Source :La Nouvelle RépubliqueElles ont souhaité garder l'anonymat pour ne pas se mettre en avant, « seulement pour réunir les seniors sans emploi et faire entendre leurs voix ». - (dr)
Aujourd'hui, il faut travailler plus longtemps pour prétendre à une retraite. Encore faut-il que cela soit possible. Et cela ne l'est pas pour deux Poitevines de 54 et 57 ans qui tiennent à conserver l'anonymat. Ces deux « quinqua » savent qu'elles ne sont pas seules à être confrontées à cette situation. A tel point qu'elles ont lancé un appel à un rassemblement cet après-midi, devant le palais de justice de Poitiers. Elles ne roulent pour aucun parti ou syndicat. « Nous voulons juste que les gens qui sont comme nous dans cette situation se rassemblent, expliquent-elles. Pour alerter les élus de tous bords, Pôle Emploi. Qu'ils se bougent ! Mais pas pour nous proposer des emplois à mi-temps ou des quarts temps. On ne demande pas l'aumône mais un vrai travail. » Car, les emplois précaires, elles ont déjà donné. L'une est au RSA et effectue un contrat plus que précaire, à peine 1 h 30 par jour dans un établissement scolaire de Poitiers. Son contrat se terminera le 1 er juillet. La seconde est inscrite à Pôle Emploi, après un contrat d'avenir de trois ans, à 26 h par semaine.
Ces deux femmes - divorcée pour l'une, célibataire pour l'autre - ont toujours travaillé, l'une pendant 27 ans, chez Schneider à Poitiers, puis dans la vente en magasin puis sur les foires et les marchés. La seconde a été, pendant une quinzaine d'années, secrétaire à Genève. « Lorsque le chômage a touché la Suisse, explique-t-elle, les permis des frontaliers ont été supprimés, j'ai dû chercher ailleurs. » Dans la grande distribution puis femme de chambre dans un hôtel, elle n'a pas rechigné mais aujourd'hui, elle n'en peut plus. « Depuis octobre je n'ai pas eu un seul rendez-vous à Pôle Emploi. Si on nous propose des formations, c'est du genre grutier ou menuisier. Et pour être embauchée, il manque toujours un truc dans mon CV... ». « Aujourd'hui, reprend la première, des larmes dans les yeux, quand vous avez un contrat précaire, vous ne pouvez rien faire, pas un crédit même si c'est pour s'acheter un lit. On vit sans projet. »
Rassemblement aujourd'hui, à 16 h devant le Palais de justice de Poitiers.
Le coup de gueule des '' quinqua '' sans emploi
Le coup de gueule des '' quinqua '' sans emploi
"A chacun de faire sa part..."
Re: Le coup de gueule des '' quinqua '' sans emploi
C'est honteux d'être dans un parti ou un syndicat?Elles ne roulent pour aucun parti ou syndicat.
Une "privilégiée".La seconde est inscrite à Pôle Emploi, après un contrat d'avenir de trois ans, à 26 h par semaine.

Je pense que de nos jours ce type de contrat a été ramené à sa plus simple expression pour faire tourner plus de gens sur le même poste.
Le partage du temps de travail on connait bien dans la précarité.
