Une détenue attaque aux Prud'hommes son ex-employeur

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Modérateurs : superuser, Yves

diety

Le travail en prison : où ça ?

Message par diety »

Dans Le Travail en prison (éditions Autrement, 2010), Gonzague Rambaud et Nathalie Rohmer ont enquêté sur le business carcéral. En 2008, 16000 détenus ont travaillé dans les prisons, majoritairement rémunérés à la pièce, sans contrat de travail, pour en moyenne 3,90 euros de l’heure. Si les entreprises profitent allègrement de cet eldorado économique, elles ne se vantent pas de leur présence dans les prisons françaises. « Pas besoin de le crier sur tous les toits », indique poliment la direction d’une d’entre elles. Une fois démasqués, certains grands noms de l’industrie se retranchent derrière leurs sous-traitants, d’autres feignent de découvrir l’information, beaucoup ne se souviennent plus de rien, ou alors admettent qu’« il y a très très longtemps... » Making-of de l’enquête, avec le récit de quelques cas caractéristiques d’amnésie.

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Les ouvriers incarcérés ne manquent pas d’atouts, ainsi que le rappelle la maison d’arrêt de Strasbourg dans un film publicitaire destiné à des entrepreneurs alsaciens : « Une main-d’oeuvre payée au rendement, travaillant douze mois sur douze, pas d’absentéisme, pas de conflits sociaux »
../..

Une « zone de non-droit » : c’est l’expression choisie par le très consensuel Conseil économique et social dans un avis de 1987 pour qualifier le travail en prison. L’article 713-3 du Code de procédure pénal est la pierre angulaire de l’organisation du travail en prison : il dispose que « les relations de travail des personnes incarcérées ne font pas l’objet d’un contrat de travail », hormis « pour les activités exercées à l’extérieur des établissements pénitentiaires » (dans le cadre d’un régime de semi-liberté par exemple). En conservant cet article, le législateur a réaffirmé, lors du vote de la loi pénitentiaire du 13 octobre 2009, sa volonté de faire perdurer cette « zone de non-droit » : pas d’indemnités chômage, de maladie ou d’accident du travail, pas de congés payés, pas de droit syndical et peu ou pas de reconnaissance des conditions délétères d’hygiène et de sécurité.
../..

Exemples cités dans l'article :
Bic
Yves Rocher
EADS
Renault
La Redoute
La maison de Valérie
L'Oréal
Bouygues

Article : le-tigre.net
yannick

Re: Le travail en prison : où ça ?

Message par yannick »

Excellent Le tigre, la Bête !
:wink:

Comme on peut le voir, il s'agit de minuscules PME qui essaient de faire face à leurs "charges" en utilisant une main d'oeuvre quasi-gratos...
batman

le juteux business des prisons

Message par batman »

Sans commentaires.....

http://owni.fr/2010/11/23/interview-le- ... s-prisons/

Cordialement, batman
superuser
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Enquête sur le coût de la vie en prison

Message par superuser »

Logés, blanchis, nourris, les prisonniers ? En réalité, la vie derrière les barreaux coûte très cher aux plus démunis : tout est facturé à un prix exorbitant. Et trop peu d'entre eux peuvent travailler, pour un salaire dérisoire. Enquête exclusive.

Milieu de matinée au centre pénitentiaire de Rennes. Le travail vient de reprendre dans les ateliers. Penchées sur leur ouvrage, dans le cliquetis des machines à coudre, plusieurs dizaines de détenues s'appliquent à piquer les coutures des uniformes qu'elles confectionnent, sous l'oeil vigilant de leur supérieur. "En prison non plus, le salarié ne peut se permettre de perdre son job. Car si dehors on se plaint de la vie chère, derrière les murs, elle est exorbitante", s'emporte François Korber, la tignasse blanchie par treize années sous les verrous, président de l'association de défense des prisonniers Robin des lois. La réalité carcérale, très loin de la vision populaire du "logé, nourri, blanchi", est bien celle-là : la vie en prison coûte cher aux détenus, et l'argent, dedans plus encore que dehors, est le nerf de la guerre.

