En fait, la période électorale qui s'annonce suscite chez les patrons beaucoup d'espoirs, en même temps qu'une inquiétude non dissimulée. "Notre crainte est de passer à côté des problèmes fondamentaux de la France et de voir les candidats, pour des raisons démagogiques, proclamer ce que les électeurs veulent entendre sans se soucier du principe de réalité", relève Véronique Morali, présidente de la commission du dialogue économique au Medef, par ailleurs directrice générale de l'entreprise Fimalac.
A l'automne, elle devrait animer une série de débats dans les régions, en commençant par Lille et Marseille. Le souci primordial sera de "tordre le coup aux idées reçues". Il s'agira d'expliquer l'économie et notamment l'article premier du credo patronal selon lequel : "On ne distribue que les richesses que l'on a créées."
Pour preuve, Mme Morali s'inquiète d'ores et déjà des conséquences du débat ouvert sur la redistribution anticipée des fruits de la croissance alors que, selon elle, "il n'y a rien de plus fragile et de plus volatil que la croissance surtout en période de crise internationale avec la flambée du pétrole et la guerre au Proche-Orient".
Sur le blog "débat 2007" de l'Institut de l'entreprise, un think tank présidé par Michel Pébereau, Patrick Suet, secrétaire général adjoint de la Société générale et ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur, ironise lui aussi : "Il suffit qu'un trimestre connaisse une croissance un peu supérieure aux prévisions pour que la machine à promesses s'emballe. Ici, c'est le pouvoir d'achat qu'il faudrait augmenter, là c'est tel impôt qu'il faudrait baisser, voire supprimer."
Représentants des petites entreprises, les dirigeants de la CGPME partagent les mêmes craintes de surenchère lors de la période électorale. Ils pointent la menace qui, selon eux, continue de peser sur le contrat nouvelle embauche (CNE), sous la coupe d'une remise en question juridique et sociale malgré, assurent-ils, une réelle efficacité sur l'emploi. Et, comme s'ils voulaient prendre les devants, les responsables de la confédération ont prévu de rencontrer à la fin du mois de septembre François Hollande, pour évoquer le programme présidentiel du Parti socialiste.
La baisse du chômage et la politique de plein emploi restent malgré tout la préoccupation majeure des responsables patronaux. "Cet objectif agit sur le moral des Français, joue sur le montant des déficits sociaux et conditionne l'espérance des jeunes générations", assure Mme Parisot.
Pour autant, lessolutions qu'elle préconise ont peu de chances de faire l'objet d'un consensus ou d'accords spécifiques dans les prochains mois. Le Medef reste fermement convaincu de la nécessité de réformer le marché du travail pour le "rendre plus fluide" et autoriser les entreprises à licencier plus facilement, baisser les taux de prélèvement "afin de retrouver de la compétitivité" et confirmer le retour à une croissance plus élevée, sans oublier la nécessité de réduire la dette et les déficits publics.
Pour les patrons, la crise du contrat de première embauche (CPE) aura certes eu le mérite d'ouvrir le débat sur la flexibilité et la précarité. Mais le gouvernement et les partenaires sociaux ne semblent pas prêts à se lancer dans une nouvelle réforme de tous les dangers.
Seul, le chantier de la réforme du dialogue social est susceptible de connaître une évolution positive, sur la base du rapport de Dominique-Jean Chertier (Le Monde du 22 avril), avant les consultations que doit engager Gérard Larcher, ministre délégué à l'emploi.
Les divergences semblent moins marquées entre le patronat et les syndicats, notamment sur le rôle prédominant de la négociation sociale. Avant d'aborder d'autres sujets plus sensibles, ce pourrait être un test de la méthode qu'entend expérimenter le Medef d'ici à 2007.
Le patronat DÉBAT SUR LA FLEXIBILITÉ!!!!!!
C'est qui ce "on"?"On ne distribue que les richesses que l'on a créées."
C'est les <<soutiers>> de l'entreprise qui créent réellement cette "richesse" ca serait donc normal qu'ils soient les principaux bénéficiaires de cette "richesse".
la nécessité de réformer le marché du travail pour le "rendre plus fluide"
Bel exemple de novlangue !
Petite explication de texte:
Réformer: ils ne veulent rien re-former, ils veulent tout saccager le code du travail, ll s'agit plus exactement de déréguler.
"rendre plus fluide": Imaginez le marché de l'emploi comme un énorme tuyau, les salariés étant propulsés dans ce tuyau comme de l'eau sale, qu'il faut vite envoyer à l'égout pour la remplacer.
La mauvaise blague, on les croitLa baisse du chômage et la politique de plein emploi restent malgré tout la préoccupation majeure des responsables patronaux.

Le plein emploi est l'ennemi des profits