Menaces sur le versement du RSA
Menaces sur le versement du RSA
Pour protester contre le désengagement financier de l’Etat, plusieurs départements de gauche envisagent de ne plus verser le RSA à la rentrée.
Les bénéficiaires du RSA risquent- Ils d’être privés d’allocation en septembre ? Face à leurs réelles difficultés financières, certains présidents de département de gauche, coresponsables avec l’Etat du versement du revenu de solidarité active, ne l’excluent pas. Une telle décision serait un coup de tonnerre.
Mais l’Association des départements de France (ADF) va bel et bien en débattre aujourd’hui à Bobigny, au siège du conseil général de la Seine-Saint-Denis. Une soixantaine de représentants de l’ADF, présidents de conseil général ou autres élus socialistes y sont attendus par Claude Bartolone, président PS du 9-3, un des départements les plus pauvres de France.
En avril, déjà, Bartolone avait fait voter un budget en déséquilibre. Une première pour dénoncer « l’étranglement financier » de son département. Aujourd’hui, il monte encore d’un cran. Dans une lettre adressée au président de la République, et soumise aujourd’hui à la signature des élus, Bartolone brandit la menace : « A l’automne, certains départements ne seront peut-être plus en situation d’honorer le paiement du RSA. (…) Désormais, la question posée est celle de la préservation de la solidarité nationale. » En clair, faute de ressources, il serait prévu de refuser de répondre aux appels de fonds de la Caisse d’allocations familiales (CAF). Celle-ci s’adresse en effet aux conseils généraux pour financer le versement des allocations aux bénéficiaires. Le courrier évoque aussi la suspension du paiement de l’aide aux personnes âgées (APA) et aux handicapés (PCH).
« C’est une mesure forte, voire choquante, admet Philippe Martin, président du conseil général du Gers. Mais nous voulons forcer le gouvernement à payer ses dettes. » De fait, depuis plusieurs mois, les départements dénoncent l’explosion des dépenses sociales et l’absence des compensations financières promises par l’Etat. Ainsi, contraint d’adopter un « plan de rigueur à la grecque » pour la Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg prévient : « Je ne paierai plus. »Même tonalité chez Henri Emmanuelli : « Si l’Etat n’assume pas ses responsabilités, je coupe les versements », menace le président des Landes. Dans le Nord, Bernard Derosier pourra tenir « jusqu’à la fin de l’année ». « Mais, après, je ne garantis plus rien », affirme- t-il. Une dizaine de départements au total frôleraient ainsi la « cessation de paiement » à l’automne.
Il reste que la déclaration de guerre de Bartolone ne fait pas l’unanimité à gauche. RSA, APA et autres allocations sont des dépenses obligatoires à la charge des départements. En pleine crise, il n’est pas certain qu’une telle grève du versement soit bien perçue. « Cela reviendrait à prendre en otages ceux qui souffrent le plus de la crise et les personnes âgées », relève Pascal Terrasse, président PS de l’Ardèche. Les départements de gauche prendraient un risque politique majeur à quelques mois des élections cantonales prévus en mars 2011. « La droite en rêve, on ne va quand même pas tomber dans le panneau», souffle un autre élu socialiste qui dénonce le double jeu de certains présidents. « Le jour, ils montrent leurs muscles contre l’Etat et, le soir, ils vont négocier discrètement des dotations supplémentaires chez le Premier ministre. » Le 1er juin, François Fillon avait en effet annoncé « un soutien financier »pour les départements « en situation de difficulté urgente ».
http://www.leparisien.fr/abo-politique/ ... 974477.php
Les bénéficiaires du RSA risquent- Ils d’être privés d’allocation en septembre ? Face à leurs réelles difficultés financières, certains présidents de département de gauche, coresponsables avec l’Etat du versement du revenu de solidarité active, ne l’excluent pas. Une telle décision serait un coup de tonnerre.
Mais l’Association des départements de France (ADF) va bel et bien en débattre aujourd’hui à Bobigny, au siège du conseil général de la Seine-Saint-Denis. Une soixantaine de représentants de l’ADF, présidents de conseil général ou autres élus socialistes y sont attendus par Claude Bartolone, président PS du 9-3, un des départements les plus pauvres de France.
En avril, déjà, Bartolone avait fait voter un budget en déséquilibre. Une première pour dénoncer « l’étranglement financier » de son département. Aujourd’hui, il monte encore d’un cran. Dans une lettre adressée au président de la République, et soumise aujourd’hui à la signature des élus, Bartolone brandit la menace : « A l’automne, certains départements ne seront peut-être plus en situation d’honorer le paiement du RSA. (…) Désormais, la question posée est celle de la préservation de la solidarité nationale. » En clair, faute de ressources, il serait prévu de refuser de répondre aux appels de fonds de la Caisse d’allocations familiales (CAF). Celle-ci s’adresse en effet aux conseils généraux pour financer le versement des allocations aux bénéficiaires. Le courrier évoque aussi la suspension du paiement de l’aide aux personnes âgées (APA) et aux handicapés (PCH).
« C’est une mesure forte, voire choquante, admet Philippe Martin, président du conseil général du Gers. Mais nous voulons forcer le gouvernement à payer ses dettes. » De fait, depuis plusieurs mois, les départements dénoncent l’explosion des dépenses sociales et l’absence des compensations financières promises par l’Etat. Ainsi, contraint d’adopter un « plan de rigueur à la grecque » pour la Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg prévient : « Je ne paierai plus. »Même tonalité chez Henri Emmanuelli : « Si l’Etat n’assume pas ses responsabilités, je coupe les versements », menace le président des Landes. Dans le Nord, Bernard Derosier pourra tenir « jusqu’à la fin de l’année ». « Mais, après, je ne garantis plus rien », affirme- t-il. Une dizaine de départements au total frôleraient ainsi la « cessation de paiement » à l’automne.
Il reste que la déclaration de guerre de Bartolone ne fait pas l’unanimité à gauche. RSA, APA et autres allocations sont des dépenses obligatoires à la charge des départements. En pleine crise, il n’est pas certain qu’une telle grève du versement soit bien perçue. « Cela reviendrait à prendre en otages ceux qui souffrent le plus de la crise et les personnes âgées », relève Pascal Terrasse, président PS de l’Ardèche. Les départements de gauche prendraient un risque politique majeur à quelques mois des élections cantonales prévus en mars 2011. « La droite en rêve, on ne va quand même pas tomber dans le panneau», souffle un autre élu socialiste qui dénonce le double jeu de certains présidents. « Le jour, ils montrent leurs muscles contre l’Etat et, le soir, ils vont négocier discrètement des dotations supplémentaires chez le Premier ministre. » Le 1er juin, François Fillon avait en effet annoncé « un soutien financier »pour les départements « en situation de difficulté urgente ».
http://www.leparisien.fr/abo-politique/ ... 974477.php
Re: Menaces sur le versement du RSA
On ne peut pas indéfiniment augmenter les dépenses sociales sans création de richesse en contrepartie.
En les finançant à crédit ce sont les banquiers qui en ont bien profité.
Champions du monde des dépenses publiques, au grand profit des banquiers:

