http://www.slate.fr/lien/30845/riches-pas-empathieLes riches n'ont pas d'empathie
Les riches ont moins d'empathie que les pauvres, affirme une étude parue dans Psychological Science. D'après les chercheurs, la réussite de la classe défavorisée dépend beaucoup de la capacité de ses membres à compter sur les autres.
(...)
Pour une de leurs expériences, les chercheurs ont utilisé des volontaires qui travaillaient dans une université, en déterminant leur classe sociale par leur niveau d'études. Dans un test de perception émotionnelle, les volontaires ont regardé des photos de visages et ont dû dire quelles émotions ces visages traduisaient. Les gens les plus éduqués ont eu de moins bons résultats que les gens les moins éduqués. Lors d'une autre, les étudiants de classe supérieure (déterminée par les propres perceptions de chaque étudiant sur le statut socio-économique de sa famille) avaient plus de mal à lire correctement les émotions d'un inconnu pendant un entretien d'embauche en groupe.
Pourquoi cette différence? Les chercheurs pensent que les personnes riches peuvent résoudre leurs problèmes grâce à leur argent, elles ne dépendent donc pas autant de l'entraide fournie par les autres. Alors que les gens pauvres «vivent des vies définies par la menace. Ils sont menacés par leur environnement, par les institutions, par d'autres gens. Une des stratégies les plus adaptées à la menace c'est d'être très vigilant, d'être présent pour les autres et d'essayer de promouvoir la coopération pour construire des alliances fortes», expliquent les chercheurs au Time.
Les riches sont-ils des monstres?
Les riches sont-ils des monstres?
Re: Les riches sont-ils des monstres?
C'est intéressant cette expérience mais je ne suis pas d'accord avec l'analyse qui en est faite.
Voilà ce que j'ai remarqué, moi qui suis née parisienne, et qui ai vécu ensuite dans une grande ville, puis à la campagne :
Dans ma campagne, dans l'ensemble les gens ont un petit niveau de vie, il y a beaucoup de temps partiels, et les salaires sont souvent au SMIC, à peine amélioré. Les retraités ne sont pas hyper-riches non plus, vu que ce sont souvent des retraités agricoles. Mon champ d'observation sociologique, c'est le supermarché.
J'observe que les gens laissent passer tous leurs sentiments sur leur visage, comme s'ils étaient en permanence en train de communiquer avec les autres. Quand deux personnes bavardent, les autres qui font la queue les regardent sans vergogne et participent par leurs mimiques, même s'ils ne connaissent pas ces gens.
Les gamins vous regardent sous le nez, et leurs parents ne les en empêchent pas.
Les caissières vous disent bonjour en vous regardant, et en souriant.
Quand on marche dans la rue, on croise toujours le regard des autres. Quand on croise quelqu'un dans la campagne, on lui dit bonjour même si on ne le connaît pas.
A Paris, ça se résume en quelques mots : on ne croise aucun regard, les visages sont fermés, et les caissières crient au viol si on leur parle.
Les personnes des classes favorisées ont tout autant besoin de réseau que les autres. Mais on leur apprend dès l'enfance qu'il est vulgaire de montrer ses sentiments.
Dans les milieux populaires on a des rapports plus simples. On a des logements moins insonorisés, et plus petits, il y a donc forcément plus de contacts humains.
Bref, je pense qu'il s'agit beaucoup plus d'une question d'éducation, et de manière de vivre que de stratégie pour s'entraider et détecter les menaces. Dans les milieux pauvres on n'est pas forcément solidaire, j'entends dire pis que pendre des gens "assistés" par mes collègues d'usine, qui sont complètement précaires elles mêmes.
Voilà ce que j'ai remarqué, moi qui suis née parisienne, et qui ai vécu ensuite dans une grande ville, puis à la campagne :
Dans ma campagne, dans l'ensemble les gens ont un petit niveau de vie, il y a beaucoup de temps partiels, et les salaires sont souvent au SMIC, à peine amélioré. Les retraités ne sont pas hyper-riches non plus, vu que ce sont souvent des retraités agricoles. Mon champ d'observation sociologique, c'est le supermarché.

Les gamins vous regardent sous le nez, et leurs parents ne les en empêchent pas.
Les caissières vous disent bonjour en vous regardant, et en souriant.
Quand on marche dans la rue, on croise toujours le regard des autres. Quand on croise quelqu'un dans la campagne, on lui dit bonjour même si on ne le connaît pas.
A Paris, ça se résume en quelques mots : on ne croise aucun regard, les visages sont fermés, et les caissières crient au viol si on leur parle.
Les personnes des classes favorisées ont tout autant besoin de réseau que les autres. Mais on leur apprend dès l'enfance qu'il est vulgaire de montrer ses sentiments.
Dans les milieux populaires on a des rapports plus simples. On a des logements moins insonorisés, et plus petits, il y a donc forcément plus de contacts humains.
Bref, je pense qu'il s'agit beaucoup plus d'une question d'éducation, et de manière de vivre que de stratégie pour s'entraider et détecter les menaces. Dans les milieux pauvres on n'est pas forcément solidaire, j'entends dire pis que pendre des gens "assistés" par mes collègues d'usine, qui sont complètement précaires elles mêmes.
Re: Les riches sont-ils des monstres?
Dans les grandes villes, il y a beaucoup de monde. Ce serait épuisant de dire bonjour à tout le monde.A Paris, ça se résume en quelques mots : on ne croise aucun regard, les visages sont fermés, et les caissières crient au viol si on leur parle.
Combien, quelqu'un dans ton village, croise-t-il de gens dans une journée? Ici tu peux sans doute multiplier ce nombre par 200 à 500

