Contrats d’avenir : la grande désillusion
Il y a quelques mois, AC ! Paris et AC ! Trappes lançaient un questionnaire sur les contrats aidés.
L’objectif était tout simplement de donner la possibilité aux premiers concernés de s’exprimer sur la réalité de ces emplois , présentés par le gouvernement et la plupart des conseils généraux comme de vrais emplois, assortis de formation et permettant de vivre mieux qu’aux minima sociaux.
Vous êtes déjà nombreux à avoir témoigné et nous publions régulièrement ces témoignages.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui après quelques mois en poste nous rendent comptent de leur impression d’avoir été trompés sur toute la ligne, que ce soit en termes de rémunération , d’intérêt de l’emploi occupé ou de perspectives d’avenir.
Quelques mails parmi d’autres en attendant la sortie prochaine d’une brochure sur le sujet.
Continuez à témoigner en répondant au questionnaire disponible sur :
http://www.ac-reseau.org/Appel-a-temoignages
ou en nous envoyant vos coups de gueule et impressions à acparis@no-log.org
Des témoignages
« Justement mon assistante sociale ma forcé à accepter ce contrat avenir, je me rends compte que je n’aurais pas plus d’argent qu’au départ et de plus j’ai deux enfants (cantine et etude) j’ai d’autres frais supplémentaires. De plus elle viens de m’avouer que je n’aurais même pas doits aux primes (prime d’interressement et la prime de retour à l’emploi) ce n’est pas pour nous !! Que fais t’on ? Travailler pour devenir pauvre ? non !!! Ce n’est pas normal ! De plus il nous ballade, du style : "il faut bien travailler !!!" C’est à dire accepter n’importe quoi et leur laisser ce foutre de nous !! »
« Bon, alors là... Je fais quoi ? Je suis en cours de signature d’un CA... et j’ai vraiment la trouille ! Je ne sais pas chez vous, mais ici, dans le sud, ils ne connaîssent pas vraiment la gestion du CA. D’abord, on m’a dit qu’une fois les conventions signées, je pourrais commencer. Bien, j’attends !... Puis, on me téléphone pour que j’aille vite à l’ANPE dont je dépends afin de monter un plan de formation avec un conseillé de la dite ANPE : J’obtempère et me rends là-bas. Grosse question : ils ne savent pas ce qu’ils doivent faire et qui doit faire ce qu’ils ne savent pas faire ! Le lycée, qui désire m’employer au moindre coût, me dit ensuite que c’est moi qui suis censée trouver mon centre de formations ! super !!! Alors, tout en étant qqun qui veut rester DEBOUT (j’ai quand même cotisé 120 trimestres, ce qui atteste de ma bonne volonté à bosser ! , qqun qui ne veut pas être assistée, je me pose tout de même pas mal de questions : Je suis en ASS, en AAH et en AT : quel sera mon avenir, avec ce contrat "avenir" ? Je lis des textes depuis plusieurs jours ; tantôt je devrais continuer à toucher mes indemnités, tantôt pas... Et je dois dire que de vous lire, ça me refroidit encore plus ! Monsieur le Courtois, Madame l’employeuse, ces mots sont faits tout spécialement pour vous : je ne suis pas une paresseuse, je ne veux pas être assistée, mais je ne peux me permettre de me retrouver sans toit sous pretexte que je ferais baisser le taux de chômage ! Ce que je perçois actuellement en indemnités, je ne l’ai pas volé, ni à vous ni à d’autres ! J’ai travaillé dur pour ça ! Et je me suis même bousillée au boulot ! Ce qui fait de moi, maintenant, une future employée CA ! Et je suis écoeurée ! Car je vais encore me faire exploiter ! Vous trouvez ça normal ? Pas moi ! Pourtant, parce que je veux rester DEBOUT, je vais sans doute le signer, ce p... de contrat ! Et perdre avec lui pas mal de points de vie !... »
« Moi-même je suis handicapée physique, je perçois l’allocation adulte handicapée, d’un montant de 610 €. On vient de me proposer un CA, qui finalement me fait perdre pratiquement l’intégralité de de mon allocation. L’objectif, quand on veut travailler c’est d’améliorer son train de vie, de vivre mieux et de pouvoir améliorer l’économie. En pouvant vivre comme tout le monde, on consomme forcément mieux et donc l’économie se porte mieux. Quoi qu’il en soit nous avons le droit, comme tout citoyen, de vivre correctement. Surtout qu’il nous supprime notre allocation pour la reverser en aide forfaitaire à l’employeur, qui nous la reverse. en faite nous, nous payions notre propre salaire, nous