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Selon les derniers chiffres publiés par l'Office national de la statistique, les revenus des 20 % des ménages britanniques les plus riches sont seize fois plus élevés que ceux des 20 % les plus pauvres (100 900 euros, contre 6 220 euros). Corrigé des impôts prélevés et des allocations versées, le rapport est ramené de un à quatre : 72 500 euros, contre 19 850 euros.
Fracture sociale
Une démonstration de l'efficacité redistributive ? Pas si sûr. Car après s'être un peu tassées, les inégalités de revenus ont presque renoué en 2002 avec leur niveau record de 1990. Traduction : Tony Blair n'a pas réduit la fracture entre riches et pauvres héritée de Margaret Thatcher. « À partir de 2002, on a observé un léger repli, mais les derniers chiffres de 2006 traduisent une augmentation sur l'année précédente, et la dernière tendance suggère que les inégalités vont encore s'accroître», note Francis Jones, chercheur à l'ONS.
Ca ne vous rappelle rien?
(...) Jusqu'à présent, la croyance dans la méritocratie permettait aux Britanniques d'accepter une société inégalitaire. Mais voilà, la mobilité sociale décline. L'opportunité de passer de la classe des plus démunis à celle des plus fortunés est moins élevée aujourd'hui que dans les années 1960. Et la classe politique se déchire, y compris au sein du parti conservateur, sur la meilleure manière d'associer la réussite sociale au succès économique.
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