Re-bonjour,
Yves m'encourage à donner un peu plus de détails sur ce projet. Je vois aussi que d'autres se posent des questions sur le lien entre l'activisme contre le chômage et la démocratie directe.
1. La représentativité est le fond du problème.
Pour ma part je suis nouveau ici, mais je m'intéresse depuis quelques années également à ce qu'on appelle la "démocratie participative", la "démocratie directe", jusqu'à parfois quelques options un peu extrèmes telles que le tirage au sort de députés, afin d'avoir enfin une vraie représentativité nationale.
Je suis convaincu que si des chômeurs avaient été représentés ces dernières années, on n'en serait pas là aujourd'hui.
(Je précise aussi que des chômeurs à l'Assemblée, ça ne veut pas dire la révolution, ça veut dire que des gens plus sensibles aux problèmes -les chômeurs- vont insister pour que des lois soient proposées, et ils sont appuyés par des "attachés parlementaires" qui les encadrent, les conseillent dans leurs idées. N'ayez pas peur, vous n'allez pas être lâchés à l'aventure, loin de là... Nos institutions veillent

)
Mais la représentativité ne sera pas obtenue avant plusieurs décennies... D'où l'idée que je propose, qui est de faire un tout petit pas. Et puis, suivant le résultat, ce problème de représentativité sera plus fort lors des élections ultérieures.
Autrement dit, si on ne fait rien pour les élections de 2007, on ne parlera quasiment jamais de la démocratie participative, tandis que si on réussi à se faire même une mini-place pour 2007, alors la démocratie participative avancera un peu plus vite.
2. Le conservatisme.
C'est le pire, et on le retrouve partout, à droite comme à gauche.
Le conservatisme, ce n'est pas uniquement l'UMP, mais aussi le PS, et même des Français qui ne votent pas. Mais c'est énorme. Je l'ai vu lors du referendum sur la constitution européenne. Même "l'intelligensia parsienne" est conservatrice, les "bo-bos" de gauche y compris. C'est dûr, mais on doit lutter : le refus du referendum a été un succès populaire.
La dualité gauche/droite est aussi importante. Le matin j'écoute RMC (JJ Bourdin). Les auditeurs prennent la parole. Eh bien à peu près un sur 2 a des idées conservatrices. Parfois en sous-entendant que ce sont les paresseux qui sont au chômage (c'est pour une bonne partie contre cette idée que je lance l'initiative "50 chômeurs").
Egalement, quand l'Internaute/Journal du Net avait lancé les "1000 idées pour lutter contre le chômage", il y avait pas mal de "petits patrons" qui demandaient des baisses de charges, la suppression des indemnisations de faux chômeurs, une réorganisation des ANPE. La moitié des Français n'a pas conscience que le chômage est conjoncturel, et pensent qu'il dépend de la bonne volonté des gens.
Enfin, c'est pour dire que je prends la mesure de ce conservatisme ambiant. C'est pour "ne pas faire peur" que je modère pas mal le site, même s'il apparait revendicatif. Le côté revendicatif, c'est pour mobiliser des gens. Ensuite, je souhaite que ce projet soit ultra-modéré :
il faudra se poser en victimes, du genre, "on est des gentils chômeurs, on est contre la révolution, on demande juste des lois qui nous permettent de travailler".
Idem si 2 ou 3 personnes arrivent à l'assemblée, notre but sera d'accroître la tribune, de proposer autre chose que des informations aseptisées.
Une note d'espoir cependant : ce conservatisme, cet unilatéralisme des médias a suivi son cours tant qu'il n'y avait pas d'alternative. Depuis 2 ou 3 ans, l'internet et les relations directes entre gens "actifs" peut retourner les choses. (Pas seulement "changer", mais directement "retourner"). Mais il faut que nous nous montrions.
3- Les attentes et les dispositifs nécessaires
Je serais content si 2 ou 3 chômeurs arrivaient à l'assemblée (car compte tenu du dispositif majoritaire, il est inconcevable d'imaginer 50 députés...). "50", c'est pour l'idée, pour montrer qu'il y a quelque chose qui cloche dans nos institutions (on rejoint l'idée de la représentativité du 1er paragraphe).
Et pourtant, pour en avoir 2 ou 3, il faut présenter des candidats dans presque les 577 circonscriptions. A raison d'un candidat et d'un suppléant, plus d'une "roue de secours", ça voudrait dire qu'il faudrait compter sur 1500 personnes.
Car aussi, il y aura des circonscriptions avec 5 ou 10 candidats potentiels, et d'autres aucun.
Cependant pour tout le monde, il faudra OBLIGATOIREMENT dépasser le seuil des 5% pour avoir les frais d'impression des bulletins remboursés ! Donc peut-être pas de député, mais 5% des suffrages. C'est réalisable. Pour mémoire, une liste apolitique comme "chasse pèche nature et tradition" fait du 4%, alors une liste de chômeurs, il faut qu'on double ça.
1500 personnes à recruter, c'est quasiment impossible. Et pourtant... Il faudrait que 2 ou 3% des 3 millions de chômeurs ou précaires entende parler de l'initiative, et que 5 à 10% d'entre eux y répondent. C'est donc faisable. Et c'est la théorie.
J'estime qu'au lieu des 3 millions officielsn c'est 4 à 6 millions de Français peuvent participer. Un point difficile est l'information.
Car nous n'avons pas de budget, donc pas de publicité, pas de tracts sur les marchés ou à la sortie des ANPE. Je compte d'abord sur l'internet, puis sur le bouche-à-oreille.
La gestion de 1500 personnes ?
L'autonomie. On critique le mode de fonctionnement unilatéral des partis politiques, on ne va donc pas les copier !
Nos députés, sauf pour LA question du chômage + la question du logement sont libres (selon moi, le logement est essentiel, plus qu'une revendication du type 1500 euros ou 2000 euros pour tous, car si les prix du logement explosent, ces revendications sont caduques). Et puis ça doit permettre de se faire connaître. Les candidats chômeurs à la députations sont inconnus : il faut donc qu'ils se présentent, et indirectement qu'ils présentent leurs façons de voir les choses, qu'ils donnent des avis politiques dans des blogs ou des forums par exemple, afin d'inspirer la confiance. Donc les candidats sont libres.
4- Les formalités
Pour l'instant, il n'y a rien. J'attends de voir comment va tourner le mouvement avant d'ouvrir une association ou un parti politique. Les formalités, il faut les faire, mais c'est un détail.
Le plus dur n'est pas de déposer des papiers en préfecture, mais de fédérer. Donc je vous attends d'abord !
5- Ma présentation
J'essaye de ne pas me mettre en avant, mais bon, vous ne me connaissez pas, donc brièvement...
Je suis jeune (33 ans), marié, 1 enfant. J'ai une formation supérieure, j'ai travaillé dans le privé, avant de rentrer dans des ONG (humanitaire).
Depuis, je suis séduit par le travail en association, notamment la qualité du travail que l'on peut rendre avec très peu de moyens. Mais je me dis aussi que si c'est bien d'aider les gens à l'étranger, c'est encore mieux d'aider les Français en difficultés.
Ouf, ça en fait, des détails...
J'espère que ce n'est pas fini. En tout cas, n'ayez pas peur de ce combat. On peut commencer avec un petit noyau. De toutes façons, seul un petit noyau fera vivre les 1500...
Alors vous venez ?