Source : La Tribune.frLa Tribune - 05/02/07 - 495 mots
Le jumelage franco-britannique sur l'emploi porte ses fruits
Après la conclusion d'un accord de coopération franco-britannique la semaine dernière, le JobCentre Plus espère la signature prochaine d'un nouveau jumelage avec l'ANPE et l'Unedic.
Les choses devraient avancer. Après la conclusion, le 1er février, d'un accord de coopération franco-britannique entre Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, et son homologue anglais, John Hutton (voir " La Tribune " du 2 février 2006), on espère pour bientôt, outre-Manche, la signature prochaine d'un nouvel accord de jumelage entre l'ANPE et l'Unedic et le britannique JobCentre Plus.
En vigueur depuis deux ans déjà, le jumelage entre l'Assedic de Basse-Normandie (Caen) et le JobCentre Plus South West Wales (Cardiff) a en effet permis un échange de bonnes pratiques de gestion, via des rencontres entre les personnels des différentes institutions et des mises en commun d'expériences. " Au-delà des accords de coopération signés au plus haut niveau de l'État, le jumelage permet aux acteurs de terrain d'apprendre les uns des autres ", explique Anton Eckersley, responsable des relations internationales de JobCentre Plus, né en 2004 de la fusion du service public de l'emploi et de l'agence pour les prestations britanniques, qui compte 870 JobCentre regroupant agences de recherche d'emploi et guichets d'indemnisation.
Pilotée par la Délégation des relations institutionnelles internationales de l'Unedic et JobCentre Plus, l'expérience s'est révélée " très fructueuse. Les Français ont ainsi été surpris de voir que les "jobseekers" [chercheurs d'emploi] étaient reçus tous les quinze jours par leur référent du JobCentre, alors qu'en France, à l'époque, ils ne le rencontraient que deux fois par an ", indique Anton Eckersley. Les Britanniques ont également pu développer devant leurs homologues français leur mode de management et les mesures pour apprécier la performance de leurs équipes. Par exemple, il est octroyé en fin d'année aux référents un bonus allant de 500 à 1.000 livres lorsqu'ils prennent en charge des publics en difficulté (handicapés, minorités ethniques...).
UN PROJET POUR LUTTER CONTRE LA FRAUDE
Via cet échange d'expériences, les Anglais reconnaissent également avoir beaucoup appris des " systèmes de communication téléphonique et informatique très efficaces mis en place par l'Unedic ". Aujourd'hui, les Britanniques souhaitent vivement la signature d'un nouveau programme de jumelage qui devrait porter " sur la lutte contre la fraude, notamment celle des réseaux organisés qui sévissent en Europe ", explique Anton Eckersley.
Quand l'unedic échange ses données
Dans le cadre de la modernisation de l'assurance chômage française, la Délégation aux relations institutionnelles et internationales (DRII) de l'Unedic développe depuis quelques années des programmes de jumelage avec ses homologues européennes. Outre le Royaume-Uni, elle a mis en place un échange de bonnes pratiques sur le plan institutionnel et managérial avec huit pays : l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas et la République tchèque.
ISABELLE MOREAU
Cela promet . Si la droite l'emporte, aux prochaines élections, ça va etre notre fête !