Après avoir fureté sur le net, je n'ai pas trouvé de réponse, alors je me tourne vers vous...
Ma fille est standardiste en CNE depuis peu. Ses horaires habituels sont de 12H à 19H, du lundi au vendredi. Cette PME étant - comme beaucoup d'autres - en sous-effectif chronique, on lui a déjà demandé de venir à 10H, ses heures supplémentaires étant payées ultérieurement.
Sur le web, il est partout indiqué que la modification de l'horaire quotidien relève du pouvoir de direction de l'employeur, et que le salarié ne peut en principe la refuser.
Or on lui a demandé la semaine dernière de venir de 9H à 12H, puis de revenir de 15H à 19H, comme dans la restauration où la journée est fractionnée d'une longue pause.
Est-ce normal ? Doit-elle accepter d'être arrangeante à ce point (3 heures de "trou" dans sa journée pour faire plaisir à sa patronne), sans aucune compensation ?
Merci de vos lumières.
CNE : horaires à la carte ?
-
Mallo
Bienvenue dans le CNE ...
Je pense que vous allez répondre non, mais a-t-elle un suport écrit qui prouve les heures sup'
Est-ce que l'employeur montre des signes de "normalité" ou montre-t-il des signes de crétineries chronique ?
Si normalité, je pense qu'il est possible en parlant d'obtenir une régulation des heures ...
Si crétinerie chronique, je vais être directe, mais votre fille vient de signer un contrat d'esclavagisme aîgu ... Qu'elle s'attende soit à faire des heures à outrance, soit alors à aller pointer d'ici peu ...
Le salarié peut refuser des changements d'horaires qui ne lui conviennent pas ...
Qu'elle est la convention collective du cne de votre enfant ? La consulter, ça peut être interressant ...
Mais c'est un cne, d'où tendance à la méfiance ...
Surtout : qu'elle prenne l'habitude de noter ses heures de travail ... Car même un bon patron peut hônnetement oublier de calculer des heurs travaillées ...
Je pense que vous allez répondre non, mais a-t-elle un suport écrit qui prouve les heures sup'
Est-ce que l'employeur montre des signes de "normalité" ou montre-t-il des signes de crétineries chronique ?
Si normalité, je pense qu'il est possible en parlant d'obtenir une régulation des heures ...
Si crétinerie chronique, je vais être directe, mais votre fille vient de signer un contrat d'esclavagisme aîgu ... Qu'elle s'attende soit à faire des heures à outrance, soit alors à aller pointer d'ici peu ...
Le salarié peut refuser des changements d'horaires qui ne lui conviennent pas ...
Qu'elle est la convention collective du cne de votre enfant ? La consulter, ça peut être interressant ...
Mais c'est un cne, d'où tendance à la méfiance ...Surtout : qu'elle prenne l'habitude de noter ses heures de travail ... Car même un bon patron peut hônnetement oublier de calculer des heurs travaillées ...
-
victorine83
Est-ce normal ? Doit-elle accepter d'être arrangeante à ce point (3 heures de "trou" dans sa journée pour faire plaisir à sa patronne), sans aucune compensation ?
A-t-elle un horaire de travail précisé dans son contrat ?
Elle pourrait dire que les horaires ne correspondent plus aux conditions d'embauche mais la marge de négociation quand on est en CNE est étroite, voire nulle.
-
St-Dumortier
Bonjour,
En principe :
les horaires de travail doivent êtres indiqués sur le contrat d'embauche y compris les fluctuations possibles prévues.
Toute modification de l'emploi du temps doit respecter un délai de 10 jours.
Les heures suplémentaires doivent êtres payée comme telles.
Mais là où je pense qu'il y a maldonne, c'est quand votre fille s'absente durant les heures de travail sans autre motif qu'un accord verbal.
Si son contrat prévoit un temps de travail de 12 h à 19 h, il faut qu'elle soit présente sauf à avoir une autorisation d'absence ou une modification des horaires notifiée par écrit.
Si votre fille était accidentée durant ses heures de travail de standardiste .... elle pourrait attendre longtemps la moindre indemnisation ou prise en charge.
Maintenant c'est un CNE.
Donc si elle veut travailler il faudra probablement qu'elle "s'écrase" .... car dans le cadre de ce contrat le licenciement ne doit pas être justifié par l'employeur.
En principe :
les horaires de travail doivent êtres indiqués sur le contrat d'embauche y compris les fluctuations possibles prévues.