Le train de vie derrière les barreaux se joue déjà à l'épicerie — le "cantinage", dans la langue pénitentiaire. Chaque établissement assure évidemment un service gratuit de restauration à l'attention des prisonniers, mais il héberge en plus un véritable supermarché très tentant pour chacun d'eux. Le détenu ne flâne pas dans les rayons pour comparer les prix, non : il coche les produits souhaités sur un catalogue. Officiellement, l'inventaire de la supérette ne doit pas sortir de la prison, mais L'Expansion s'en est procuré plusieurs exemplaires. Surprise : les biens de première nécessité sont facturés au prix fort. En 2009, à la maison d'arrêt de Saint-Malo, le rouleau de papier toilette revenait à 39 centimes, un surcoût de 77% par rapport au premier prix pratiqué aujourd'hui sur le site Internet de Carrefour. Le centre de détention de Muret (Haute-Garonne), quant à lui, surfacture le pot de Nutella de 31% par rapport à l'Intermarché de Toulouse. Une étude réalisée en mai 2010 par les équipes de Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, et portée à la connaissance de L'Expansion, pointe les marges bénéficiaires du prestataire privé Avenance (Groupe Elior) dans une prison de Picardie : "Certains articles valent le double de ce qu'ils coûtent dans la grande surface voisine", résume le document.

Des tarifs de haut vol

Bouteille d'eau : + 102%
Badoit 1,5 l : 1,21 euros dans une prison de Picardie, contre 60 centimes dans une grande surface voisine

Céréales: + 38%
Chocapic blé et chocolat : 2,70 euros à la maison d'arrêt de Laval (en 2009), contre 1,96 e sur le site Auchandirect

Chocolat: + 129%
Tablette Crunch au lait : 1,83 euros dans une prison de Picardie, contre 80 centimes dans une grande surface voisine

Sucre: + 85%
1 kilo : 1,74 euros dans une prison de Picardie, contre 94 centimes dans une grande surface voisine

Réfrigérateur, Plaque de cuisson, Télévision: 78%
C'est la rentabilité annuelle à Lons-le-Saunier pour la location (198 euros par détenu et par an) de ces trois appareils (valeur à l'achat : 252 euros).

Pot de Nutella: + 31%
400 g : 3,04 euros au centre de détention de Muret, contre 2,32 euros à l'Intermarché de Toulouse

Kiri : + 142%
8 portions, 160 g : 3,83 euros dans une prison de Picardie, contre 1,58 euros dans une grande surface voisine

Thé: + 62%
Lipton 25 sachets : 2,04 euros à la maison d'arrêt de Laval (en 2009), contre 1,26 euros sur le site Auchandirect

Coca-Cola: + 22%
Boîte 33 cl : 50 centimes à la maison d'arrêt de Laval (en 2009), contre 41 centimes sur le site Auchandirect

Dentifrice: + 55%
Signal 75 ml : 1,04 euros dans une prison de la région Centre, contre 1,61 euros au Carrefour voisin

Crème Nivea: + 17%
Tube 100 ml : 2,60 euros dans une prison de la région Centre, contre 2,22 euros au Carrefour voisin

Papier toilette: + 77%
39 centimes en septembre 2009 à la maison d'arrêt de Saint-Malo, contre 22 centimes comme premier prix actuel sur le site Carrefour.fr

En théorie, les prix des denrées devraient être très encadrés

"Le passage du public au privé fait augmenter les prix de 25% en moyenne", estime Jean-Marie Delarue. En théorie, l'épicier du privé ne peut pourtant pas faire valser les étiquettes à loisir, l'administration veillant au respect d'engagements écrits. En pratique, il en va tout autrement. "Sur 30 produits étudiés en février 2010 dans une prison de Haute-Normandie, 25, facturés trop cher, dépassaient largement les limites de prix fixées par la convention", accuse un contrôleur. "Dans les établissements en gestion déléguée, les prix sont fixés dans des conditions insuffisamment définies par les conventions actuelles", renchérit la Cour des comptes. "L'administration impose des conditions de prix extrêmement draconiennes. Les tarifs doivent être proches de ceux pratiqués par la grande distribution voisine", se défend Eric Roussel, directeur général des opérations d'Avenance, le seul prestataire qui a bien voulu évoquer ces questions épineuses.

