De l'Etat social vers le système de contrôle - Allemagne
De l'Etat social vers le système de contrôle - Allemagne
En me baladant sur divers sites internet de la presse allemande, je tombe sur un article du journal de renom "Die Zeit" du 4 octobre, avec le titre "De l'État social vers le système de contrôle". L'introduction est la suivante: Des médecins sont amenés à signaler des malades qui portent la responsabilité de leur maladie. (Voilà encore une idée pour les Hortefeux, Sarkozystes & Co.)
L'auteur de l'article, Juli Zeh, fait un effort surhumain de contenir sa colère tout en commentant, interprétant et analysant le contenu d'un projet de loi du Ministère de la Santé en Allemagne, qui veut obliger les médecins à renoncer au secret professionnel auquel ils sont soumis, pour signaler (dénoncer) certains patients à leur caisse de maladie. Il s'agit de patients qui se seraient rendu coupable d'avoir occasionné leur maladie ou leur blessure. Comme exemples sont cités des tatouages, piercings, des opérations de chirurgie esthétique. La justification de cette idée absurde se présente comme un cas d'école d'une logique politique du faux en faisant une entorse aux prémisses. Une opération du nez serait un acte chirurgical, qui médicalement ne serait pas nécessaire mais relèverait du libre choix du patient. En conséquence, le patient devrait assumer les éventuelles complications.
La ministre Ulla Schmidt affirme qu'il ne s'agirait en aucun cas d'une violation de la sphère privée, encore moins d'une rupture du secret professionnel (ben voyons), mais simplement d'un instrument de maîtrise des dépenses de la sécurité sociale.
Qu'est-ce qu'il y a de plus intime que le corps de l'individu, et c'est ce corps intime qui deviendra "une chose" de l'État. Ce n'est plus la caisse d'assurance-maladie qui doit assistance aux citoyens, ce sont les citoyens qui doivent la santé à leur caisse d'assurance-maladie - le nouveau devoir fictif du citoyen d'un État tout puissant qui avec cette idée rappelle fatalement le roman "le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley. La maladie équivaut potentiellement la "faute", pour séparer les "bons" des "mauvais" citoyens. Comme par hasard, on constate la simultanéité avec les franchises médicales en France, seulement en degré d'immoralité, comme souvent, l'Allemagne a quelques longueurs d'avances sur la France. (Hartz 4, les jobs à 1 euro en dehors de tout cadre légal du droit du travail, pour n'en citer que deux exemples)
D'autres exemples de "mauvais malades" suivent: Des patients qui auraient nui à leur santé en commettant des actes illégaux devraient également être signalés. Donc qui tombe d'un arbre en volant une pomme et se blesse ne pourra plus compter sur le secret professionnel de son médecin.
Ce projet de loi soulève de nouveaux problèmes : le fumeur qui tombe malade d'un cancer, le malade alcoolique, l'amateur de chocolat avec un surpoids, des pratiquants d'actes sexuels non protégés, le sportif skieur, tout amateur sportif, un conducteur de voiture responsable d'un accident - tous coupables, tous "dénoncables" n'ayant plus le droit au secret médical?
Cela deviendrait un État qui contrôlerait ses citoyens jusqu'au dernier recoin de leur intimité. Pourtant l'idée de base de la démocratie est la liberté de l'individu dans son champ intime, où il prend les décisions pour sa vie. On ne parlerait pas d'une maîtrise des coûts, mais de la dignité de l'être humain.
Avec le ministre de l'intérieur, Wolfgang Schäuble, ce fanatique de la surveillance au nom de la protection du terrorisme (projet de virus d'ordinateur fabriqué et utilisé par les services d'État pour fouiller le contenu des disques dur des citoyens, grande affaire actuellement très controversée en Allemagne), avec la pauvreté de millions d'enfants, dans ce pays riche assez de gens souffrent déjà. Et maintenant cela, mais ça ne s'arrête donc jamais?
Source: Die Zeit
