Belgique : 16.500 chômeurs qui ne veulent pas travailler
Belgique : 16.500 chômeurs qui ne veulent pas travailler
Diety nous a déjà informés des pratiques allemandes et autrichiennes sur la répression des demandeurs d'emploi, surtout de longue durée.
En Belgique, ça craint aussi !!! L'ONEM n'a même plus le temps de sanctionner/radier tout le monde. Et le bon peuple, visiblement un tantinet raciste, se nourrit également de la haine du chômeur.
Elle est belle, l'Europe.
En Belgique, ça craint aussi !!! L'ONEM n'a même plus le temps de sanctionner/radier tout le monde. Et le bon peuple, visiblement un tantinet raciste, se nourrit également de la haine du chômeur.
Elle est belle, l'Europe.
Ouais ...
La Belgique a de fait instauré ce qui est communément appelé "la chasse aux chômeurs", qui consiste à convoquer les chômeurs de longue durée (deux ans et plus de chômage) afin d'évaluer leurs activités de recherche d'emploi. Le chômeur en question est convoqué par l'ONEM et doit prouver qu'il met bien tout en oeuvre pour se réinsérer sur le marché de l'emploi. Le chômeur doit se rendre chez un "facilitateur" qui remplit un dossier et "évalue" si vous faites bien tout ce qu'il faut.
S'il cette personne estime que ce n'est pas assez, un plan est proposé au chômeur, et, de fil en aiguille, le chômeur peut être suspendu de toute indemnité ! Le problème, c'est qu'il y a une large partie de subjectivité et que tout le monde n'est pas égal devant le chômage. Mais tout le monde est mis dans le même sac. Or il y a tant de critères qui font que l'on peut ne pas retrouver un emploi facilement: l'âge, le niveau d'études, la formation, le parcours professionnel, l'environnement familial, la santé.
Beaucoup partent en effet du triste postulat mentionné dans l'article posté par Sophie: le chômeur est un parasite qui passe son temps, non pas à chercher un emploi, mais à tout faire pour ne pas en trouver et profiter des allocations de chômage + familiale.
Il faut aussi savoir que la Belgique est le seul pays européen à octroyer des allocations de chômage illimitées dans le temps. Ce qui a d'ailleurs récemment valu des remontrances de la part de l'OCDE ...
Mais ce qu'il faut également savoir, c'est que les allocations sont très peu élevées et diminuent fortement après la première année d'inactivité. Aucun organisme ne prend en charge une partie du loyer et il n'y a pas toutes les aides qui existent dans d'autres pays.
Viennent se greffer là-dessus les problèmes communautaires. Le chômage est plus élevé en Wallonie qu'en Flandre pour des raisons économiques et structurelles. Le Wallon est depuis longtemps étiqueté "feignant" et "profiteur" par opposition au Flamand "travailleur" et "courageux". No comment ... Ce cliché est ancré de longue date - et entretenu par les médias flamands, voire certains politiciens. D'où les commentaires qui fleurissent dans la presse et qui émanent de personnes qui sont à mille lieux de vivre l'enfer du chômage et des fins de mois qui débute le 15.
Bref, ça craint aussi en Belgique. Il arrive que l'ORBEM propose des emplois. Le DE est alors obligé de se rendre chez l'employeur potentiel et, le cas échéant, ne peut refuser l'emploi, même s'il est sous-payé, même si c'est un mi-temps, un quart-temps etc. Si le DE refuse, son dossier est transféré à l'ONEM qui peut procéder à des sanctions (suspension des allocations, voire suppression pure et simple).
A terme, la Belgique veut s'aligner sur ses voisins européens en supprimant les allocations illimitées. "La chasse aux chômeurs" est un premier pas. Reste à savoir ce qu'il adviendra des DE laissés sur le carreau. Car il faudra que le gouvernement trouve un moyen pour ne pas laisser "crever" ses chômeurs.
