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les patrons sont-ils des psychopathes en puissance ?

Publié : 29 avr. 2006
par superuser
Suite au fil de discussion sur "A vous de juger" :
chris a écrit :... et pour reprendre un propos de superU sur la mentalité patronale qui m'a rendu dubitatif et si l'on reprend l'article du figaro sur les evolutions maffieuses des banlieues sur mon post matinal...
Chris, tu me tends une perche !!!!

• Ton article sur Le Figaro posté dans "Vos Infos" : La montée en violence des mafias de banlieue

• Mes propos sur la file Allez à l'ANPE : on s'marre bien ...
superuser a écrit :... bonjour les patrons !!!

Et dire que - les pauvres ! - ils se plaignent d'avoir une image de plus en plus mauvaise auprès de l'opinion publique.
Mais franchement, je me demande si ne devient pas patron tout individu à l'ego particulièrement développé, particulièrement dénué de scrupules et même de savoir-vivre, si ce n'est pas de déontologie.

Et finalement je me demande si les patrons, qui sont peu nombreux alors qu'il y a tant de salariés qui leur sont soumis, ne font pas partie d'une catégorie d'individus au profil bien particulier pour exercer ces fonctions... et s'ils ne se ressemblent pas tous !
Voir un bel exemple ici : annonce anpe scandaleuse (petit patron)
Et un autre là : Delarue, la coupe est pleine ! (mega big boss)
« Dans ce modèle économique qui nous est de plus en plus imposé, ceux qui "réussissent" sont un peu trop souvent des génies de l'arnaque qui ne seraient rien sans la nuée de pigeons qui tolèrent de se faire plumer, voire : qui sont subjugués par ces individus »...

Ainsi va le monde, ainsi est faite l'humanité ?
Une minorité de "riskophiles" qui méprisent les autres, et une majorité de "riskophobes" qui se taisent et (se) laissent faire ?
Intervention volontairement très provocatrice...

Pourquoi une grande majorité de patrons est-elle (hélas) plutôt malhonnête ?
Y a-t-il un "profil-type" du patron véreux (et de l'homme de pouvoir, en règle générale) ?

Winners, losers, riskophiles et riskophobes, outsiders, soumission, lâcheté voire collaboration...
Derrière le patron (et ses employés), où est l'humanité ?

Publié : 29 avr. 2006
par chris
ah ,pardon ,la vitesse de l'eclair comme dab
Alors, y a-t-il un "profil-type" du patron véreux (et de l'homme de pouvoir, en règle générale) ?
oui ,le propos m'avait frappé et je trouve qu'il ya des cotés tres causes a effets entre ces differents posts !

la reponse pour moi est oui ,je dois etre darwiniste

tu evoquais ce profil type qui est en fait celui du predateur ,d'ailleurs on retrouve ca en extreme sur mon post en delinquance sociale ,on aurait voulu l'inventer qu'on aurait pas pu , pas assez pervers sans doute !

les rapports dans l'entreprise aujourd'hui sont des rapports de predation , et le recrutement ,le terrain de chasse .

les chomeurs ,tout au moins ceux qui viennent ici ,representant une derive darwiniste interessante ,c'est ceux qui refusent d'etre manger et sont capables a cet effet ,de capacités de resistances tres fortes ,je pense au RMI -ASS .

et quelque part ,si ce n'est un probleme ethique qui les honores et qui fait leur force peut etre , ils sont plus proches ...."genetiquement " (le mot va faire hurler , donc je rassure ,c'est une image ) des predateurs entrepreneurs que des autres chomeurs signataires de CNE ,apporteurs de subventions a l'embauche etc .

et ou je veux en venir ,au bout de ma "provoc"

c'est que l'ensemble de ces constatations et infos amene un peu a predire l'avenir proche d'une certaine forme de société .

le predateur que tu decris , qui est souvent lui aussi (je parle des PMIStes ,bien sur ) un marginal au depart dans la mesure ou la plupart des createurs se sont lancés a defaut de pouvoir etre embauchés ailleurs .

ce qui est corroboré par le niveau actuel des dirigeants de PME ,formation courte avec beaucoup d'autodidacte .

hors le darwinisme ambiant etant exacerbé par l'ultra liberalisme ,ces gens risquent fort d'avoir créer leurs propres ..predateurs !!!!

l'ouverture a l'est ,les banlieues dans leurs metamorphoses maffieuses vont etre apres avoir ete les victimes supposées les predateurs .

les nouveaux riskophiles

avec un niveau de riskophilie plus elevé que leurs predecesseurs mais aussi et c'est ce qui est interessant ,une autre vision de l'exclusion et de l'integration .

suis je clair ,pas trop ,normal ,encore beaucoup ..d'intuition la dedans mais ca se corrobore doucement quand meme !

pas peter ,evoluer grave ,meme resultat sur le fond

bon copier pour pas l'egarer mais je te laisse faire le menage :wink:

Publié : 29 avr. 2006
par chris
Citation:
FRESNO, Californie (AP) -- Une Américaine a obtenu 500.000 dollars (398.820 euros) de dommages et intérêts après avoir reçu une fessée devant ses collègues de travail lors d'un exercice destiné selon son patron à renforcer l'esprit d'équipe.

