Les salaires des patrons
Les salaires des patrons
De 61.000 euros/an dans une PME à 3 millions pour le CAC 40
Selon l'enquête annuelle de l'Insee pour le compte de la CGPME publiée en exclusivité par La Tribune, les rémunérations des dirigeants de PME ont augmenté de 5,3% entre 2007 et 2008 à 61.300 euros nets annuels, soit 5.108 euros par mois.
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... ac-40.html
Un patron exécutif du CAC 40 a gagné en moyenne 3,1 millions d’euros en 2009, soit 211 fois le Smic, selon les données livrées ce mardi par le cabinet Proxinvest. Carlos Ghosn, qui a perçu plus de 8 millions d’euros, est montré du doigt.
http://marches.lefigaro.fr/news/societe ... =170407197
Selon l'enquête annuelle de l'Insee pour le compte de la CGPME publiée en exclusivité par La Tribune, les rémunérations des dirigeants de PME ont augmenté de 5,3% entre 2007 et 2008 à 61.300 euros nets annuels, soit 5.108 euros par mois.
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... ac-40.html
Un patron exécutif du CAC 40 a gagné en moyenne 3,1 millions d’euros en 2009, soit 211 fois le Smic, selon les données livrées ce mardi par le cabinet Proxinvest. Carlos Ghosn, qui a perçu plus de 8 millions d’euros, est montré du doigt.
http://marches.lefigaro.fr/news/societe ... =170407197
Re: Les salaires des patrons
Entre les salaires des petits et des grands, 569 Smic d'écart
Les petits patrons français vont-ils un jour se révolter ? Au vu des classements de fin d'année sur la rémunération des PDG, ils auraient de quoi. Entre les stars du CAC 40 qui émargent à plus de 200 fois le Smic et les gagne-petit des PME, le fossé est immense, comme le constate la CGPME et le cabinet Proxinvest, qui appuient leurs évaluations sur les chiffres 2008 de l'Insee, les documents boursiers du CAC 40 et du SBF 120, premières capitalisations boursières françaises.
Ainsi :
• Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, gagne 9.240.809 euros annuels, soit 572 Smic par mois (à 1.344 euros brut par mois) ;
• Nordine Hachémi, PDG de Séchilienne-Sidec, gagne 4.322.210 euros annuels, soit 267 Smic par mois ;
• Robert Dupont, PDG d'une PME de moins de vingt salariés, gagne 48.000 euros annuels soit trois Smic par mois.
La France en retard sur les questions de gouvernance
Depuis la financiarisation de l'économie au tournant des années 2000, les grands patrons français vivent sur un (très) grand pied. Juste derrière les Américains, mais loin devant tous leurs voisins européens. Le cabinet Proxinvest, peu suspect de CGTite aiguë, dresse le constat que les grands patrons n'ont pas tiré en 2009 :
« Etrangement, la France, qui était il y a quelques années encore en avance sur les questions de gouvernance, est restée à l'écart du débat concernant le vote annuel des actionnaires sur la politique de rémunération, vote aussi appelé “Say on Pay”, généralisé au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suisse, adopté en 2009 en Allemagne et enfin en 2010 en Belgique et aux Etats-Unis. […] »
Bien sûr, en présentant le bilan 2010 de l'application du code Afep-Medef, Maurice Lévy et Laurence Parisot se sont félicités des progrès accomplis. Il est vrai que la rémunération globale des patrons du CAC 40 a plutôt baissé ces trois dernières années. A cause de l'effondrement du cours des actions, la «part actionnariale» de cette rémunération a chuté de 46%. La «part salariale», elle, a grimpé l'an dernier de 5%.
La pente est aussi forte que rapide
Jusqu'à 50 salariés, les entreprises semblent gérer «normalement» les écarts de salaires. Que Robert Dupont gagne trois fois le Smic, donc à peu près deux fois le salaire moyen de ses employés, paraît justifié au regard des responsabilités exercées.