L'auteur de l'article, Juli Zeh, fait un effort surhumain de contenir sa colère tout en commentant, interprétant et analysant le contenu d'un projet de loi du Ministère de la Santé en Allemagne, qui veut obliger les médecins à renoncer au secret professionnel auquel ils sont soumis, pour signaler (dénoncer) certains patients à leur caisse de maladie. Il s'agit de patients qui se seraient rendu coupable d'avoir occasionné leur maladie ou leur blessure. Comme exemples sont cités des tatouages, piercings, des opérations de chirurgie esthétique. La justification de cette idée absurde se présente comme un cas d'école d'une logique politique du faux en faisant une entorse aux prémisses. Une opération du nez serait un acte chirurgical, qui médicalement ne serait pas nécessaire mais relèverait du libre choix du patient. En conséquence, le patient devrait assumer les éventuelles complications.
La ministre Ulla Schmidt affirme qu'il ne s'agirait en aucun cas d'une violation de la sphère privée, encore moins d'une rupture du secret professionnel (ben voyons), mais simplement d'un instrument de maîtrise des dépenses de la sécurité sociale.
Qu'est-ce qu'il y a de plus intime que le corps de l'individu, et c'est ce corps intime qui deviendra "une chose" de l'État. Ce n'est plus la caisse d'assurance-maladie qui doit assistance aux citoyens, ce sont les citoyens qui doivent la santé à leur caisse d'assurance-maladie - le nouveau devoir fictif du citoyen d'un État tout puissant qui avec cette idée rappelle fatalement le roman "le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley. La maladie équivaut potentiellement la "faute", pour séparer les "bons" des "mauvais" citoyens. Comme par hasard, on constate la simultanéité avec les franchises médicales en France, seulement en degré d'immoralité, comme souvent, l'Allemagne a quelques longueurs d'avances sur la France. (Hartz 4, les jobs à 1 euro en dehors de tout cadre légal du droit du travail, pour n'en citer que deux exemples)
D'autres exemples de "mauvais malades" suivent: Des patients qui auraient nui à leur santé en commettant des actes illégaux devraient également être signalés. Donc qui tombe d'un arbre en volant une pomme et se blesse ne pourra plus compter sur le secret professionnel de son médecin.
Ce projet de loi soulève de nouveaux problèmes : le fumeur qui tombe malade d'un cancer, le malade alcoolique, l'amateur de chocolat avec un surpoids, des pratiquants d'actes sexuels non protégés, le sportif skieur, tout amateur sportif, un conducteur de voiture responsable d'un accident - tous coupables, tous "dénoncables" n'ayant plus le droit au secret médical?
Cela deviendrait un État qui contrôlerait ses citoyens jusqu'au dernier recoin de leur intimité. Pourtant l'idée de base de la démocratie est la liberté de l'individu dans son champ intime, où il prend les décisions pour sa vie. On ne parlerait pas d'une maîtrise des coûts, mais de la dignité de l'être humain.
Avec le ministre de l'intérieur, Wolfgang Schäuble, ce fanatique de la surveillance au nom de la protection du terrorisme (projet de virus d'ordinateur fabriqué et utilisé par les services d'État pour fouiller le contenu des disques dur des citoyens, grande affaire actuellement très controversée en Allemagne), avec la pauvreté de millions d'enfants, dans ce pays riche assez de gens souffrent déjà. Et maintenant cela, mais ça ne s'arrête donc jamais?
Source: Die Zeit
Bonjour,
"Et le mec qui se brûle .. !?
y devait pas faire chauffer sa tisane alors ?
Et les accidents de travail ... !?
fallait pas se risquer au boulot .... ?
Et mon poing dans sa gu..le ... ?
fallait pas être si con ?
complétement délirant ce projet de loi ...
Comment est-ce perçu par la population et/ou les autres politiques ?
"Et le mec qui se brûle .. !?
y devait pas faire chauffer sa tisane alors ?
Et les accidents de travail ... !?
fallait pas se risquer au boulot .... ?

