Négociations Unedic : la CGT et L'Huma montent au créneau

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Yves
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Négociations Unedic : la CGT et L'Huma montent au créneau

Message par Yves »

La CGT semble avoir fait des actuelles négociations de l'assurance-chômage son cheval de bataille sociale de cette fin d'année.

Elle veut mobiliser ses troupes (salariées) le mardi 13 décembre, jour où se jouera sans doute l'avenir de l'assurance-chômage.

La machine PC/CGT/Humanité est en ordre de bataille.

• La CGT appelle solennellement ses adhérents à se mobiliser (lire le communiqué de presse ci-dessous).

• Pendant que L'Humanité tire à boulets rouges contre toutes les "truanderies" et "mensonges" ayant trait aux problèmes du chômage. (lire les articles de l'Huma ci-dessous).

Gageons qu'une vraie mobilisation des chômeurs, précaires et intermittents du travail accompagne celle de la CGT. Il serait temps !

Yves – Un animateur du site
Dernière modification par Yves le 09 déc. 2005, modifié 1 fois.
Yves
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Agir vite et fort le 13 décembre 2005

Message par Yves »

Un communiqué de la CGT

…/…

Agir vite et fort le 13 décembre 2005. La convention d'assurance-chômage ne peut être signée en l'état

1.300 suppressions d'emplois dans les services administratifs annoncées par le groupe Carrefour, des milliers de licenciements chez Hewlet Packard, dans des industries du textile, de la métallurgie, de la chimie. Ce sont des exemples parmi tant d'autres de la précarité de l'emploi qui engendre insécurité et explosion sociales. Quotidiennement, les salariés des grandes et petites entreprises sont victimes des conséquences des stratégies financières pour accroître les taux de profit.

Le secteur public n'est pas épargné par cette précarité du fait de l'augmentation croissante des emplois hors statut.

En fait, le patronat s'oppose à la création d'emplois stables, il mise essentiellement sur la précarité, la suppression des emplois et les licenciements.

Les offres d'emplois de l'Anpe ont chuté de 4 % (moins 45.885) entre septembre et octobre 2 005.

273.000 offres d'emplois de l'Anpe en octobre 2005 : 52 % sont des contrats de moins de six mois dont 25 % de moins d'un mois.
Malgré ces chiffres accablants, le patronat ambitionne de driver l'assurance-chômage en pénalisant les chômeurs, en réduisant les droits existants et en refusant des droits à celles et ceux qui sont exclus de l'assurance-chômage. Il persiste et signe. La situation actuelle est pourtant dramatique :

• 5 millions de salariés sont à la recherche d'un emploi ;

• il y a 2 millions de chômeurs indemnisés, 6 chômeurs sur 10 ne sont pas pris en charge par les Assedic ;

• plus de 46 % de chômeurs ont été sanctionnés et radiés des statistiques en octobre 2005 ;

• seulement 26 % des sorties statistiques du chômage correspondent à une reprise d'emploi, sans pour autant que soient spécifiés la nature de l'emploi et du contrat de travail.

Lors de la séance de négociation du 7 décembre, les patrons ont dévoilé leurs exigences sur l'assurance-chômage pour les trois prochaines années : elles vont à l'inverse de ce qu'il faut et sont donc inacceptables :

• réduction des montants de l'indemnisation par l'instauration d'une dégressivité des allocations de chômage alors que 86% des chômeurs ont déjà une allocation inférieure au Smic,

• diminution du nombre de mois d'indemnisation, dispositifs et contenu des formations exclusivement tournés vers les
"métiers en tension" (hôtellerie, construction, aide à la personne),

• refus de définir ce qu'est une véritable offre valable d'emploi,

• refus d'augmenter les recettes du régime de l'assurance-chômage,

• refus de majorer les cotisations des employeurs utilisant les emplois précaires,

• remise en cause des conditions particulières d'indemnisation des salariés saisonniers.

Ces positions particulièrement nocives peuvent et doivent être battues en brèche dans l'intérêt des chômeurs et de l'ensemble des salariés. Des atouts existent pour y parvenir.