Ainsi, en 2008, le salaire moyen des dirigeants d'entreprise atteint 61.300 euros, soit 5.108 euros mensuels. Mais c'est une moyenne. En réalité, la pente est aussi forte que rapide :
• de 20 à 49 salariés, le salaire du patron s'élève à 6.733 euros ;
• après 50 salariés, cela monte à 10.942 euros ;
• au-delà de 250 salariés, on arrive à une moyenne de 17.475 euros mensuels.
Et ainsi de suite… jusqu'au sommet du CAC 40. Où l'opacité règne encore dans le flou entretenu par les conseils d'administration.
Proxinvest résume cela d'un sévère : « La transparence progresse, mais la responsabilité régresse. » Le cabinet relève trois points noirs :
1. La France ne soumet pas les rémunérations des dirigeants à l'approbation de l'assemblée des actionnaires et encore moins celles des présidents non exécutifs.
2. Idem pour l'absence d'informations sur les retraites chapeau, qui échappent au contrôle des actionnaires. Le patron de Publicis et de l'Afep, Maurice Lévy, en sait quelque chose.
3. Enfin, des critères de performance, qui définissent la part variable des rémunérations, ne sont pas du tout lisibles, voire simplement pas communiqués.
http://eco.rue89.com/2010/12/15/entre-l ... art-180822
Les petits patrons français vont-ils un jour se révolter ? Au vu des classements de fin d'année sur la rémunération des PDG, ils auraient de quoi. Entre les stars du CAC 40 qui émargent à plus de 200 fois le Smic et les gagne-petit des PME, le fossé est immense, comme le constate la CGPME et le cabinet Proxinvest, qui appuient leurs évaluations sur les chiffres 2008 de l'Insee, les documents boursiers du CAC 40 et du SBF 120, premières capitalisations boursières françaises.
Ainsi :
• Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, gagne 9.240.809 euros annuels, soit 572 Smic par mois (à 1.344 euros brut par mois) ;
• Nordine Hachémi, PDG de Séchilienne-Sidec, gagne 4.322.210 euros annuels, soit 267 Smic par mois ;
• Robert Dupont, PDG d'une PME de moins de vingt salariés, gagne 48.000 euros annuels soit trois Smic par mois.
La France en retard sur les questions de gouvernance
Depuis la financiarisation de l'économie au tournant des années 2000, les grands patrons français vivent sur un (très) grand pied. Juste derrière les Américains, mais loin devant tous leurs voisins européens. Le cabinet Proxinvest, peu suspect de CGTite aiguë, dresse le constat que les grands patrons n'ont pas tiré en 2009 :
« Etrangement, la France, qui était il y a quelques années encore en avance sur les questions de gouvernance, est restée à l'écart du débat concernant le vote annuel des actionnaires sur la politique de rémunération, vote aussi appelé “Say on Pay”, généralisé au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suisse, adopté en 2009 en Allemagne et enfin en 2010 en Belgique et aux Etats-Unis. […] »
Bien sûr, en présentant le bilan 2010 de l'application du code Afep-Medef, Maurice Lévy et Laurence Parisot se sont félicités des progrès accomplis. Il est vrai que la rémunération globale des patrons du CAC 40 a plutôt baissé ces trois dernières années. A cause de l'effondrement du cours des actions, la «part actionnariale» de cette rémunération a chuté de 46%. La «part salariale», elle, a grimpé l'an dernier de 5%.
La pente est aussi forte que rapide
Jusqu'à 50 salariés, les entreprises semblent gérer «normalement» les écarts de salaires. Que Robert Dupont gagne trois fois le Smic, donc à peu près deux fois le salaire moyen de ses employés, paraît justifié au regard des responsabilités exercées.
Ainsi, en 2008, le salaire moyen des dirigeants d'entreprise atteint 61.300 euros, soit 5.108 euros mensuels. Mais c'est une moyenne. En réalité, la pente est aussi forte que rapide :
• de 20 à 49 salariés, le salaire du patron s'élève à 6.733 euros ;
• après 50 salariés, cela monte à 10.942 euros ;
• au-delà de 250 salariés, on arrive à une moyenne de 17.475 euros mensuels.