Mais, au-delà des prix pratiqués, les supérettes carcérales s'imposent aux détenus comme un point de passage obligé si l'on veut s'assurer un supplément alimentaire. "Pour un sportif, les repas servis en barquette par le prestataire privé ne suffisent pas. Certains détenus disposent de seulement 1.700 calories par jour, à peine plus de la moitié de leurs besoins", estime Jean-Marie Delarue. Alors, question embarrassante : une pénurie serait-elle organisée dans la gamelle pour conduire les détenus à devenir de bons clients de l'épicerie ? "Faux. Des diététiciens surveillent scrupuleusement l'équilibre alimentaire des repas. Mais il n'est pas facile de constituer un menu avec les contraintes de prix très serrées de l'administration", répond Eric Roussel. De fait, il lui faut servir trois repas avec une somme allant de 6 à 10 euros par jour et par détenu. Mission quasi impossible. Et l'administration pénitentiaire, très - trop ? - près de ses sous, fait le jeu de l'épicier. Avec notamment une distribution parcimonieuse de produits d'hygiène. Dans certains établissements, c'est par nécessité absolue que les détenus surpaient leur papier toilette, leur dentifrice et leur eau de Javel. Si l'on en croit un rapport de visite au centre pénitentiaire de Lannemezan publié en septembre 2009, les détenus doivent acheter eux-mêmes leurs sacs-poubelle s'ils veulent garder leurs cellules à peu près présentables.

Louer une télé, un véritable "impôt carcéral"

"Le privé surfacture, mais la pénitentiaire prend aussi sa part du butin carcéral en louant les téléviseurs à des prix scandaleux", s'étrangle François Korber. Cet avocat de la coursive connaît presque de tête tous les tarifs télé des prisons françaises : 42 euros par mois à Nice, 40 euros aux Baumettes (Marseille), 36 euros à Aix-Luynes... Des établissements comme celui de Lons-le-Saunier ne facturent pas la location par téléviseur, mais par détenu. Pour deux reclus dans la même cellule, le bailleur encaisse deux fois. A ce tarif, les télés dégagent des marges bénéficiaires à faire pâlir de jalousie les poids lourds du CAC 40. Selon un rapport de la Cour des comptes publié en 2010, la maison d'arrêt de Montbéliard affiche 39% d'excédent. Un calcul financier donne même 78% de rentabilité à la prison de Lons-le-Saunier.

Mais cet "impôt carcéral", comme les détenus l'appellent, ne tombe pas exactement dans les caisses de l'administration. Il vient gonfler celles des associations socioculturelles, le plus souvent gérées par les surveillants de prison. Avec 800.000 euros en caisse fin 2009, l'association de Fleury-Mérogis s'impose comme la plus riche. Sur tout le territoire, le magot de la garderie se monterait à environ 10 millions d'euros, gérés "dans des conditions opaques", selon la Cour des comptes. Naturellement, dans cet univers clos, les suspicions sur l'emploi d'un tel pécule fermentent. En 2010, un surveillant du centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand, en Bourgogne, a été condamné pour avoir confondu la caisse et son compte en banque pour un montant de 90.000 euros. Mais pas d'amalgame : l'argent des télés sert à financer des activités culturelles (théâtre, musique, spectacles...), sportives (équipements, leçons) et sociales (aide aux plus démunis, ceux qu'on appelle "les indigents"). "Autrement dit, avec ce régime, les détenus financent eux-mêmes leurs activités et leur réinsertion, s'insurge Marie Crétenot, de l'Observatoire international des prisons (OIP). Ce genre de mission devrait relever du ministère de la Justice." Plus choquant : la caisse des associations sert parfois à boucler les fins de mois du centre de détention. Selon la Cour des comptes, des "associations" ont acheté du matériel, et même embauché des agents en contrat à durée déterminée dans l'établissement. Mais cette gestion un peu baroque vit ses derniers mois. La chancellerie vient de promettre aux détenus la télévision à 8 euros par mois à partir de 2012 dans les prisons publiques, et un an plus tard dans les établissements en gestion déléguée.

"Les gens se battent derrière les murs pour travailler"

Entre l'épicerie hors de prix et la télé surfacturée, les détenus n'ont guère le choix : pour survivre derrière les barreaux, il leur faut trouver un emploi. Comme dehors. Mais, comme dehors, il y a du chômage. L'administration pénitentiaire a donc pour mission de tout mettre en oeuvre afin de fournir du travail aux personnes incarcérées. On est loin du compte. "Les gens se battent derrière les murs pour travailler", témoigne un ancien détenu. Tout le monde s'accorde à dire que la vie sans ressources en détention est impossible. Revenu de solidarité active, allocations de chômage, etc., les droits sociaux s'arrêtent aux portes des cellules. "Il ne s'agit pas de donner du caviar aux reclus, mais de leur permettre de vivre dignement, d'indemniser les victimes et de bénéficier d'un aménagement de peine", remarque un ancien détenu.

