Devant le siège du leader mondial des matériaux de construction Lafarge à Paris, trois ex-salariés sud-coréens manifestent depuis plus de vingt jours. Ils sont silencieux, mais leurs dossards donnent le ton : « Nous voulons vivre humainement, pas en esclave ».
Ces hommes, ex-salariés de Woojin, une société de sous-traitance de la filiale coréenne du groupe, se sont déplacés jusqu'à Paris, pour protester contre leur licenciement. Selon eux, Lafarge est responsable de la fermeture de Woojin en 2006. Le motif de cette fermeture serait l'adhésion d'une vingtaine de salariés au syndicat coréen KCTF. Les employés qui n'ont pas adhéré au syndicat ou qui en ont démissionné auraient été réembauchés chez d'autres sous-traitants, mais ceux qui souhaitaient rester syndiqués se retrouveraient sans emploi. (...)