Ces récentes mesures font que le chômeur est encore davantage stigmatisé par l'opinion publique. Car qui dit "chasse", dit forcément "gibier". En Belgique non plus, il n'est pas bon de perdre son emploi.
La Belgique a de fait instauré ce qui est communément appelé "la chasse aux chômeurs", qui consiste à convoquer les chômeurs de longue durée (deux ans et plus de chômage) afin d'évaluer leurs activités de recherche d'emploi. Le chômeur en question est convoqué par l'ONEM et doit prouver qu'il met bien tout en oeuvre pour se réinsérer sur le marché de l'emploi. Le chômeur doit se rendre chez un "facilitateur" qui remplit un dossier et "évalue" si vous faites bien tout ce qu'il faut.
S'il cette personne estime que ce n'est pas assez, un plan est proposé au chômeur, et, de fil en aiguille, le chômeur peut être suspendu de toute indemnité ! Le problème, c'est qu'il y a une large partie de subjectivité et que tout le monde n'est pas égal devant le chômage. Mais tout le monde est mis dans le même sac. Or il y a tant de critères qui font que l'on peut ne pas retrouver un emploi facilement: l'âge, le niveau d'études, la formation, le parcours professionnel, l'environnement familial, la santé.
Beaucoup partent en effet du triste postulat mentionné dans l'article posté par Sophie: le chômeur est un parasite qui passe son temps, non pas à chercher un emploi, mais à tout faire pour ne pas en trouver et profiter des allocations de chômage + familiale.
Il faut aussi savoir que la Belgique est le seul pays européen à octroyer des allocations de chômage illimitées dans le temps. Ce qui a d'ailleurs récemment valu des remontrances de la part de l'OCDE ...
Mais ce qu'il faut également savoir, c'est que les allocations sont très peu élevées et diminuent fortement après la première année d'inactivité. Aucun organisme ne prend en charge une partie du loyer et il n'y a pas toutes les aides qui existent dans d'autres pays.
Viennent se greffer là-dessus les problèmes communautaires. Le chômage est plus élevé en Wallonie qu'en Flandre pour des raisons économiques et structurelles. Le Wallon est depuis longtemps étiqueté "feignant" et "profiteur" par opposition au Flamand "travailleur" et "courageux". No comment ... Ce cliché est ancré de longue date - et entretenu par les médias flamands, voire certains politiciens. D'où les commentaires qui fleurissent dans la presse et qui émanent de personnes qui sont à mille lieux de vivre l'enfer du chômage et des fins de mois qui débute le 15.
Bref, ça craint aussi en Belgique. Il arrive que l'ORBEM propose des emplois. Le DE est alors obligé de se rendre chez l'employeur potentiel et, le cas échéant, ne peut refuser l'emploi, même s'il est sous-payé, même si c'est un mi-temps, un quart-temps etc. Si le DE refuse, son dossier est transféré à l'ONEM qui peut procéder à des sanctions (suspension des allocations, voire suppression pure et simple).
A terme, la Belgique veut s'aligner sur ses voisins européens en supprimant les allocations illimitées. "La chasse aux chômeurs" est un premier pas. Reste à savoir ce qu'il adviendra des DE laissés sur le carreau. Car il faudra que le gouvernement trouve un moyen pour ne pas laisser "crever" ses chômeurs.
Ces récentes mesures font que le chômeur est encore davantage stigmatisé par l'opinion publique. Car qui dit "chasse", dit forcément "gibier". En Belgique non plus, il n'est pas bon de perdre son emploi.
Pour un pays qui a 7,7% de chômage, je trouve que les allocations illimitées ne pèsent finalement pas tant que ça dans la balance de la fainéantise. Si les DE étaient vraiment des parasites, ce taux dépasserait 10% et la chasse aux chômeurs profiteurs se justifierait peut-être...
Les allocations chômage créent-elles du chômage ? Ou comment les théories de l'OCDE sont des faux prétextes.
Les allocations chômage créent-elles du chômage ? Ou comment les théories de l'OCDE sont des faux prétextes.