Les jurés ont estimé vendredi que Janet Orlando, 53 ans, avait été victime de harcèlement sexuel lorsqu'elle avait reçu une tape sur le postérieur il y a deux ans dans son entreprise, Alarm One, une compagnie vendant des systèmes de sécurité pour le domicile, à Fresno en Californie.

Le jury n'a en revanche pas retenu l'agression sexuelle, invoquée par la plaignante, qui réclamait au moins 1,2 million de dollars (960.000 euros) à son employeur. Elle recevra 500.000 dollars de dédommagement pour perte de salaire, frais médicaux et préjudice moral. Dans une seconde phase, les jurés devront décider si des dommages punitifs doivent être infligés à la firme.

Janet Orlando avait démissionné en 2004, moins d'un an après avoir été embauchée, estimant avoir été humiliée lors des exercices d'émulation du personnel. L'entreprise mettait en compétition les équipes de vente et les perdants étaient ridiculisés. D'après des documents de justice, ils étaient obligés de manger des aliments pour bébés, porter des couches ou se voyaient fessés en public avec les affiches des concurrents de la compagnie. Ces pratiques ont depuis été abandonnées. AP


est ce que le predateur est psychopathe 8)

Publié : 29 avr. 2006
par tristesir
des pervers pathologiques (polymorphes) pour certains (ou pour la plus grande part?) qui aiment faire du mal aux autres (humiliation,manipulation, gout exagere pour le pouvoir...)

J ai l impression que ce profil se retrouve (le plus souvent?) dans les petites entreprises: Les proprietaires de petites boutiques :cafetiers, marchand de journaux... Il n y a pas de syndicat pour venir s opposer aux brimades et à l exploitation (parfois) que subi le salarié (une femme le plus souvent) qui est face à son patron (un homme)...Le CNE est le parfait outil pour renforcer ce lien de domination et de soumission du salarié à son patron et la porte ouverte à n importe quel chantage...

suivez mon raisonnement...

Publié : 29 avr. 2006
par superuser
DÉFINITION commune du mot prédateur :
Du latin prædator = pillard, et de præda = proie.
Au sens propre : Zool. Se dit d'organismes vivants (animaux, végétaux) qui capturent des proies vivantes (animales, végétales) pour s'en nourrir ou pour alimenter leur progéniture, et qui croissent aux dépens de ces proies jusqu'à leur destruction totale ou partielle.
Au sens figuré : Pillard, homme qui vit de rapines, de butin.
(Source : Le Robert)

Donc, un prédateur est un pillard et, éventuellement, un tueur. Plutôt mal considéré selon nos valeurs...

J'ai aussi trouvé sur le web une définition du super prédateur : animal se trouvant au sommet de la chaîne alimentaire.

On dit volontiers que l'homme est le principal prédateur de la création.

On parle aussi volontiers de "nouveau capitalisme prédateur"...

DÉFINITION commune du verbe piller :
Dépouiller avec violence, en s'emparant de ce que l'on trouve à son gré, en commettant des dégâts. Prendre, emporter ouvertement par la violence le bien d'autrui.
(D'autre verbes suivent : dérober, voler, dévaliser, dévaster, ravager, saccager ; plagier…)
DÉFINITION commune du mot proie :
Etre vivant dont un autre être vivant s'empare pour le dévorer.
Ce qui est ravi, pris par la force, avec violence et avidité.
(Source : Le Robert)

Alors, humainement parlant, est-ce que tous les prédateurs sont des psychopathes ?