Des rapports sérieux concluent à "l'inefficacité et l'injustice" de notre régime d'assurance-chômage. Le constat dressé par le Conseil Emploi et Revenu Cohésion sociale (Cerc) en témoigne.

La Cgt vous appelle à peser sur le contenu de cette négociation. Elle continuera, pour ce qui la concerne, à défendre des revendications de nature à responsabiliser les entreprises, à augmenter les recettes de l'assurance-chômage par la majoration des cotisations employeurs sur les emplois précaires, à préserver les droits des chômeurs par la définition de l'offre valable d'emploi et par l'opposition à toute remise en cause des montants et de la durée de l'assurance-chômage.

Ses principales revendications portent sur :

• la majoration des cotisations employeur pour les emplois précaires : augmentation des recettes de 4 milliards d'euros par an et responsabilisation des entreprises qui abusent de ce type d'emploi qui coûte cher socialement,

• l'augmentation du montant de l'indemnité chômage avec au minimum 80 % de la rémunération antérieure,

• la définition de l'offre valable d'emploi afin qu'aucun chômeur ne soit obligé d'accepter n'importe quel emploi sous peine d'être sanctionné, voire radié et privé ainsi ses allocations chômage,

• des formations respectant les choix des chômeurs et la mise en chantier de l'utilisation des procédures de validation des acquis professionnels pour reconnaître la qualification et ouvrir vers des formations qualifiantes si nécessaires,

• le refus de diminuer la durée de l'indemnisation chômage,
des mesures d'accompagnement des chômeurs qui respectent sa dignité, sa qualification initiale et acquise. Le refus d'intervention de cabinets privés dans cette procédure ; l'Anpe doit garantir l'égalité des droits et disposer des moyens humains et financiers suffisants.

Avec la Cgt, agissons toutes et tous !
Le 13 décembre 2005, rassemblement !
Yves
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Chômage : un monceau de "truanderies" !

Message par Yves »

Une série d'articles piochés dans L'Humanité

• « Truanderies » autour du déficit

Le MEDEF dramatise l’état financier de l’UNEDIC qu’il estime à près de 14 milliards d’euros fin 2005.
Où le régime d’assurance chômage doit-il trouver l’argent nécessaire à l’indemnisation des chômeurs ? Avant la séance de négociation d’hier sur la nouvelle convention UNEDIC, les organisations syndicales se sont montrées à peu près d’accord entre elles sur l’idée d’une pénalisation du recours aux contrats précaires et donc favorables à une hausse des cotisations, mais elles ne réussissent pas à infléchir la position du MEDEF qui veut, lui, continuer de faire les poches des chômeurs en rétablissant la dégressivité des allocations ou en réduisant les durées d’indemnisation.

Dans ce contexte, le patronat dramatise à mort le déficit du régime, estimé à près de 14 milliards d’euros fin 2005, et, dans son édition datée du 7 décembre, le Monde lui file un étrange coup de main par la bande. Sur la base d’"informations" déjà publiées dans l’Expansion, il y a un mois et demi, et immédiatement démenties par l’UNEDIC, le quotidien du soir désigne l’assurance-chômage comme la "nouvelle cible de l’escroquerie organisée". En une et dans les pages intérieures, le journal s’empresse de reprendre le montant faramineux de cette fraude mise en place par des réseaux de "caïds" évoqué par le mensuel : 3 à 4 milliards d’euros ! Citant cette estimation non sourcée qui "circule" d’après l’Expansion, le Monde se trouve quand même contraint de la "recalibrer" tout de suite : le 28 octobre, l’UNEDIC a publié un communiqué de presse cinglant selon lequel "cet ordre de grandeur n’a aucune réalité" et pour ces fraudes détectées par les ASSEDIC, "les montants concernés n’atteignent pas le centième du préjudice prétendument invoqué dans la presse", soit, rappelons-le, 30 à 40 millions d’euros. Au bout du compte, le Monde parle, de son côté 250 millions d’euros depuis 1998. Dans un second papier, le quotidien fait observer que "la brusque réapparition de ces affaires intrigue" particulièrement les syndicats.

