Marc Landré a écrit :La crise sociale, la vraie, est pour mi 2012
Le pire en matière sociale est, pour une fois, certain. Cette maxime résume assez bien l'état d'esprit d'un patron d'une multinationale française avec lequel j'ai petit-déjeuné.
Pour lui, la société française est actuellement en proie à un terrible paradoxe. "Généralement, après quatre années de crise, on observe des mouvements sociaux un peu partout et le gouvernement est sommé de prendre des mesures sociales pour calmer le peuple, observe-t-il. Et là, rien. Rien ne se passe. Les syndicats nous annoncent encore une manifestation en octobre qui ne servira à rien et à laquelle les salariés désabusés ne participeront pas. Et le gouvernement s'en fout royalement des questions sociales."
Ce grand patron a une explication, décalée mais assez crédible. Pour lui, ce sont essentiellement les actionnaires et les entreprises qui ont payé la facture de la crise, via une baisse de leur taux de marge, de leurs exportations et de leur rentabilité. Les Français, eux, n'ont en fait que très peu été touchés. Les destructions d'emplois, bien qu'importantes, sont restées limitées par rapport à l'ampleur de la crise et le chômage a nettement moins progressé qu'en 1993 alors que la récession était deux fois moins importante. Leur pouvoir d'achat, quoi qu'on en pense ou en dise, n'a pas baissé et a même progressé si l'on en croit la comptabilité nationale. Et les prestations sociales, véritable amortisseur de la crise, ont continué de progresser.
"Toute la crise a au final été reportée sur les déficits publics, martèle ce grand patron. On a financé cette crise à crédit, alors pourquoi voulez-vous que les Français se mobilisent alors qu'ils n'ont pas eu à en payer la facture ? Autre conséquence selon lui, invisible pour le commun des mortels mais dramatique pour l'avenir du pays : le délitement du tissu des PME et le rachat en masse d'entreprises hexagonales par des sociétés ou des fonds étrangers qui en ont profité pour faire, à bas prix, leurs emplettes. "Toute la question est maintenant de savoir si la bulle va exploser avant ou après la présidentielle", juge-t-il.
Sa réponse ? Après. "Et on entrera alors dans une très violente récession à cause du poids de la dette", assure-t-il. Le correctif budgétaire que le futur gouvernement adoptera immanquablement sitôt la présidentielle passée, et ce quel que soit le candidat élu, sera terrible. "Là, les Français vont découvrir ce que c'est que la rigueur veut vraiment dire, pronostique-t-il. Les prélèvements obligatoires vont s'envoler et les dépenses publiques, diminuer." Bref, à la grecque ou à la britannique, au choix. "Ce sera violent, c'est inéluctable", ajoute-t-il. Avant de conclure que ce n'est alors qu'à ce moment-là que l'explosion sociale, "la vraie", interviendra. Pour l'heure, les Français n'ont pas encore assez touché le fond... Allez, bon weekend.
http://blog.lefigaro.fr/social/2011/09/ ... our-a.html
L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Marc Landré, journaliste au Figaro, nous livre les confidences d'un patron d'une multinationale française sur la crise et l'apathie des Français... Un grand moment de connerie que je vous propose de savourer :
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Ah, oui c'est vraiment savoureux !
Pour l'apathie des Français, il n'a pas tort, mais tant que seuls les syndicats pantouflards seront les seuls habilités à parler en notre nom à tous, rien ne changera.
Ils ont tout de même raté le coche en automne dernier, car nous sommes descendus à plusieurs millions, toutes générations confondues. Résultat ? Que dalle
Pour l'apathie des Français, il n'a pas tort, mais tant que seuls les syndicats pantouflards seront les seuls habilités à parler en notre nom à tous, rien ne changera.
Ils ont tout de même raté le coche en automne dernier, car nous sommes descendus à plusieurs millions, toutes générations confondues. Résultat ? Que dalle

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
"Là, les Français vont découvrir ce que c'est que la rigueur veut vraiment dire
Même que c'est qu'est-ce qu'il a dit le patron. C'est pas vraiment c'est qu'est-ce que je pense, mais bon...

