Négociations Unedic : le fil d'infos

Vous pouvez poster ici vos articles de presse, communiqués, bons plans, etc... et réagir à ceux des autres.

Modérateurs : superuser, Yves

Invité

Négociations Unedic : le fil d'infos

Message par Invité »

ATTENTION : les "négociations" de l'assurance chômage du mercredi 7 décembre se déroulent à l'UNEDIC et non pas au MEDEF comme annoncé précédemment !

MERCREDI 7 DÉCEMBRE 2005

14H30 : Rassemblement devant l’UNEDIC suivi d'un départ en action pour la signature de la convention générale sur l’assurance-chômage
(Unédic : 80 rue de reuilly - 75012 Paris - Métro Montgallet)

Date anniversaire fixe !
Un jour chômé = un jour indemnisé !
Indemnité journalière minimale = Smic Jour !
Emploi discontinu, revenu continu!
-----

Pour un système mutualiste et de redistribution (abrogation de la capitalisation)

Le 7 décembre aura lieu le troisième rendez-vous des « négociations » de l’assurance-chômage.
Les déclarations des « partenaires sociaux » (ceux qui ont pris l’habitude de réduire les droits de chômeurs en apportant leur signature à chaque nouvelle convention Unedic) préfigurent le pire.
Les négociations spécifiques aux annexes 8 et 10 (intermittents du spectacle) n’ont toujours pas commencé. Mais là aussi le pire s’annonce puisque les mêmes signataires adopteraient un protocole à peine différent de celui du 26 juin 2003 : soit ce dernier serait prorogé, soit on reviendrait à une période de référence de 12 mois mais sans remise en question du système du capital de 243 jours d'indemnités.
Et cette fois sans Allocations de Fonds Transitoire pour rattraper les pires inégalités ...

Pour un nouveau modèle d'assurance-chômage pour les salariés à l’emploi discontinu

Un système mutualiste de redistribution des revenus en la faveur des plus faibles salaires, adapté à une protection sociale pour les salariés intermittents, aux employeurs multiples et aux rémunérations variables, exige une ouverture de droits selon une période de référence de 12 mois, mais surtout une date anniversaire fixe, avec versement sur une période de 12 mois d’une indemnité chaque jour non employé.

Des millions de salariés précaires et de chômeurs précaires sont soumis à la destruction de leurs protections sociales. La même logique qui prévaut dans la réforme des intermittents du spectacle de 2003 est déjà également à l’œuvre dans tous les systèmes d’assurance-chômage : logique d’aléas, d’incertitude, de risques, d’exclusion, de précarisation pour contraindre toujours plus à accepter n’importe quel emploi, à n’importe quel prix.
Puisque cela ne leur suffit pas, le gouvernement met en place des systèmes de contrôles (réforme du RMI, plan de cohésion sociale…) qui ne sont en fait que des systèmes de mise au travail obligatoire.

Rassemblement mercredi 7 décembre devant l'UNEDIC à 14h30
CIP-IdF
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Eh ouais !

Message par Yves »

Moi j'étais devant le siège du Medef… avec 6 autres couillons… à 14h00 ce jour.

C'est ça aussi la "dure" vie militante !
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Pour info

Message par Yves »

Négociations Unedic : quatrième séance
Mercredi, 07 Décembre 2005

Patronat et syndicats se retrouvent aujourd'hui pour une quatrième et dernière séance de négociations sur l'assurance-chômage. Un accord semble pour le moment bien improbable, d'autant que les partenaires sociaux n'ont pas encore commencé à débattre de la question qui les divise : celle du financement du régime d'assurance-chômage.

La séance de discussion a été transférée du siège du Medef à celui de l'Unedic à Paris XIIe.

Lors de la précédente séance le 1er décembre, le Medef a présenté un premier projet de texte d'accord, articulé en deux parties, qu'il a remanié à la marge en cours de séance.

La première partie a recueilli un relatif consensus : pour accélérer le retour à l'emploi des chômeurs, le Medef propose de mettre l'accent sur des formations axées sur les besoins des entreprises, en particulier sur le contrat de professionnalisation, après un diagnostic initial sur la situation du chômeur.

La deuxième partie est consacrée au financement du régime : pour résorber le déficit de l'assurance-chômage en trois ans, le Medef propose de rétablir la dégressivité des allocations chômage ou de réduire la durée d'indemnisation - sans en chiffrer l'importance.

Les négociateurs syndicaux s'opposent en bloc à l'une ou l'autres de ces propositions. Tous affirment ne pas avoir de mandat de leur confédération pour toucher au niveau d'indemnisation des chômeurs. De son côté, le patronat refuse catégoriquement toute mesure qui entraînerait une hausse du coût du travail et notamment toute majoration des cotisations sur le travail précaire (CDD, intérim...).

Dans ce contexte, certains syndicats estiment que les paramètres de financement de l'Unedic (cotisations, indemnisation...) devraient être laissés en l'état.

