800 milliards de dollars, c'est le montant investi par tous les pays de la planète dans l'armement en 2005.
À eux seuls, les USA ont claqué plus de 400 milliards.
La seule zone géographique où les budgets militaires n'augmentent pas c'est, c'est… l'Europe !
…/…
Que pourrions-nous faire avec 800 milliards de dollars ?
• Fournir le toit, le couvert, l'eau courante et l'électricité à tous les habitants de la planète ?
• Assurer une couverture médicale universelle aux 7 milliards d'habitants ?
• Traiter toutes les victimes des grands fléaux, comme le Sida ?
…
Mais non, l'utilisation des stocks d'armement accumulés pendant la Guerre froide des années 60 à 80, en Irak (par deux fois) et en Afghanistan, a relancé toute l'industrie militaire américaine, qui a elle-même tiré la croissance depuis 1991.
L'industrie de l'armement (et ses activités connexes : aéronautique, informatique, technologies satellitaires…) est aujourd'hui aux USA "LE" moteur de la croissance.
La guerre d'Irak n'est pas prête de finir… Et, le jour où les Américains s'en retireront, ils seront contraints, par ce que Roosevelt appelait le "complexe militaro-industriel", de déclencher un nouveau conflit ailleurs.
Triste perspective…
1.000 milliards de dollars ? C’est le montant qu’investiront les pays dans l’armement en… 2.010 !
800 milliards de dollars - UNE HONTE !
Bonjour,
Le coût de la guerre en Irak. selon un site américain.
Les dommages aux populations, cela n'a pas l'air de leur poser problème.
Le coût de la guerre en Irak. selon un site américain.
Mais, à voir, ce qui les inquiètent, c'est la dépense ... pour les américains.Below is a running total of the U.S. taxpayer cost of the Iraq War. The number is based on Congressional appropriations.
Les dommages aux populations, cela n'a pas l'air de leur poser problème.
un rapport interessant et un point de vue souvent negligé sur l'utilisation des armes , la fabrication intensive amene aussi a des ...debordements inattendus qui ne feront que s'amplifier dans l'avenir !
ca rassure sur l'avenir de la planete , hein !!Actualités > La chronique de Jean-Jacques Cécile > Comment les terroristes s’approprient l’expertise militaire ?
Comment les terroristes s’approprient l’expertise militaire ?
(©Jean-Jacques CÉCILE, 7 juin 2006) – Les forces armées constituent une source naturelle d’expertise militaire pour les terroristes. Ce n’est pas nouveau : dans un contexte de Guerre froide, les responsables du Parti communiste français conseillaient aux jeunes militants appelés sous les drapeaux de « -Ne pas se dérober aux obligations militaires par le biais de la réforme ou d’une affectation au titre de la coopération ; -Suivre les écoles et pelotons, accéder aux postes et grades correspondant à leurs compétences »1. Ces recommandations avaient pour but, entre autres, l’assimilation des savoir-faire militaires susceptibles d’être mis à profit en cas d’insurrection généralisée. Les terroristes ne s’y sont pas trompés qui ont mis en œuvre la même méthode notamment en Grande-Bretagne : « La Territorial Army a été infiltrée par des recrues suspectées d’appartenir à al-Qaeda, donnant de ce fait au groupe terroriste islamique un accès potentiel aux bases militaires, aux explosifs ainsi qu’aux dépôts de carburant. Cinq suspects auraient ainsi été entraînés (…) Le ministère de la Défense a confirmé que d’autres personnes suspectées d’appartenir à des mouvements terroristes ont essayé d’intégrer les rangs de l’armée territoriale mais ont été rejetés après une enquête »2. Une tendance analogue a été observée aux Pays-Bas où les services de sécurité intérieure ont cherché à confirmer des informations selon lesquelles « des groupes ayant des liens avec al-Qaeda ont donné comme instruction à leurs thuriféraires hollandais musulmans d’entrer dans l’armée de Terre afin d’y acquérir une formation militaire »3.
Les terroristes peuvent aussi avoir accès à l’expertise militaire en « récupérant » des manuels militaires de diverses manières. En voici une : « En 1965, l’armée de Terre américaine publia une brochure détaillée sur les différentes méthodes utilisables pour concevoir des mines et pièges ; ces publications étaient très complètes, incluant des schémas illustrant divers moyens de mettre les explosifs à feu et fournissant des conseils sur les meilleurs emplacements pour dissimuler les bombes mortelles le long des voies routières (…) Vingt ans plus tard, l’état-major irakien distribua à ses troupes une traduction arabe du manuel »4. Que ces manuels puissent encore être utiles aux insurgés irakiens est par ailleurs discutable : ces terroristes-là ont dépassé le niveau élémentaire et sont désormais capables de mettre eux-mêmes au point des techniques innovantes. Mais certains de ces ouvrages très spécialisés n’en sont pas moins dangereux : très certainement inutiles aux réseaux structurés ayant développé un savoir-faire plus élaboré, elles permettent cependant à n’importe qui ou presque de passer rapidement à l’action en fournissant « sur étagère » des « recettes de cuisine » directement utilisables. Et ces manuels présentent un avantage par rapport aux documents téléchargés depuis Internet : leur paiement en argent liquide dans un surplus militaire, chez un bouquiniste ou dans une boutique spécialisée ne laisse aucune trace informatique compromettante.