Définition de la "personnalité asociale" - qui définit le psychopathe - par un spécialiste des serial-killers :
En 1999, Stéphane Bourgoin a écrit :D’un point de vue psychiatrique, on peut diagnostiquer deux sortes d’individus qui commettent des crimes en série : le paranoïde psychotique, qui peut être schizophrène, et le psychopathe dont la personnalité est résolument asociale.
Ces termes rébarbatifs ne sont pas toujours bien compris. Pour simplifier, la personnalité asociale présente les caractéristiques suivantes :
1) Il manque de maturité, c’est un être ingrat, cynique, déloyal, rebelle, et qui exploite les autres.
2) Comme il ne ressent aucune empathie, il est incapable de comprendre comment ses actions peuvent blesser les gens qui l’entourent.
3) Les autres n’existent que pour subvenir à ses propres besoins.
4) En conséquence, sa vie sexuelle est typiquement manipulatrice et infidèle.
On passera sur la vie sexuelle du psychopathe (après tout, cela ne nous regarde pas !)... :D

L'Homme a inventé des religions justement pour ne plus ressembler à un animal (enfin, il paraît…). Alors :

• L'homme est-il doté d'un sens naturel de la prédation ? OUI
• Faut-il l'accepter, ou est-ce que cette prédation doit avoir des limites ? Si oui, lesquelles ?
• On remarquera que, la plupart du temps, ceux qui "pillent" et qui "dévastent" chez les humains ne le font même pas pour subsister et protéger leur famille, car beaucoup ont déjà largement de quoi satisfaire leurs besoins primaires et secondaires : air, eau, nourriture, sommeil, vêtements, toit, santé; échanger, se savoir utile, être aimé ou reconnu…
• Et, quand on parle de "capitalisme prédateur", cela signifie-t-il que le capitalisme (et sa "main invisible du marché") favorise une certaine animalité chez l'Homme, la considérant comme parfaitement naturelle ?
• Les principaux acteurs de ce "capitalisme prédateur", outre les politiques, ne sont-ils pas les patrons ?
• A ce stade ce besoin d'en avoir plus, BIEN PLUS (l'avidité), n'est-il pas limite pathologique ???

Quel est le profil du patron "qui réussit" ???

Allez, tout plein de bonnes questions philosophiques pour le 1er Mai, la soit-disant "Fête du Travail" !!!

Publié : 29 avr. 2006
par chris
on y arrive :wink:

le predateur est il automatiquement psychopathe de par sa fonction ,la question est relativement ..fine :shock:

le definition dans le recrutement militaire du psycho , c'est qui est insensible a la souffrance des autres et se situe donc au niveau des tests sur l'emotivité ( style de profil qui vaut l'exclusion en general,trop dangereux pour ses futurs petits camarades :twisted: )

mais la definition citée par superU est plus interessante puisqu'elle situe le contexe social possible .

dans le monde du travail , ca ramene quand meme a des profils connus :wink:

par contre suis moins sur lorsqu'on dit "qui reussit" ,c'est juste un comportement ,la reussite passe par d"autres facteurs dont celui de la chance qui est loin d'etre le moindre ,la competence quand meme un peu ,et bien d'autres parametres .
ai l impression que ce profil se retrouve (le plus souvent?) dans les petites entreprises: Les
je pense aussi que c'est determinant pour l'epanouissement de ce type de comportement et de personnalité ,ya un rapport tres fort avec la notion de proprieté !!!

qui est absente dans les grandes structures ,trop de composant qui dilue le sentiment primaire de proprietés ,les actionnaires , les financiers etc

bon ce qui est rassurant ,c'est que le predateur est fatalement lié au darwininisme , le renouvellement de la chaine qui crée une predation au predateur :D

alors que le psychopathe ne releve que de l'humain , pas de solution naturelle :(

darwinisme

Publié : 29 avr. 2006
par superuser
Il y a peut-être des psychopathes chez les animaux...????

DARWIN
Sa "Théorie de la sélection naturelle" (publiée en 1859) est "révolutionnaire", parce qu'elle exclut Dieu de la science. L'évolution darwinienne explique les différences et les adaptations, au contraire de la théologie qui explique tout en fonction de Dieu.
Mais elle a pris d'autres allures, auxquelles il a lui-même adhéré dans les années 1870...

La définition du Darwinisme social chez Wikipedia, l'encyclopédie libre.
Wikipedia a écrit :Le darwinisme social est une théorie selon laquelle un aspect particulier de la théorie de l'évolution ou Théorie de la sélection naturelle de Darwin serait applicable aux populations humaines.

Origine et développement
Herbert Spencer, savant contemporain de Charles Darwin et tout aussi populaire, interprète cette Théorie par la «sélection des plus aptes» (Survival of the fittest). Le Darwinisme social suggère donc que l'hérédité (les caractères innés) aurait un rôle prépondérant par rapport à l'éducation (les caractères acquis). Il s'agit ainsi d'un système idéologique qui voit dans les luttes civiles, les inégalités sociales et les guerres de conquête rien moins que l'application à l'espèce humaine de la sélection naturelle. Il fournit ainsi une explication biologique aux disparités observées entre les sociétés sur la trajectoire prétenduement unique de l'histoire humaine : les peuples les moins «adaptés» à la lutte pour la survie seraient restés «figés» au stade primitif conceptualisé par les tenants de l'évolutionnisme anthropologique.