A Paris quand quelqu'un que tu ne connais pas te parle, c'est en général pour te demander de l'argent

Par ailleurs, dans mon quartier, les gens disent bonjour aux hôtesses de caisses et celles-ci répondent le plus souvent.
(il faut dire que ceux qui ne veulent surtout pas avoir à faire au "petit personnel" ont la possibilité d'utiliser des caisses automatiques)
Montrer et détecter sont deux choses différentes à priori.Les personnes des classes favorisées ont tout autant besoin de réseau que les autres. Mais on leur apprend dès l'enfance qu'il est vulgaire de montrer ses sentiments.
Re: Les riches sont-ils des monstres?
Leur visage exprime tous leurs sentiments sans retenue parce qu'ils trouvent normal de communiquer en permanence avec les gens qui sont autour. Et comme ils communiquent, ils sont habitués à comprendre les expressions des autres.Montrer et détecter sont deux choses différentes à priori.
A la limite, celui qui ne s'exprime pas passe pour un ours, et celui qui est impénétrable passe pour un prétentieux.
Je sais bien que dans une grande ville, il ne serait pas raisonnable de dire bonjour à tout le monde. D'ailleurs le revers de la médaille, ici, c'est que les gens posent volontiers des questions indiscrètes. A chacun de savoir se défendre gentiment mais fermement de ces incursions...

J'ai remarqué un truc marrant : Comme à l'usine on porte une cotte, une cagoule, un masque, on ne voit donc que les yeux des autres, et leur silhouette, et je me suis habituée à faire beaucoup plus attention au regard des gens. De même je remarque beaucoup plus l'allure, la façon de se déplacer, les postures, la position favorite des bras, des mains.
Re: Les riches sont-ils des monstres?
Je confirme ce que dit Tristesir pour les caissières. Dans mon LP qui est petit 3 ou 4 caisses, on les connait, j'en ai croisé une la semaine dernière dans le metro et on a papoté. Pour qui connait le metro de Paris il est rarissime de croiser un visage connu.
Sinon, c'est une question de personne. En grande ville, nous sommes tellement agressés par le bruit, la promiscuité, le manque de place (metro ou place de parking) qu'on réagit souvent méchamment. D'ailleurs, quand de la famille vient de sa campagne et doit conduire à Paris, je me marre toujours de voir que ce sont les plus stressés. Car oui, l'air de rien nous sommes très patients.
Drôle d'échelle de valeur le fric
Quant à la solidarité entre pauvres, je reste très sceptique, je n'ai jamais constaté mais je garde espoir !
Ca se résume surtout à taper sur les murs quand quelqu'un fait du bruit à des heures induesOn a des logements moins insonorisés, et plus petits, il y a donc forcément plus de contacts humains.

Sinon, c'est une question de personne. En grande ville, nous sommes tellement agressés par le bruit, la promiscuité, le manque de place (metro ou place de parking) qu'on réagit souvent méchamment. D'ailleurs, quand de la famille vient de sa campagne et doit conduire à Paris, je me marre toujours de voir que ce sont les plus stressés. Car oui, l'air de rien nous sommes très patients.

Tu leur enlèves leur fric, ils ne sont plus rien, plus de relations, ne savent plus rien faire par eux-mêmes, n'ont même plus d'identité. Après une faillite ils sautent des buildings comme en 1929.Les chercheurs pensent que les personnes riches peuvent résoudre leurs problèmes grâce à leur argent, elles ne dépendent donc pas autant de l'entraide fournie par les autres.
Drôle d'échelle de valeur le fric

Quant à la solidarité entre pauvres, je reste très sceptique, je n'ai jamais constaté mais je garde espoir !
Re: Les riches sont-ils des monstres?
Les piétons sont patients quand ils veulent traverser : j'ai surtout vu les automobilistes essayer de les écrabouiller avec beaucoup de persévérance.Car oui, l'air de rien nous sommes très patients.![]()

Je serais incapable de conduire aujourd'hui à Paris.
Je serais totalement incapable de vivre dans une grande ville maintenant.