A la prison pour femmes de Rennes, le travail participe de la gestion apaisée du centre pénitentiaire. Chacune a son histoire à raconter. Il y a cette femme blonde et élégante qui est affectée aux ateliers de restauration des films de l'Institut national de l'audiovisuel. Elle vient d'obtenir une autorisation de sortie, après dix années de détention, et rêve de poursuivre l'aventure hors les murs, sans même imaginer que la révolution numérique a déjà tout balayé sur son chemin. Et puis il y a Marianne, mise en plis impeccable, opératrice au centre d'appels Webhelp, incarcérée depuis quatre ans. "Mes 700 euros net mensuels me permettent d'indemniser les victimes sans dépendre des autres. Déjà qu'on a commis une erreur…", dit-elle avec un sourire triste. Avec un taux d'emploi frisant les 80%, Rennes est un centre pénitentiaire exemplaire, de ceux que l'on montre pour effacer l'image d'une prison surpeuplée et oisive. Car, en moyenne, dans l'Hexagone, seulement 36% des détenus exercent un emploi, selon l'administration (25%, selon l'OIP). La crise économique est passée par là : un emploi sur trois a été supprimé. "Produire en prison, des solutions adaptées à vos besoins" : à coups de plaquettes, l'administration ne ménage pourtant pas sa peine pour inviter les entreprises à recourir à la main-d'oeuvre carcérale. Principal argument : un coût défiant toute concurrence, l'équivalent d'une délocalisation industrielle en Pologne.

Des salaires au rabais

Service Général (cuisine, ménage, distribution des repas): 233 euros/mois

Concessionnaires (sous-traitants, entreprises, etc.): 370 euros/mois

Régie industrielle (fabrication d'uniformes pour les surveillants, de mobilier pour l'administration, archives de l'INA, imprimerie pour les documents administratifs): 525 euros/mois

(Source : Observatoire international des prisons)

Le droit des salariés n'a pas sa place en prison

A Rennes, le salaire brut horaire varie de 2,55 à 7,29 euros, avant retenues pour l'indemnisation des victimes (de 20 à 30% du salaire) et la constitution d'un pécule en vue de la sortie (5%). Les disparités sont fortes : le salaire mensuel moyen équivalent temps plein en prison s'élève à 314 euros, toujours selon l'OIP. Mais à Poissy, les détenus affectés à l'assemblage d'automobiles peuvent en gagner jusqu'à 1.000. A la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, on a vu des aides auxiliaires bénéficier d'une liberté de circulation supplémentaire en guise de rémunération ! Du travail au noir, ni plus ni moins. De toute façon, le droit du travail n'entre pas dans le pénitencier : pas de salaire minimal, pas d'assurance-chômage, pas de congés de maladie, un système de cotisation de retraite spécifique... Avec trente ans d'administration pénitentiaire au compteur, Jean-Yves Dalmar joue aujourd'hui les VRP pour convaincre les entreprises du grand Ouest de créer de la valeur derrière les barreaux. "Chercher du boulot pour les voyous, ça ne vous dérange pas ?" entend-il souvent.

Mais le principal problème est pratique plus que moral. Les entreprises doivent en effet jongler avec les contraintes de sécurité de l'administration, avec l'absentéisme des détenus (parloir, visite médicale, extraction judiciaire, etc.), avec une productivité moindre, avec des prisons pas toujours conçues pour accueillir des marchandises, et enfin - surtout ? - avec le qu'en-dira-t-on. Rarement un sujet a été à ce point tabou. Interdiction absolue de révéler le nom du client historique de Webhelp à Rennes (que L'Expansion utilise comme centre d'appels).