Sur le plan politique, le darwinisme social a servi à justifier le colonialisme, l'eugénisme, le fascisme et surtout le nazisme. En effet, cette idéologie considère légitime que les «races humaines» et les êtres les plus faibles disparaissent et laissent la place aux races et aux êtres les mieux armés pour survivre.
De nos jours, le darwinisme social inspire encore certaines idéologies d'extrême droite.

Le darwinisme social appliqué aux nations
À la fin du XIXe siècle, le darwinisme social a été appliqué aux rapports entre les nations. Ce mouvement s'est surtout développé dans les pays anglo-saxons, et dans une moindre mesure en Russie. Si cette idée ne débouche en général pas sur des attitudes belliqueuses, il n'en est pas de même en Allemagne où l'affrontement entre les nations «jeunes», comme l'Allemagne, pleines de vitalité «viriles», et les nations «anciennes», qualifiées par les tenants de cette théorie de «décadentes», comme la France, est considéré comme inévitable.

De plus, la «vitalité» d'une nation se mesure presque exclusivement à l'aune de la démographie : plus une nation est féconde, plus elle est ou sera forte. Ainsi, la Russie et les peuples slaves en général faisaient peur à de nombreux dirigeants allemands, comme le chancelier Bethmann-Hollweg par son accroissement naturel, rendant inévitable, selon eux, un affrontement violent (phobie médiatique du rouleau compresseur russe). À ce stade, le darwinisme social rencontre le nationalisme racial.

On a pu penser que cette vision des rapports entre les nations, dominante en Allemagne et en Autriche au début du XXe siècle, a joué un rôle essentiel dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

L'importance du darwinisme social dans le déclenchement de la première guerre mondiale doit être relativisé. Cette interprétation est en effet sérieusement démentie par le travail de Léon Schirmann qui a identifié les responsabilités réelles dans le déclenchement du premier conflit mondial après avoir travaillé sur les archives officielles des différents pays belligérants (cf "Mensonges et désinformation, aout 1914, comment on vend une guerre" Léon Schirmann Editions Italiques 2003). Ces responsabilités sont avant tout politiques plus que scientifiques.
A noter que Wikipedia prépare une page sur le darwinisme économique !!! Franchement révélateur !!!


Chris, je ne vois pas trop où est ton "darwinisme" là-dedans ?

Je note que :

• "l'explication biologique" est totalement nulle, puisque "les peuples les moins «adaptés» à la lutte pour la survie et qui seraient restés «figés» au stade primitif conceptualisé par les tenants de l'évolutionnisme anthropologique" sont toujours là, bien vivants malgré leur disgrâce, toujours disponibles pour les prédateurs qui s'enrichissent sur leur dos. Et à des cadences infligées incroyables, qui font douter de leur soit-disant "inadaptation"...

• cette vitalité «virile» qui prétend - entre autre - que "plus une nation est féconde, plus elle est ou sera forte" est en totale contradiction avec la tendance démographique des pays dits "riches", où les femmes font de moins en moins d'enfants parce que cette «virilité» outrancière exclut la maternité, si mal vue et ouvertement brimée en entreprise.
Comme quoi on s'approche de la tendance animale pure : les mâles sont obsédés par l'acte de se reproduire mais s'occupent très rarement leur progéniture, rôle qui incombe essentiellement aux femelles. Et tant pis si c'est bon an mal an (par exemple, les précaires et pauvres d'aujourd'hui sont en majorité des femmes seules avec enfant(s))…

Même si le darwinisme est intéressant pour parler de notre système économique, je pense que la "déviance mentale" individuelle mérite d'être creusée : les "pervers pathologiques polymorphes" dont parle Tristesir, avec le lien de domination et de soumission qui semble composer les relations humaines depuis des millénaires...

DOMINATION ET SOUMISSION
• pourquoi un individu va-t-il chercher à dominer l'autre (ou les autres) : dispositions personnelles, motivations. Comment va-t-il s'y prendre ?
• pourquoi des individus (car ils sont les plus nombreux dans ce cas) vont-ils se soumettre, en rechignant mais en se pliant quand même, ou en adhérant totalement (ils sont "subjugués").

Dans toute relation, dit-on, il y a un dominant et un dominé. Ou cela est communément accepté, ou il y a un rapport de force plus ou moins équilibré.
En cas de conflit (déséquilibre) impliquant une collectivité, on note :
- un/quelques leader(s) d'un côté
- un/quelques leader(s) de l'autre (opposition)
- et une grosse masse gélatineuse au milieu, qui oscille d'un côté ou de l'autre, au gré du conflit. C'est cette masse qui va déterminer le vainqueur, même si l'issue s'avèrera peut-être déontologiquement contestable.