Depuis le début de cette négociation, la CGT suggère de s’intéresser aux montants desdites "admissions en non-valeur", les cotisations patronales non payées par les entreprises sous le coup de procédures collectives. D’après un administrateur d’une ASSEDIC régionale, ces "admissions en non-valeur" représenteraient, chaque année, 3 à 4 milliards d’euros de ressources non perçues par le régime.

T. L.

…/…

• Offres non pourvues : une manipulation pour faire culpabiliser les chômeurs

Les offres d’emploi non satisfaites ne sont en fait pas très nombreuses et ne concernent que des métiers alliant conditions de travail difficiles et bas salaires.
Pour justifier l’accroissement des contrôles et des radiations, le gouvernement et le MEDEF font tout pour accréditer l’idée que le chômage est dû aux chômeurs eux-mêmes, qui passeraient leur temps à refuser des offres d’emploi de l’ANPE. Fin 2003, le ministre du travail, François Fillon, avait lancé une offensive en déclarant qu’il était "paradoxal, presque inacceptable", que "malgré l’existence d’un chômage important, certains secteurs d’activité rencontrent des difficultés persistantes pour embaucher". À l’époque, il avançait le chiffre de 300.000 offres non satisfaites par an et se proposait de le réduire de 100.000. En juin dernier, le premier ministre Villepin a repris ce thème en sortant un nouveau chiffre de son chapeau : "Alors que le chômage touche 2 millions et demi de personnes, 500.000 emplois ne trouvent pas preneurs", a-t-il déploré.

D’où sortent ces chiffres ? À quelle réalité correspondent-ils ? "À l’époque de Fillon, la direction générale de l’ANPE avait diligenté une enquête interne et abouti au résultat de 180.000 offres non pourvues par an", tempère Christophe Moreau, secrétaire départemental du SNU ANPE dans les Hauts-de-Seine.

Manipulation de chiffres

Un article du Monde expliquait à l’époque que le ministère du Travail avait relevé 120.000 offres d’emploi non pourvues à l’ANPE, et l’avait multiplié par 2,5 en tenant compte du fait que l’ANPE ne canalise que 40 % des offres du marché du travail, pour arriver à 300.000. Une extrapolation très contestable. Quant aux 500.000 de Villepin, ils semblent relever de la simple invention.

Sur le terrain, les agents ANPE ne savent pas comment ces statistiques sont produites. Une chose est sûre pour eux : les manipulations de l’outil informatique sont faciles et courantes pour satisfaire la course aux objectifs chiffrés de l’ANPE. Par exemple, l’agence veut collecter le plus d’offres d’emploi possible, et se targue d’en proposer 3 millions par an, ce qui peut paraître énorme. Mais plusieurs combines existent pour gonfler les statistiques : une même demande d’un employeur peut apparaître sous plusieurs formes s’il passe par une ou plusieurs agences d’intérim, la chambre des métiers, l’ANPE elle-même. Une même offre, si elle n’est pas satisfaite à temps, peut être annulée puis reformulée plusieurs fois. Un employeur qui fait tourner des CDD sur un même poste va déposer plusieurs offres dans l’année. Or, 30 % des offres seulement concernent des contrats à durée indéterminée. Les 3 millions d’offres correspondent donc à beaucoup moins de postes de travail réels, et encore moins de créations d’emplois. En 2004, l’INSEE a relevé un solde de 17.200 créations dans l’année !

"Les offres qui ne sont pas satisfaites sont très rares, et quand cela arrive, c’est que les conditions de travail et les salaires ne sont pas acceptables", témoignent des conseillers ANPE d’Île-de-France. Christophe Moreau cite des exemples d’employeurs cherchant une femme de ménage à trois heures par semaine, ou un serveur ayant de l’expérience, mais au SMIC pour 200 heures par mois. "Les offres non pourvues concernent surtout les métiers dits en tension, qui veulent de la main-d’oeuvre qualifiée mais en la payant au SMIC, pour un travail très pénible", renchérit un conseiller syndiqué à la CGT-ANPE. "Cela concerne le bâtiment, la restauration, l’agriculture, les garages. Comment un patron peut-il demander un maçon qualifié pour 1.000 euros par mois alors que l’emploi en mérite 1.500 ou 1.800 ?" Ces secteurs sont aussi ceux où le travail au noir est important. "Tant que les employeurs ne changeront pas leur façon de faire, ils auront des offres non pourvues", explique une conseillère de région parisienne, qui cite le cas d’offres d’emploi de coiffeuses : "On proposait des créneaux horaires ridicules, donc des salaires très faibles. Nous avions des coiffeuses dans notre fichier, mais elles refusaient et c’était normal, car elles gagnaient mieux leur vie en travaillant au noir. Notre rôle n’est pas de les forcer."