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Les Français, eux, n'ont en fait que très peu été touchés
Heureusement que je ne mangeais pas en lisant cela ... Sinon je serai morte étouffée...Leur pouvoir d'achat, quoi qu'on en pense ou en dise, n'a pas baissé et a même progressé
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
C'est normal ! Ce mec est un grand patron : il est en haut de la pyramide et, c'est vrai, les Français qu'il fréquente LUI "n'ont en fait que très peu été touchés". 

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Le pouvoir d'achat c'est une notion très subjective. Nous avons l'impression qu'il baisse, on entend les gens dire qu'il baisse, et par ailleurs un calcul objectif basé sur un panier fixe nous dit qu'il a progressé. Mais le panier d'un RSAste n'est pas le même que celui d'une famille de la classe moyenne. Quand notre revenu dégringole, notre "panier" change. Quand les produits de 1ère nécessité augmentent, le RSAste est davantage touché que le salarié à 3000€. Je veux bien croire que le pouvoir d'achat en moyenne a progressé. Mais celui des gens au minimum social a baissé.
Dernière modification par Invité le 16 sept. 2011, modifié 1 fois.
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Il vaut mieux être aveugle que de lire de telles stupidités.
Ses propos sont une insulte à la face de tous ceux qui perdent leur emploi et plongent dans le déclassement et la pauvreté suite à leur crise de 2008 et à ses suites, la bête dette qui monte, qui monte et qui va dévorer tous nos droits sociaux si on les laisse faire. On ne peut pas dire qu'il y a une opposition puissante pour refuser la rigueur qui s'abat sur le petit peuple. Ils sont tous complices (ump-ps et d'autres qui cachent bien leur jeu) et de connivence pour que les très riches continuent à s'en mettre plein les poches, à nos dépens.
Ses propos sont une insulte à la face de tous ceux qui perdent leur emploi et plongent dans le déclassement et la pauvreté suite à leur crise de 2008 et à ses suites, la bête dette qui monte, qui monte et qui va dévorer tous nos droits sociaux si on les laisse faire. On ne peut pas dire qu'il y a une opposition puissante pour refuser la rigueur qui s'abat sur le petit peuple. Ils sont tous complices (ump-ps et d'autres qui cachent bien leur jeu) et de connivence pour que les très riches continuent à s'en mettre plein les poches, à nos dépens.
Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Pouvoir d'achat ? Tout est relatif. Voici mes pertes : 2000 euros nets en mai 2009, 1540 euros en mai 2010, 1200 euros en septembre 2010 = 800 euros de perdus en 2 ans. J'ai essayé aujourd'hui de faire les courses à Carrouf uniquement en produits discounts : 75 euros pour 3 sacs pour 15 jours. Je vis seul et l'assume, je ne peux pas descendre en ASS ou au RSA et me permettre de vivre avec 450 euros. Il me faut minimum un smic pour vivre. Donc, cela me pousse à retaffer. Il est évident que je ne suis pas dans une situation précaire. Mais je me saigne pour assumer mes passions qui coûtent un certain consumérisme. Les RSAistes, je les voient chez Lidl ou Netto, mais aussi pas mal de bourges qui viennent se la péter en achetant du discount, parce que cela fait bien dans leur mentalité.serabeth a écrit :Mais le panier d'un RSAste n'est pas le même que celui d'une famille de la classe moyenne. Quand notre revenu dégringole, notre "panier" change. Quand les produits de 1ère nécessité augmentent, le RSAste est davantage touché que le salarié à 3000€. Je veux bien croire que le pouvoir d'achat en moyenne a progressé. Mais celui des gens au minimum social a baissé.
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Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Je ne comprends pas bien votre post, Trepalium.
Ce que vous appelez vos pertes, ce sont vos dépenses totales mensuelles ?
On a un peu l'impression à vous lire, que celui qui est au RSA a le choix : soit de survivre avec ses 450€, soit de travailler même dans un boulot qui ne lui plaît pas, pour assumer ses passions.
Je ne suis pas sûre qu'il y ait un boulot en France pour toute personne au RSA ou l'ASS...je peux me tromper mais je ne crois pas.
Ce que vous appelez vos pertes, ce sont vos dépenses totales mensuelles ?
On a un peu l'impression à vous lire, que celui qui est au RSA a le choix : soit de survivre avec ses 450€, soit de travailler même dans un boulot qui ne lui plaît pas, pour assumer ses passions.