Dans cette gélatine, n'oublions pas que les collabos - actifs ou passifs - ont toujours existé. Les Allemands de base se doutaient/savaient ce qu'il se passait et ne se sont pas révoltés, tandis que les juifs qui allaient aux fours étaient eux-mêmes désignés par des instances juives collaborant avec les nazis (Hannah Arendt). De même que des Indiens d'Amérique ont vendu leurs services aux envahisseurs européens, et que des Noirs ont traqué et acheminé des êtres ayant la même couleur de peau qu'eux aux esclavagistes blancs.
De même que des salariés vont se taire pour ne pas perdre leur emploi alors qu'on vire des collègues appréciés... De même que des agents ANPE ou Assedic ne protesteront pas quand on leur demande de radier des chômeurs...

HUMM... Ça commence à gratter, là.
C'est Monolecte qui avait posté un message avec des liens sur la soumission à l'autorité, l'expérience de Stanley Milgram (dont j'ai aussi chroniqué lle livre)...

Il est de la responsabilité de chacun de REFUSER certains faits. Mais pourquoi la grande majorité de l'humanité se sent-elle irresponsable ou impuissante face à la domination qu'on lui impose ? Pourquoi se laisse-t-elle faire ? Pourquoi ne peut-elle rien faire ?

Publié : 29 avr. 2006
par chris
De nos jours, le darwinisme social inspire encore certaines idéologies d'extrême droite.
heuh ,je suis darwiniste en tant qu'observateur curieux , je le revendique pas ni ne le preconise comme programme :wink:

je pense d'ailleurs mais ca n'engage que moi , que l'esprit de darwin ,c'etait ca au depart , une observation purement scientifique de phenomenes naturels afin de comprendre si ce n'est de corriger et d'ameliorer :idea:

apres ya toujours des ideologues pour integrer quelques verités afin de credibiliser leurs fanatismes sectaires !

lui meme semble t 'il s'est pris au jeu :cry:

de la recup :D

parce qu'a ce moment la ,on pourrait l'appliquer tout aussi bien aux ..luttes sociales ,he he !

wikipedia est etonnant par la modernité de son
contenu ,souvent .

sur le reste ,...la masse gelatineuse :D

un rapport avec l'obesité :D

bon ,c'est le fameux lien que je vois avec le terrain du fascisme ,le conformisme :idea:

la majorité ne se sent ni responsable ,ni irresponsable ,elle delegue ca a la societé ,elle se conforme aux fameuses valeurs ,la morale , la famille ,le ...football 8)

et puis aussi ,les animaux sont naturellement ...psychopathe puisque ne disposant pas de l'emotivité :idea:

un chien ne ressent pas d'emotion ,il a des envies dictées par son instinct ,il a de l'agressivité ou de l'affectivité ,un sixieme sens et un odorat et une audition qui lui font ressentir des vibrations inaudibles pour nous autres mais c'est tout .

Publié : 30 avr. 2006
par superuser
chris a écrit :et puis aussi ,les animaux sont naturellement ...psychopathes puisque ne disposant pas de l'emotivité
Alors, les humains n'ayant qu'une émotivité "limitée" (pour parler pudiquement…) sont-ils des animaux ?
En cas de conflit (déséquilibre) impliquant une collectivité, on note :
- un/quelques leader(s) d'un côté
- un/quelques leader(s) de l'autre (opposition)
- et une grosse masse gélatineuse au milieu, qui oscille d'un côté ou de l'autre,
J'ai pris la métaphore de la "masse gélatineuse" parce qu'elle remue d'un côté et de l'autre sans jamais vraiment bouger ni prendre position ; elle est molle et translucide. C'est la majorité humaine.

Quoiqu'il arrive, si une poignée d'individus prend le pouvoir et fait sa loi sur tous les autres, c'est hélas parce qu'il y a une masse gélatineuse qui le tolère ou l'accepte.

Sinon, les choses seraient bien différentes !

Publié : 30 avr. 2006
par chris
Alors, les humains n'ayant qu'une émotivité "limitée" (pour parler pudiquement…) sont-ils des animaux ?
non ,c'est genetique d'une part pour certains et pour d'autres la petite enfance et ses traumas se charge de tout :

les tueurs pathos ,les tortionnaires qui se revelent a l'occasion d'un contexe declencheur .

le milieu ambiant et l'education aussi pour le torero et le tueur d'abattoir ,qui eux relevent d'une culture rurale .

l'emotivité d'une grande partie de la population est aussi emoussée par les programmes tele et la violence virtuelle .

c'est facile a constater , j'aide des amis anti telé ,leur petite fille ne voit donc la telé qu"au hasard de visites chez autrui , elle s'assoie et semble apprecier un dessin animé et tout d'un coup est completement effrayée par une ..pub un peu violente !

