Comment Sarkozy aggrave sciemment le chômage

[conundrum]

Efficace juxtaposition réalisée par Le Post des déclarations respectives de Nicolas Sarkozy, le 25 janvier dernier dans l’émission Garçon, 11 Français et un Pernaut ! sur TF1, et de François Fillon, au micro de France Info un mois pile plus tard : "Je vous le dis : je crois en la politique que nous mettons en oeuvre, je sais que dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays", affirmait le président avec aplomb et forfanterie, se laissant délicieusement aller à l’autosatisfecit - son péché mignon - de façon aussi anticipée que même pas imprudente mais stupide. Qui pouvait croire une fable pareille ?

Fillon remet les pendules à l’heure de façon beaucoup plus réaliste : "Au moins jusqu’à la mi 2010, on va voir le chômage augmenter", diagnostique le Premier ministre. Ce qu’il ne dit pas, c’est que son gouvernement ne fait rien pour contrecarrer la progression du chômage. Au contraire ! Et c’est bien le problème de Sarkozy, qui ose prédire la baisse du chômage - comme un crétin, sachant qu’il va forcément être démenti - alors qu’il contribue directement à l’effet inverse.

http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1360

[auxi]

sachant qu’il va forcément être démenti

(Conundrum)


Certes… Mais : Répétez un mensonge mille fois, cela restera un mensonge. Répétez-le dix-mille fois, cela deviendra une vérité. (Joseph Goebbels)

Un autre exemple ? "Les entreprises créent des richesses". Répètes-le dix-mille fois…

[tristesir]

Un autre exemple ? "Les entreprises créent des richesses". Répètes-le dix-mille fois…

Ils jouent sur les mots.
A partir d'un mot-valise qui a une représentation vague dans l'esprit des gens, ils dissimulent un sens qui leur est propre.
Tu as le même phénomène avec le mot "emploi". Dans l'esprit de beaucoup de gens cela évoque un temps-plein travaillé.
Mais dans la bouche des membres du gouvernement et autres le sens est moins restrictif, un emploi c'est à prendre comme le contraire d'être chômeur au sens du BIT: c'est à dire travailler ne serait-ce qu'une heure par semaine.

Un sens bien commode quand il s'agit de dissimuler le fait que ,pour les salariés, le travail ne paye plus, s'il eut jamais payé.

[auxi]

Ils jouent sur les mots.

(Tristesir)

Bien sûr, et même, ils les dévoient et les vident de leur sens. Cela nous ramène à la fameuse novlangue propre au libéral-fascisme, dont il a déjà été question souvent ici.
Cette novlangue emprunte beaucoup aux techniques – éprouvées – des propagandes tant staliniennes que nazies. Je cite Goebbels, un maître (déjà !) en communication, pardon, en propagande et en manipulation tant de l'individu que des masses. Une autre citation du même me trotte dans la tête à chaque fois que les médias traitent du chômage de la façon que l'on sait :

Nous ne parlons pas pour dire quelque chose, mais pour obtenir un certain effet.

Tout est dit, depuis Goebbels jusqu'au temps de cerveau disponible sur TF1.

Pour en revenir à nos moutons : Sarkozy aggrave sciemment le chômage ? Ben oui, il est là pour ça. Candidat de l'argent fabriqué par l'argent et imposé par l'argent, il sert les intérêts de l'argent.
Que le chômage soit le fruit d'une politique délibérée et sciemment mise en œuvre, ce n'est pas vraiment un scoop ici. Dans l'opinion falsifiée par la quasi-totalité des merdias, en revanche…

[tristesir]

Cette novlangue emprunte beaucoup aux techniques – éprouvées – des propagandes tant staliniennes que nazies.

La novlangue impose ses formules de langage, me semble-t-il, tandis qu'eux jouent sur des concepts existants:
emploi, sécurité etc.

Pour en revenir à nos moutons : Sarkozy aggrave sciemment le chômage ? Ben oui, il est là pour ça. Candidat de l'argent fabriqué par l'argent et imposé par l'argent, il sert les intérêts de l'argent.
Que le chômage soit le fruit d'une politique délibérée et sciemment mise en œuvre, ce n'est pas vraiment un scoop ici. Dans l'opinion falsifiée par la quasi-totalité des merdias, en revanche…

Je n'aime pas beaucoup personnifier les choses, c'est faire le jeu des nantis et des possédants.
Pendant que tu te laisses distraire par le show de celui qui nous est présenté comme le président (et qui n'a les pouvoirs que les grands patrons et les gros actionnaires lui accordent), ses amis font leur sale boulot efficacement sans spectateurs.
Sarkozy comme les autres politiciens qui sont installés au "pouvoir" ont leur feuille de route.

La politique c'est de la prestidigitation, pendant que tu regardes le spectacle, tu ne vois pas l'essentiel qui est ailleurs.