La pression exercée sur les chômeurs pour les orienter vers ces métiers dits en tension sert à "casser les qualifications et les salaires", explique Christophe Moreau. Désormais, les ASSEDIC financent uniquement des formations sur ces secteurs. "Un cuisinier qui a un CAP refuse une offre au SMIC, et l’employeur ne veut pas payer plus. Alors l’ASSEDIC monte une formation de quatre mois pour pourvoir cet emploi. Tout concourt à réduire le coût du travail."

Fanny Doumayrou

…/…

• Pénurie d’emplois dans le bâtiment

Quand le BTP offre 80.000 postes, il peine à recruter 20.000 personnes.
Les fédérations patronales de la construction font état de 80.000 embauches nécessaires par an. Elles n’ont pu en recruter, en 2004, que le quart. Un peu moins de 100.000 apprentis sont formés dans les centres de formation du BTP, mais plus de la moitié n’entrent pas dans la profession ou en sortent dans les deux ans qui suivent la fin de leur apprentissage. Problème de communication, comme l’assurent les employeurs, qui multiplient les campagnes de pub ? À la fédération CGT, Éric Aubin avance d’autres explications. "C’est une explosion de la précarité : nous avons 133.000 intérimaires, contre 61.000 en 1995. Sans compter les CDD et contrats dits à durée de chantier, qui peuvent aller de quelques jours à six mois. Les salaires pratiqués dans la profession sont parmi les plus bas de tous les secteurs : un ouvrier hautement qualifié gagne environ 1.250 à 1.300 euros net. On a donc des jeunes qui préfèrent se diriger vers la métallurgie, la chimie, EDF..."
Côté conditions de travail, la construction se distingue en affichant des taux de gravité et de fréquence d’accidents 2,5 à 3 fois supérieurs à la moyenne des branches. Autre signe de la pénibilité, passés 50 ans, près de quatre salariés sur dix du BTP ne travaillent plus, mais relèvent de l’assurance-chômage, de l’invalidité, la longue maladie ou sont en accident du travail. Contrairement à d’autres branches, les gars du bâtiment ne bénéficient d’aucun système donnant droit à un départ anticipé en retraite à ceux qui sont usés prématurément par le boulot. Comment s’étonner, dès lors, du déficit d’attractivité de ce secteur ?

Y. H.

…/…

• La fausse vitalité de l’hôtellerie et de la restauration

80.000 emplois vacants, mais la pénibilité et une grille salariale non revalorisés depuis 1997 poussent les salariés à ne pas vouloir faire carrière.
L’Union patronale des métiers et des industries de l’hôtellerie, en charge aussi de la restauration traditionnelle, s’enorgueillit de comptabiliser 300.000 offres d’emploi dans ces secteurs. Un nombre "largement supérieur à la moyenne nationale", selon l’Agence nationale pour l’emploi. Or, l’apparent dynamisme de ces métiers cache des réalités de travail moins enviables. "Occultant les besoins de qualification, le gouvernement pousse les chômeurs à occuper les soi-disant 80.000 emplois vacants dans l’hôtellerie et la restauration, mais, préférant fermer les yeux, il ne se pose jamais la question de savoir pourquoi il y a tant de vacations", constate Ange Romiti (CGT). "En plus des inconvénients de travail liés aux métiers (travail les week-ends et jours fériés, morcellement des journées, sollicitation physique - NDLR), la référence salariale dans la convention collective n’a pas été revalorisée depuis 1997", continue le responsable fédéral du syndicat. En clair, à part pour la direction et les cadres, la grille de salaires est en dessous du SMIC, et encore en francs ! Une rémunération d’autant plus réduite que, selon une étude de l’INSEE de 2003, un salarié de la restauration sur deux travaille à temps partiel. Enfin, également à cause d’une demande de main-d’oeuvre ponctuelle ou saisonnière, la rotation du personnel est très forte. Sur les 800.000 salariés de l’hôtellerie et de la restauration, plus de la moitié travaillent depuis moins de six mois chez le même employeur. Ce qui, analyse la CFDT, "constitue un frein pour l’action syndicale car les gens considèrent ces métiers comme des jobs en attendant mieux".

