Besancenot invite Buffet, Laguiller et Bové

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Besancenot invite Buffet, Laguiller et Bové

Message par superuser »

Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a invité Marie-George Buffet, Arlette Laguiller et José Bové à une "bouffe à quatre" pour discuter d'une candidature unitaire "anticapitaliste" à la présidentielle de 2007.

"Oui à une candidature unitaire si elle est anticapitaliste", affirme Olivier Besancenot dans une tribune publiée dans le Monde daté de vendredi, se disant "plus attaché au scénario et au contenu" qu'"au casting".

"Entre huit candidatures à gauche le 21 avril et une seule en 2007, il doit y avoir un juste milieu", souligne le porte-parole de la LCR qui exclut une alliance avec le Parti socialiste. "Il n'y pas de synthèse possible entre l'anti-libéralisme et le social-libéralisme", selon lui.

"Je crois qu'on aurait besoin de se voir pour causer un peu. A bientôt dans les luttes bien sûr, mais pourquoi pas autour d'une bouffe à quatre. C'est moi qui régale", propose-t-il aux dirigeantes du PCF et de Lutte ouvrière, ainsi qu'au leader paysan José Bové. "Nos noms apparaissent dans les sondages liés à la prochaine présidentielle" et "nous avons des responsabilités communes", souligne-t-il.

"L'idée qu'on pourrait convertir la direction du PS à l'anti-libéralisme ou peser sur les réunions de la gauche au sommet, pensant y faire naître l'alternative, est une illusion", affirme encore M. Besancenot alors que les leaders de dix formations de gauche, dont le PS le PCF, se retrouvent jeudi soir à Paris pour une première réunion publique dans la perspective de 2007.

Pour l'heure, seule Arlette Laguiller a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2007. Mme Buffet, de son côté, a lancé une campagne pour un "rassemblement antilibéral" qu'elle entend mener jusqu'à fin juin. La LCR, elle, doit trancher lors d'une conférence nationale les 24 et 25 juin sur une candidature d'Olivier Besancenot.
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Premier forum des partis de gauche

Message par superuser »

L'emploi et la précarité, mais surtout les moyens de rassembler la gauche pour gagner en 2007, ont été au coeur du premier forum public qu'ont tenu jeudi soir dans un gymnase parisien les chefs de 10 partis et formations de gauche, devant plusieurs centaines de militants et citoyens.

Les dix - François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Yann Wehrling (Verts), Jean-Michel Baylet (PRG), Georges Sarre (MRC), et les leaders de cinq autres formations plus confidentielles - étaient sagement assis côte à côte sur une estrade du gymnase Japy, un lieu mythique des réunions de gauche. Face à eux, sur des chaises, 4 à 500 personnes, dont de nombreux communistes.

"La boîte à idées a commencé à fonctionner", s'était réjoui Yann Wehrling en entrant dans le vieux gymnase à l'architecture métallique. Après une introduction par un sociologue, une trentaine de questions ont fusé de la salle, dirigées pour un bon nombre vers François Hollande.

"Soyez pour une fois unis, arrêtez de vous tirer dans les pattes, faites comme en Italie, une petite primaire, faites une union sur un vrai programme socialiste", a lancé un étudiant en sociologie, Charles Terré, donnant le tempo de la soirée.

Les questions ont porté sur la croissance, l'allocation d'autonomie jeunesse personnalisée, le non au référendum "qu'il ne faut pas oublier", le respect de l'environnement, le CNE...

Plusieurs chefs de parti ont regretté la forme convenue de la réunion, où ils ont eu la parole seulement en fin de réunion pour répondre aux questions. François Hollande a souhaité pour les forums suivants un débat "franc et direct" avec des réponses "question par question". "Sinon, a-t-il dit, ce serait un exercice artificiel".
Le chef du PS a lancé un vibrant plaidoyer pour l'union. "Devons-nous faire semblant de nous unir ? non, j'accepte l'idée de plusieurs candidatures à la présidentielle, mais il faut être clair sur le désistement au second tour, et qu'on se mette d'accord sur des propositions communes", a-t-il lancé. "Il faut gouverner ensemble si on veut réussir ensemble", a dit encore le premier secrétaire du PS. "Si vous doutez de nous, ne nous laissez pas seuls, faites en sorte que nous soyons tous ensemble sur les mêmes propositions !", a-t-il lancé sous les applaudissements.
A la sortie du forum, il a estimé qu'il ne fallait pas se contenter du débat public. "Il est important, après les débats publics des prochaines semaines, que les formations politiques se mettent aussi autour de la table pour fabriquer ensemble des propositions après avoir écouté, compris et analysé".

Auparavant, acclamée par une salle où les militants communistes étaient nombreux, Marie George Buffet a estimé "urgent de s'unir et de se rassembler". "Des débats comme celui-ci peuvent ouvrir sur un projet anti-libéral et audacieux", a-t-elle dit. Elle a ensuite rejoint le premier débat télévisé de la pré-campagne présidentielle.