Et une fois la peine purgée ou une liberté conditionnelle accordée ? François Korber appelle les chefs d'entreprise à embaucher ces personnes : "Elles donneraient ainsi l'exemple à l'Etat, archaïque sur cette question, qui n'embauche aucun condamné." Le 1er février dernier, l'institut Montaigne a réuni quelques dirigeants pour jeter les bases d'une charte, à l'instar de ce qu'il a déjà fait pour la diversité dans l'entreprise. Objectif : développer le travail des détenus hors les murs. La meilleure façon, selon nombre d'experts, de lutter contre la récidive.

http://www.lexpansion.com/economie/enqu ... 4.html?p=3
math77

Re: le juteux business des prisons

Message par math77 »

Je confirme , déjà il y a 35 ans, on mettait des rasoirs Bic en sachet.
romain23

Extension des Prisons

Message par romain23 »

Finalement la plupart des prisons des petites villes de province ne fermeront pas!
C'est qu'il y a besoin de places vacants pour les Futurs detenus...

Michel Mercier précise son "nouveau programme immobilier pénitentiaire"
Fermetures, ouvertures et rénovations... Le ministre de la Justice, Michel Mercier, précise les contours d'un "nouveau programme immobilier pénitentiaire", dans un entretien au journal Sud-Ouest publié jeudi, à l'occasion d'une visite en Charente-Maritime.

pour des critères de vétusté", et pour permettre la mise en oeuvre des dispositions de la loi pénitentiaire de 2009, "nous allons construire 25 prisons et 7 extensions de capacité, en maintenir et en rénover 15, et en fermer 36", déclare M. Mercier.

http://actu.orange.fr/une/michel-mercie ... 32293.html
danslefoin

Re: Extension des Prisons

Message par danslefoin »

Les commentaires des internautes sont à gerber comme souvent, ca m'ecoeure.......
romain23

Re: Extension des Prisons

Message par romain23 »

danslefoin a écrit :Les commentaires des internautes sont à gerber comme souvent, ca m'ecoeure.......
Je ne les lis jamais, que l'article, ça m'evite de voir l'etat du cerveau de nos compatriotes!
tristesir

Re: Extension des Prisons

Message par tristesir »

Et pendant ce temps-là:
Quatorze candidats ont déposé un dossier de candidature pour faire officiellement partie du club très fermé des «palaces». La liste officielle sera publiée ce jeudi après-midi.

Ils sont le must de l'hôtellerie française. À partir de ce jeudi, ils feront officiellement partie du club très fermé des «palaces»! Le jury chargé d'établir cette première liste officielle des hôtels incarnant l'«excellence à la française» offialisera en mileu de journée sa selection.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011 ... voiles.php

L'habitat naturel des pauvres est la prison tandis que celui des riches apatrides est le <<palace>> 8)
jolicoeur

Re: Extension des Prisons

Message par jolicoeur »

C'est normal d'ouvrir des prisons...

Bah, oui... On ferme des écoles :mrgreen:

Et puis, soyons raisonnable, un prisonnier c'est plus rentable qu'un gamin...

La preuve : http://prisonvalley.arte.tv/fr/#/introduction/
tristesir

Re: Extension des Prisons

Message par tristesir »

C'est normal d'ouvrir des prisons...

Bah, oui... On ferme des écoles
Tout à fait. Et ils savent que la situation économique d'une bonne partie des gens ne va pas s'arranger, ils prennent les devant.
Et puis, si tu ne votes pas pour Sarkozy ou Le Pen en 2012 ils sauront quoi faire de toi :lol:
conundrum

Mercier pour une "agence nationale du travail en prison"

Message par conundrum »

Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a souhaité vendredi "creuser l'idée d'une agence nationale du travail en prison", lors de rencontres parlementaires qui ont constaté la difficulté à "faire entrer le travail" dans les lieux de détention.

Pour permettre à la prison de "mener sa mission de prévention de la récidive", il faut en effet "développer les activités et particulièrement le travail, qui favorise la réinsertion et permet au détenu de préparer sa sortie", a-t-il déclaré.

Or, "la situation n'est pas satisfaisante", a-t-il reconnu, puisqu'environ un tiers seulement des détenus ont une activité rémunérée.

Invité des "6e rencontres parlementaires sur les prisons", à la Maison de la Chimie à Paris, il a rappelé son souhait de créer des "établissements à réinsertion active" (ERA), proposant à certains détenus "un plus haut niveau d'activités", fixé à "cinq heures par jour et par détenu".

