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La vie, la santé, l’amour sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait-il pas ? »
Gérard Filoche (Ed. JC Gawsevitch, 288 pages 18,90 €)
lundi 18 septembre 2006
Parution le 5 octobre 2006 en librairie
CPE et CNE étaient deux arbres qui cachaient la forêt de la réécriture des 3 851 articles du Code du travail prévue par M. de Villepin.
Une commission travaillait depuis août 2005 pour refondre totalement les 9 « livres » du Code en 38 chapitres différents, touchant aussi bien à la doctrine (la nature du contrat, le CDI, le droit du licenciement...) qu’aux détails des droits eux-mêmes dans toutes les branches et métiers. Il était prévu que des « ordonnances » seraient votées pour instaurer le « nouveau » Code en mai 2006. Le magnifique mouvement social de février- avril semble avoir différé ces « ordonnances » mais pour combien de temps ?
Le CPE a été retiré mais qu’en est-il des autres attaques contre le droit social ? Nicolas Sarkozy, qui appelle « à la rupture », ne cesse de proclamer qu’il est favorable à cette destruction de 120 ans d’acquis sociaux. L’Ocde reproche au gouvernement français d’avoir cédé à des « groupes de pression vociférants » qui auraient empêché de flexibiliser le travail. Le Medef, lui, reprochait au CPE de ne pas aller assez loin dans la remise en cause du CDI... Des rapports multiples (De Virville, Medef, Afep, Ethic...) prônent la précarisation de tous les contrats salariés.
« La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » explique Laurence Parisot, successeur du baron Seillière à la tête du Medef. Elle recommande la « collaboration » à la place de la « subordination », la « séparabilité » à la place du licenciement, le « contrat d’objectif de 5 ans » à la place du CDI, « l’employabilité » à la place du droit à l’emploi, le « contrat de gré à gré » à la place du contrat collectif.
Cette « rupture » avec notre droit social aura-t-elle lieu ? Le droit du travail est un droit intime : il concerne 16 millions de salariés du privé dans ce qu’il y a de plus fondamental de leur vie quotidienne, leur activité professionnelle, même lorsqu’ils ne le savent pas. C’est un droit peu enseigné, peu connu, mais c’est un droit décisif au point de mettre des millions de travailleurs et de jeunes dans la rue. Il a secoué toute la société française autour du CPE et du CNE... et ce n’est pas fini !
Ce livre exceptionnel fait l’inventaire des questions de droit du travail qui ont mobilisé la France de février à avril 2006 et pourraient la mobiliser encore - à tout moment.
Gérard Filoche est inspecteur du travail depuis 1985. Militant syndical et politique, il a écrit plusieurs essais dont “On achève bien... les inspecteurs du travail”, paru en décembre 2004 chez Jean-Claude Gawsewitch Éditeur.
la vie, la santé, l'amour sont précaires de gerard filoche
la vie, la santé, l'amour sont précaires de gerard filoche
Parce qu'il y a abus de langage et détournement de sens !gaia a écrit : "La vie, la santé, l’amour sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait-il pas ?"
Gérard Filoche (Ed. JC Gawsevitch, 288 pages 18,90 €)
lundi 18 septembre 2006
Et ceci, dans un pays qui se drape dans des maximes telles que le trop fameux "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément". Vas te rhabiller, René !

la vie, la santé, l'amour sont précaires de gerard filoche
J'amerais bien que ce genre de "détournement de sens" (que j'assimile à du détournement de mineurs !) soit seulement un effet de la nullité des gens qui nous les lancent à la figure.satya a écrit : abus de language en effet, la vie, l'amour, la santé ne sont en aucun cas précaires mais impermanents !!
quels bandes de gros ...nuls
Mais voilà : avec les parcours professionnels qu'ils affichent, les responsabilités qu'ils ont et les penseurs officiels genre monolithe intransigeant sur lesquels ils peuvent compter, je tends à affirmer qu'il s'agit d'une stratégie de communication à visées décérébratives.
Aujourd'hui en France, quand on est un responsable qui se respecte, être inculte à ce point justifierait une mise au placard immédiate... avec cours de français, de philosophie et autres - obligatoires !

Parce que, quand je lis ce genre d'âneries, j'entends quelque chose comme :
"Le travail est précaire. Pourquoi la vie ne le serait-elle pas ?"
Et tu entends bien, TheCrow, car la vie peut être précaire sur le lieu de travail et j'en veux pour preuve les victimes de la canicule de cet été... mortes dans l'exercice de leur fonction.Parce que, quand je lis ce genre d'âneries, j'entends quelque chose comme :
"Le travail est précaire. Pourquoi la vie ne le serait-elle pas ?"
La réaction de Laurence Parisot à ces drames pourrait effectivement être :
"Le travail est précaire. Pourquoi la vie ne le serait-elle pas ?"