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Message par gaia »

L'Express du 19/01/2006
Justice
Tambouille lyonnaise

par Gilles Gaetner

Une association municipale de Saint-Fons aurait financé illégalement des élus socialistes. Gérard Collomb, maire (PS) de Lyon, sera-t-il touché?


Michel Denis, maire de Saint-Fons, dans la banlieue lyonnaise, réussira-t-il à faire épingler le sénateur maire de Lyon, Gérard Collomb, dont le nom est cité dans une affaire de financement politique? Depuis quelques semaines, la question agite le PS du Rhône, inquiet de devoir rendre des comptes à la justice. Déjà, le prédécesseur de Michel Denis, le socialiste Yves Mongenot, et son collègue de Feyzin, Yves Blein, ont été mis en examen. Tout comme la responsable d'une association gravitant dans l'orbite du PS. Quant à Gérard Collomb, il a été entendu la semaine dernière, comme simple témoin, par la PJ lyonnaise.


Mars 2001. A l'issue des municipales, un chef d'entreprise plein d'allant, sans étiquette mais de sensibilité radicale, Michel Denis, est élu maire de Saint-Fons (16 000 habitants), bastion socialiste depuis trente-six ans. Un événement! Très vite, le nouvel édile fait une drôle de découverte: il apprend qu'une association subventionnée par la commune, le Comité pour nos gosses de Saint-Fons (CNPG), qui gère le secteur jeunesse de la ville (centres aérés, colonies de vacances), bénéficie d'une manne annuelle de 12 millions de francs. Soit la moitié des subventions municipales. Ce n'est pas tout: Michel Denis découvre que le CNPG règle des factures apparemment exorbitantes à des organismes proches du PS. Que ce soient les centres Léo-Lagrange de la région Rhône-Alpes, animés par le maire de Feyzin, ou l'Institut de formation Rhône-Alpes. Soucieux d'en savoir un peu plus, le premier magistrat de Saint-Fons sollicite l'ancien inspecteur Antoine Gaudino - le célèbre flic de l'affaire Urba - afin qu'il effectue un audit des finances de la commune.

Un rapport explosif

Quelques semaines plus tard, Gaudino confirme que les finances de Saint-Fons semblent bien avoir été «pompées» par des associations proches du PS. A hauteur de 12 139 034 francs, entre 1996 et 2000. Son rapport révèle même l'existence de neuf fausses factures, d'un montant global de 703 000 francs, émises par l'Institut de formation Rhône-Alpes de 1997 à 2000.


Devant un tel constat, Michel Denis décide, le 13 novembre 2001, de porter plainte auprès du procureur de la République de Lyon. Lequel, quarante-huit heures plus tard, diligente une enquête préliminaire. Au début de mars 2002, une information judiciaire est ouverte pour abus de confiance, faux et usage de faux, falsification de chèques et détournements de fonds par personne dépositaire de l'autorité publique.


Cette fois, l'affaire sent le soufre, car la PJ lyonnaise va pouvoir enquêter avec davantage de moyens que l'ex-inspecteur Gaudino. Résultat: le 14 novembre 2003, les enquêteurs adressent au juge un rapport explosif. On y lit que le Comité pour nos gosses de Saint-Fons s'est montré particulièrement généreux à l'égard des centres Léo-Lagrange en leur allouant 500 000 euros, entre 1998 et 2000, par le jeu de mises à disposition de personnels. On y apprend que l'ancien secrétaire général adjoint de la mairie de Saint-Fons et dirigeant, de fait, du CNPG, Michel David, s'est allègrement servi à titre personnel. Le principe? Enfantin. David déposait des chèques émis par le CNPG, dont il avait la signature, sur ses comptes personnels, au Crédit coopératif et à la Banque populaire.


Décidément peu regardant, Michel David - décédé en février 2001 - ira jusqu'à faire rembourser, par une association dont il est le trésorier, les trop-perçus d'indemnités dus à la ville de Lyon par les conseillers municipaux socialistes. A hauteur de 416 000 francs. Mais là où le bât blesse, c'est que la somme en question vient tout droit du fameux CNPG et que l'association relais, dénommée Etudes et prospectives Rhône-Alpes (Epra), a pour président Gérard Collomb. D'où cette question: le maire de Lyon était-il au courant des micmacs du trésorier de l'Epra? Devant la PJ, il a été clair et net. En substance: ayant été en désaccord très vite sur les méthodes de David, il a rompu tout contact avec lui. Mais, surtout, il n'a jamais signé le moindre chèque au nom de l'Epra et il a abandonné rapidement la présidence de l'association… même s'il n'a pas envoyé de lettre de démission à la préfecture. Reste que cette histoire tombe mal pour le PS du Rhône, déjà épinglé, à la fin des années 1980, pour financement illicite. Qui sait si elle ne débouchera pas sur la mise au jour, au niveau national, d'un système mettant en cause des associations satellites du parti?
chris

magouille

Message par chris »

sarko est le fils spirituel et politique de ces gens , pasqua , leandri , achille peretti son predecesseur , ceccaldi reynaud etc !!
les choses se recoupent , merci pour l article , demontrer ces liens est important pour comprendre d ou vient un projet politique et ou il va .
on n en fera jamais assez dans ce sens!
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