Christelle Chabaud
Yves
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Précision !

Message par Yves »

Nous - APNÉE/Actuchomage/Inter-emploi - sommes ni militants au PC ni adhérents à la CGT.

Il s'avère que, comme en 2002 (dernières négociations de l'UNEDIC/assurance-chômage), la CGT est la seule organisation syndicale (avec FO en 2002) à se battre véritablement pour la défense des droits des chômeurs et précaires.

Cette même CGT qui est aussi la seule organisation syndicale à disposer d'une "antenne chômeurs".

Quant à L'Huma, il est le quotidien qui accorde la plus large place au traitement des problématiques du chômage (ceci explique peut-être… ses difficultés financières).

Il fallait le préciser.

Yves - Un animateur du site
Invité

Message par Invité »

Il serait intéressant de savoir de combien de milliards d'euros manquent dans les caisses de l'Unedic depuis l'accord de baisse de cotisations chômage soutenu par la CFDT entre autres. A chaque fois que quelqu'un passe dans un média grand public, il faudrait ressortir ces statistiques-là.
Yves
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Assurance-chômage : Un accord en vue ?

Message par Yves »

À lire dans notre forum "Vos Infos" :

http://www.actuchomage.org/index.php?na ... ic&p=11355
P.PERRIN

Message par P.PERRIN »

Il s'avère que, comme en 2002 (dernières négociations de l'UNEDIC/assurance-chômage), la CGT est la seule organisation syndicale (avec FO en 2002) à se battre véritablement pour la défense des droits des chômeurs et précaires.

Cette même CGT qui est aussi la seule organisation syndicale à disposer d'une "antenne chômeurs".
Je n’ai jamais entendu ces deux organisations rappeler l’état à son devoir de solidarité pour les millions de chômeurs non indemnisés. C’est pourtant par là qu’il faudrait commencer. Ou alors ils ont dû le dire très, très, doucement….


P.PERRIN
Yves
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Tout à fait d'accord !

Message par Yves »

Les seules à revendiquer une indemnisation de TOUTES les formes de chômage sont les orgas de chômeurs, notamment AC ! Agir ensemble contre le chômage (avec l'APEIS et le MNCP).

Depuis des années AC ! dénonce le fait que MOINS D’UN CHÔMEUR SUR DEUX EST INDEMNISÉ PAR L’UNEDIC (les autres sont allocataires du RMI versé par la CAF/Conseils généraux, ou de l’ASS versée par l’État… OU NE TOUCHENT RIEN quand leur foyer fiscal dépasse un certain plafond de ressources).

Mais, la CGT Chômeurs soutient aussi les revendications (pas toutes) portées par AC !.
P.PERRIN

Message par P.PERRIN »

Nulle part dans la prose d’AC !, il est rappelé à l’état son devoir de d’appliquer les fondements de la république et de la constitution.

Sur le site d’AC !, je lis ceci : « Le capitalisme, qu’on l’appelle libéralisme, néolibéralisme, mondialisation ou globalisation, mène une véritable guerre et bla bla... »

Mais depuis le temps, on sait que les pays non capitalistes connaissent eux aussi le chômage de masse et l’exclusion.

Plutôt que de montrer du doigt le « libéralisme » ou le « capitalisme », il faut donner à manger IMMEDIATEMENT aux exclus.

L’urgence, c’est de dénoncer cet état qui perçoit des impôts sans appliquer ce pour quoi ils sont prévus: le social.



P.PERRIN
Yves
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Ben dis donc !

Message par Yves »

Vous êtes remonté-E (?).

Mais ce n’est pas le tout de "parler", faut agir aussi !

La "prose d'AC !" vaut ce qu'elle vaut. Eux "se bagarrent" pour la défense des droits des plus démunis.