Je suis à 200% d'accord.
Cette "chasse aux chômeurs" est d'ailleurs diversement perçue selon les partis politiques et les régions. Mais il s'agit bien d'une vraie traque. Et c'est tellement vrai que les syndicats ont organisé des réunions pour préparer les chômeurs affiliés à ces "entretiens" d'évaluation à l'ONEM.
Pour avoir passé un "entretien" de ce type l'année passée, je peux dire que ce n'est pas agréable de devoir se justifier sur tout et sur rien. On est soumis à la question, cela a un côté humiliant dont on se passerait bien. Et il suffit de tomber sur un "facilitateur" à qui votre tête ne revient pas pour que les ennuis commencent.
Il faut se dire que les profiteurs et les tricheurs sont une infime minorité, mais c'est malheureusement de cette minuscule frange de chômeurs dont on parle.
Cette "chasse aux chômeurs" est d'ailleurs diversement perçue selon les partis politiques et les régions. Mais il s'agit bien d'une vraie traque. Et c'est tellement vrai que les syndicats ont organisé des réunions pour préparer les chômeurs affiliés à ces "entretiens" d'évaluation à l'ONEM.
Pour avoir passé un "entretien" de ce type l'année passée, je peux dire que ce n'est pas agréable de devoir se justifier sur tout et sur rien. On est soumis à la question, cela a un côté humiliant dont on se passerait bien. Et il suffit de tomber sur un "facilitateur" à qui votre tête ne revient pas pour que les ennuis commencent.
Il faut se dire que les profiteurs et les tricheurs sont une infime minorité, mais c'est malheureusement de cette minuscule frange de chômeurs dont on parle.
quelques chômeurs belges se rebiffent
Nous apprenons par Patrick, un autre de nos lecteurs belges, qu'il existe un collectif qui lutte contre cette politique de sanctions :
www.stopchasseauxchomeurs.be
www.stopchasseauxchomeurs.be
Des nouvelles de la "chasse aux chômeurs" en Belgi
L'Onem comptait en 2006 plus de 726.000 demandeurs d'emploi indemnisés, soit une baisse de 2,1 %.
Le nombre de chômeurs indemnisés par l'Onem, l'Office national de l'Emploi, a diminué de 2,1 % en 2006, selon les statistiques annuelles de l'organisme publiées lundi. Le nombre de chômeurs indemnisés a ainsi atteint, l'année dernière, 726.662 personnes, soit 15.000 personnes de moins.
Par chômeurs complets indemnisés, l'Onem entend aussi bien les demandeurs d'emploi classiques que des non demandeurs d'emploi ayant droit à des allocations. Dans ce dernier cas, on pense à des personnes dispensées de travail pour des raisons sociales ou familiales (9.250 personnes), les chômeurs de 50 ans au moins (116.169) et les prépensionnés à temps plein (111.069).
Depuis 2004, l'Onem est chargé de l'activation du comportement de recherche d'emploi du chômeur complet. L'Office doit ainsi évaluer les efforts que fournit le chômeur pour se réinsérer sur le marché du travail. Près de 375.000 personnes (52 % des Wallons, 31 % de Flamands, 16 % de Bruxelles) ont ainsi reçu un ou plusieurs avertissements.
Un entretien a été organisé pour près de 200.000 chômeurs. 153.000 se sont présentés. Si pour 84.000 d'entre eux, les efforts accomplis ont été jugés positivement par l'Onem, quelque 50.000 ont été obligés de passer un contrat.
Le nombre de chômeurs indemnisés par l'Onem, l'Office national de l'Emploi, a diminué de 2,1 % en 2006, selon les statistiques annuelles de l'organisme publiées lundi. Le nombre de chômeurs indemnisés a ainsi atteint, l'année dernière, 726.662 personnes, soit 15.000 personnes de moins.
