Qui dit associations pense bénévoles. Mais qu'en est-il des salariés ? Ceux-ci, de plus en plus nombreux - près de 2 millions - ont bien du mal à défendre leurs droits. Dans un monde où l'on est censé travailler par conviction, le mode revendicatif dérange. Les limites entre vie personnelle et professionnelle sont parfois floues, l'investissement militant ne fait pas toujours bon ménage avec les règles hiérarchiques...
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Extraits :
Selon le dernier bilan de la «France associative» émanant du cabinet «Recherches et Solidarités», le secteur associatif a crée plus de 333.000 emplois au cours de la dernière décennie, soit une croissance de 22% contre 7% dans le secteur privé marchand. En s'institutionnalisant, celles-ci ont dû faire appel à des gens formés pour assurer un travail toujours plus lourd. Seulement, les vieux réflexes n'ont pas suivi le changement. Jusqu'à produire des situations absurdes, comme l'expliquent Eric et Léna (les prénoms ont été changés), délégués du personnel dans une plate-forme d'ONG : «L'élection de délégués du personnel a été très mal perçue par notre direction, à savoir notre bureau d'élus. Ce sont eux les patrons, mais ils n'arrivent pas du tout à se percevoir comme tels car pour eux, l'asso, c'est toute leur vie de bénévoles. La présence d'un directeur censé faire tampon n'a pas réglé les tensions. Résultat, en interne, on est incapables d'appliquer ce qu'on dénonce à l'extérieur, à savoir la démocratie, la défense du droit du travail…» (...)
Sous couvert de solidarité, de partage, de sens du bien commun, salariés associatifs effectuent donc des tâches relevant du service public, sans cadre juridique autre qu'une interprétation parfois sommaire du droit du travail. Et en plus, sans oser se plaindre ! En attendant que les politiques s'en mêlent, le syndicat ASSO espère au moins leur donner une voix.