Pour Alain Lecanu (CFE-CGC), qui fait toujours de la taxation de la précarité un "axe de réflexion important", le déficit du régime "est actuellement bien négocié par la direction, grâce à des emprunts" et sa situation financière devrait s'améliorer progressivement. "Les mesures d'économies décidées en 2002 devraient commencer à jouer pleinement leur effet en 2006 et on devrait avoir une décrue du chômage" dans les prochaines années, explique, lui aussi, Michel Coquillion (CFTC), pour qui "la priorité n'est pas à (l'apurement des dettes) en 2007".

Selon FO, le développement du contrat de professionalisation, qui fait consensus parmi les partenaires sociaux, serait également une source d'économies importante. Le syndicat estime que la conclusion chaque année de 80.000 de ces contrats en alternance pendant cinq ans permettrait au total de réaliser "13,6 milliards d'euros d'économies", soit le montant de la dette. FO propose aussi d'augmenter de 0,2 point les cotisations sur les CDI et d'un point celles sur les CDD et l'intérim, ce qui rapporterait 1,5 milliard d'euros.

"Est-on prêt à discuter d'un texte a minima sans réellement s'occuper des vrais problèmes ?", s'interroge, de son côté, Maurad Rabhi (CGT), qui déplore des "manoeuvres syndicales pour obtenir la présidence de l'Unedic".

Les partenaires sociaux ont jusqu'à la fin de l'année pour aboutir à un accord, la convention actuelle, conclue en décembre 2002, arrivant à échéance le 31 décembre prochain.
St Dumortier

Message par St Dumortier »

Bonjour,

Pour la manif, désolé, j'ai pas les "molets" nécessaires!
:) Mais je m'occupe au mieux de mes moyens...ici ou ailleurs.. :roll:

Pour le contrat de professionnalisation,
qui fait consensus parmi les partenaires sociaux, (et) serait également une source d'économies importante.
j'en ai donné mon opinion sur une autre discussion.

L'arnaque totale.
La Calibreuse programmée. :cry:
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

La CGT appelle à des rassemblements le 13 décembre

Message par Yves »

Extrait d'un communiqué de la Confédération Générale du Travail (CGT)

(…)

Après une discussion, concernant le contexte revendicatif et social, le CCN :

- A décidé d'appeler à des rassemblements locaux, notamment devant les sièges patronaux, le 13 décembre, jour de la prochaine séance de négociation de la Convention UNEDIC ;

(…)
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Piqué sur AC-Forum

Message par Yves »

Piqués sur AC-Forum, quelques liens instructifs (ATTENTION, format PDF) :

• Les propositions patronales (version 7 décembre) : http://www.lesechos.fr/info/medias/200067498.pdf

• Un doc CGT "La convention ne peut être signée en l'état" : http://docsite.cgt.fr/1133952470.pdf

• Un doc CGT "Analyse des exigences du Medef" : http://docsite.cgt.fr/1133952471.pdf
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Un communiqué d'AC !

Message par Yves »

Un communiqué d'AC ! - Agir ensemble contre le chômage

4ème séance de «négociation» de l’Unedic : secrètement, le Medef garde confiance…

Malgré les inquiétudes syndicales, le patronat garde confiance dans la possibilité de conclure l’accord qu’il souhaite avant le 31 décembre sans avoir à proroger la convention actuelle.

Maniant adroitement la menace de son retrait du paritarisme et le compromis sur ses propres propositions, refusant toujours d’entendre celles des organisations syndicales, il prépare minutieusement le terrain à de nouvelles amputations de droits.

La séance consacrée à la réforme du régime des intermittents est donc reportée, ce que nous condamnons.

Celle du mardi 13 décembre examinera donc une nouvelle proposition patronale construite autour des points suivants qui parait-il pourrait faire accord :

- Priorité au retour à l’emploi. Alors que le volume d’emploi marchand stagne, les partenaires sociaux accentueraient contrôles et incitations à l’acceptation des emplois précaires (allocation différentielle) pour réduire le nombre de chômeurs indemnisés… De la même manière le droit à la formation serait réduit à une aide aux employeurs à l’adaptation des nouveaux salariés.

- Négociation «en 2006» des fondements de l’Unedic et de son financement.

- Et un sacrifice au 1er janvier 2006, «au moins une mesure d’économie», garant sans doute de la positive attitude.

Pour satisfaire ce dernier point, certaines organisations pourraient revoir le mandat de leur délégation pour leur permettre d’accepter une révision des droits, au mieux un redéploiement à coût constant du budget indemnisation (déshabiller Pierre pour habiller Paul), au pire une réduction des durées ou montants, comme l’exige le patronat.

Cette perspective n’est évidement pas la bonne.

Les mouvements et associations - dont un sondage vient de confirmer l’expertise aux yeux des salariés - la dénoncent, certains qu’aucun salarié au chômage ne revendique une réduction des garanties collectives, au contraire.