Les premiers signes de faillite pointent le bout du nez.
"Ma béquée, je veux ma béquée !!!"
En les finançant à crédit ce sont les banquiers qui en ont bien profité.
Champions du monde des dépenses publiques, au grand profit des banquiers:

Les premiers signes de faillite pointent le bout du nez.
"Ma béquée, je veux ma béquée !!!"
Re: Menaces sur le versement du RSA
A tous les coups, c'est un journal de droite qui dit çaSAM57 a écrit :plusieurs départements de gauche envisagent de ne plus verser le RSA à la rentrée.

Re: Menaces sur le versement du RSA
Peut-être que le Royaume Uni vous fait rêver, Kariboo, avec ses 39% du PIB seulement comme dépenses publiques.Les premiers signes de faillite pointent le bout du nez.
"Ma béquée, je veux ma béquée !!!"
Mais les britanniques ce qui les fait rêver c'est le système de santé en France. Alors ils viennent s'installer ici pour se faire soigner correctement.
Autre exemple, la SNCF nous coûte et a toujours coûté cher à l'Etat. Mais nos trains fonctionnent. Au Royaume Uni c'est un micmac pénible entre trente six compagnies privées.
Je n'ai pas compris qui, selon vous réclame sa becquée : les Départements ? l'Etat leur doit pas mal d'argent.
Les chômeurs au RSA ? Ils ne veulent pas la becquée, mais un travail et un salaire suffisant pour vivre.
Re: Menaces sur le versement du RSA



parenthèse: j'ai bossé aujourd'hui gratos


Re: Menaces sur le versement du RSA
Celle-la il fallait oser en période de grève SNCF : "nos trains fonctionnent"
Vous êtes soit taquin soit de mauvaise foi.
Mais il est vrai que je joue à la loterie à chaque fois que je réserve un billet : on ne sais jamais si l'on va avoir la chance de tomber entre 2 grèves.
Vous êtes soit taquin soit de mauvaise foi.
Mais il est vrai que je joue à la loterie à chaque fois que je réserve un billet : on ne sais jamais si l'on va avoir la chance de tomber entre 2 grèves.
Re: Menaces sur le versement du RSA

