Il y a peut-être des psychopathes chez les animaux...????
DARWIN
Sa "Théorie de la sélection naturelle" (publiée en 1859) est "révolutionnaire", parce qu'elle exclut Dieu de la science. L'évolution darwinienne explique les différences et les adaptations, au contraire de la théologie qui explique tout en fonction de Dieu.
Mais elle a pris d'autres allures, auxquelles il a lui-même adhéré dans les années 1870...
La définition du
Darwinisme social chez Wikipedia, l'encyclopédie libre.
Wikipedia a écrit :Le darwinisme social est une théorie selon laquelle un aspect particulier de la théorie de l'évolution ou Théorie de la sélection naturelle de Darwin serait applicable aux populations humaines.
Origine et développement
Herbert Spencer, savant contemporain de Charles Darwin et tout aussi populaire, interprète cette Théorie par la «sélection des plus aptes» (Survival of the fittest). Le Darwinisme social suggère donc que l'hérédité (les caractères innés) aurait un rôle prépondérant par rapport à l'éducation (les caractères acquis). Il s'agit ainsi d'un système idéologique qui voit dans les luttes civiles, les inégalités sociales et les guerres de conquête rien moins que l'application à l'espèce humaine de la sélection naturelle. Il fournit ainsi une explication biologique aux disparités observées entre les sociétés sur la trajectoire prétenduement unique de l'histoire humaine : les peuples les moins «adaptés» à la lutte pour la survie seraient restés «figés» au stade primitif conceptualisé par les tenants de l'évolutionnisme anthropologique.
Sur le plan politique, le darwinisme social a servi à justifier le colonialisme, l'eugénisme, le fascisme et surtout le nazisme. En effet, cette idéologie considère légitime que les «races humaines» et les êtres les plus faibles disparaissent et laissent la place aux races et aux êtres les mieux armés pour survivre.
De nos jours, le darwinisme social inspire encore certaines idéologies d'extrême droite.
Le darwinisme social appliqué aux nations
À la fin du XIXe siècle, le darwinisme social a été appliqué aux rapports entre les nations. Ce mouvement s'est surtout développé dans les pays anglo-saxons, et dans une moindre mesure en Russie. Si cette idée ne débouche en général pas sur des attitudes belliqueuses, il n'en est pas de même en Allemagne où l'affrontement entre les nations «jeunes», comme l'Allemagne, pleines de vitalité «viriles», et les nations «anciennes», qualifiées par les tenants de cette théorie de «décadentes», comme la France, est considéré comme inévitable.
De plus, la «vitalité» d'une nation se mesure presque exclusivement à l'aune de la démographie : plus une nation est féconde, plus elle est ou sera forte. Ainsi, la Russie et les peuples slaves en général faisaient peur à de nombreux dirigeants allemands, comme le chancelier Bethmann-Hollweg par son accroissement naturel, rendant inévitable, selon eux, un affrontement violent (phobie médiatique du rouleau compresseur russe). À ce stade, le darwinisme social rencontre le nationalisme racial.
On a pu penser que cette vision des rapports entre les nations, dominante en Allemagne et en Autriche au début du XXe siècle, a joué un rôle essentiel dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
L'importance du darwinisme social dans le déclenchement de la première guerre mondiale doit être relativisé. Cette interprétation est en effet sérieusement démentie par le travail de Léon Schirmann qui a identifié les responsabilités réelles dans le déclenchement du premier conflit mondial après avoir travaillé sur les archives officielles des différents pays belligérants (cf "Mensonges et désinformation, aout 1914, comment on vend une guerre" Léon Schirmann Editions Italiques 2003). Ces responsabilités sont avant tout politiques plus que scientifiques.
A noter que Wikipedia prépare une page sur le
darwinisme économique !!! Franchement révélateur !!!
Chris, je ne vois pas trop où est ton "darwinisme" là-dedans ?
Je note que :
• "l'explication biologique" est totalement nulle, puisque "les peuples les moins «adaptés» à la lutte pour la survie et qui seraient restés «figés» au stade primitif conceptualisé par les tenants de l'évolutionnisme anthropologique" sont toujours là, bien vivants malgré leur disgrâce, toujours disponibles pour les prédateurs qui s'enrichissent sur leur dos. Et à des cadences infligées incroyables, qui font douter de leur soit-disant "inadaptation"...
• cette vitalité «virile» qui prétend - entre autre - que "plus une nation est féconde, plus elle est ou sera forte" est en totale contradiction avec la tendance démographique des pays dits "riches", où les femmes font de moins en moins d'enfants parce que cette «virilité» outrancière exclut la maternité, si mal vue et ouvertement brimée en entreprise.
Comme quoi on s'approche de la tendance animale pure : les mâles sont obsédés par l'acte de se reproduire mais s'occupent très rarement leur progéniture, rôle qui incombe essentiellement aux femelles. Et tant pis si c'est bon an mal an (par exemple, les précaires et pauvres d'aujourd'hui sont en majorité des femmes seules avec enfant(s))…
Même si le darwinisme est intéressant pour parler de notre système économique, je pense que la "déviance mentale" individuelle mérite d'être creusée : les "pervers pathologiques polymorphes" dont parle Tristesir, avec le lien de domination et de soumission qui semble composer les relations humaines depuis des millénaires...
DOMINATION ET SOUMISSION
• pourquoi un individu va-t-il chercher à dominer l'autre (ou les autres) : dispositions personnelles, motivations. Comment va-t-il s'y prendre ?
• pourquoi des individus (car ils sont les plus nombreux dans ce cas) vont-ils se soumettre, en rechignant mais en se pliant quand même, ou en adhérant totalement (ils sont "subjugués").
Dans toute relation, dit-on, il y a un dominant et un dominé. Ou cela est communément accepté, ou il y a un rapport de force plus ou moins équilibré.
En cas de conflit (déséquilibre) impliquant une collectivité, on note :
- un/quelques leader(s) d'un côté
- un/quelques leader(s) de l'autre (opposition)
- et
une grosse masse gélatineuse au milieu, qui oscille d'un côté ou de l'autre, au gré du conflit. C'est cette masse qui va déterminer le vainqueur, même si l'issue s'avèrera peut-être déontologiquement contestable.
Dans cette gélatine, n'oublions pas que les collabos - actifs ou passifs - ont toujours existé. Les Allemands de base se doutaient/savaient ce qu'il se passait et ne se sont pas révoltés, tandis que les juifs qui allaient aux fours étaient eux-mêmes désignés par des instances juives collaborant avec les nazis (Hannah Arendt). De même que des Indiens d'Amérique ont vendu leurs services aux envahisseurs européens, et que des Noirs ont traqué et acheminé des êtres ayant la même couleur de peau qu'eux aux esclavagistes blancs.
De même que des salariés vont se taire pour ne pas perdre leur emploi alors qu'on vire des collègues appréciés... De même que des agents ANPE ou Assedic ne protesteront pas quand on leur demande de radier des chômeurs...
HUMM... Ça commence à gratter, là.
C'est Monolecte qui avait posté un message avec des liens sur la soumission à l'autorité, l'expérience de Stanley Milgram (dont j'ai aussi chroniqué
lle livre)...
Il est de la responsabilité de chacun de REFUSER certains faits. Mais pourquoi la grande majorité de l'humanité se sent-elle irresponsable ou impuissante face à la domination qu'on lui impose ? Pourquoi se laisse-t-elle faire ? Pourquoi ne peut-elle rien faire ?