Elle escroquait la CAF pour payer son marabout !
Elle escroquait la CAF pour payer son marabout !
Une jeune femme de 34 ans, soupçonnée d'avoir escroqué 17 caisses d'allocations familiales (CAF) depuis août 2005 et qui a touché plus de 100.000 euros de prestations sociales en déclarant de fausses naissances de quintuplés, a été mise en examen et écrouée à Melun.
Cette femme, sans enfant et présentée comme une "excellente comédienne", aurait utilisé 24 patronymes différents. Elle vivait depuis l'âge de 19 ans du fruit de ses escroqueries et avait déjà été emprisonnée à plusieurs reprises pour des faits similaires, comme l'a révélé le Parisien vendredi.
Alertée par la CAF de Seine-Saint-Denis, qui avait constaté un dossier analogue portant sur des quintuplés âgés de 14 ans ayant les mêmes prénoms, la caisse de Seine-et-Marne a saisi le parquet du tribunal de Melun le 9 mars, et une information judiciaire a été ouverte le 15 mars. Elle a conduit à l'arrestation de cette "mère de famille", mardi à son domicile à Suresnes (Hauts-de-Seine).
Le manège semblait bien rodé. Elle aurait expliqué à chaque fois qu'elle déposait un dossier, qu'elle revenait de Suisse avec ses cinq enfants, n'ayant ainsi pas à fournir de certificat de mutation (qui est nécessaire en France) mais une simple déclaration sur l'honneur, pour toucher les prestations sociales qui lui étaient versées sur quatre comptes différents.
En février 2006, bénéficiant de plusieurs arriérés, elle a ainsi reçu la somme de 103.950 euros.
De son côté, la CAF, dont toutes les agences d'Ile-de-France sauf celle de Paris ont été abusées, a estimé le préjudice à plus de 200.000 euros.
Entendue par un juge du tribunal correctionnel de Melun, la femme, d'origine antillaise, a expliqué qu'elle avait utilisé cet argent pour payer un marabout en Afrique à qui elle devait 160.000 euros, afin d'obtenir "le retour d'affection de son ex-conjoint".
A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un petit cahier dans lequel elle tenait à jour l'ensemble de ses démarches auprès des différentes CAF. La femme, dont les déclarations sont prises avec la plus grande méfiance par les enquêteurs, a précisé qu'elle avait travaillé à l'état civil à Toulouse, ce qui lui avait permis de mettre au point sa combine, qu'elle était enceinte de cinq mois, et qu'elle avait décroché une licence de droit à l'université d'Aix-en-Provence. Se prétendant écrivain public, elle avait également ouvert un site internet d'avocat pénaliste.
Condamnée plusieurs fois entre 1997 et 2004 pour des escroqueries, des vols, des contrefaçons et usurpations de titre, elle avait été incarcérée jusqu'en octobre 2004, avant d'être placée en semi-liberté.
Devant le juge, la femme a déclaré qu'elle s'apprêtait, juste avant son interpellation, à déposer des dossiers pour toucher plusieurs fois le RMI, ainsi que des allocations au logement.
Cette femme, sans enfant et présentée comme une "excellente comédienne", aurait utilisé 24 patronymes différents. Elle vivait depuis l'âge de 19 ans du fruit de ses escroqueries et avait déjà été emprisonnée à plusieurs reprises pour des faits similaires, comme l'a révélé le Parisien vendredi.
Alertée par la CAF de Seine-Saint-Denis, qui avait constaté un dossier analogue portant sur des quintuplés âgés de 14 ans ayant les mêmes prénoms, la caisse de Seine-et-Marne a saisi le parquet du tribunal de Melun le 9 mars, et une information judiciaire a été ouverte le 15 mars. Elle a conduit à l'arrestation de cette "mère de famille", mardi à son domicile à Suresnes (Hauts-de-Seine).
Le manège semblait bien rodé. Elle aurait expliqué à chaque fois qu'elle déposait un dossier, qu'elle revenait de Suisse avec ses cinq enfants, n'ayant ainsi pas à fournir de certificat de mutation (qui est nécessaire en France) mais une simple déclaration sur l'honneur, pour toucher les prestations sociales qui lui étaient versées sur quatre comptes différents.
En février 2006, bénéficiant de plusieurs arriérés, elle a ainsi reçu la somme de 103.950 euros.
De son côté, la CAF, dont toutes les agences d'Ile-de-France sauf celle de Paris ont été abusées, a estimé le préjudice à plus de 200.000 euros.
Entendue par un juge du tribunal correctionnel de Melun, la femme, d'origine antillaise, a expliqué qu'elle avait utilisé cet argent pour payer un marabout en Afrique à qui elle devait 160.000 euros, afin d'obtenir "le retour d'affection de son ex-conjoint".
A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un petit cahier dans lequel elle tenait à jour l'ensemble de ses démarches auprès des différentes CAF. La femme, dont les déclarations sont prises avec la plus grande méfiance par les enquêteurs, a précisé qu'elle avait travaillé à l'état civil à Toulouse, ce qui lui avait permis de mettre au point sa combine, qu'elle était enceinte de cinq mois, et qu'elle avait décroché une licence de droit à l'université d'Aix-en-Provence. Se prétendant écrivain public, elle avait également ouvert un site internet d'avocat pénaliste.
Condamnée plusieurs fois entre 1997 et 2004 pour des escroqueries, des vols, des contrefaçons et usurpations de titre, elle avait été incarcérée jusqu'en octobre 2004, avant d'être placée en semi-liberté.
Devant le juge, la femme a déclaré qu'elle s'apprêtait, juste avant son interpellation, à déposer des dossiers pour toucher plusieurs fois le RMI, ainsi que des allocations au logement.
Au secours Julien!
Merci Sophie pour ce scoop digne d'un fait divers! Si cette femme a réellement commis ces actes, on est tombé sur une pro de l'arnaque
Même Julien Courbet n'a jamais à gérer un cas pareil. Baudelaire l'aurait qualifiée Une Fleur du Mal
On dirait que c'est la période, tout d'un coup, on découvre plein de fraudeurs qui abusent le budget de l'état. J'aurais aimé qu'on redistribue ces sommes aux vrais précaires qui ont vraiement besoin pour survivre. Décidément, l'argent rend des gens aveugles, toujours prêts à commettre des crimes incroyables... Puisque l'argent n'a pas d'odeur, tous les moyens sont bons pour les procurer? A nos jours, les valeurs morales me semblent en voie de disparition. Pour moi, qu'il n'y a pas que l'amour aveugle! Du coup, je comprends mieux la passion de certains patrons de s'enrichir au dépense des autres! Sur ce, bon WE à tous!


