de rassemblement et de partage, de mobilisation collectives indispensables pour prendre conscience que nous ne sommes pas seuls et que pourrions être forts.
(je doute qu'on puisse prendre conscience de cela en restant seul et isolé)

Nous sommes des êtres humains, pas des robots même si certains patrons ont tendance à nous considérer comme tels

Vu la tendance à imiter les pays anglo-saxons et la dégradations des rapports entre les gens (à cause du triomphe de l'individualisme) les prisons vont pousser comme des champignons dans les 20 prochaines années pour pouvoir s'occuper de ceux qu'ils ne parviennent pas à mater par les moyens de "police sociale" ordinaires.
Voigt

Message a Sophie

Message par Voigt »

Je suis desolée Madame Sophie, mais un site c'est un site. Alors tes commentaires de pouf, on s'en balance un peu! Merci de ta comprehension.
chacun est libre de dire ce qu'il veut. Ca s'appelle la democratie.
Chez moi la mechanceté c'est pas gratuit! Note!
Si Yves a été accusé, c'est qu'il etait impliqué perso, non? Sinon ca serait absurde tu crois pas?
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