La présentation dans
Du grain à moudre" du 23 février 2010 est la suivante:
Participants:
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Gaby Bonnand, président Unedic et CFDT
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Pierre Cahuc, prof d'économie à l'Ecole Polytechnique
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Pierre Méhaignerie, Député UMP d’Ile et Vilaine et Président de la Commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale
Le présentateur Brice Couturier commence avec
Les chiffres :
- 170.000 toucheront l'ASS
- 220.000 toucheront le RSA
- "quelques dizaines de milliers" partiront à la retraite ou toucheront l'AER
"Resteraient 400.000 personnes".
(Si on fait un calcul approximatif :
170.000 + 220.000 + disons 50.000 = 440.000
Il resterait donc 560.000 et non 400.000 avec ce calcul.
Je ne comprends pas comment comment ils obtiennent 400.000 avec les chiffres qu'ils donnent au début. Si on dit "quelques dizaines de milliers", pour moi cela signifie "bien en dessous de cent mille").
C'est notre ami UMP "affaires sociales" qui commence.
Il dit qu'aujourd'hui la France a dépassé la Suède en dépense sociale.
(histoire de dire : la France dépense trop pour le domaine social, il faut arrêter les frais... D'ailleurs, si en France il y a plus de chômeurs, précaires et travailleurs pauvres qu'en Suède, cela n'a rien de choquant si la France dépense plus dans le domaine social que la Suède, non ?)
Il poursuit en disant que la France paie trop de "réparations" et ne fait pas assez de prévention. Il préconise de faire des préventions, voir sécuriser des parcours professionnels, améliorer la formation etc.
(Il est rigolo. Quand ça va (et encore), l'Etat ne fait rien de préventif, et quand la catastrophe est arrivée, il faut faire de la prévention ce qui fait une belle jambe aux gens qui sont dans la panade.)
Le monsieur Unedic/CFDT parle du fait que l'Unedic et l'Etat se renvoient la balle et qu'"il faudrait prendre une décision"
(du blabla pour ne rien dire)
L'économiste polytechnicien confirme l'UMPiste en disant que la France a dépassé la Suède en dépense sociale en pourcentage du PIB. Ensuite il relativise en disant qu'en "temps normal" il y aurait chaque année 800.000 de fin de droits, donc il n'y aurait "que 200.000 de fin de droits de plus" ce qui ne serait pas une augmentation forte par rapport à la "situation normale".
(Donc ce n'est pas si grave que ça, calmons-nous les enfants).
Ensuite il minimise encore les chiffres : Parmi les 400.000
(donc il oublie quelque 150.000) la majorité ne touche rien car ils vivent dans un ménage où le conjoint gagne "trop" pour qu'ils puissent toucher le RMI ou RSA. Pour ceux-là donc tout va bien. Ils sont "trop riches" pour toucher une aide.
(Tant mieux, nous sommes heureux pour eux)
Il ne resteraient "que 100.000 à 150.000"
(des 400.000 sous-évalués), ce sont des moins de 25 ans qui posent problème, car ils n'ont pas droit au RSA. La France sur ce plan (sécurité pour les jeunes) serait une exception en Europe. Pour ces jeunes, il préconise "des mesures spécifiques", genre formation rémunérée.
Voilà encore intéressant la façon que nos "élites" de bord divers raisonnent. D'ailleurs, entre économiste, CFDT et UMP, il n'y a pas des divergences idéologiques insurmontables il me semble.
Le reste de l'émission est du blabla où chacun essaie d'imposer son point de vue dans un consensus mou.