le mome assis a coté d'elle et vacciné n'a pas bronché ,revelateur ,non !!

le probleme de l'emotivité ,c'est qu'elle regie toute notre vie ,nos comportements selon des degrés qu'on pourrait appliquer sur une echelle de 1 a 100 .

le psychopathe ,c'est le mec qui est resté l'aiguille a zero :cry:

triste de rien ressentir ,la frustration ressentie doit expliquer les comportements qui en decoulent .

ben la masse gelatineuse ,elle vote quand meme :wink:

yaurait donc une gelatine de droite et une de gauche :D

Publié : 01 mai 2006
par chris
Est-ce que le développement de substances amenuisant le stress post-traumatique peut amener les armées à insensibiliser par avance leurs membres ? Plusieurs expériences et travaux en cours en montrent du moins la possibilité.

Un soldat fait face à un groupe d’immeubles au-delà d’une autoroute interrompue, dans lequel l’ennemi est retranché parmi des civils. Des paysans locaux et leurs familles sont systématiquement contraints de combler les sous-sols et les maisons, servant de boucliers humains pour des armes qui menacent d’autres civils, mais aussi les camarades du soldat et sa cause dans cette guerre chaotique du XXIe siècle. Ce soir, il n’y aura pas de frappe chirurgicale. Les salves d’artillerie que ce soldat peut déclencher avec une seule commande de son ordinateur portable vont projeter flammes, hurlements et explosions assourdissantes dans un air d’une âcreté impossible à oublier. Le sol autour de lui sera jonché des corps brisés de femmes et d’enfants, entre lesquels il devra marcher.

« ... Les scientifiques auteurs de ces recherches dans les ombres des souvenirs et de la peur ne rêvent pas de créer des fantassins moralement anesthésiés. »

Chaque valeur qu’on lui a enseignée durant son enfance l’incite à renoncer, à retourner à la base pour trouver une autre manière de défaire l’ennemi. Mais, en y réfléchissant, il pourrait accomplir sa mission et revenir en avalant des pilules qui l’immuniseront pendant deux semaines contre les remords d’une vie entière. Il prend alors son souffle et déclenche l’ouverture le feu.

Une inhibition du cerveau
(...) La perspective d’une âme absoute par les médicaments n’en est pas moins réelle. Les sentiments de culpabilité et de regret utilisent des connexions neurales d’une manière qui reproduit le schéma des peurs innées, de sorte qu’une prophylaxie contre l’une pourrait bien prémunir contre l’autre. Plusieurs démarches de recherche actuelles, certaines financées par des Etats, montrent de fortes promesses à ce sujet.

A l’Université de Californie d’Irvine, des expériences menées sur les rats indiquent que les réactions hormonales du cerveau à la peur peuvent être inhibées, en réduisant la formation des souvenirs et des émotions qu’ils évoquent. A l’Université de New York, des chercheurs sont en train de maîtriser les moyens de court-circuiter le processus de la peur primale. A l’Université de Columbia, le laboratoire d’un lauréat du Nobel a découvert le gène derrière la protéine inhibant la peur, révélant le mécanisme de l’opposition combat / fuite au niveau moléculaire.

Au Porto Rico, à l’Ecole de Médecine Ponce, des scientifiques s’intéressent aux moyens d’aider le cerveau à désapprendre la peur et les inhibitions par des stimulations magnétiques. A l’Université de Harvard, enfin, les survivants d’accidents de voiture ingèrent déjà des pilules au propranolol, dans le cadre des premiers essais sur des sujets humains utilisant cette drogue cardiaque commune pour étouffer dans l’œuf les effets d’un traumatisme.

La toile de nos pires cauchemars, de nos hantises, de nos paniques et de nos hontes provient d’un nœud dense de neurones appelé les amygdales. A chaque nouvelle expérience effrayante ou humiliante, ou même en revivant une expérience ancienne, ce centre de la peur déclenche l’émission d’hormones qui génère des impressions horribles dans notre cerveau. Ce qui est insupportable devient également inoubliable. A moins semble-t-il que l’on agisse suffisamment vite pour empêcher les souvenirs traumatisants de prendre une position dominante.
Certains observateurs affirment qu’au nom de la décence humaine, il y a certaines choses avec lesquelles les gens devraient vivre. Ils réfutent l’idée de médicaliser notre conscience pour l’alléger. "C’est la pilule du lendemain pour à peu près tout ce qui suscite regrets, remords, peines et culpabilités", déclare le docteur Leon Kass, président du Conseil en Bioéthique du Président des Etats-Unis, qui s’exprime cependant à titre personnel. Barry Romo, un coordinateur national pour les Vétérans du Vietnam Contre la Guerre, est même plus direct. "C’est la pilule du diable", affirme-t-il. "C’est la pilule du monstre, la pilule amorale. C’est la pilule qui peut rendre les hommes et les femmes capables de faire n’importe quoi et pouvoir vivre avec. Même si elle ne marche pas, c’est effrayant qu’un jeune soldat puisse croire qu’elle le fasse."

