L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour !

Je suis en relation avec une journaliste de RFI (89 fm), qui bosse pour l'émission Microscopie (chaque samedi de 10h10 à 11h).
Celle du samedi 20 mars prochain sera consacrée au chômage.

L'angle d'attaque, c'est bien évidemment la fin de droits et le chômage de longue durée.
Mais elle veut en profiter pour aborder d'autres thèmes :
comment ça se passe avec Pôle Emploi ou ses sous-traitants, comment est le marché de l'emploi,
comment on vit le chômage, les minima sociaux, etc...

Elle cherche toute bonne volonté pour témoigner de sa situation, et ce n'est pas ce qui manque ici !

Je serai sur le plateau en direct en tant qu’"experte" afin de donner une touche économique et politique au sujet.

Par contre, les témoignages recueillis seront intercalés dans le débat et enregistrés au préalable (donc, pas d'image).
Elle se déplace (mais elle ne peut, hélas, aller au delà de l'Ile-de-France pour des raisons budgétaires).
Anonymat garanti pour ceux/celles qui le souhaitent (un autre prénom sera utilisé).
Bouclage le 15 mars.

Faites-moi signe ici directement en répondant à ce post
ou bien par mail : webmaster@actuchomage.org

Oh, mince alors !! Du coup je vais être obligé de rater Michel FIELD et son médiapolis sur une autre radio. J'vais pas m'en remettre

Alors, pas d'amateurs ?
Pourtant, sur ces forums, vous en avez, des choses à dire !

Je rappelle que RFI a une portée internationale......

Je ne suis pas parisienne
Ça me gêne Ça me gêne
Je ne suis pas dans le vent
C'est navrant C'est navrant

Et loin de la pollution je vais tondre mes moutons mes moutons mes moutoooooooooons

Je remonte ce topic parce que je suis en colère. Sur un autre fil de discussion - Une bonne grosse perle! -, on évoque les dernières bourdes administratives/informatiques en tous genres, de plus en plus nombreuses, absurdes et affligeantes : clair que ça bosse de plus en plus mal partout ! Non seulement c'est préjudiciable, mais ça devient inquiétant.

Même chose chez les journaleux. Entre les "éditocrates" (ceux qu'on voit tout le temps et qui règnent partout) et les petits rédac’chefs ou producteurs frileux et incompétents, il y a des journalistes précarisés qui tentent de bien faire leur boulot, à qui on fout des bâtons dans les roues ou dont on censure une partie du travail pour garantir le "politiquement correct". Je pense notamment à un reportage d'Envoyé Spécial auquel j'ai participé début février : depuis, le réalisateur Jérôme Sesquin, un mec bien et de bonne foi, a été contraint d'édulcorer son sujet pour le rendre acceptable et aucune date de diffusion n'est prévue...

Je suis en contact depuis un mois avec Aline Leclerc, cette pauvre journaliste (pigiste, précaire) qui, pour s'en sortir, cumule des piges pour Lemonde.fr et se démène chez Microscopie-RFI. Pour cette dernière, elle souhaitait que je participe à l'émission du 20 mars dont l'enregistrement devait avoir lieu le jeudi, mais à la toute dernière minute - on me l'annonce la veille au soir - elle a été reportée à la semaine suivante (27 mars)...
Entre temps, elle m'explique que son producteur préfèrerait, hélas, inviter un représentant syndical plutôt qu'une représentante d'une association de chômeurs : nous convenons des arguments à lui apposer afin de le convaincre qu'il fait erreur. Au final, il accepte ma présence. Et, cet après-midi elle m'annonce, toute désolée, que l'enregistrement aura lieu… demain mardi (et non jeudi comme c'était prévu). Or, demain c'est la grève et je garde ma petite-fille puisque son école est fermée. J'ai donc refusé. De plus, me refaire le coup une seconde fois, ça ne passe pas : on ne traite pas les gens comme ça. Surtout que je me suis démenée pour lui trouver plusieurs témoins à interviewer afin d'illustrer son émission.

Que voulez-vous !!! Je ne l'ai même pas engueulée car elle est prise en étau... Elle doit faire avec, bonjour le stress et la perte de temps.
Je lui ai dit que je la plaignais de bosser dans ces conditions (deux employeurs, dont l'un décide de tout à la dernière minute). J'ai supposé que son producteur était soit méprisant, soit incompétent : ce à quoi elle m'a répondu qu'il était, effectivement, "mal organisé" (pour ne pas dire bordélique, donc incompétent).

Ce n'est ni fait ni à faire, et je crois que c'est général.
Le monde du travail est devenu du grand n'importe quoi.
Se mettre la rate au court-bouillon pour des imbéciles au tarif syndical, non, ça fait vraiment pas envie !

Comme disait, je ne sais plus quel "ponte" du logiciel libre :
"Quand je travail sur Linux c'est bénévole mais quand je travaille sur Micro$oft c'est au tarif Micro$oft".

c'est pas mieux que le journaliste d'envoyé spécial, qui ne m'a plus donné de nouvelles du jour au lendemain, après son tournage en alsace !!!

Ah les médias !

Camarades et Ami-E-s (notamment SuperUser/Sophie et Vincent/Mentor), vous n'êtes pas tombés de la dernière pluie. Enfin !

Vous savez comment ça fonctionne les médias. C'est comme le casino : Rarement on gagne, souvent on perd. C'est la règle !

Donc faut les prendre pour ce qu'ils sont, des passeurs qui, parfois, souvent, se prennent les pieds dans le tapis. Et ne pas fonder trop d'espoirs et ne pas tirer de plans sur la comète.

Si il y a bien un secteur ultra concurrentiel, c'est bien celui des médias. On se tire la bourre, on bosse à la va-vite, on oublie des trucs essentiels, on salope le travail aussi, de plus en plus souvent.

Bref, c'est la guerre à l'info… et une guerre commerciale.

ET cela cache un gros problème de fond : Le statut du journaliste de base s'est considérablement dégradé (croyez-moi, je suis bien placé pour le savoir).

Précarité, horaires déments, rémunérations en chute libre, stagiaires recrutés en masse… Cette activité concentre toutes les tares que nous dénonçons ici.

Et les journalistes de base (pas ceux qui émargent à 10.000 € par mois) en sont bien conscients, croyez-moi.

Dans ce contexte, il est clair qu'on ne peut être - le plus souvent - que déçu par le traitement de l'information.

C'est aussi pour ça qu'on existe, nous Actuchomage. Pour assurer un traitement qui échappe aux règles de la concurrence acharnée que se livrent les médias. Pour garder le recul nécessaire… et l'objectivité d'un travail en profondeur.

Si notre démarche est marginale, elle est pertinente. Seulement voilà, elle n'est pas souvent partagée. Mais quand elle l'est - comme sur France5 et le Magazine de la Santé - ça peut faire avancer un peu les choses.

Et Vincent, la prochaine fois, arrive en haillons, pas rasé, la gueule défaite… Et tu verras, on retiendra ton témoignage !

1ère partie => http://www.rfi.fr/contenu/20100324-apres-le-chomage

2e partie => http://www.rfi.fr/contenu/20100324-2eme ... le-chomage

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(On a quand même eu droit aux remerciements à la fin... )