A lire absolument cet article de juin 2004 car telles seront nos futures conditions de travail dont nous vivons déjà les prémices.
Extrait :
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Outre cette leçon, la lutte a permis de révéler la réalité des chantiers : Saint-Nazaire est précurseur de ce qui se prépare à l’OMC, et plus précisément dans le fameux « mode 4 » de l’Accord général sur le commerce des services (voir dans ce numéro, art. p. 33), à savoir déplacer une main-d’œuvre au statut précaire tant au regard du droit au séjour que des droits sociaux sous couvert de la libre prestation de service pour effectuer des travaux à moindre coût. Ce qui est illégal aujourd’hui deviendra parfaitement légal demain. A cet égard, l’élargissement de l’Union européenne va développer ces pratiques patronales dans d’autres secteurs d’activité. Les objectifs du patronat sont toujours les mêmes : bénéficier d’une main-d’œuvre à bon marché et d’une grande flexibilité que l’on met en concurrence avec les travailleurs locaux. C’est le phénomène de la « délocali-sation sur place » qui est à l’œuvre. De façon générale sur le site, les salariés étrangers ont effectué entre 240 et 250 heures par mois et ont été payés environ 1 000 €. Ce sont des conditions salariales sans rapport avec les conventions collectives.
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De quoi nous rabâche-t-on les oreilles depuis quelques temps ?
1. Coût du travail trop cher
2. Offres d'emploi non pourvues (ce qui implique le besoin de la main d'oeuvre étrangère => immigration choisie)
3. Paupérisation accrue des précaires français (explosion des radiations anpe, diminution des indemnités de chômage, augmentation des contrats précaires...)
Toutes les conditions sont réunies pour mettre les travailleurs pauvres en concurrence.
Y'en a qui doivent se frotter les mains là-haut !!!
Donc, en toute logique, les députés européens exécutent le plan "mode 4" de l'OMC :
Sans le principe du pays d'origine ?"Bolkestein 2" : le texte approuvé
Les eurodéputés ont voté une directive "services" plus consensuelle, sans le principe du pays d'origine.
Le Parlement européen a approuvé mercredi 15 novembre en deuxième lecture la directive destinée à libéraliser les services dans l'Union européenne.
Cette version remaniée de la directive dite "Bolkestein" ne reprend pas le très controversé "principe du pays d'origine". En vertu du texte, les prestataires de service devront adhérer au droit du travail du pays d'accueil.
Les syndicats de plusieurs membres anciens de l'Union européenne, notamment français et allemands, s'opposaient au texte original, craignant que celui-ci ne mette en péril la protection sociale dans leurs pays en ouvrant leurs marchés à des concurrents beaucoup moins chers issus des nouveaux Etats membres, comme la Pologne ou la Lituanie.
La directive est soutenue par les grands groupes politiques de l'hémicycle. Elle vise essentiellement à faciliter les démarches administratives liées à l'installation d'une entreprise dans un autre Etat membre.
Suite
Bien sûr, on peut faire confiance aux politiques pour qu'ils donnent les moyens à l'Inspection du Travail de pouvoir contrôler que tout se passe dans la plus grande légalité au sein de nos entreprises.
J'ai crû comprendre, qu'au contraire, ils avaient trouvé le moyen, avec la création d'une nouvelle administration, de réduire les pouvoirs de nos inspecteurs du travail.