Le ministre a aussi évoqué les "quartiers dits +nouveau concept+", dont 18 devraient ouvrir entre 2013 et 2017. "Il s'agit d'établissements de 90 places, au régime très ouvert, qui accueillent des détenus en fin de peine, en phase de préparation d'un projet de sortie", a-t-il expliqué.

Le développement des partenariats, la gestion déléguée, de "nouvelles formes de travail", comme les centres d'appel, ont également été mentionnés par Michel Mercier, qui a regretté qu'un accord signé en 2008 avec le Medef ne se soit traduit que par "une petite dizaine de déclinaisons départementales".

D'où l'idée d'"agence nationale du travail en prison", à "creuser" selon lui.
http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... f0c8a9.971
Kenneth

La détenue attaque son ex-employeur

Message par Kenneth »

Cette initiative va peut-être ouvrir une brèche aux détenus travaillant pour des salaires de misère. Une prisonnière de la maison d’arrêt de Versailles (Yvelines) attaque l’entreprise qui l’emploie devant le conseil de prud’hommes. Rémunérée 2 à 3 € de l’heure par MKT Sociétal, un centre d’appels téléphoniques installé au sein de la maison d’arrêt, Maryline, 36 ans, réclame un salaire normal, des congés payés et même des dommages et intérêts pour licenciement abusif.
« Les détenus sont exploités sous couvert de réinsertion sociale, et avec la bénédiction de l’Etat », s’indigne Fabien Arakelian, l’avocat pénaliste à l’origine de cette procédure inédite, avec son confrère spécialisé en droit du travail, Julien Riffaud.

L’aide à la réinsertion et la « dimension sociale » de son call center pénitentiaire, l’entreprise MKT les revendique par la voix de sa présidente. Sollicitée hier, elle n’a pas donné suite. Dans une récente publication municipale, cette chef d’entreprise expose ce qu’elle appelle un « social business ». Mais c’est surtout financièrement que la société trouve son compte dans les centres d’appels pénitentiaires, devenus un argument marketing. C’est « une solution très concurrentielle », peut-on lire sur le site Internet de l’entreprise, vantant les « avantages » de la formule, dont la « forte motivation » du personnel.

132,16 € pour soixante heures de travail


Maryline était en effet très « motivée ». Quelques semaines après son arrivée en cellule, en août 2010, elle est retenue pour travailler au centre d’appels fraîchement inauguré. Son premier bulletin de paie atteste un salaire mensuel de 132,16 € pour soixante heures de travail. Les mois suivants, sa rémunération varie de 102 à 235 € pour quarante heures à quatre-vingt-dix heures. Mais en avril, elle est remerciée pour avoir profité de la situation et passé des coups de téléphone personnels. Lors d’une audience de conciliation prévue devant les prud’hommes le 1er décembre, Mes Arakelian et Riffaud demanderont à MKT près de 19000 € pour non-respect du contrat de travail. Sauf que la loi ne prévoit pas de contrat de travail pour les détenus. Un état de fait qui fait bondir les avocats. « C’est un non-sens et cela doit évoluer », exhortent-ils.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/v ... 734869.php

Le comportement de ces entreprises privées esclavagistes est extrêmement grave. Bientôt, les entreprises feront travailler gratuitement des enfants, des chômeurs, des retraités, des handicapés...
Dernière modification par Kenneth le 23 nov. 2011, modifié 1 fois.
mallo83440

Re: La détenue attaque son ex-employeur

Message par mallo83440 »

J'ai vu un reportage d'immersion dans le milieu pénitenciaire, et un maton disait que les détenus souffraient de cet esclavagisme.

Et qu'ils étaient, malgré tout, trop chers et que les entreprises préféraient quand même aller en Chine ...
superuser
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Re: La détenue attaque son ex-employeur

Message par superuser »

Cette détenue attaque aux Prud'hommes.
Mais il me semble - hélas - que les Prud'hommes s'estiment incompétents face au travail en prison :

http://www.actuchomage.org/20050119530/ ... rison.html

La juridiction prud'homale ne peut traiter que des différends pouvant s'élever à l'occasion d'un contrat de travail. Or, les personnes incarcérées ne font pas l'objet d'un tel contrat. Ce qui est confirmé dans l'article du Parisien : "la loi ne prévoit pas de contrat de travail pour les détenus". Une honte.

A suivre...
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