Par chômeurs complets indemnisés, l'Onem entend aussi bien les demandeurs d'emploi classiques que des non demandeurs d'emploi ayant droit à des allocations. Dans ce dernier cas, on pense à des personnes dispensées de travail pour des raisons sociales ou familiales (9.250 personnes), les chômeurs de 50 ans au moins (116.169) et les prépensionnés à temps plein (111.069).
Depuis 2004, l'Onem est chargé de l'activation du comportement de recherche d'emploi du chômeur complet. L'Office doit ainsi évaluer les efforts que fournit le chômeur pour se réinsérer sur le marché du travail. Près de 375.000 personnes (52 % des Wallons, 31 % de Flamands, 16 % de Bruxelles) ont ainsi reçu un ou plusieurs avertissements.
Un entretien a été organisé pour près de 200.000 chômeurs. 153.000 se sont présentés. Si pour 84.000 d'entre eux, les efforts accomplis ont été jugés positivement par l'Onem, quelque 50.000 ont été obligés de passer un contrat.
Ce récit fait froid dans le dos. En juillet 2006 je suis également passée devant un "facilitateur". Je relate d'ailleurs cette expérience sur mon blog. Contrairement à l'effroyable expérience de cette chômeuse, je crois avoir eu de la chance dans mon malheur de tomber sur un facilitateur humain avec lequel l'entretien s'est très bien déroulé.
Il y a trois semaines j'étais convoquée à l'ONEM pour une sombre histoire de certificat de résidence (cf. mon blog) et dans un couloir je suis tombée sur le facilitateur de l'année dernière. J'ai été très étonnée qu'il me reconnaisse. Il m'a fait un clin d'oeil en me disant "allez courage".
Cette personne a manifestement tiré un mauvais numéro. Et c'est vrai aussi que j'étais arrivée avec mon gros dossier regorgeant de preuves de toute sorte et qu'il n'avait pas trop pris la peine de regarder. Ils doivent suivre un questionnaire sur ordi.
Ceci dit, si je ne retrouve pas de boulot d'ici janvier 2008 je serai à nouveau convoquée et ça pourrait bien se passer aussi mal que pour cette personne.
Il y a trois semaines j'étais convoquée à l'ONEM pour une sombre histoire de certificat de résidence (cf. mon blog) et dans un couloir je suis tombée sur le facilitateur de l'année dernière. J'ai été très étonnée qu'il me reconnaisse. Il m'a fait un clin d'oeil en me disant "allez courage".
Cette personne a manifestement tiré un mauvais numéro. Et c'est vrai aussi que j'étais arrivée avec mon gros dossier regorgeant de preuves de toute sorte et qu'il n'avait pas trop pris la peine de regarder. Ils doivent suivre un questionnaire sur ordi.
Ceci dit, si je ne retrouve pas de boulot d'ici janvier 2008 je serai à nouveau convoquée et ça pourrait bien se passer aussi mal que pour cette personne.
"facilitateurs" licenciés - Allemagne
Un copain allemand qui travaille à la ville m'a raconté que la Bundesagentur für Arbeit (l'ANPE allemande) de sa ville a récemment licencié quelques "facilitateurs" (qui s'appelle en Allemagne "Fallmanager").
Il ironisait : "Ils n'ont qu'a faire trois pas pour changer le coté de leur ex-bureau."
On ne peut que souhaiter à ce genre de c.....ds de "facilitateurs" que ça leur arrive un jour.
Il ironisait : "Ils n'ont qu'a faire trois pas pour changer le coté de leur ex-bureau."

On ne peut que souhaiter à ce genre de c.....ds de "facilitateurs" que ça leur arrive un jour.

Je ne connais pas le motif du licenciement, mais au point où on en est, cela ne m'étonnerait pas...Ils ont dû les licencier parce qu'ils ne mettaient pas assez la pression sur les chômeurs et ne faisaient pas économiser assez d'argent en coupant des alloc' chomage.
Bien vuCelui qui dirige la chute...des chomeurs?qui s'appelle en Allemagne "Fallmanager"