allons travailler sans rien gagner de plus, on paye notre employeur pour aller bosser. De plus cela engendre forcément des frais supplémentaires (frais de carburant, cantine parfois ou restaurant s’il n’y a pas de cantine). Pour une personne comme moi, cela engendre également, toute une organisation lourde, très lourde même, pour être à l’heure à mon travail. Alors c’est vrai on n’a fait le choix d’aller travailler, mais justement pour avoir une vie sociale et professionnel comme tout le monde et avoir aussi un plus, comme un confort financier au même titre que tout le monde. Tout ceux qui n’on jamais vécu des situations précaires, ne peuvent pas vraiment comprendre, ils vivent bien, enfin on va dire normalement, ils peuvent plus ou moins faire des projets à long ou cours terme, ils peuvent éventuellement aller au cinéma, au restaurant, voir même partir en vacances. Pour des personnes dans ma situation, cela nous aient un peu interdit, faute de moyen, c’est pour ces raisons, que l’on veut travailler pour avoir un petit plus. ET bien, on nous en prive. Mais des personne comme moi, on aura toujours à faire à toutes ces formes de contrats, donc toujours en situation précaire. Alors pourquoi ne pas nous laisser notre allocation en plus de notre petit salaire, pour avoir des revenus décents, qui nous permettraientt de vivre correctement. Je vous remercie de m’avoir entendu Une personne avec beaucoup d’ambition, qui aurait envie de voler haut et loin, mais à qui on coupe les ailes. »
« C’est vrai, il y a des des abuseurs et il y a les abusés. Mon cas par exemple en tant que personne handicapée, je veux travailler avec toute les difficultés que cela comporte : organisation, disponibilité de personne, dépense d’energie bcp plus importante, que de rester chez soi. Mais, on veut quand même aller travailler, pourquoi ? parceque on en a marre de compter toujours trop juste en fin de mois, de ne pas partir en vacances, ne ne pas pouvoir aller au cinéma, de ne pas se payer un resto de temps en temps, de ne pas pouvoir apporter une aide même minim à son fils qui veut faire des études de musique, ne pas pouvoir faire équiper son véhicule, pour avoir le loisir de conduire correctement, parce que l’équipement que l’on vous à fait neccesite une réparation, que la réparation de votre fauteuil néccesite également une réparation, mais la sécu ne prend pas en charge, il faut donc réparer a vos frais sinon vous êtes cloué sur place. Voila toute ces raisons font que l’on se dit pour avoir le droit à tout ça, il faudrait que je travaille, avec aussi, tout les bien fait psychologique, social et matériel que cela comporte et, pour avaoir des revenus décents. Quand vous avez enfin, l’opportunité de rencontré un employeur qui accepte de vous faire travailler, on se dit c’est super, je vais enfin voir le bout du tunnel et là vous vous apercevez que le salaire que l’employeur va vous verser, n’est pas réellement une aide de l’état, mais en faite c’est nous qui payons une bonne partie de notre salaire. Puisque ce qu’on nous supprime de l’allocation, que l’on perçois on l’a reverse à l’employeur, sous l’intitulé "aide forfaitaire". Bilan de l’opération, on paye soi-même une partie de son salaire pour aller bosser et en plus on doit assumer les frais suplémentaires, qui nous imcombe, comme les déplacements etc... résultat de l’opération c’est zéro, on se trouve sur le plan financier pas mieux ou guère mieux. Pourquoi en CAE on cumul les allocation et la je considerne que l’on peux vivre décemmment ? Pourquoi on ne peux pas faire pareil dans le cas d’un CA. Finalement ces contrats qui promette un avenir soi-disant meilleur, c’est faut en faite c’est l’arbre qui cache la forêt. Quel avenir nous attend ? Les situations précaires vont perdurer malheureusement, si on continue à ne pas trouver d’autres solutions bien meilleures, que celle-ci. On nous fait croire..... On nous enléve d’un coté pour nous redonner de l’autre, on est berné..... On pense que que l’on va enfin s’en sortir, finalement on s’en fonce encore plus..... La majorité des employeurs ne sont pas comme vous, tous n’embauche pas derrière un CA, et bcp d’entre eux, profite bien des aides qu’ils leurs sont apporté, oh !!! pardon de l’aide que nous leurs apportons ........ Pour conclure, je n’appelle pas ça de l’assistanat que donner les moyens à des citoyens, que d’avoir les même droits de vie que vous ou d’autre. Dès lors, ou ils trouvent un CDI, à ce moment la je suis, pour leurs enlever les allocations à hauteur de ce qu’ils gagnent, la je serais d’accord, cela serait normal et justifier. Vous dite que c’est vous qui payer, pour des gens comme nous, mais si un jour vous vous trouver dans l’une de ces situation, smicar, rmiste ou handicapé, (vous savez à l’époque ou l’on vit personne est à l’abri du besoin), vous serez bien content qu’a votre tour des actifs paie pour vous et vous aide à vivre. Je demanderais pas mieux, que de payer pour toutes ces personnes, quel bonheur ! cela serait pour moi. »
« Bonjour Je suis t à fait d’accord avec vous. c vrai qe ce contrat nos permets d’être valorisé ds nos familles et surtout ns enfants. simplement y a des doits qui ne st pas pris en compte. ds mon cas je suis assistante à la fonction éducative dans un institut médico-éducatif géré par l’ACODEGE depuid le 15 mais 2006. L4ME était en congé le mois d’Aout ce qui fait qe je n’avait pas travailler.la CAF m’a envoyé le formulaire pour la prime du retour à l’emploi en me demandant de justifier que j’ai travaillé 4 mois de suite au moins 78h/mois j’ai envoyé les fiches de paies en précisant qe le mois d’Aout l’entreprise était en congé annuelle et al surprise est que mon courrier est sans conséquence sur mes droits en plus je dois travailler des heures supplémentaires pour que je sois payé pendant les vacances. je fais 26h/ semaine. vs pensez qoi de cette situation »
« bonjour,
étant au rmi seul avec 2 enfants je touchais 650,11 euros
pensant que le contrat d’avenir quont m’avait proposer qui a debuter le 1 octobre ètait une aubaine dans une ècole ,vacances scolaires ,cumul sois disant pendant 3 mois du rmi et du salaire ,ensuite degressif c’est se qu’ont m’avait dit,,toujours la cmu etc...
fimalement mes collegues de travail me dise que les payes sont versers le 25 de chaque mois mais que le premier mois il sont en retard et nous donnent les deux le mois d’apres ,je me dit que cela n’est pas grave ètant donner que j’ai de toute façon mon rmi .
je me renseigne donc à la caf qui celle ci me dit que je n’est pas de rmi le 5 du mois et que je n’en n’aurais plus pendant mes 9 mois de contrat que je n’est pas le droit non plus a la prime pour l’emploie,que mes allocations logements vont diminuer ,que ma cmu va s’arreter dit ci 4 mois .
je vais donc normalement toucher 750 euros donc 100 euros de plus a aller travailler en contant mon essence l usure de ma voiture je suis perdante .
je n’arrive pas a comprendre comment on peu etre aussi mal honnete en pretendant aider les gens en leur prometant des choses pourquoi ne nous ont t’il pas laisser le rmi ou autre pendant 3 mois et decressif comme il le fesait pour d’autre contrat .
sa veut dire que leur contrat d’avenir est une grosse arnaque juste histoire de faire tomber le taux de chomage .
par ailleur pour faire la boniche dans une école je n’aurais pas eu besoin d’avoir un contrat comme celui-ci »
Nous avons aussi créé un forum ou l’on peut témoigner , poser ses questions et débattre avec d’autres, qu’on soit en CAE, CA, CIE, CI-RMA... Pour s’inscrire
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CONTRAT d'AVENIR: la grande désillusion
CONTRAT d'AVENIR: la grande désillusion
Le principe du contrat aidé, quel que soit son nom, c'est de fournir aux services publics et autres pôles désargentés de la main-d'oeuvre à vil prix.nadia24 a écrit :L’objectif était tout simplement de donner la possibilité aux premiers concernés de s’exprimer sur la réalité de ces emplois , présentés par le gouvernement et la plupart des conseils généraux comme de vrais emplois, assortis de formation et permettant de vivre mieux qu’aux minima sociaux.
Pour avoir été en CES, puis en CDD Education Nationale, je sais très bien quel est le "statut réel" et quels sont les "droits" des DE qui prennent de tels contrats...
Je me fais l'effet d'être une vieille lune, mais au moins je sais ce qui ne marche pas et pourquoi ça ne marche pas. En d'autres temps, on appelait ça l'expérience. Aujourd'hui, on n'appelle plus ça d'aucun nom - sauf pour dire que je radote.
Tant pis !

Et je préfère une révolte de proposition à un principe universel de contestation.