Et ainsi de suite… jusqu'au sommet du CAC 40. Où l'opacité règne encore dans le flou entretenu par les conseils d'administration.
Proxinvest résume cela d'un sévère : « La transparence progresse, mais la responsabilité régresse. » Le cabinet relève trois points noirs :
1. La France ne soumet pas les rémunérations des dirigeants à l'approbation de l'assemblée des actionnaires et encore moins celles des présidents non exécutifs.
2. Idem pour l'absence d'informations sur les retraites chapeau, qui échappent au contrôle des actionnaires. Le patron de Publicis et de l'Afep, Maurice Lévy, en sait quelque chose.
3. Enfin, des critères de performance, qui définissent la part variable des rémunérations, ne sont pas du tout lisibles, voire simplement pas communiqués.
http://eco.rue89.com/2010/12/15/entre-l ... art-180822
Le piège de la moyenne
A l'école, on se souvient tous de la moyenne: la moyenne du bulletin, la moyenne de la classe, et cette notion très utile sert à se positionner. Malheureusement cette notion est complètement galvaudée quand il s'agit des revenus, des impôts ou des patrimoines.
Les médias nous balancent des moyennes à tour de bras pour soutenir leur "démonstrations". Or la moyenne ça ne veut rien dire, car si la moyenne scolaire est faite sur un écart réduit et fixe de 0 à 20, les revenus et autres données économiques se situent dans une échelle ouverte, et non définie.
L'article sur les rémunérations des patrons illustre très bien le "piège de la moyenne" dans lequel tombent pratiquement tous les journalistes et commentateurs:
Il faut absolument détailler les chiffres, et insister sur l' écart entre les extrêmes. Car ce sont les écarts qui comptent, et d'autant plus qu'ils sont énormes.
La moyenne est très utile pour biaiser un message à destination du grand public, car 1 seul revenu à 10 000 000€ va l'influencer autant que 1000 revenus à 10 000€.
Pourtant on pourrait simplement calculer la médiane: la moitié des revenus au-dessus, la moité en dessous. Ce chiffre n'est pratiquement jamais donné: il montre beaucoup mieux ou se situe le plus grand nombre et fait apparaitre clairement à quel point la petite "élite" s'est désolidarisée de la majorité.
Donc si on vous parle de moyenne, toujours poser la question : la moyenne de quoi ?
Et quels sont les écarts ?
Les médias nous balancent des moyennes à tour de bras pour soutenir leur "démonstrations". Or la moyenne ça ne veut rien dire, car si la moyenne scolaire est faite sur un écart réduit et fixe de 0 à 20, les revenus et autres données économiques se situent dans une échelle ouverte, et non définie.
L'article sur les rémunérations des patrons illustre très bien le "piège de la moyenne" dans lequel tombent pratiquement tous les journalistes et commentateurs:
Il faut absolument détailler les chiffres, et insister sur l' écart entre les extrêmes. Car ce sont les écarts qui comptent, et d'autant plus qu'ils sont énormes.
La moyenne est très utile pour biaiser un message à destination du grand public, car 1 seul revenu à 10 000 000€ va l'influencer autant que 1000 revenus à 10 000€.
Pourtant on pourrait simplement calculer la médiane: la moitié des revenus au-dessus, la moité en dessous. Ce chiffre n'est pratiquement jamais donné: il montre beaucoup mieux ou se situe le plus grand nombre et fait apparaitre clairement à quel point la petite "élite" s'est désolidarisée de la majorité.
Donc si on vous parle de moyenne, toujours poser la question : la moyenne de quoi ?
Et quels sont les écarts ?
Re: Les salaires des patrons
Tout à fait d'accord. Un diagramme en bâtons avec les classes de salaire et le nombre de personnes dans chaque classe de salaire, serait très parlant.