Faut avouer que c'est l'avantage du chômeur qui glande devant son mondial-téléfoot :
Y'a risque de grève que tous les 4 ans.
Bon pour le coup c'est pas une grève SNCF, c'est une "journée d'action pour les retraites".
L'intersyndicale à l'origine de la manifestation de jeudi 27 mai a décidé d'une nouvelle ....
http://www.lefigaro.fr/retraite/2010/05 ... raites.php
Re: Menaces sur le versement du RSA
Trés exactement, le 1er juin, François Fillon a annoncé :leparisien a écrit :Le 1er juin, François Fillon avait en effet annoncé « un soutien financier »pour les départements « en situation de difficulté urgente ».
- la mise en place d'une mission d'appui pour accompagner les départements et le cas échéant conclure un contrat de stabilisation comprennant des mesures de soutien financier sous forme d'avances remboursables qui pourraient devenir dotations
- 3 ou 4 groupes de travail pour dévelloper les 240 suggestions de la mission Jamet.
- Un échange sur la question des normes entrainant des dépenses pour les collectivités locales.
- la mise en place d'une reflexion sur les problèmes financiers et notemment l'APA pour une réforme opérationnelle en 2011.
Source :
http://www.gouvernement.fr/premier-mini ... ne-mission
J'me disais bien aussi :
Si François Fillon avait réellement annoncé « un soutien financier » pour les départements, cela aurait fait la une des média pendant 3 jours.

Et puis, ... même sans comprendre ce qu'il dit sur la vidéo ci-dessus référencée, rien qu'à voir sa tête, on sait qu'il est pas en train de filer du pognon.
Re: Menaces sur le versement du RSA
Au sujet de la "reflexion sur les problèmes financiers et notemment l'APA pour une réforme opérationnelle en 2011", voilà en gros l'essentiel de la base de reflexion :
Source : RAPPORT à Monsieur le Premier Ministre sur les finances départementales - Rapporteur : Pierre JAMET... un dispositif de création d’un statut d’auto-entrepreneur particulier conçu pour les jeunes retraités (jusqu’à 70 ans) leur permettant de cumuler en temps choisi et selon des rythmes adaptés une activité autonome rémunérée avec leur retraite. Ces personnes ayant cotisé toute leur vie de salarié, il semble normal et acceptable que les revenus complémentaires à ce titre ne soient soumis qu’à de faibles charges. Le taux unique de 15% (au lieu de 25% pour les auto-entrepreneurs actuellement) pourrait être proposé pour les activités de service à la personne.
Re: Menaces sur le versement du RSA
Il se fiche de leur fiole, le fionla mise en place d'une mission d'appui pour accompagner les départements et le cas échéant conclure un contrat de stabilisation comprennant des mesures de soutien financier sous forme d'avances remboursables qui pourraient devenir dotations

J'adore le vocabulaire directement issu de chez popol "accompagner les départements" "contrat de stabilisation" En plus on va leur expliquer comment faire. Le fait que la taxe professionnelle ait été supprimée n'y est certainement pour rien, ben voyons

