Le Pen est il ultra-liberal?

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Le Pen est il ultra-liberal?

Message par tristesir »

Lors d un discours, Le Pen explique que le systeme de retraite est bien compromis. (il en profite pour s'en prendre aux regimes des retraites des fonctionnaires et des "regimes speciaux" bien sûr) puis il enchaine sur:
Par ailleurs, en sus des systèmes de retraites de base et complémentaires, des régimes optionnels de capitalisation sont bien sûr souhaitables - il faut étendre à tous les salariés les garanties du PREFON des fonctionnaires !

Les Fonds de pension ont été mis en place dans la plupart des grands pays industrialisés.

Outre qu'ils assurent un second, voire un troisième étage de prestations, ils permettent d'augmenter l'épargne nationale, voire de relancer l'économie mutualiste.

Toutes ces réformes sont indispensables, mesdames et messieurs, mais la véritable révolution est ailleurs.
Ca laisse perplexe non?

Il enchaine par:

La révolution qui sauvera les retraites par répartition, c'est la réhabilitation du travail, c'est-à-dire de l'effort et de l'initiative.

Alors même qu'il est une source d'épanouissement personnel, la matrice principale du développement de la cité, le travail, sang de la civilisation, est depuis longtemps, pour une partie de la gauche française, une véritable malédiction.

C'est d'ailleurs un homme de gauche, Lafargue, gendre de Marx, qui écrivit à la fin du XIXème siècle Un droit à la paresse.

Nos élites, démagogues parce que décadentes, ont laissé penser au peuple français qu'il pouvait à la fois travailler moins, gagner autant et bénéficier de l'ouverture de notre économie à la concurrence des produits étrangers.

Le résultat est là : disparition de secteurs industriels, millions de chômeurs, effondrement de la Sécurité Sociale et donc des retraites.

Il faut dire la vérité aux Français : le versement de leur retraite est subordonné à leur travail. Il leur faudra donc travailler plus, plus tôt et plus longtemps, pour espérer sauver le système de retraite, que celui-ci repose uniquement sur la répartition ou sur le double pilier de la répartition et de la capitalisation.

Il faut donc valoriser la notion de travail dans les familles, dans les écoles et les universités, dans les institutions, dans les lois.

Le travail des Français est un bien précieux.

On le voit bien aujourd'hui, puisque la soumission de nos emplois et de nos produits à la concurrence internationale est la première cause du chômage de masse.

Pour rester compétitives, les entreprises n'ont le choix qu'entre trois solutions :



* licencier pour diminuer leurs coûts de production et faire face à la guerre des prix sur le marché mondial,


* se délocaliser dans les pays où le travail est moins cher, ce qui signifie la disparition de nos grandes industries riches en main-d'œuvre,


* ou remplacer les hommes par des machines afin d'améliorer la productivité, c'est-à-dire l'efficacité de la chaîne de production.






Il faut donc protéger nos frontières commerciales en relevant quand il le faut les droits de douane, et protéger notre marché de l'emploi en le réservant en priorité aux nationaux.

La valorisation du travail, c'est aussi le retour à la liberté du travail.



En France, la réduction du temps de travail est issue de la fixation autoritaire de limites légales (35 heures, retraite à 60 ans).

Ce n'est donc pas l'individu qui choisit librement de travailler moins - et donc souvent de gagner moins - pour avoir plus de temps libre - pour le loisir, l'éducation des enfants ou des activités non marchandes - , c'est l'Etat qui le lui impose.


La durée hebdomadaire moyenne du travail en France est de 36 heures, contre 40 heures en Allemagne, et plus de 43 heures en Angleterre !

Souvent, nos compatriotes et nos entreprises souhaiteraient travailler d'avantage.

Il faut donc revenir à un principe simple : celui de la liberté du travail. Celle-ci doit permettre à ceux de nos compatriotes qui le désirent de travailler plus et plus longtemps, afin de bénéficier d'une retraite plus confortable.

Une dernière chose, mesdames et messieurs…



En fin de compte, les salaires, l'épargne, les profits et les successions sont le fruit du travail.



C'est donc l'activité elle-même qui est pénalisée lorsqu'un niveau hallucinant de prélèvements pénalise les revenus, ce qui décourage les meilleures volontés.

Il faut donc, au plus vite, supprimer l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les successions en ligne directe, afin de redonner à nos compatriotes la légitime récompense de leurs efforts, de leurs risques, de leurs initiatives.


Malheureusement, sur cette question comme sur beaucoup d'autres, la France, encore une fois, est en retard.

Pourtant, dès le XVIIIème siècle, la République avait pour devise la maxime " Liberté, Egalité, Fraternité ", qui aujourd'hui définit si bien les voies de la préservation de nos retraites.

Liberté, parce que chacun doit pouvoir travailler aussi longtemps qu'il le veut, et pouvoir choisir entre les caisses pour faire jouer la concurrence entre elles.

Egalité, parce qu'à travail égal, la cotisation et la prestation doivent être égales.

Fraternité, parce que chacun doit disposer du minimum vital, et parce que la nation existe au travers du lien entre les générations.

En ce sens, une politique des retraites suppose nécessairement une politique des berceaux.
Source

Voyez vous une difference entre le message de l'UMP et le FN sur le plan économique? Sur le fond, c'est bonnet blanc et blanc bonnet !
TheCrow

Le Pen est il ultra-liberal?

Message par TheCrow »

tristesir a écrit : Voyez vous une difference entre le message de l'UMP et le FN sur le plan économique? Sur le fond, c'est bonnet blanc et blanc bonnet !
NON, à franchement dire, mais quoi d'étonnant ?
L'UMP est allée braconner sur les terres du FN -immigration, sécurité ; c'est donc un juste retour des choses, si l'on peut dire.

En fait, j'ai l'impression que tous les candidats à la candidature tiennent peu ou prou le même discours. Ce qui change dans cette soupe cent fois réchauffée et resservie, ce n'est même plus la couleur, mais seulement l'emballage. Et encore ! :shock:
Monolecte

Message par Monolecte »

Comme Le Pen ratisse abondamment dans les couches populaires qui se sont faites éreintée par le libéralisme en se présentant comme proche du peuple, je pense qu'il est bon de faire en sorte que ce discours, pour une fois, ait une large audience...
victorine83

Message par victorine83 »

Non, je ne vois aucune différence et on ne parle toujours pas d'une meilleure répartition des richesses produites... on reste donc dans la même problématique.

On aura beau travailler, ce seront toujours les mêmes qui récolteront les fruits de notre travail et on continuera à tirer la langue.
tristesir

Message par tristesir »

je pense qu'il est bon de faire en sorte que ce discours, pour une fois, ait une large audience...
Pas folle la guêpe. Le discours en question était probablement à destination de paysans, c'est à dire d'exploitants agricoles, qui sont eux memes chefs d entreprises!
Et il reste dans le flou sur sa reelle opinion concernant le regime de retraite par repartition.
Aurait il le meme discours face à un public citadin qui vit chichement?
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