On peut s'amuser aussi à calculer combien "cotise" chaque employé d'une boîte pour que Monsieur Patron puisse toucher son exorbitante rémunération.
On peut s'amuser aussi à calculer combien "cotise" chaque employé d'une boîte pour que Monsieur Patron puisse toucher son exorbitante rémunération.
la moyenne
Pour un patron de PME qui gagne, en moyenne, 5.100 € par mois, on peut imaginer que la fourchette s'étale entre le Smic pour le moins verni et 9.100 € pour celui qui a le mieux "réussi".
Mais pour un patron du SBF ou du CAC, c'est une autre paire de manches : l'amplitude est infinie.
Mais pour un patron du SBF ou du CAC, c'est une autre paire de manches : l'amplitude est infinie.

Re: Les salaires des patrons
tout est dit.a moyenne est très utile pour biaiser un message à destination du grand public, car 1 seul revenu à 10 000 000€ va l'influencer autant que 1000 revenus à 10 000€.
Re: Les salaires des patrons
Pour ne pas oublier.
Dans le Canard Enchaîné de ce mercredi 29 juin 2011
Dans le Canard Enchaîné de ce mercredi 29 juin 2011
Des patrons qui donnent l’exemple
BERNARD ARNAULT, le pédégé et principal actionnaire de LVMH, n'est pas homme à oublier de récompenser ses propres talents. Non content d'encaisser, en 2010, 240,1 millions d'euros de dividendes, il s'est aussi fait accorder, par son conseil d'administration, un salaire fixe de 1 728 399 euros, un bonus de 1 200 000 euros et 174 233 euros au titre des jetons de présence.
En outre, selon le calcul de « L'Expansion » (juin 2011), ses plus-values potentielles sur les stock-options et les actions gratuites qu'il n'a cessé d'engranger depuis des années s'élèvent, au cours actuel, à 239 888 201 euros. Sans doute angoissé sur son avenir financier, il a également pris soin de penser à ses vieux jours : LVMH a souscrit en sa faveur une retraite chapeau qui lui garantit d'encaisser 622 000 euros annuels dès ses 65 ans.
Champion toutes catégories de la voracité des grands patrons français, Bernard Amault bat un autre record. De 2003 à 2010, la masse salariale de son groupe n'a progressé en euros constants que de 2% alors que son salaire a augmenté de 102%. Un écart, toujours selon les calculs de « L'Expansion », bien supérieur à celui établi pour les autres entreprises du CAC40 sur la même période : plus 1% pour la masse salariale contre 20% pour leurs pédégés. Excusez du peu !
Le mensuel « Capital » (juillet 2011) a comparé, lui, la totalité des revenus (salaires fixes, bonus et plus-values sur stock-options) des dirigeants des entreprises cotées en 2010 à ceux de 2009. Les 50 patrons les mieux lotis ont touché en moyenne 3,4 millions d'euros. Soit 40% de plus qu'en 2009. Un pourcentage que seuls de mauvais esprits se permettraient de comparer à la hausse des salaires, cette année-là : plus 2,5%.
Quant à l'antienne du patronat : « Les revenus des grands patrons sont liés à l'évolution des profits de leurs entreprises », là encore cette règle connaît quelques exceptions. Le pédégé de Danone, Franck Riboud, a ainsi touché 5,2 millions d'euros en 2009 comme en 2010 car les résultats de son groupe n'ont que peu progressé. Mais, en toute discrétion, il a aussi encaissé 800 000 euros de stock-options. De quoi s'offrir quelques packs de yaourts ou d'Evian.
Re: Les salaires des patrons
2010, une bonne année pour le pouvoir d'achat des patrons :
http://lexpansion.lexpress.fr/entrepris ... 56328.html
http://lexpansion.lexpress.fr/entrepris ... 56328.html
Re: Les salaires des patrons
Normal, pour les capitalistes tout est bon dans le patron 

Re: Les salaires des patrons
Les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient...
Je suis d'humeur à faire des citations...
Je suis d'humeur à faire des citations...
