Une bombe : Le chômage est à 12% !!!

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Yves
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Une bombe : Le chômage est à 12% !!!

Message par Yves »

Selon l'UNEDIC, le chômage est à 12 % !

Le site internet SeniorPlanet retranscrit les propos de Jean-Pierre Revoil, directeur général de l'UNEDIC. Selon cet expert que l'on ne peut soupçonner d'activisme subversif, le chômage est à 12%, et non à moins de 10% comme l'affirme le gouvernement. Ci-dessous, l'article de SeniorPlanet :

Quand l’homme chargé d’indemniser deux millions de demandeurs d’emploi se "lâche", ça fait mal. Exemple : le scandale des "DRE", ces quatre cent six mille allocataires quinquas rayés des listes de l’ANPE. "Tout le monde s’en fout, dit-il. Et pour cause. Si on les réintégrait, le chômage grimperait de deux points !"
On peut reprocher beaucoup de choses à Jean-Pierre Revoil - ses adversaires ne s’en privent pas - mais sûrement pas de mâcher ses mots. Si les seniors demandeurs d’emploi cherchent un avocat, mieux placé que quiconque pour évoquer leurs problèmes, ils l’ont trouvé. C’est lui…
L’actuel directeur général de l’Unedic, responsable du fonctionnement des six cent cinquante Assedic qui gèrent l’assurance chômage en France, n’est pas n’importe qui. Il a quatorze mille cinq cents agents sous ses ordres, se dépatouille avec un déficit de plus de treize milliards d’euros, indemnise deux millions d’allocataires et finance même - en plus ! - trois mille six cent cinquante agents de l’ANPE. "Ce qui est, dit-il, parfaitement anormal…"
Il trouve non moins bizarre - et unique en Europe - que deux organismes, l’Agence pour l’emploi et les Assedic, s’occupent en France des "mêmes individus"… "Si un extraterrestre débarquait chez nous, il n’y comprendrait rien. D’ailleurs, ajoute-t-il, les chômeurs n’y comprennent rien non plus !" Rires discrets dans la salle. La majorité de quinquas rassemblés l’autre mardi, chez Claude, un calme bar à vins de la rue Saint-Honoré à Paris, n’en croyaient pas leurs oreilles.
Venu parler de l’assurance chômage, Jean-Pierre Revoil y était l’invité de "Politique Autrement", un club de réflexion qui reçoit les personnalités les plus diverses pour se faire une opinion sur la marche du monde, hors des clivages politiques et du "médiatiquement correct". Ce soir-là, les adhérents présents n’ont pas été déçus… Car, s'exprimer ainsi le jour même où les agents des deux organismes font grève pour protester contre leur rapprochement passera aux yeux de certains pour de la provocation. Jean-Pierre Revoil n’en a cure.

Une indemnisation "progressive"

Les intermittents du spectacle le vouent aux gémonies. Les syndicats vilipendent ses positions sur "l’accompagnement" des chômeurs. Mais, impavide, il continue à mettre les points sur les "i" du verbe licencier, sans se préoccuper outre mesure du "qu'en-dira-t-on". "On peut me virer, dit-il en souriant, je suis arrivé à l’âge de la retraite. Et j’ai déjà le nombre de trimestres pour la prendre…" Cheveux blancs, costume gris et chemise sans cravate, le patron exécutif de l’Unedic, la soixantaine décontractée, tient à préciser qu’il appartient à cette catégorie de salariés qui payent une cotisation chômage pour le roi de Prusse. Puisqu’il n’en profiterait pas en cas de licenciement… Voilà encore dénoncée une des "bizarreries" du dispositif qu’il est chargé de faire tourner. Mais dont il n’approuve pas pour autant les incohérences.
Quand les "politiques" lui demandent son avis, il n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat. Au moment où tout le monde - ou presque - prônait une indemnisation dégressive pour les chômeurs, lui se déclarait favorable à une indemnisation "progressive" ! Il explique : "Un allocataire qui arrive au bout du rouleau, de plus en plus éloigné de l’emploi et en proie aux pires difficultés, a davantage besoin d’argent qu’un salarié qui vient d’être licencié et dispose encore de beaucoup d’espoirs ajoutés à quelques économies". Ce qui est, hélas, parfaitement observé… Ce "parler vrai", très à rebrousse-poil de l’image qu’on se fait généralement du haut fonctionnaire, amateur de litotes et d’ellipses feutrées dès qu’il parle de sa "boutique", Jean-Pierre Revoil en joue avec la même maestria que son homonyme, compositeur pour flûte et hautbois. Une façon de dire qu’il connaît la musique et qu’il n’a pas peur de faire grincer les dents en même temps que les violons.

