Le diable se cache dans les détails !
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Les faux-semblants d'une taxe sur les hauts revenus
Au début, ça commence plutôt bien :
Comment, en temps de crise, contester une mesure apparemment pétrie de bon sens, de justice sociale et de parfaite bonne volonté ? Du chœur, déjà, s'élève la bénédiction mi-contrite de futurs assujettis. Les chiffres sont formels : le centile des revenus les plus élevés représente plus de 10% du revenu total, fraction qui bondit à près de 25% pour le patrimoine. Les efforts que ces contribuables devront consentir ne feront que refléter la forte disparité de fortune au sein de la population.
Cette prétendue panacée, pourtant, est au mieux un expédient et au pire, un cache-misère - dans tous les cas, la moins efficace et la moins judicieuse des solutions. Et s'agit-il même d'une solution ? Combien pareille taxe rapportera-t-elle à l'Etat ? Les piètres résultats de l'ISF, son frère malade, indiquent le peu d'espoir qu'il faut placer, a priori, dans ce type d'initiative.
Ensuite, ça se gâte et à la fin (moment où l'on découvre qui sont les signataires du billet), on mesure le détournement idéologique...
Bien sûr, un impôt exceptionnel sur les riches est une prodigieuse martingale politique et dispense de s'atteler à des réformes structurelles sans doute beaucoup plus exigeantes et bien moins populaires. Contrainte de taxer toujours plus fortement une base toujours plus réduite pour financer sa dette et ses dépenses, la France, en suivant la voie de la facilité, se réserverait à coup sûr un avenir bien sombre.
C'est pourtant le contraire : c'est la "base" la plus "réduite" des contribuables qui est, comparativement à sa majorité, la moins taxée !!!
Il appartient donc à l'exécutif d'opérer un arbitrage responsable, en faveur d'un programme d'austérité à la mesure de la crise séculaire que traverse le pays. (...) Réduction des dépenses, tout d'abord par la baisse du coût des administrations, le recours plus systématique à des partenariats public-privé et la refonte des régimes de retraite, calquée sur le modèle germano-scandinave. Investissement productif, ensuite, pour renforcer l'attractivité du pays grâce à un taux d'imposition des entreprises réduit et à des charges sociales plus faibles. Augmentation raisonnable des recettes fiscales comme la TVA...
Bref, le bon vieux discours néolibéral !
