Dix heures pétantes devant l'Hôtel de ville, une banderole plante le décor: «Paradis judiciaire, Justice à vendre». Le collectif «Sauvons les riches» frappe à nouveau. Sa cible, ce lundi, c'est le vote du Conseil de Paris validant le projet d'accord d'indemnisation de la Ville par l'UMP et Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs. (...)
Les Dalton votent Bertrand Delanoë
Averell, présenté comme un délinquant sympa qui cherche une justice sympa, raconte: «On a eu une idée: et si on allait voir Bertrand Delanoë? On file un million par-ci, un million par-là, et il retire sa plainte. Lucky Luke a des principes. Bertrand, lui, il est assez accommodant avec les criminels en ce moment, donc pour nous c'est tout bénef'.»
Les séances photos s'enchaînent, Dame Justice propose toujours ses services à qui le veut. Aucun des acteurs ne se fait d'illusion sur l'issue du vote du Conseil de Paris. Avec cet accord, explique Alexis sous le masque de Jacques Chirac, «on dit aux jeunes qui sont aujourd'hui en politique: "Vous pouvez magouiller à hauteur de plusieurs millions d'euros, dans dix ans vous serez amnistiés grâce à votre parti ou quelqu'un de puissant". C'est un symbole: ne pas passer par la procédure judiciaire complète pour Jacques Chirac, c'est laisser la voie libre à tous les hommes qui sont aujourd'hui au pouvoir.»
Ils n'ont pas réclamé le remboursement de ces salaires (non fictifs, eux !) pour faux emplois à ceux qui les ont touchés ?
Ils se sont entendus sur un protocole d'accord tripartite: La ville de Paris, l'UMP et Chirac. Ces deux derniers remboursent des centaines de milliers d'euros (Chirac n'a pas été condamné pourtant) et la ville de Paris n'est plus partie civile pour le futur procès de Chirac en ...2011. Pour lequel la relaxe est demandée semble-t-il.
Alexis Corbière au Conseil de Paris lundi 27 sept. 2010
Alexis Corbière du PG a pris la parole en Conseil de Paris ce lundi 27 sept. 2010 au sujet du protocole d'accord entre la Mairie de Paris, Jacques Chirac et l'UMP dans le contexte du procès de l'affaire des emplois fictifs du temps de Jacques Chirac. Bertrand Delanoë a soumis au vote un protocole où la ville se voit restituer en réparation du préjudice subi la somme de 2,2 millions d'euros et en échange, retire sa constitution de partie civile. Les élus du Parti de Gauche Alexis Corbière et Danielle Simonnet ont voté contre, ainsi que le groupe Verts. Le protocole a été adopté par le Conseil de Paris, 13 élus ayant voté contre.