Radier : simple comme bonjour

La fraude aux Assedic dont l’addition se monterait, selon certains médias, à quatre milliards d’euros ? "De la folie furieuse, répond-il. Les gangs qui fabriquent de vrais chômeurs en leur procurant de faux papiers (le kit est vendu trois cents euros !) existent. Quinze affaires sont actuellement répertoriées. Mais l’escroquerie représente soixante millions d’euros. Pas quatre milliards…" Jean-Pierre Revoil ne parle pas des petits "pieds nickelés", les allocataires qui "arnaquent" son organisme en "bricolant" leurs déclarations en fin de mois pour gratter quelques sous. "Un sport très français" dit-il. Non. Il évoque une fraude d’une tout autre ampleur, celle des organisations issues du crime organisé qui, pour se changer un peu de l’argent de la drogue, s’intéressent de près à celui distribué aux victimes de licenciements. Comme il y en a de plus en plus, ça fait une grosse cagnotte.
Parlez-nous maintenant du "flicage" des chômeurs, induit par le nouveau dispositif de contrôle des demandeurs d’emploi… Là, on l’attend au tournant. "Avant, répond Jean-Pierre Revoil sans se démonter, il y avait la radiation ou rien. Maintenant, on va mettre en place toute une grille de sanctions, avec deux mois, quatre mois de suppression d’allocation…" Une pénalisation progressive, en quelque sorte, qu’il ne revendique pas. "Sur ce point, ajoute-t-il, je suis à l’aise : les agents Assedic n’ont pas le droit de sanctionner…" C’est en effet la Direction départementale du travail qui s’en charge.
"Cela dit, reprend-il avec un brin de cynisme, si on veut vraiment radier, ce n’est pas difficile. Il suffit de convoquer les chômeurs. Comme un sur trois ne vient pas à la convocation : on le raye des listes…" Simple comme bonjour. Et on divise ainsi le chômage indemnisé par trois. Les adhérents de "Politique autrement", habitués à des discours moins "rentre-dedans", ne savent plus si c’est du lard ou du cochon. Le brillant exercice de "parler vrai" s’achève en feu d’artifice sur une dernière salve de questions. Une, particulièrement "gênante", concerne directement les seniors. C’est le problème des "DRE", ces "dispensés de recherche d’emploi" de plus de cinquante-cinq ans, toujours chômeur et indemnisé comme tel mais rayés des listes de l’ANPE. Donc, mis au rancart d’office sans aucune chance de retrouver une activité.

Quatre cent six mille DRE et 10 % de taux de chômage

Là encore, la réponse du directeur général de l’Unedic ne nous décevra pas ! "C’est un véritable scandale, lance-t-il aussitôt. Et je ne cesse pas de le dire à tous les ministres que je rencontre !" Comme Jean-Pierre Revoil en a croisé beaucoup, des ministres, depuis l’époque lointaine où Raymond Barre le consultait, cela donne une idée de leur extrême surdité sur ce sujet. "Les DRE sont quatre cent six mille aujourd’hui, reprend-t-il. C’est pourtant un chiffre qui interpelle. Eh bien, tout le monde s’en fout ! L’ANPE ne s’en occupe pas. On les indemnise et point barre !" Ce qui confine à l’absurde quand le gouvernement claironne partout qu’il veut prolonger le temps de travail et remettre les seniors en activité. Jean-Pierre Revoil est bien d’accord là-dessus. "Le plus grave, ajoute-t-il, c’est qu’on leur inculque que c’est une forme de préretraite. Et quand ils cessent d’être indemnisés, ils tombent dans un vide abyssal…" Ce "vide abyssal" s’appelle le "trou noir du chômage", dénoncé depuis longtemps par SeniorPlanet.
Pourquoi prolonger un tel "scandale" ? Tout simplement par manque de courage politique… Le directeur général de l’Unedic confirme ce que nous indiquions déjà à l’époque : "Ils sont devenus si nombreux que si on réinjecte les DRE sur les listes de l’ANPE, le taux des sans-travail va prendre deux points…" Le nombre de demandeurs d’emploi en France bondirait alors à son vrai niveau : 12 %. Et monsieur Dominique de Villepin, ou n’importe quel autre Premier ministre, n’aurait plus qu’à aller s’inscrire au… chômage.