Je ne suis pas sûre qu'il y ait un boulot en France pour toute personne au RSA ou l'ASS...je peux me tromper mais je ne crois pas.

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Cela dépend de ce qu'on appelle un boulot. Le sens de ce mot est différent suivant qui l'utilise.Je ne suis pas sûre qu'il y ait un boulot en France pour toute personne au RSA ou l'ASS
Quand c'est un type de droite, un emploi pour un rsaste c'est 7 heures d'un travail, non choisi, au SMIC, pour un gain mensuel de moins de 200 euros.
(comme les pauvres sont alcooliques, c'est bien connu, c'est un pourboire

Avec cette définition, cela semble rendre plus simple la création d'"emplois" mais même avec cette définition ils seraient bien incapables de donner un emploi à tout le monde en âge et en état de travailler en France

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Pas d'accord avec toi, Serabeth. On peut toujours changer. Et si au lieu de dire "survivre" on disait "vivre" tout simplement ?serabeth a écrit :Je ne comprends pas bien votre post, Trepalium.
Ce que vous appelez vos pertes, ce sont vos dépenses totales mensuelles ?
On a un peu l'impression à vous lire, que celui qui est au RSA a le choix : soit de survivre avec ses 450€, soit de travailler même dans un boulot qui ne lui plaît pas, pour assumer ses passions.![]()
Je ne suis pas sûre qu'il y ait un boulot en France pour toute personne au RSA ou l'ASS...je peux me tromper mais je ne crois pas.
Je pense encore qu'une seule personne peut changer la donne pour un RSA/ASS, et croire en lui, en lui donnant sa chance, c'est un question de contacts humains directs et francs. La compassion est-elle l'apanage du DE ? je ne crois pas. Certains chefs d'entreprises sont restés humains, cherchent des salariés sans les trouver, et si ça se trouve, une(un) ASS est pas loin de lui. C'est la mise en contact qui manque.
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Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Vous me rappelez mon dernier prestataire...Certains chefs d'entreprises sont restés humains, cherchent des salariés sans les trouver, et si ça se trouve, une(un) ASS est pas loin de lui. C'est la mise en contact qui manque.

Et sinon, y a le réseau aussi, qu'il ne faut pas oublier...

Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
si le RSAiste est une proie pour le ci-devant notable droitiste, celui-ci doit s'en affranchir et s'efforcer de convaincre une bonne partie de la population qui me fait peur, actuellement, car elle bascule dans le côté obscur de la force.tristesir a écrit :Cela dépend de ce qu'on appelle un boulot. Le sens de ce mot est différent suivant qui l'utilise.Je ne suis pas sûre qu'il y ait un boulot en France pour toute personne au RSA ou l'ASS
Quand c'est un type de droite, un emploi pour un rsaste c'est 7 heures d'un travail, non choisi, au SMIC, pour un gain mensuel de moins de 200 euros.
(comme les pauvres sont alcooliques, c'est bien connu, c'est un pourboire)
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Re: L'avis d'un grand patron sur la crise sociale
Pourquoi le notable devrait s'affranchir du RSAste ? Il n'en dépend pas, il me semble.si le RSAiste est une proie pour le ci-devant notable droitiste, celui-ci doit s'en affranchir