Naturellement, il a nommé une commission pour plancher dessus, payée à combien ???
Suppression du RSA, encore une nouvelle victime
Je me permets de poster un message qui a été initialement posté dans les forums du site http://www.recours-radiation.fr/
Effrayant n'est-ce pas?
(je me suis un peu embrouillé, ce message fait doublon pardon pour la modération)
http://www.recours-radiation.fr/observa ... f5ceec3400Bonjour à tous,
je découvre avec plaisir ce forum qui m'a l'air très bien fait et très utile.
Peut-être quelqu'un pourra-t-il m'apporter quelques avis ou conseils dans un litige qui m'oppose au Conseil général?
J'essaie de faire court: suite à un accompagnement RSA de quelques mois, avec conseiller référent et contrat d'insertion, un bilan a été fait à l'automne 2009, en présence du conseiller référent qui me recevait à l'ANPE et d'une personne en lien avec le Conseil Général.
Ce rendez-vous s'est très mal passé. Le conseiller référent m'a affirmé que dans son "ressenti", il ne me sentait pas investi, et que les retours d'entretien d'embauches m'étaient défavorables. M'a également été reproché: de ne pas m'être renseigné par exemple sur l'évolution des métiers, de ne pas avoir fait les vendanges. Enfin, lorsque j'ai expliqué à quels endroits j'avais fait des candidatures spontanées, on m'a répondu: "parce que vous croyez qu'ils vous attendent là-bas?"
Les deux personnes que j'avais en face de moi semblaient plus disposées à une tentative de déstabilisation qu'autre chose et ne faisaient preuve d'aucun respect.
Quelques temps après ce rdv, je reçois une lettre m'expliquant, sans aucune motivation écrite et développée, sinon que le contrat d'insertion n'aurait pas été respecté, que le RSA du mois suivant me serait amputé de 100 Euros suite à la décision d'une commision paritaire, avant d'être supprimé si je ne reprenais pas contact avec leurs services passé un certain délai.
Je voudrais préciser que pour les mois où j'ai perçu le RSA j'ai:
- répondu à absolument toutes les offres proposées par l'ANPE (une dizaine d'offres qui avaient en grande majorité peu de lien avec mon niveau de qualification)
- fait pas mal de candidatures spontanées, par lettre et par mail, et dans différents secteurs que celui de mes études
- passé des concours
- fait circuler mon CV parmi plusieurs connaissances.
Les fameux "retours d'entretiens d'embauche" évoqués lors du bilan consistaient en fait en un seul entretien, où je n'ai pas été pris. Pour cette entretien d'embauche, j'avais pas ailleurs été prévenu deux jours avant (mardi pour entretien le jeudi) et sans que la nature du poste me soit révélée (le conseiller référent à qui j'avais posé la question m'a dit "je n'en sais pas plus"). J'y suis donc allé sans savoir à quoi je me présentais et les personnes qui m'ont reçu ont perçu une certaine hésitation. J'ai par la suite rappelé ces personnes pour leur expliquer un peu mieux les circonstances du rdv, pensant que cela clarifierait la situation. Cependant le référent continue de remettre ceci sur le tapis.
Passablement énervé (est-ce compréhensible?) par cette façon d'agir, j'ai donc décidé à la lecture de ce courrier de ne pas y répondre. Mon RSA a donc été supprimé sans aucune autre information, jusqu'à un courrier récent du Conseil général me confirmant cette décision, assortie d'un délai de recours de deux mois.
Je précise également que mon dernier RDV à l'ANPE remonte au... 20 novembre 2009. On m'avait expliqué que suite aux changements dans les services, un nouveau conseiller me recevrait d'ici janvier, mais depuis, rien, pas une lettre ni une proposition alors que je suis toujours inscrit et continue à actualiser ma situation tous les mois. Je suis allé en février à l'accueil demander si cela était bien normal, la jeune fille m'a répondu "je ne comprends pas votre question". J'ai donc reposé ma question, et elle m'a dit: "je ne peux que vous donner le nom de votre conseiller".
J'ai donc décidé de former un recours auprès du président du Conseil général.
Y-a-t-il des formalités à respecter? Et que pensez-vous des différents faits?
Merci!
Effrayant n'est-ce pas?
(je me suis un peu embrouillé, ce message fait doublon pardon pour la modération)
Re: Menaces sur le versement du RSA
Il m'est difficile de ne pas me laisser aller dans les insultes quand je vois une telle violence gratuite, du pur sadisme, du vrai ou on sent le plaisir d'être injuste et de faire mal. Ces gens-là mériteraient la prison. Pardon ma contribution n'apporte rien, je fais just part de ma colère.
le CG du 92 fait sa pub sur le RSA...
Pendant que certains départements menacent de ne plus verser le RSA, pendant que certains sont radiés du RSA et se retrouvent sans revenus, le CG du 92 fait une pub massive dans les gratuits d'IDF, dans les gares, etc...
je me demande combien d'années, de siècles, de RSA coute une pub pareil...

dur dur de supporter le sourire niai de Flore de Boulogne et de son référent à chaque coin de rue...

je me demande combien d'années, de siècles, de RSA coute une pub pareil...


dur dur de supporter le sourire niai de Flore de Boulogne et de son référent à chaque coin de rue...


Re: Menaces sur le versement du RSA
Ni l'un ni l'autre, je parle de la qualité de nos trains, de leur modernité et du réseau ; grâce à l'argent public investi.Celle-la il fallait oser en période de grève SNCF : "nos trains fonctionnent"
Vous êtes soit taquin soit de mauvaise foi.
Je n'aime pas les grèves moi non plus, mais peut-être que c'est le seul moyen de se faire entendre ?
La majorité des habitants veulent conserver des services publics de bonne qualité, à proximité de chez eux.
Eh oui, ça coûte de l'argent public. Mais on vit en société ou pas ? Et si la société prive une grande partie de ses membres, de travail,il faut bien qu'elle sorte les sous pour qu'ils vivent quand même.
A moins que vous n'ayez une solution beaucoup plus radicale ?