Dès lors qu’il s’agit d’acquérir une formation militaire poussée, il existe d’autres méthodes, par exemple celle consistant à débaucher des ex-commandos.
En référence au seul domaine relatif aux techniques, tactiques & procédures (TTP), il a souvent été dit, par exemple s’agissant du Special Air Service britannique, que les forces spéciales n’étaient finalement que des terroristes d’Etat. Evoquant son apprentissage au sein des commandos-marine, l’ancien chef du GIGN qu’est Philippe Legorjus dresse le même constat : « Nous apprenions le terrorisme. Un commando n’est rien d’autre, après tout, qu’un groupe de terroristes qui a la loi pour lui… En tous cas, ses moyens sont les mêmes »5.
La tendance au débauchage par les criminels ou les terroristes de soldats hautement entraînés a été observée sur une grande échelle dans un contexte d’écroulement du communisme. Lassés d’attendre de versement tardif de soldes misérables, nombre de Spetsnaz, ces membres des forces spéciales soviétiques, se sont laissés tenter par l’argent facile. Dressant en 1996 un sombre tableau de la situation, le président d’une association d’anciens alla jusqu’à affirmer qu’une bonne moitié des ex-commandos s’étaient ainsi recyclés comme hommes de main au profit de diverses organisations mafieuses. En octobre 1994, Dimitri Kholodov, un journaliste enquêtant pour le compte du Moskovski Komsomolets , fut assassiné : il avait publié trois articles sur le sujet après avoir « visité » un des centres d'entraînement des Spetsnaz. Selon certaines sources, il y avait constaté que des tueurs envoyés par des organisations criminelles y avaient été admis en stage contre espèces sonnantes et trébuchantes. Les mafias russes ont fait école : l’organisation criminelle mexicaine Los Zetas a quant à elle mis sur pied des « groupes de choc » armés de mitrailleuses ainsi que de lance-grenades et entraînés au sein de centres créés avec le concours d’ex-membres des forces spéciales nationales.
Les terroristes ont eux aussi compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer de ces virtuoses du pain de plastic, ce que démontre, entre autres, le cas emblématique de Ali Mohamed qui a « vécu une double vie prouvant que la réalité dépasse parfois la fiction »6. Après avoir été officier supérieur au sein des forces spéciales égyptiennes et envoyé une première fois à ce titre en stage aux Etats-Unis, il y émigra en 1985 et devint sergent de l'US Army . Et pas n’importe quel sergent puisqu’il fut rapidement affecté à Fort Bragg comme instructeur en matière de culture moyen-orientale7. Cette garnison est tout sauf anodine : considérée comme la Mecque des forces spéciales de l'armée de terre américaine, elle abrite notamment l'United States Army Special Operations Command (USASOC, commandement des forces spéciales de l'armée de Terre), le Joint Special Operations Command (JSOC, commandement responsable des opérations clandestines les plus « pointues » et qui chapeaute notamment la Delta Force) ainsi que l'United States Army John Fitzgerald Kennedy Special Warfare Center and School (USAJFKSWCS, école des forces spéciales de l'armée de Terre). Jusque là, rien à redire, si ce n’est qu’ensuite, Ali Mohamed fut impliqué dans les attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar-es-Salaam en 1998. Parallèlement, il avait trouvé le temps de travailler comme expert en matière de sécurité au sein de la société aérienne Egypt Air ou encore de faire un séjour en Afghanistan sous occupation soviétique pendant ses congés ! Alors en poste à Fort Bragg, il n’en avait pas moins « passé ses week-ends dans le New Jersey où il avait entraîné des fondamentalistes islamistes dans les domaines de la surveillance, du maniement des armes ou de l’utilisation des explosifs »8. Enquêtant sur le meurtre d’un rabbin, le FBI trouva au domicile du principal suspect des documents militaires dérobés par Ali Mohamed ; certains d’entre eux étaient classifiés. Parmi les documents en question, des manuels d’instruction…. Et le cas d’Ali Mohamed est loin d’être isolé. Citons également celui de Mohammed Ibrahim Makawi, un proche de Ben Laden ayant également servi pendant 15 ans au sein des forces spéciales égyptiennes. Ou encore celui du Sea Tigers Strike Group, unité d’élite navale du Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE) sri-lankais, dont les « nageurs de combat » auraient bénéficié des conseils avisés d’anciens instructeurs des commandos d’un pays nordique.