Un témoignage piqué sur le site de France2.
Source :
http://forums.france2.fr/france2/jtfran ... 5748-2.htm
Bonjour à tous,
Je lance un sujet car je suis furieux du parti pris de France 2 dans ces reportages, notamment sur M. Sarkozy. Jeudi 9 mars, au journal de 20h, on a pu voir un nième reportage sur ce ministre dans lequel on le voit prendre un bain de foule en Guadeloupe, adulé comme un sauveur, un envoyé de la providence... On voit notamment une mère de famille (qui présente bien, paraissant être d'une certaine classe sociale) faire une annonce élogieuse sur M Sarkozy. Mais on a senti que ce n'était pas un témoignage naturel, c'était un discours UMP pro-sarkoziste appris par coeur. Sur le reportage qui dure à peux près deux minutes, environ 80% du reportage est tourné de manière très nettement favorable à M Sarkozy. Le seul opposant, et c'est là le point insupportable, est un rasta, avec d'épaisses lunettes noires, l'air un peu "endormi", que la plupart des "blancs" associeront à un fumeur de cannabis écoutant du reggæ. Il n'apparaît que 15 secondes en fin de reportage, vous rendez vous compte que le seul opposant à M Sarkozy, le seul représentant de l'opposition dans ce reportage, n'a le droit qu'à 15 secondes de parole. Pourquoi ne pas avoir montré un homme en costume cravate, pourquoi choisir une personne qui ne montre pas ses yeux, comme si l'opposition ne pouvait avoir de visage. Je pense très sincèrement que France 2 à volontairement choisi le symbole « du rasta » pour décrédibiliser l’opposition. Dans l’esprit de la plupart des français le raccourci entre le « rasta » et le « fumeur de joints» est évident et automatique. France 2 joue sur les amalgames, et propose donc à M Sarkozy une pseudo campagne électorale gratuite, ce qui est complètement injuste pour le reste du corps politique. Devant nos bulletins de vote en 2007, qui voterons nous ? On votera certainement pour celui qu’on connaît (M Sarkozy) ; comment voulez-vous qu’on se fasse une opinion sur les autres futurs candidats, on ne les voit jamais. M Sarkozy monopolise tellement les médias, qu’on a l’impression que les dérapages des autres politiciens (de l’histoire des « chambres à gaz » de M LePen, à l’histoire des « sous-hommes » de M Frêche) ne sont là que pour leur permettre d’exister, de se faire une petite place dans le 20h, aux côtés de l’omniprésent M Sarkozy. On assiste en ce moment à un véritable retournement de situation, dans lequel le « méchant Sarkozy » de la crise des banlieux devient le « gentil Sarkozy », ami de tous et bienfaiteur, et comme par hasard , dans une période de déclin de M DeVillepin. L’opération médiatique appuyée par France 2 s’avère donc calculée et manipulatrice de l’opinion publique. Et si on prend un peu de recule, on s’aperçoit que pour le cas se généralise. Prenons l’exemple de Ségolène Royale ; en effet, on parle de plus en plus des femmes candidates, mais on nous sert surtout Mme Royale à toutes les sauces. Où sont passées Martine Aubry, Elisabeth Gigoux, Marine LePen et les autres. On a l’impression que si une femme doit être élue, ça sera forcément Mme Royale. Et si on n’en veut pas, comment fait-on ? L’attitude de France 2 à biaiser nos choix est très nette, et également très décevante. En effet, je suis un jeune étudiant, et comme moi, beaucoup de jeunes préfèrent les journaux télévisés de France Télévision à ceux de TF1, justement pour éviter de voir ce genre de manipulations. Je suis très déçu par M Pujadas dans lequel je plaçait un éspoir d'impartialité, car comment peut-il ne pas s’apercevoir que son journal est corrompu ? Alors OUI, je suis choqué de la présence asphyxiante de M Sarkozy dans les journaux télévisés. OUI, je suis choqué de voir qu’un journal du service public utilise l’image du rasta pour manipuler l’opinion publique. Et enfin OUI, je suis abasourdi par cette campagne électorale gratuite et déloyale qui n’en fini plus, et qui rappelle les financements occultes du RPR, mais qui, cette fois, est réalisée de manière à « ne pas se faire prendre », même dix ans plus tard.
Mathieu MORICHON. 22 ans, étudiant à Paris.