Source : http://www.seniorplanet.fr/sp.fr.php?id ... 321&page=1
dblosse

Message par dblosse »

Des chiffres, toujours des chiffres....TRONQUES !

Vous imaginez si ils devaient réunir l'ANPE et les ASSEDIC ?

Le juge devient le boureau, ha non pardon ils ont trouve la parade c'est pas les ASSEDIC le boureau !

J'espère qu'on va en parler à la télé et que toutes les personnes dans cette situation vont redevenir de vrais demandeurs d'emplois.

TOUT est corrompu dans ce pays.

David
chris

Une bombe : Le chômage est à 12% !!!

Message par chris »

humh ,le beau villepinte pourrait bien en effet ne pas resister a une tres forte crise d' acné printaniere d origine populaire !

doit etre pour ca que notre sarko se la joue peinard a linterieur ,la securité etant plus malleable encore que l' emploi !
Monolecte

Message par Monolecte »

En comptant tout le monde, on est plus proche des 20%...
gaia

Message par gaia »

Monolecte a écrit :En comptant tout le monde, on est plus proche des 20%...
Oui je me rappelle dans le magazine marianne le journaliste parlait de 17% et pareil dans des pays dont le taux officiel du chomage est encore plus "bas" qu'en france.
gérard
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Message par gérard »

20 %, absolument !

Les DE de catégorie 1 représentent grosso merdo (c'est le cas de le dire !) 10 % de la population active.

Or 1 chômeur sur 2 n'est pas indemnisé...
chris

Une bombe : Le chômage est à 12% !!!

Message par chris »

oui , en terme de quantité d' explosif ,on doit approcher de la dose suffisante pour soi un soulevement populaire ou plus probable un enfoncement de ce pays autrefois civilisé dans la magouille generale et institutianolisée !
un petit ,grand meme coup de bolkestein par la dessus et on va peut etre arriver a trouver un detonateur !!!
Yves
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La question n'est pas là !

Message par Yves »

Quand le directeur général de l'UNEDIC affirme que le taux officiel de chômage devrait être à 12%, c'est une bombe.

On sait bien que le chômage en France est largement sous-évalué.

Borloo, lui-même, parlait de 4 millions de chômeurs dans l'introduction du Plan de cohésion sociale. Ce n'est donc pas un scoop.

Le scoop, c'est que directeur général de l'UNEDIC scie la langue de bois à la racine, au nez et à la barbe de Villepin, Borloo et consorts.

Yves - Un animateur du site
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,
Le scoop, c'est que directeur général de l'UNEDIC scie la langue de bois à la racine, au nez et à la barbe de Villepin, Borloo et consorts.
Oui, c'est une excellente nouvelle. :)
En plus, comme l'AFP nous lit :wink: , cela ne devrait pas tarder à faire du bruit. :lol:
dblosse

Message par dblosse »

Espérons que ce monsieur vivra assez longtemps pour nous défendre...à son âge, un accident est si vite arrivé !

Bon c'est vrai ça fait un peu scénario de science-fiction mais bon...sinon ils vont bien nous le rendre incrédible du genre

"Oh ce pauvre vieux monsieur n'avait plus toute sa tête"

Belle leçon de courage tout de même, avec le papy boom il risque d'y avoir une recrudescence de ce genre de comportements de la part de nos administrations qui ont été muselés pendant toute leur carrière.

Oueh :lol:

David
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,
"Oh ce pauvre vieux monsieur n'avait plus toute sa tête"
Ah Bon! Il est si vieux que cela ??
Pourtant, apparement,
il est pas dispensé de recherche d'emplois.!!
:lol:
Monolecte

Message par Monolecte »

Faut pas tout confondre.
Seuls les chômeurs de la catégorie 1 sont comptabilisés par les stats officielles, mais tous les cat 1 ne sont pas indemnisés, de même qu'on peut être indemnisé dans d'autres catégories.