fallait pas être si con ?

complétement délirant ce projet de loi ...
Comment est-ce perçu par la population et/ou les autres politiques ?
Et ceux qui travaillent, contre CES ASSISTES de chomeurs, ces faigneasses qui devraient aller casser des cailloux a cayenne!
" je travaille, moi, Madame, et je paie, pour ces gens-là qui vident les caisses de l'etat.
C'est ce que j'entends tous les jours dans mon environnement quotidien.Heureusement,j'ai une oreille qui n'entend plus.
" je travaille, moi, Madame, et je paie, pour ces gens-là qui vident les caisses de l'etat.
C'est ce que j'entends tous les jours dans mon environnement quotidien.Heureusement,j'ai une oreille qui n'entend plus.
Cela me rappelle un proposition d'un politique, Philipp Mißfelder il y a quelques années, président de la "Junge Union" (organisation de jeunes de la droite CDU/CSU) qui avait demandé de ne plus payer une prothèse de la hanche pour des vieux plus agés de 75 ans. (Des vieux ne rapportent plus rien à la société, c'est pas la peine de dépenser du fric pour quelqu'un qui va mourir bientôt...).
Source
Ça avait fait un tollé dans les médias (heureusement), mais ce genre de personnage est même content de se trouver dans des journaux, pour une fois...
Ce n'est plus "décomplexé" mais déshumanisé et décérebré. Le "C" est pour "chrétien", le "S" pour "social", "D" pour "démocratique" dans CDU/CSU. Mais bon, ce n'était qu'une figure sans grande importance. Mais une ministre qui fait un projet de loi de la sorte décrit en haut...
Source
Ça avait fait un tollé dans les médias (heureusement), mais ce genre de personnage est même content de se trouver dans des journaux, pour une fois...
Ce n'est plus "décomplexé" mais déshumanisé et décérebré. Le "C" est pour "chrétien", le "S" pour "social", "D" pour "démocratique" dans CDU/CSU. Mais bon, ce n'était qu'une figure sans grande importance. Mais une ministre qui fait un projet de loi de la sorte décrit en haut...
Bonne question, je vais essayer de trouver plus d'infos. Ce que je crains c'est qu'il n'y a pratiquement pas de réactions. J'écoute presque cotidiennement les infos radiophonique (podcast) de chaines allemandes, et là je n'en ai pas entendu parlé.St-Dumortier a écrit :Comment est-ce perçu par la population et/ou les autres politiques ?
P...ain, ça me rappelle ce film "l'âge de cristal" je crois où la date de péremption était 30 ans... sauf pour l'encadrement je crois.Cela me rappelle un proposition d'un politique, Philipp Mißfelder il y a quelques années, président de la "Junge Union" (organisation de jeunes de la droite CDU/CSU) qui avait demandé de ne plus payer une prothèse de la hanche pour des vieux plus agés de 75 ans. (Des vieux ne rapportent plus rien à la société, c'est pas la peine de dépenser du fric pour quelqu'un qui va mourir bientôt...).
Il n'a pas de parents ou de grands-parents, ce raté de Missfelder (pas le courage de chercher le esszet

Nous, les chômeurs, au moins on ne risque pas d'accidents de travail

Nous, les chômeurs, au moins on ne risque pas d'accidents de travail
Pas si sûr
(Il est vrai aussi que ce n'est pas réservé qu'aux chomeurs.)
C'est vrai, il y a des situations de souffrance au travail.(Il est vrai aussi que ce n'est pas réservé qu'aux chomeurs.)
Je suis allée voir sur ton lien et je trouve les conseils un peu "bâteau".
En parler à des proches, vous avez essayé ? C'est un peu comme une grave maladie, on vit avec à chaque instant, on dort avec, on mange avec.
Les "proches" se lassent très vite, et évitent même le "ça va ?" de peur que l'on se répande.
Quand aux professionnels sensés nous aider, je me souviens du parcours de Sophie chez un psy qui s'en tapait, puisque cela ne lui rapportait qu'un minimum.
C'est aussi vrai que les gestes de tous les jours deviennent des obstacles quelquefois insurmontables, se lever, se laver/raser, faire son ménage, sortir faire ses courses.
Quand, en plus on rajoute des problèmes de santé, des ennuis familiaux, les bagarres avec les administrations, on peut vivre l'enfer.
Il faut vraiment identifier, mettre des mots sur les maux.
Je m'oblige à au moins conserver un rythme de vie "normal", me lever vers 7 heures le matin et me faire un petit programme, ne serait-ce que du repassage

Ce n'est pas MON lienJe suis allée voir sur ton lien

Ce n'est pas "comme", c'est une grave maladie !En parler à des proches, vous avez essayé ? C'est un peu comme une grave maladie, on vit avec à chaque instant, on dort avec, on mange avec.
En ce moment, il y'a, parait il, à la TV, des spots d'information (j allais écrire "publicitaires") pour que les gens en dépression, si j'ai bien compris, comprennent qu'ils sont malades et doivent se soigner (encore faudrait il que cela soit possible)
Lu sur le site sus-cité:
La réalité brute est décourageante, mais heureusement (pour beaucoup)Pensées négatives : la personne analyse les événements de sa vie et les opinions des autres sous un angle systématiquement négatif. Ce pessimisme permanent retentit sur les proches et peut les décourager.
dépenser de l'argent et consommer (quand on peut) permet de s'accomoder de la réalité, de la rendre moins lourde, c'est la récompense qui permet de soutenir une vie de quasi-esclave.

Je me demande si je ne suis pas dépressif il me vient des idées négatives plutot que de foncer au supermarché du coin remplir un caddy et ainsi soutenir la croissance comme un bon français !