Sommes-nous prêts à ce que la fameuse plaidoirie de Nuremberg - "je ne faisais qu’exécuter les ordres" - soit rendue plus facile avec des produits pharmaceutiques ? Bien que jusqu’ici la recherche se limite aux animaux et aux essais humains les plus préliminaires, la question vaut la peine d’être débattue.

"Si vous avez la pilule, cela va certainement accroître la tentation du soldat à abaisser le standard des actions armées. Nous ne voulons pas de soldats qui se disent de toute manière, ’Rien à foutre. Je vais prendre ma pilule et même si ce n’est pas garanti, ça ira’", affirme le psychiatre Edmund G. Howe, directeur du programme en éthique médicale à l’Université des Sciences de la Santé pour les Services des Armées. "Si les soldats ont un seuil pareillement abaissé, nous pourrions devoir construire des garde-fous encore plus stricts contre, par exemple, l’élimination de boucliers humains. Nous aurons besoin d’un haut standard de preuve [qu’une action est justifiée]."

Les scientifiques auteurs de ces recherches dans les ombres des souvenirs et de la peur ne rêvent pas de créer des fantassins moralement anesthésiés. Ils essaient d’écarter les troubles dus au stress post-traumatiques, afin que les femmes ayant été violées puissent sortir de leur maison sans avoir l’impression d’être des cibles, ou afin que les survivants d’attaques terroristes puissent vivre normalement, élever des familles et aller de l’avant. Et aussi pour que les jeunes soldats ne soient pas bouleversés pendant des décennies pour ce qu’ils ont vu ou fait durant leur service.

et ca va bientot exister en pilule :D

avec une version patronale preconisée par les actionnaires 8)

Publié : 01 mai 2006
par Monolecte
L'histoire fait-elle le personnage historique ou est-ce le personnage historique qui fait l'histoire?
Le pouvoir corrompt-il ou attire-t-il prioritairement les natures hautements corruptibles?

Est-ce un certain type d'individu qui cherche à obtenir le statut de patron ou est-ce le statut de patron qui transforme à coup sûr une personne?

Les patrons sont-ils des monstres ou n'est-ce pas plutôt la fonction qui est monstrueuse?

La banalité du mal : quand la philosophe Hannah Arendt va couvrir le procès Eichmann à Jérusalem, elle découvre un petit fonctionnaire zélé, pas un monstre. De cette confrontation naitra sa théorie de la banalisation du mal.

De la même manière, l'expérience de Milgram met en évidence la prépondérance de l'environnement sur l'expression des comportements sadique, voire criminels chez des gens ordinaire (*"La soumission à l'autorité").

Le patron, selon moi, n'est pas un psychopathe. c'est notre fonctionnement social qui valorise ce type de comportement chez les personnes disposant d'un ascendant financier/hiérarchique sur d'autres personnes.
La monstruosité est à chercher dans nos lois et mentalités qui autorisent, voire encouragent ce type de comportement.
Le CPE/CNE est l'illustration de cette socialisation de la fabrication du patron-voyou. Plus on lui offre l'impunité, plus on le pousse à en abuser...

Finalement, nous sommes tous les produits de notre société!

Publié : 01 mai 2006
par tristesir
La banalité du mal
C est probablement une explication partielle des choses car je doute que tout le monde mis en situation de pouvoir abuser d un pouvoir sur autrui en profite. Certains (c est vrai qu ils ne sont peut etre pas la majorité) sont capables d empathie et ne sont pas capables de faire ce genre de mal aux autres: ils doivent savoir que le mal fait aux autres, tu le fais à toi même aussi finalement.

Le mal qu'on fait aux autres n'est pas toujours volontaire, ca complique un peu les choses, mais le mal répété commis ne doit pas appartenir à cette catégorie)

2006, l année freud :)

Publié : 01 mai 2006
par chris
Le CPE/CNE est l'illustration de cette socialisation de la fabrication du patron-voyou. Plus on lui offre l'impunité, plus on le pousse
tiens ,ca souleve un point interessant :D

patron voyou peut etre utilisé de la meme façon que terroriste , on peut etre patron voyou pour l'administration et pas pour ses employés et vice versa .