Par contre, ce qui est sûr, c'est que les chômeurs inscrits, ça fait 4 millions de personnes. Auxquelles il faut rajouter les sortis des listes pour radiations diverses et variées, les minimas sociaux sans obligation d'inscription et tous ceux, indéterminés qui sont totalement sortis du système, sans compter ceux qui ont renoncé à faire valoir leurs droits.
Ça, c'est la première couche, l'armée des ombres.

Ensuite, couche 2 : les intermittents du chômages!
Abonnés aux missions courtes d'interim, aux contrats de chantiers, peu ou pas comptabilisés, ils sont toujours le cul entre 2 chaises et entre 2 missions, ils n'existent souvent même pas.
Il y a aussi tous ceux qui se sont fiat externalisés du système : indépendants, ils n'ont souvent qu'un donneur d'ordre, leur ex-boîte, et entre 2 contrats, ils vivent d'amour et d'eau fraîche.

Ensuite, tu as la troupe des travailleurs pauvres : souvent employés déclarés "non qualifiés", ce qui ne les empêchent pas d'avoir des formations initiales éventuellement musclées, ils sont définitivement scotchés au smic. Une grande part d'entre eux bossent à temps partiel et ont donc les plus grandes difficultés à se loger et à assumer leurs besoins essentiels.

Bref, la mondialisation heureuse, C'est 1/3 de la population active qui en chie : chômage, précarité, bas-salaires, conditions de vie très dégradées!
serenity

Un patronat syndiqué massivement, des employés isolés...

Message par serenity »

Bonjour à tous !

Tout à fait d' accord avec la petite analyse de Monolecte...
D' ici à ce qu' ils établissent fin 2006/début 2007 un taux de chômage au plus bas, autour de 8 % élections obligent, vous verrez qu' il n' y a pas si loin (et tout cela évidemment grâce aux magnifiques contrats cne/cpe, et à leur "merdique" chèque emploi service universel).
Que vont-ils inventer pour faire voter les individus massivement à droite encore une fois...?
Attention de ne pas faire la même erreur qu' en 2002.
Les véritables chiffres du chômage c' est l' arlésienne, on en parle souvent mais personne ne les connaît précisément, à mon avis ils sont plutôt proches du double de ceux communément annoncés.
Les individus se foutent des chiffres tant qu' ils ne sont pas eux-mêmes concernés (ou un des leurs proches...), j' en ai fait l' expérience...
Incroyables en France, le patronat est massivement syndiqué et assis sur de beaux coussins bien rembourés et les travailleurs souffrant le plus ne sont pas du tout réprésentés...
Etrange paradoxe
A mon avis, un succès massif aux prochaines élections du camp des mécontents en france passe par un réveil des individus étant en situation d' emploi et redoutant avec les nouveaux contrats d' être à leur tour en cas de licenciement en situation de précarité.

Serenity.
superuser
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La Statistique Publique dénigrée par Borloo et Larcher

Message par superuser »

Pour ceux/celles qui ne l'ont pas lu, La DARES et l'INSEE dénoncent les pressions du gouvernement.

Dans le cadre de la polémique sur la réalité des créations d'emplois et sur les causes de la baisse du chômage, les syndicats de la DARES et leurs homologues de l'INSEE s'insurgent contre les "tentatives injustifiables de délégitimer le travail de la Statistique Publique" opérées par les cabinets des ministres Larcher et Borloo, et s'interrogent sur leur indépendance.


Egalement, le communiqué officiel de l'intersyndicale de l'INSEE à lire sur Bellaciao.org
poussin006

Message par poussin006 »

Dans l'aude, je trouve ceci sur le site ddtefp (décembre 2005)

DE cat 1 : 12999 soit 12.2% ce qui donne en gros 106550 pour la population active, jusque là, je suis ok

je rajoute les cat 2,3,6,7,8, j'ai 23076 DE soit quand même : 21.65%, on est loin des 12.2 du départ....

Ensuite je regarde les entrées/sorties sur la région languedoc:

entrées : 17006, sorties : 15839

les sorties pour reprise d'emploi, c'est 3817 soit 24,1 %
les absences au contrôle / radiations admin : 54.16%
arrêt de recherche : 1186 soit 7.49%
les stages, déménagement et autres : 2257 soit 14.25 %

ca fait quand même pas mal entre ceux qui sont tellement dégoutés qu'ils arrêtent, les radiés...
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