Toute modification de l'emploi du temps doit respecter un délai de 10 jours.
Les heures suplémentaires doivent êtres payée comme telles.
Mais là où je pense qu'il y a maldonne, c'est quand votre fille s'absente durant les heures de travail sans autre motif qu'un accord verbal.
Si son contrat prévoit un temps de travail de 12 h à 19 h, il faut qu'elle soit présente sauf à avoir une autorisation d'absence ou une modification des horaires notifiée par écrit.
Si votre fille était accidentée durant ses heures de travail de standardiste .... elle pourrait attendre longtemps la moindre indemnisation ou prise en charge.
Maintenant c'est un CNE.
Donc si elle veut travailler il faudra probablement qu'elle "s'écrase" .... car dans le cadre de ce contrat le licenciement ne doit pas être justifié par l'employeur.
Merci à vous !
Son CNE est un contrat-type où figure la durée de travail hebdomadaire, mais pas les horaires...
De plus, au début, il a fallu qu'elle le fasse corriger car à deux endroits sur quatre ils avaient laissé le nom de la recrutée précédente...
De plus, sa responsable ne veut pas lui payer sa journée d'appel (JAPD) effectuée le mois dernier alors que, pour les jeunes salariés ou les apprentis, cette journée d'absence obligatoire ne doit ni être déduite des congés, ni du salaire.
De plus, cette responsable fait régner la mauvaise ambiance et le stress inutile (l'apanage des gens qui ne savent pas diriger). Comme beaucoup de patrons, elle aurait tout à gagner à faire en sorte que ses employées aient un minimum de plaisir à venir bosser, mais non...
Ça va mal se finir. Ma fille craque et veut arrêter, mais ne pas démissionner. J'ai donc une deuxième question : quel est le meilleur moyen pour pousser un employeur à vous virer ?
Son CNE est un contrat-type où figure la durée de travail hebdomadaire, mais pas les horaires...
De plus, au début, il a fallu qu'elle le fasse corriger car à deux endroits sur quatre ils avaient laissé le nom de la recrutée précédente...
De plus, sa responsable ne veut pas lui payer sa journée d'appel (JAPD) effectuée le mois dernier alors que, pour les jeunes salariés ou les apprentis, cette journée d'absence obligatoire ne doit ni être déduite des congés, ni du salaire.
De plus, cette responsable fait régner la mauvaise ambiance et le stress inutile (l'apanage des gens qui ne savent pas diriger). Comme beaucoup de patrons, elle aurait tout à gagner à faire en sorte que ses employées aient un minimum de plaisir à venir bosser, mais non...
Ça va mal se finir. Ma fille craque et veut arrêter, mais ne pas démissionner. J'ai donc une deuxième question : quel est le meilleur moyen pour pousser un employeur à vous virer ?
-
victorine83
Pour moi, c'est simple... arriver en retard, refuser les heures supplémentaires qui ne peuvent être imposées et réclamer le paiement de celles déjà effectuées ainsi que la journée d'appel en envoyant un petit recommandé.
En principe, ça devrait inciter l'employeuse à se séparer d'un élément qui lui tient tête, ce qu'elle a déjà elle-même préparé en proposant un CNE et ça fera beaucoup de bien à ta fille de reprendre le contrôle de sa vie.
Une petite journée d'absence de temps en temps parce qu'on est malade ou autre, ça devrait aussi le faire.
En principe, ça devrait inciter l'employeuse à se séparer d'un élément qui lui tient tête, ce qu'elle a déjà elle-même préparé en proposant un CNE et ça fera beaucoup de bien à ta fille de reprendre le contrôle de sa vie.
Une petite journée d'absence de temps en temps parce qu'on est malade ou autre, ça devrait aussi le faire.
-
maguy
CNE horaire à la carte ?
Salut les filles et les autres !
) j'éviterais de me mettre dans mon tort.
Par contre exiger le paiement des heures sup, d'accord.
Si on s'absente pour maladie, il faut un arrêt de travail, même pour UNE journée. Ce n'est pas obligatoire, mais fortement conseillé. Je l'ai pratiqué et c'était terrible pour mon ancien boss : ne rien pouvoir te reprocher
Et tenir tête à une c...asse, ne pas avoir le bon profil toutou, cela devrait le faire.
Mais ne surtout pas tendre le bâton pour se faire battre : ça veut dire arriver à l'heure... et partir aussi à l'heure.
