Le BMO ("Besoin" en Main d'Oeuvre)

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Modérateurs : superuser, Yves

St-Dumortier

Le BMO ("Besoin" en Main d'Oeuvre)

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Une info intéressante sur le site obsdurecrutement.free.fr

Le BMO est une enquète qui évaluerai les "besoins" en main d'oeuvre ..... (mais plus réellemnt les "projets" de recruttement).
Je ne peux que vous inciter à suivre le conseil d'Olivier Davoust,

"Allez y faire un tour .... "
superuser
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Message par superuser »

L'enquête BMO existe depuis 2002. Elle ne fait part que de "projets de recrutement" et "d'intentions d'embauche"... Je rappelle qu'en France, contrairement aux Etats-Unis où les chiffres sont divulgués tous les mois, nous n'avons aucun indicateur officiel et régulier de la création d'emploi : chez nous, on se contente d'extrapolations !

L'Unedic adresse donc son questionnaire annuel aux 1,471 million d'établissements adhérents à l'assurance-chômage répartis dans les 370 bassins d'emploi du territoire. Cette année, seulement 417.000 d'entre eux y ont répondu !!! Cela fait donc un taux de réponse de 29%, et c'est là-dessus qu'ils se basent pour définir les "métiers en tension" et prévoir quelles formations financer. C'est Jean-Pierre Revoil, le directeur général de l'Unedic, qui l'a dit : "L'enquête BMO est une étude exhaustive des besoins de main-d'oeuvre très intéressante pour tous les acteurs du marché de l'emploi. (...) Cela nous permet de voir vers quels métiers orienter les formations que nous finançons"...

Autrement dit, les formations qui sortent un peu des sentiers battus sont à proscrire.

Dommage ! dit Fabienne Brutus à partir de la page 135 de son livre "Chômage, des secrets bien gardés" :
Fabienne Brutus a écrit :Définir un plan de formation est devenu une usine à gaz (pour rebuter chômeurs et conseillers ?). On a assisté à une quasi-suppression généralisée. Seules subsistent les formations menant aux métiers en tension et des actions non qualifiantes, purement occupationnelles.

D'année en année, la possibilité de formation se réduit à vue d'œil. Seuls les métiers considérés comme "en tension" par l'Assedic sont accessibles. Il faut donc qu'ait émergé un besoin non satisfait du côté des employeurs pour que la formation ad hoc soit prise en charge. Dès que le souhait s'éloigne des demandes officielles du marché, les aides éventuelles s'envolent.

(...) S'en tenir aux besoins exprimés par les employeurs, c'est prendre énormément de risques au niveau de la création d'entreprises dans les années à venir. Beaucoup de petits projets sont devenus grands, dans des secteurs où aucun besoin ne se faisait sentir. Réserver la formation à l'élite capable de la financer est plus qu'une injustice, c'est une bêtise incommensurable. L'Etat semble avoir fait une croix sur les forces vives et oublié que la créativité existe dans toutes les catégories socioprofessionnelles.

(...) La reconversion professionnelle est désormais impossible. Au plan national comme régional, c'est une catastrophe. Acquérir un diplôme est doublement une épreuve, au premier stade presque insurmontable : le financement. Il semblerait qu'on veille à dresser une masse laborieuse, ouvrière et peu regardante. La qualification vers des emplois "supérieurs" est utopique.

La profession d'infirmier/infirmière est, par exemple, quasiment inaccessible à un chômeur. (...) Ils sont prêts à se mettre au service d'autrui, savent que les hôpitaux font appel à des infirmiers étrangers. (...) Mais un chômeur indemnisé n'est pas assuré de percevoir ses allocations durant les trois années d'études. Alors qu'à la sortie il est certain, sans l'ombre d'un doute, de trouver un CDI dans la structure de son choix. (...) Aux autres, chômeurs non indemnisés, on dira : "Faites un emprunt, vous êtes sûrs de trouver du boulot en sortant de l'école". Espérons qu'il n'y aura pas de redoublement, car les études d'infirmière ne le tolèrent qu'une fois sur la totalité du cursus. Un second redoublement, c'est le projet qui s'effondre, une somme astronomique à rembourser, et pas l'ombre d'un travail pour le permettre.
Voilà où nous en sommes. L'enquête BMO n'est qu'un gadget de plus pour faire croire qu'on lutte contre le chômage, faute d'une politique courageuse qui limite les licenciements et stimule les créations de vrais emplois.
Didier_888

Message par Didier_888 »

Merci beaucoup SD. C'est très intéressant pour nous, surtout pour évaluer une mobilité.

Que les ASSEDIC et autres en fassent un mauvais usage, c'est autre chose...

PS : Et un grand MERCI à SD pour TOUT. :wink: Vive SD ! :D
FRITESMERGUEZ

Message par FRITESMERGUEZ »

Mardi 6 juin : offres ANPE + 309 000 !

Jeudi 8 juin : offres ANPE + 252 000 !

L'ANPE aurait ainsi trouvé du travail à 57 000 personnes EN DEUX JOURS!

Comment les prendre au sérieux ?

:evil: :oops: :evil:
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Merci de votre entouthiasme Didier_888. :oops:
Mais comme dit superuser, j'utiliserais avec "précaution".
Personellement j'y vois plus la préparation des arguments à une éventuelle proposition d'emploi "en tension". :wink:

Merci aussi superuser, je n'avais pas fait le lien entre les deux infos (le taux de réponse à un questionnaire (info de Mallo) et le BMO)
superuser
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Message par superuser »

Toi, St Dumortier, t'es trop BON !!!

Ce n'est pas de l'info inutile. Un coup de "radotage" certes, mais très, très salutaire : du militantisme, quoi !

bizzzzzzzz :D
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