Je me demande si parfois ce n'est pas le contraire qui se produit:Il faut vraiment identifier, mettre des mots sur les maux.
Vouloir mettre des maux sur les mots.
Rhoooo, chipoteur Tristesir, pardon pour le lapsus, le lien que tu as indiqué, voilàCe n'est pas MON lien


Je pensais à une connaissance à moi, dont une copine était atteinte d'un cancer et est décédée, il y a quelques mois.Ce n'est pas "comme", c'est une grave maladie !
Dans son égoïsme, d'une candeur incroyable, elle me disait qu'elle ne l'appelait plus, car tu comprends "elle ne parle que de ça...".
No comments.
Pas envie d'aller au supermarché non plus, acheter même la bouffe m'ennuie au plus haut point

C'est grave, Docteur ?


ET voilà comment faire retrouver la productivité aux chomeurs inutiles!
Leur faire avaler des tonnes d'anti-depresseurs et de neuroleptiques pour faire tourner Rhone-Poulenc et autres laboratoires pharmaceutiques!
d'ailleurs un jour de blues, j'ai failli me faire embaucher comme cobaye pour des tests aux medicaments.
Heureusement, mon fils m'a arrété, mais,il est vrai que cela paye bien. 80 € la journée en moyenne.
Bien souvent, les psy ne peuvent changer la société, alors ils changent l'homme. Un chomeur qui vit dans l'insecurité permanente, de son quotidien ,qui ne sait où il dormira demain et s'il mangera, sortira surement de sa depression s'il retrouve un environnement favorable à son épanouissement.
Leur faire avaler des tonnes d'anti-depresseurs et de neuroleptiques pour faire tourner Rhone-Poulenc et autres laboratoires pharmaceutiques!
d'ailleurs un jour de blues, j'ai failli me faire embaucher comme cobaye pour des tests aux medicaments.
Heureusement, mon fils m'a arrété, mais,il est vrai que cela paye bien. 80 € la journée en moyenne.
Bien souvent, les psy ne peuvent changer la société, alors ils changent l'homme. Un chomeur qui vit dans l'insecurité permanente, de son quotidien ,qui ne sait où il dormira demain et s'il mangera, sortira surement de sa depression s'il retrouve un environnement favorable à son épanouissement.
Les effets secondaires ne se manifestent pas obligatoirement dans la semaine de la prise du "médicament" testé et ces effets ne sont pas obligatoirement non plus l'apparition de pustules vertes sur tout le corps et le visageHeureusement, mon fils m'a arrété, mais,il est vrai que cela paye bien. 80 € la journée en moyenne.

Il y'a des théoriciens de la dépression qui prétendent que le cerveau de conditionne l'homme soit à fuir (physiquement) soit à se battre et à affronter (physiquement) les situations. Ne pouvant ni fuir, ni se battre conduirait à la dépression ou du moins serait un facteur aggravant selon cette théorie.Bien souvent, les psy ne peuvent changer la société, alors ils changent l'homme. Un chomeur qui vit dans l'insecurité permanente, de son quotidien ,qui ne sait où il dormira demain et s'il mangera, sortira surement de sa depression s'il retrouve un environnement favorable à son épanouissement.
Il paraitrait que les américains seraient moins touchés par la dépression du fait de la violence de leur société...
J'ai aussi entendu la même chose sur les sociétés où la misère est plus terrible qu'en occident...Faut dire aussi, que je doute que quiconque ait la possibilité de faire des études sur ces populations et l'espérance de vie fait que tu es mort avant de te rendre compte que tu es dépressif

Tout ça pour dire que pour certains la dépression serait un truc de riches oisifs.
Je ne crois pas que la dépression soit aussi simple que cela.
Ou bien, c'est dans les genes, Docteur ????
J'avais vu un docu qui montrait que dans les pays scandinaves, il y avait deux fois plus de suicides que dans les pays méditerranéens.
Ils ont trouvé une sorte de "héliothérapie" (désolée j'ai oublié le nom) où les scandinaves portaient des sortes de lunettes à infra-rouges, bref où ils recevaient une dose de soleil, car leurs hivers et leurs nuits sont très longues.
Donc, c'est la solution
des lunettes pour voir la vie en rose, ou en bleu

Ou bien, c'est dans les genes, Docteur ????
J'avais vu un docu qui montrait que dans les pays scandinaves, il y avait deux fois plus de suicides que dans les pays méditerranéens.
Ils ont trouvé une sorte de "héliothérapie" (désolée j'ai oublié le nom) où les scandinaves portaient des sortes de lunettes à infra-rouges, bref où ils recevaient une dose de soleil, car leurs hivers et leurs nuits sont très longues.
Donc, c'est la solution