Pour se faire licencier dans les meilleures conditions (ou les moins piresarriver en retard
) j'éviterais de me mettre dans mon tort.Par contre exiger le paiement des heures sup, d'accord.
Si on s'absente pour maladie, il faut un arrêt de travail, même pour UNE journée. Ce n'est pas obligatoire, mais fortement conseillé. Je l'ai pratiqué et c'était terrible pour mon ancien boss : ne rien pouvoir te reprocher
Et tenir tête à une c...asse, ne pas avoir le bon profil toutou, cela devrait le faire.
Mais ne surtout pas tendre le bâton pour se faire battre : ça veut dire arriver à l'heure... et partir aussi à l'heure.
-
St-Dumortier
Bonjour,
Ce sont de bonnes méthodes efficaces.
mais le motif du licenciement est alors réel.
Ce que je veux dire c'est que l'image qui restera du travailleur sera "terni" selon la vision de l'employeur.
Employeur qui aura raison puisque le reproche sera vrai.
De fait,
l'employeur aura "fabriqué" un mauvais professionnel. Votre fille aura été manipulée et sera perçue pour ce qu'elle n'est pas.
Je pense que l'ultra pointillisme pourra faire un effet suffisant, tout en lui permettant de rester dans son droit.
Qu'elle commence donc par demander à consuter la convention collective et le réglement intérieur pendant les heures de travail comme elle en a le droit ....
Qu'elle respecte scrupuleusement les horaires, et négocie toute demande de changement ...
Qu'elle exige une note de service pour toute demande et des explications claires sur le contrat de travail.
Qu'elle laisse trainer quelques articles de presse sur le CNE et les employeurs condamnés en conseil des prud'hommes ..
Etc .. Etc..
Ce sont de bonnes méthodes efficaces.
mais le motif du licenciement est alors réel.
Ce que je veux dire c'est que l'image qui restera du travailleur sera "terni" selon la vision de l'employeur.
Employeur qui aura raison puisque le reproche sera vrai.
De fait,
l'employeur aura "fabriqué" un mauvais professionnel. Votre fille aura été manipulée et sera perçue pour ce qu'elle n'est pas.
Je pense que l'ultra pointillisme pourra faire un effet suffisant, tout en lui permettant de rester dans son droit.
Qu'elle commence donc par demander à consuter la convention collective et le réglement intérieur pendant les heures de travail comme elle en a le droit ....
Qu'elle respecte scrupuleusement les horaires, et négocie toute demande de changement ...
Qu'elle exige une note de service pour toute demande et des explications claires sur le contrat de travail.
Qu'elle laisse trainer quelques articles de presse sur le CNE et les employeurs condamnés en conseil des prud'hommes ..
Etc .. Etc..
La responsable lui a déjà proposé de démissionner, ce qu'elle ne veut pas faire pour récupérer son API, voire même dénicher des droits antérieurs au chômage puisqu'elle a travaillé à temps partiel en 2003 et 2004.
Le problème, même s'il lui est facile de se débarrasser de ma fille avec un CNE, c'est qu'elle peut aussi ne jamais rompre le contrat, prendre quelqu'un d'autre, et que ma fille reste coincée.
Le problème, même s'il lui est facile de se débarrasser de ma fille avec un CNE, c'est qu'elle peut aussi ne jamais rompre le contrat, prendre quelqu'un d'autre, et que ma fille reste coincée.
-
victorine83
Se faire virer pour retards répétitifs n'est pas un problème d'autant moins que l'employeur n'a pas à justifier son motif de licenciement pendant les 2 premières années du contrat.
On peut toujours avoir une bonne excuse pour être en retard même si elle ne tient pas la route... le but est de se faire virer et non de rester irréprochable auprès d'un employeur qui ne l'est pas lui-même par ses changements d'horaires abusifs même s'il est dans son bon droit.
Idem pour le certificat médical où il me semble que seule une absence supérieure à 48h doit être justifiée médicalement et ce n'est pas la peine de creuser le trou de la sécu pour une journée d'absence, sauf si on ne veut pas se faire virer.
C'est une manière de résister à la soumission imposée puisque les possibilités de négociation ont été complètement anéanties par la création du CNE.
On peut toujours avoir une bonne excuse pour être en retard même si elle ne tient pas la route... le but est de se faire virer et non de rester irréprochable auprès d'un employeur qui ne l'est pas lui-même par ses changements d'horaires abusifs même s'il est dans son bon droit.