Elle devait escroquer la CAF (seulement) sur les allocations familiales...ils ne doivent pas avoir de fichier central semble t il pour cette prestation sociale.Devant le juge, la femme a déclaré qu'elle s'apprêtait, juste avant son interpellation, à déposer des dossiers pour toucher plusieurs fois le RMI, ainsi que des allocations au logement.
Cette femme avait des vrais-faux certificats d un bureau d'Etat civil.
St-Dumortier a écrit :Bonjour,
![]()
Soit .... y'a un menteur
Soit .... y'a que des branl..rs.

J'ai connu une personne qui a financé sa formation d'infirmière avec un double RMI : elle habitait dans le département voisin de celui de ses parents ...
Elle a demandé un RMI dans son département, et un dans le département de ses parents ...
Elle a eu les deux et cela a duré le temps de sa formation ...
Chuis plutot d'accord avec Mallot : Il me semble qu'il n'y avait pas de communication (croiser les fichiers...) entre régions ou département. Je connais un mec RMIste qui bossait officiellement dans un autre département mais sa CAF n'était pas au courant, lui il a essayé de ne pas déclarer son emploi. Mais, les choses sont en train d'évoluer, faut pas rêver! 

la CAF a dit qu'il n'y a pas de fichiers centrales en france ! et oui on vit encore a l'age de pierre, le plus drole c'est devant la machine a café que deux collegues ont discuté de l'affaire , comme quoi elle sert la machine a café 
mais certainement ce cas n'est pas unique, peut etre qu'il devrait penser a centraliser les fichiers, a l'ere des nouvelles technologies

mais certainement ce cas n'est pas unique, peut etre qu'il devrait penser a centraliser les fichiers, a l'ere des nouvelles technologies

en fait la caf fait systématiquement une recherche avant d'immatriculer un nouvel allocataire, en fonction des éléments déclarés par le demandeur....
Le projet à l'horizon 2008 est d'avoir un numéro unique d'allocataire, et donc de centraliser le fichier.
Et toutes les demandes de mutation (changement de département) passent d'une caf à l'autre, ainsi on sait qui est parti d'où pour aller là.
Mais, il reste tellement de moyens de frauder, ne serait-ce qu'avec un ordi et un scanner... et ça, sauf suspiscion de l'agent qui traite le dossier, si c'est bien organisé, c'est pas facile.
Comme toujours, je le répète, cette dame s'est faite avoir pourquoi ? Gourmandise. Toujours plus, toujours plus, puisque ca marche, on va étendre le système.
Les fraudes aux assedic, c'est pareil : tu fais un faux dossier, tu touches, mais la cupidité de l'argent facile pousse inévitablement les fraudeurs à reproduire la combine en masse, et là ca finit par sauter aux yeux de quelqu'un d'un peu aguerri....
Le projet à l'horizon 2008 est d'avoir un numéro unique d'allocataire, et donc de centraliser le fichier.
Et toutes les demandes de mutation (changement de département) passent d'une caf à l'autre, ainsi on sait qui est parti d'où pour aller là.
Mais, il reste tellement de moyens de frauder, ne serait-ce qu'avec un ordi et un scanner... et ça, sauf suspiscion de l'agent qui traite le dossier, si c'est bien organisé, c'est pas facile.
Comme toujours, je le répète, cette dame s'est faite avoir pourquoi ? Gourmandise. Toujours plus, toujours plus, puisque ca marche, on va étendre le système.
Les fraudes aux assedic, c'est pareil : tu fais un faux dossier, tu touches, mais la cupidité de l'argent facile pousse inévitablement les fraudeurs à reproduire la combine en masse, et là ca finit par sauter aux yeux de quelqu'un d'un peu aguerri....