Elle escroquait la CAF pour payer son marabout !
Publié : 05 mai 2006
Une jeune femme de 34 ans, soupçonnée d'avoir escroqué 17 caisses d'allocations familiales (CAF) depuis août 2005 et qui a touché plus de 100.000 euros de prestations sociales en déclarant de fausses naissances de quintuplés, a été mise en examen et écrouée à Melun.
Cette femme, sans enfant et présentée comme une "excellente comédienne", aurait utilisé 24 patronymes différents. Elle vivait depuis l'âge de 19 ans du fruit de ses escroqueries et avait déjà été emprisonnée à plusieurs reprises pour des faits similaires, comme l'a révélé le Parisien vendredi.
Alertée par la CAF de Seine-Saint-Denis, qui avait constaté un dossier analogue portant sur des quintuplés âgés de 14 ans ayant les mêmes prénoms, la caisse de Seine-et-Marne a saisi le parquet du tribunal de Melun le 9 mars, et une information judiciaire a été ouverte le 15 mars. Elle a conduit à l'arrestation de cette "mère de famille", mardi à son domicile à Suresnes (Hauts-de-Seine).
Le manège semblait bien rodé. Elle aurait expliqué à chaque fois qu'elle déposait un dossier, qu'elle revenait de Suisse avec ses cinq enfants, n'ayant ainsi pas à fournir de certificat de mutation (qui est nécessaire en France) mais une simple déclaration sur l'honneur, pour toucher les prestations sociales qui lui étaient versées sur quatre comptes différents.
En février 2006, bénéficiant de plusieurs arriérés, elle a ainsi reçu la somme de 103.950 euros.
De son côté, la CAF, dont toutes les agences d'Ile-de-France sauf celle de Paris ont été abusées, a estimé le préjudice à plus de 200.000 euros.
Entendue par un juge du tribunal correctionnel de Melun, la femme, d'origine antillaise, a expliqué qu'elle avait utilisé cet argent pour payer un marabout en Afrique à qui elle devait 160.000 euros, afin d'obtenir "le retour d'affection de son ex-conjoint".
A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un petit cahier dans lequel elle tenait à jour l'ensemble de ses démarches auprès des différentes CAF. La femme, dont les déclarations sont prises avec la plus grande méfiance par les enquêteurs, a précisé qu'elle avait travaillé à l'état civil à Toulouse, ce qui lui avait permis de mettre au point sa combine, qu'elle était enceinte de cinq mois, et qu'elle avait décroché une licence de droit à l'université d'Aix-en-Provence. Se prétendant écrivain public, elle avait également ouvert un site internet d'avocat pénaliste.
Condamnée plusieurs fois entre 1997 et 2004 pour des escroqueries, des vols, des contrefaçons et usurpations de titre, elle avait été incarcérée jusqu'en octobre 2004, avant d'être placée en semi-liberté.
Devant le juge, la femme a déclaré qu'elle s'apprêtait, juste avant son interpellation, à déposer des dossiers pour toucher plusieurs fois le RMI, ainsi que des allocations au logement.
Cette femme, sans enfant et présentée comme une "excellente comédienne", aurait utilisé 24 patronymes différents. Elle vivait depuis l'âge de 19 ans du fruit de ses escroqueries et avait déjà été emprisonnée à plusieurs reprises pour des faits similaires, comme l'a révélé le Parisien vendredi.
Alertée par la CAF de Seine-Saint-Denis, qui avait constaté un dossier analogue portant sur des quintuplés âgés de 14 ans ayant les mêmes prénoms, la caisse de Seine-et-Marne a saisi le parquet du tribunal de Melun le 9 mars, et une information judiciaire a été ouverte le 15 mars. Elle a conduit à l'arrestation de cette "mère de famille", mardi à son domicile à Suresnes (Hauts-de-Seine).
Le manège semblait bien rodé. Elle aurait expliqué à chaque fois qu'elle déposait un dossier, qu'elle revenait de Suisse avec ses cinq enfants, n'ayant ainsi pas à fournir de certificat de mutation (qui est nécessaire en France) mais une simple déclaration sur l'honneur, pour toucher les prestations sociales qui lui étaient versées sur quatre comptes différents.
En février 2006, bénéficiant de plusieurs arriérés, elle a ainsi reçu la somme de 103.950 euros.
De son côté, la CAF, dont toutes les agences d'Ile-de-France sauf celle de Paris ont été abusées, a estimé le préjudice à plus de 200.000 euros.
Entendue par un juge du tribunal correctionnel de Melun, la femme, d'origine antillaise, a expliqué qu'elle avait utilisé cet argent pour payer un marabout en Afrique à qui elle devait 160.000 euros, afin d'obtenir "le retour d'affection de son ex-conjoint".
A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un petit cahier dans lequel elle tenait à jour l'ensemble de ses démarches auprès des différentes CAF. La femme, dont les déclarations sont prises avec la plus grande méfiance par les enquêteurs, a précisé qu'elle avait travaillé à l'état civil à Toulouse, ce qui lui avait permis de mettre au point sa combine, qu'elle était enceinte de cinq mois, et qu'elle avait décroché une licence de droit à l'université d'Aix-en-Provence. Se prétendant écrivain public, elle avait également ouvert un site internet d'avocat pénaliste.
Condamnée plusieurs fois entre 1997 et 2004 pour des escroqueries, des vols, des contrefaçons et usurpations de titre, elle avait été incarcérée jusqu'en octobre 2004, avant d'être placée en semi-liberté.
Devant le juge, la femme a déclaré qu'elle s'apprêtait, juste avant son interpellation, à déposer des dossiers pour toucher plusieurs fois le RMI, ainsi que des allocations au logement.