Idem pour le certificat médical où il me semble que seule une absence supérieure à 48h doit être justifiée médicalement et ce n'est pas la peine de creuser le trou de la sécu pour une journée d'absence, sauf si on ne veut pas se faire virer.
C'est une manière de résister à la soumission imposée puisque les possibilités de négociation ont été complètement anéanties par la création du CNE.
-
St-Dumortier
Bonjour,
C'est pour cela qu'il faut qu'elle y aille ...
La présence doit être payée ... c'est le problème de l'employeur de "rentabiliser" cette présence ....
Quand cela lui coûtera trop cher, il craquera ...
(Et un employé qui tchatche ... c'est 2 salaires de perdus.)
Ce qui lui fait peur justement c'est le recours possible ...
à votre fille de le "rassurer" sur ses futures intentions en cas de licenciement.
C'est pour cela qu'il faut qu'elle y aille ...
La présence doit être payée ... c'est le problème de l'employeur de "rentabiliser" cette présence ....
Quand cela lui coûtera trop cher, il craquera ...
(Et un employé qui tchatche ... c'est 2 salaires de perdus.)
Ce qui lui fait peur justement c'est le recours possible ...
à votre fille de le "rassurer" sur ses futures intentions en cas de licenciement.
-
victorine83
-
maguy
CNE : horaires à la carte ?
et puis quoi, encoreLa responsable lui a déjà proposé de démissionner
Ca je ne le crois pas. Quel intérêt aurait-elle à payer deux personnes ?prendre quelqu'un d'autre, et que ma fille reste coincée
Je suis assez d'accord avec St-Du
Je n'y aurait pas penséQu'elle laisse trainer quelques articles de presse sur le CNE et les employeurs condamnés en conseil des prud'hommes
Excellent !!!-
Monolecte
Se trimballer avec la convention collective sous le bras, voilà qui motive grandement un employeur à vider un salarié, même s'il n'est pas en CNE.
Professionnellement, je pense qu'il est important que ta fille reste irréprochable. Mais juste demander le respect de ses droits, c'est devenu insupportable aux yeux de beaucoup d'employeurs, surtout qu'ils ont peur de la contagion!
Professionnellement, je pense qu'il est important que ta fille reste irréprochable. Mais juste demander le respect de ses droits, c'est devenu insupportable aux yeux de beaucoup d'employeurs, surtout qu'ils ont peur de la contagion!
Négocier…
Salut SuperU,
J'inciterais fortement ta fille à négocier avec son employeur et éviter la confrontation.
Que ta fille lui laisse le temps de retrouver un remplaçant, puis qu'elle se fasse licencier.
Elle peut l'obtenir - ce licenciement - en évoquant son manque de motivation et - avec habilité - en lui faisant comprendre qu'elle ne fera pas preuve d'un "professionnalisme" à toute épreuve (retards intempestifs, absences ou arrêts maladie renouvelés…).
Bref, rien de plus efficace qu'une bonne négo.
Et si l'employeur craint que ta fille - une fois licenciée - se retourne contre lui pour licenciement abusif et injustifié (ce qui arrive de plus en plus souvent même avec les CNE, sachant que les prud'hommes vont souvent dans le sens de l'employé licencié), qu'ils signent un papier confidentiel où ta fille s'engage à n'engager aucune poursuite contre son employeur.
Voilà mon conseil.
Yves
J'inciterais fortement ta fille à négocier avec son employeur et éviter la confrontation.
Que ta fille lui laisse le temps de retrouver un remplaçant, puis qu'elle se fasse licencier.
Elle peut l'obtenir - ce licenciement - en évoquant son manque de motivation et - avec habilité - en lui faisant comprendre qu'elle ne fera pas preuve d'un "professionnalisme" à toute épreuve (retards intempestifs, absences ou arrêts maladie renouvelés…).
Bref, rien de plus efficace qu'une bonne négo.
Et si l'employeur craint que ta fille - une fois licenciée - se retourne contre lui pour licenciement abusif et injustifié (ce qui arrive de plus en plus souvent même avec les CNE, sachant que les prud'hommes vont souvent dans le sens de l'employé licencié), qu'ils signent un papier confidentiel où ta fille s'engage à n'engager aucune poursuite contre son employeur.
Voilà mon conseil.
Yves