d'ailleurs ,il me semble que les patrons exploiteurs et harceleurs de leurs personnels sont souvent les plus respectueux de la loi et des regles ,et meme de l'ethique lorsqu'il s'agit des regles de la concurrence , du droit des affaires et d'etre absolument en regle ,bref ,c'est d'apres mon experience perso toujours des gens qui ont pignon sur rue comme on dit .

et a l'inverse ,les mechants en termes de bizness ,soignent souvent mieux leurs equipes a ce niveau .

d'ailleurs ,c''est une constante actuelle dans les boites , le pouvoir est passé dans les mains des profils financiers et administratifs a la place des commerciaux purs qui squattaient le pouvoir autrefois .

ceux la sont des rois de la procedure qui degage la marge beneficiaire de ..l'exploitation au millimetre :twisted:

et ou ,je suis d'accord ,c'est que c'est la societé globale qui fabrique le predateur patron , la race des capitaines d'industrie a cedé la place aux financiers , la bourse l'a exigée !

la speculation effrenée et la saturation des marchés va declencher une nouvelle race de patrons ,issu d'un autre milieu et ayant le mepris du pognon puisqu'ils l'auront gagner facilement .

a force de parler de patrons voyous ,on va peut etre avoir des ..voyous tout simplement , la chaine darwiniste qui avance :D

c'est leurs origines sociales qui determineront les rapports sociaux dans l'entreprise .

apres les psychopathes comme evoqués ci haut ,ca depend plus de la genetique et de l'historique emotionnelle de l'individu que du contexe pur ,non?

L'expérience de Milgram

Publié : 01 mai 2006
par Monolecte
Dans l'expérience de Milgram, les cobayes étaient les "professeurs". Ils devaient contrôler les réponses des "élèves" (faux cobayes et vrais complices de l'expérience) et leur infliger des "punitions" en cas de mauvaise réponse, dans l'idée de renforcer les apprentissages (prétexte de la fausse expérience à laquelle pensaient participer les "professeurs"). La "punition", c'est coller des décharges électriques aux élèves, décharges très légères au début, puis crescendo, jusqu'à la douleur, les hurlements, puis la mort.

Autrement dit, on prend des gens totalement "normaux", standards, monsieur-tout-le-monde, ton voisin de palier. Tout milieu social, tout type d'éducation et pour te faire plaisir, tout type de patrimoine génétique.
On prend donc un quidam et une autorité extérieure (les chercheurs) l'investit d'un rôle et d'un statut, même temporaire, même dans le cadre très limité de l'expérience. Déjà, si mes souvenirs sont bons, sur le principe, personne n'a bronché : "ce sont des scientifiques, ils savent ce qu'ils font". Par ce processus, les "professeurs" se sont débarrassés du problème de la responsabilité.

Quand les "élèves ont commencé à se tromper, je crois qu'un seul "professeur" a refusé de jouer le jeu. Un seul! Tout les autres ont donc commencé à "punir" les élèves et donc à leur infliger de petites décharges assez génantes. Je ne pense pas que ces hommes avaient moins d'empathie que nous. D'ailleurs, à cette phase de l'expérience, beaucoup sont gênés et s'excusent auprès de l'élève : "je suis désolé, vous avez mal répondu, tachez de vous concentrer, s'il vous plait".
Plus l'expérience avance et plus les élèves se trompent, et plus l'intensité des décharges augmentent. Elles deviennent clairement douloureuses, on entre dans le domaine de la torture. Beaucoup de "professeurs", à ce moment sont extrêment mal, ils palissent, ils pleurent, ils transpirent, ils appellent les chercheurs. Lequels leur demandent de continuer. Et les autres se soumettent à l'autorité des chercheurs et continuent à infliger des douleurs de plus en plus intolérables aux "élèves" (lesquels sont des comédiens simulant la douleur, on le rappelle pour les âmes sensibles).

En acceptant de continuer, les "professeurs" changent d'attitude. Ils deviennent agressifs envers les élèves, les grondent : "mais concentrez-vous à la fin! Voyer ce que vous m'obligez à faire!" : les professeurs inversent les rôles et de boureaux deviennent victimes. C'est à cause de la mauvaise volonté des élèves qu'ils sont obligés de les torturer. Pourtant, il ne s'agit que d'une expérience. Aucun des "professeur" ne risque sa vie, sa place ou quoi que ce soit. Il lui suffit de se lever, de dire que ça suffit et d'envoyer chier les chercheurs. Mais, non, malades, en colère, ils vont continuer l'expérience jusqu'au bout. TOUS!
Quand l'élève cesse de réagir aux décharges (clairement mentionnées mortelles), les professeurs deviennent mornes et continuent à appliquer la consigne, jusqu'au bout.

Ils n'ont rien fait d'autre que d'appliquer la consigne. Et il s'agissait juste de types normaux, pris au hasard...