AC ! revendique aussi un revenu minimum d'existence pour toutes et tous, et l'indemnisation de toutes les formes de chômage.

…/…

La "dénonciation" de l'État qui n'assume pas ses obligations ne suffit pas. Il faut aussi - surtout -mener des actions concrètes.

Et en la matière, que proposez-vous ?
P.PERRIN

Message par P.PERRIN »

Attac, AC !, la CGT, SUD donnent une couleur politique à leur revendications et essaient d’entraîner les exclus dans un combat, qui, s’il permet aux meneurs de se positionner politiquement, n’apporte rien de concret et immédiat aux chômeurs.

Les exclus ont besoin d’une seule initiative: l’application des fondements de la république qui fait obligation à l’état de subvenir à leur besoins.

L’état applique déjà un des fondements de cette république; c’est la perception des impôts.

Comment sont-ils dépensés ? Le social en est-il la priorité? Ces questions primordiales, AC ! ne les posent pas.



P.PERRIN
Yves
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Un peu de "culture militante", SVP !

Message par Yves »

Juste deux "petits" exemples (pour info) :

AC! est à l'origine de l'attribution par l'État de la "prime de Noël" aux personnes relevant des minima sociaux.

AC! a permis en 2004 la réintégration de 800.000 Recalculés de l'Assédic dans leurs droits.

Ces deux combats n’avaient "rien de politique" (au sens dogmatique du terme) !

…/…

D'autres, notamment Coluche avec ses Restos du Cœur et l'Abbé Pierre avec Emmaüs, se sont battus et se battent au quotidien sur ces questions.

…/…

Si vous détenez la "science infuse", n'hésitez pas à la diffuser ici.
P.PERRIN

Message par P.PERRIN »

Et en la matière, que proposez-vous ?
Les banlieues et les viticulteurs montrent le chemin à suivre. C’est le seul qui soit audible pour un état corrompu qui s’accapare la richesse du pays et le produit de nos impôts. Un état qui bafoue les fondements de la république.

P.PERRIN
zzz
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Un peu de "culture militante", SVP !

Message par zzz »

Yves a écrit :Juste deux "petits" exemples (pour info) :

AC! est à l'origine de l'attribution par l'État de la "prime de Noël" aux personnes relevant des minima sociaux.

AC! a permis en 2004 la réintégration de 800.000 Recalculés de l'Assédic dans leurs droits.

Ces deux combats n’avaient "rien de politique" (au sens dogmatique du terme) !

…/…

D'autres, notamment Coluche avec ses Restos du Cœur et l'Abbé Pierre avec Emmaüs, se sont battus et se battent au quotidien sur ces questions.

…/…

Si vous détenez la "science infuse", n'hésitez pas à la diffuser ici.
Le GROS probleme c'est que AC! ne devrait pas exister, que les Restos du coeur non plus, Emmaus idem (et au passage actuchomage aussi !) !

Il n'aurait jamais du y avoir un procés des recalculés, il ne devrait pas y avoir autant de précaires et de sans-abris en France et on devrait pas avoir à en arriver à faire du spectacle charity/business pour faire avancer la science sur la question des maladies "orphelines" (pas de recherches car trop peu de malades donc pas rentable pour l'industrie) (Telethon par exemple).

La charité n'est pas une politique acceptable.
Dernière modification par zzz le 12 déc. 2005, modifié 2 fois.
"tant que le lion ne saura pas écrire, les histoires de chasse glorifieront le chasseur"
P.PERRIN

Message par P.PERRIN »

C! est à l'origine de l'attribution par l'État de la "prime de Noël" aux personnes relevant des minima sociaux.
AC! a permis en 2004 la réintégration de 800.000 Recalculés de l'Assédic dans leurs droits.
Ces deux combats n’avaient "rien de politique" (au sens dogmatique du terme) !
D'autres, notamment Coluche avec ses Restos du Cœur et l'Abbé Pierre avec Emmaüs, se sont battus et se battent au quotidien sur ces questions.
Cela ne donne pas à bouffer à la grande masse des exclus. Ce sont des rustines. C’est une scandaleuse et injurieuse aumône quand on voit les centaines de milliards d’euros que l’état prélève!


P.PERRIN
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