Claire Villiers (Alternative citoyenne) a demandé de "rouvrir le chantier de la réduction du temps de travail". Georges Sarre a évoqué "l'exigence d'un changement profond", "catégoriquement exprimée le 29 mai par le peuple français". Jean-Michel Baylet a proposé, clin d'oeil au thème du forum, de "licencier la droite". "Il faut que nous arrivions à gouverner ensemble, prenons l'exemple du Front populaire!", a-t-il souhaité.

Yann Wehrling a conclu le forum en affirmant qu'il ne fallait pas "se contenter d'une simple alternance". "La partie n'est pas gagnée", a-t-il affirmé. "Nous voulons parler de choses concrètes, pas de l'utopie", a-t-il lancé, ajoutant : "Rompons les mythes, et d'abord celui de la croissance" !

Le prochain forum se tiendra à Tours, le 12 mai, sur l'Europe.
TTM_FR

Message par TTM_FR »

C'est une bonne initiative d'Olivier Besancenot! La gauche a intérêt à s'unir pour battre la droite l'année prochaine. Je trouve que seul LO et LCR pratique une politique de gauche, les autres, ils ont tendance à dévier vers le libéralisme, en raison de l'éco de marché comme disait encore Jacques Lang sur F2. Mais je crains que la gauche pure à eux seul aura du mal à gagner le présidentiel!

Michel
tristesir

Message par tristesir »

Mais je crains que la gauche pure à eux seul aura du mal à gagner le présidentiel!
Peut etre que les problèmes accumulés n'ont pas vocation à etre resolus par les urnes...
superuser
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Le NPS exige un vrai projet "socialiste" et anti-l

Message par superuser »

Les ténors du Nouveau parti socialiste ont tapé du poing sur la table, samedi, devant plus de 500 militants, menaçant de quitter la majorité du parti si le projet pour 2007 n'était pas véritablement "socialiste" et ne répondait pas au "refus de la France d'une orientation libérale".

Le meeting se tenait dans un gymnase du XIVe arrondissement, décoré d'affiches anti-CPE et de banderoles sur le thème "On s'en souviendra en 2007".

Les participants, dont nombre de jeunes, ont applaudi les leaders du courant - Henri Emmanuelli, secrétaire national chargé du projet, les députés européens Vincent Peillon et Benoît Hamon - qui ont rappelé que leur candidat, c'était "le projet".

"Je lance un appel solennel au premier secrétaire, que le projet de 2007 ne soit pas moins socialiste que le projet -qui n'était pas socialiste- de 2002", a dit Benoît Hamon. "Nous ne serons pas d'un nouveau désastre", a affirmé Vincent Peillon.
En participant à la synthèse du Mans, "nous avons fait preuve de responsabilité, et je n'ai pas le sentiment à ce jour que nous soyons payés de retour", a lancé Henri Emmanuelli. "Nous ne voulons pas être les supplétifs d'une majorité qui ne trouvera pas en elle-même la capacité d'avoir le minimum de responsabilité", a-t-il ajouté, indiquant que le NPS pourrait avoir "ses propres propositions".

Vincent Peillon a été plus clair encore en assurant que le NPS "rouvrira une véritable turbulence" si le PS ne présente pas "des propositions mobilisatrices" susceptibles de répondre à la revendication anti-libérale des Français. Si d'ici la fin de la mise au point du projet, "les propositions minimum ne sont pas au rendez-vous, on saisira les militants par le vote et on s'exprimera de façon libre", a-t-il dit.

Benoît Hamon a réitéré la demande d'un report de l'adoption du projet - prévue le 1er juillet - à fin septembre : "Les présidentiables ont un point commun, ils veulent que le projet soit adopté le plus vite possible pour qu'on l'oublie le plus vite possible et qu'ils puissent reprendre leur trajectoire personnelle", a-t-il lancé.

En ce qui concerne le candidat à la présidentielle, les responsables du NPS ont indiqué que le courant ferait état "collectivement" de ses préférences à l'automne, et pas "en fonction des apparences".

Ils ont critiqué plusieurs thèmes chers à Ségolène Royal, mais sans la nommer, tels que la "bourse au mérite" à laquelle ils préfèrent "l'allocation d'autonomie pour la jeunesse", ou la démocratie participative, dont nul ne sait, a dit Emmanuelli, "où elle commence et où elle finit". "Désirs d'avenir (nom du site de Mme Royal, ndlr), c'est un slogan : à part les candidats au suicide je ne connais personne qui n'ait pas de désir d'avenir", s'est amusé l'ancien ministre.

Il s'agissait de la première réunion publique de NPS depuis le congrès, où sa motion avait obtenu près de 25% des voix des militants.
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