Re: Les riches sont-ils des monstres?
Oh, oui, quand je suis revenue d'Allemagne, je m'arrêtais systématiquement dès qu'un piéton faisait mine de traverser. Autant dire que je me faisais corner copieusement et que j'ai dû reprendre mes anciens réflexes de parisienne pour traverser, je vivais très dangereusement'ai surtout vu les automobilistes essayer de les écrabouiller avec beaucoup de persévérance.

Re: Les riches sont-ils des monstres?
On ne voit pas notre propre visage donc cela ne nous aide pas à repérer les émotions sur le visage des autres par comparaisonLeur visage exprime tous leurs sentiments sans retenue parce qu'ils trouvent normal de communiquer en permanence avec les gens qui sont autour. Et comme ils communiquent, ils sont habitués à comprendre les expressions des autres.

Par ailleurs, ne pas montrer ses émotions n'est pas une idée qui a cours seulement chez les riches.
Re: Les riches sont-ils des monstres?
Je n'ai pas fait de distinction riche-pauvre. Ce sont les promoteurs de l'expérience qui ont fait l'amalgame diplômé-riche d'un côté, non diplômé-pauvre de l'autre. J'ai parlé de gens favorisés : par la fortune, ou par le milieu dans lequel ils ont été élevés. C'est pourquoi je parlais de différence d'éducation, ce qui n'est pas un jugement de valeur. Le savoir-vivre est différent chez les uns et chez les autres.
Tu te trompes en pensant que voir les expressions des autres n'a pas de rapport avec nos propres expressions : un nourrisson fait les mêmes mimiques que ses parents qui lui parlent de près. Et l'absence d'expression d'une personne qui le regarde de près le met très mal à l'aise.
Tu te trompes en pensant que voir les expressions des autres n'a pas de rapport avec nos propres expressions : un nourrisson fait les mêmes mimiques que ses parents qui lui parlent de près. Et l'absence d'expression d'une personne qui le regarde de près le met très mal à l'aise.
Re: Les riches sont-ils des monstres?
On apprend en regardant les autres et non pas en se regardant soi-même. Je n'ai pas écrit autre chose.Tu te trompes en pensant que voir les expressions des autres n'a pas de rapport avec nos propres expressions : un nourrisson fait les mêmes mimiques que ses parents qui lui parlent de près. Et l'absence d'expression d'une personne qui le regarde de près le met très mal à l'aise.
Contrôler ses émotions n'est pas un signe qu'on est incapable de les percevoir chez les autres.
Re: Les riches sont-ils des monstres?
Il est clair que les castes qui nous dirigent (une majorité d'hommes blancs, de + de 50 ans et riches — ils font partie des 1% de Français qui disposent de plus de 7.500 € de revenus mensuels —, parmi lesquels on trouve quelques femmes…) ou qui nous endoctrinent (journaleux, éditocrates et autres "experts"…) n'éprouvent aucune empathie pour les 70% de Français qui gagnent moins de 2.000 €/mois. Le mépris est patent.
Re: Les riches sont-ils des monstres?
Quand j'étais gosse, dans la même banlieue où je vis toujours, quand il neigeait les propriétaires des pavillons balayaient la neige devants chez eux, maintenant plus personne ne le fait...
Pourtant un pavillon ici, ça coute mini 3 voir 5 millions d'euros ! je me dis que si j'avais la chance d'être propriétaire d'un tel pavillon, je serais content de me lever tôt pour saler et dégager le trottoir, mais peut être que si cela m'arrivait, je ferais comme eux, je dirais "j'men fout j'ai une assurance" ou "c'est aux fonctionnaires de la mairie de le faire" ou "ils n'ont qu'a obliger les rmistes à nettoyer les trottoirs !"...
Pourtant un pavillon ici, ça coute mini 3 voir 5 millions d'euros ! je me dis que si j'avais la chance d'être propriétaire d'un tel pavillon, je serais content de me lever tôt pour saler et dégager le trottoir, mais peut être que si cela m'arrivait, je ferais comme eux, je dirais "j'men fout j'ai une assurance" ou "c'est aux fonctionnaires de la mairie de le faire" ou "ils n'ont qu'a obliger les rmistes à nettoyer les trottoirs !"...

Re: Les riches sont-ils des monstres?
Ici ils le font.Quand j'étais gosse, dans la même banlieue où je vis toujours, quand il neigeait les propriétaires des pavillons balayaient la neige devants chez eux, maintenant plus personne ne le fait...
Pourquoi? Parce que si quelqu'un glisse devant chez toi et se casse une jambe il peut t'envoyer devant un tribunal si tu n'as pas déneigé

Re: Les riches sont-ils des monstres?
Moi ce que je constate , c'est que riche = super radinerie + snobisme + dédain + discours délayé philanthropique ou non , avec ou sans l'expression sur la figure . la différence entre les catégories de riches ,il y a les bling bling et les discrets . il est à noter aussi que les pauvres ne sont pas forcément solidaires d'autres pauvres , il y a de toutes façons une concurrence entre individus qu'ils soient riches ou pauvres .Si les pauvres n'étaient pas divisés , la société évoluerait plus vite vers la justice sociale.