Car le système n’est pas généreux : moins de la moitié des chômeurs officiels sont indemnisés à des montants majoritairement inférieurs à 853 euros ; le premier motif de sortie de l’assurance-chômage n’est pas le retour à l’emploi mais la fin de droits.

Alors que le chômage concerne chaque mois et depuis vingt ans plus ou moins 10 % de la population active, que les gouvernements s’acharnent à précariser encore l’emploi, la seule urgence est la remise à plat du système d’indemnisation et la diversification de son financement pour permettre, enfin, l’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité dans le respect du libre choix de son emploi et de sa formation.

Nous appelons tous les salarié-e-s , au chômage ou en poste, précaires ou non mais particulièrement ceux et celles qui seront au chômage en 2006 à faire vivre le droit à un revenu, avec ou sans emploi, et à se mobiliser encore le mardi 13 décembre.

Pour des droits nouveaux pour toutes et tous !
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Les syndicats accusent le Medef de bloquer la négociation

Message par Yves »

La quatrième séance de négociation de la convention de l'assurance-chômage aura au moins permis, mercredi 7 décembre, de mettre chacune des deux parties, patronale et syndicale, devant ses responsabilités. La discussion a pris fin peu avant minuit sur un constat de désaccord affirmé, les syndicats parlant d'"impasse".

Selon eux, le Medef porte toute la responsabilité du blocage "en continuant de vouloir faire peser sur les demandeurs d'emploi toutes les responsabilités du redressement du régime de l'assurance-chômage", dont le déficit cumulé avoisine les 14 milliards d'euros, ainsi que l'explique Jean-Marie Toulisse (CFDT).

Pour Maurad Rabhi (CGT), "la radicalité des positions du Medef le conduit à une situation d'échec". Et Michel Coquillion (CFTC) pronostique : "Ce sera une impasse si le Medef persiste à tourner en boucle sur le fait qu'on a en France le système d'indemnisation le plus généreux d'Europe."

Pourtant, la réunion, qui a duré plus de huit heures, avait commencé sous des auspices constructifs.

L'étude du "titre 1" consacré au retour à l'emploi avait permis d'avancer. Hormis la CGT, qui souhaitait aborder les modes de financement avant de discuter de l'affectation de ces fonds, chacun des syndicats avait pu avancer ses propositions, telle l'augmentation du nombre de contrats de professionnalisation, 80.000 par an, pour FO par exemple.

Les choses se sont corsées lors de la discussion sur le "titre 2", "Vers un meilleur équilibre du système". Pour le Medef, qui avait proposé des réductions importantes de la durée d'indemnisation (Le Monde du 3 décembre), notamment de vingt-trois mois à dix-huit mois concernant la filière principale — ce qui représenterait 3 à 3,5 milliards d'euros d'économies annuelles —, il est impossible de passer le 1er janvier 2006 sans des mesures d'économie immédiates pour l'Unedic.

Alain Lecanu (CFE-CGC) a alors proposé de sérier les questions en ne reprenant dans la future convention que le volet retour à l'emploi, et en prolongeant de six mois les règles d'indemnisation et de cotisation. Ce délai supplémentaire étant censé, à ses yeux, permettre d'ouvrir une discussion sur la refonte générale du système. Cette porte de sortie, officieusement évoquée par toutes les parties, est "juridiquement possible", confirme-t-on au cabinet du ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher. Mais le Medef s'y oppose.

La prochaine séance, le 13 décembre, qui devait être consacrée au traitement des annexes 8 et 10 concernant les intermittents, sera mise à profit pour tenter de trouver une issue à la crise.

Rémi Barroux - Le Monde
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Agir vite et fort le 13 décembre 2005

Message par Yves »

Un communiqué de la CGT

…/…

Agir vite et fort le 13 décembre 2005. La convention d'assurance-chômage ne peut être signée en l'état

1.300 suppressions d'emplois dans les services administratifs annoncées par le groupe Carrefour, des milliers de licenciements chez Hewlet Packard, dans des industries du textile, de la métallurgie, de la chimie. Ce sont des exemples parmi tant d'autres de la précarité de l'emploi qui engendre insécurité et explosion sociales. Quotidiennement, les salariés des grandes et petites entreprises sont victimes des conséquences des stratégies financières pour accroître les taux de profit.

Le secteur public n'est pas épargné par cette précarité du fait de l'augmentation croissante des emplois hors statut.

En fait, le patronat s'oppose à la création d'emplois stables, il mise essentiellement sur la précarité, la suppression des emplois et les licenciements.

Les offres d'emplois de l'Anpe ont chuté de 4 % (moins 45.885) entre septembre et octobre 2 005.

273.000 offres d'emplois de l'Anpe en octobre 2005 : 52 % sont des contrats de moins de six mois dont 25 % de moins d'un mois.
Malgré ces chiffres accablants, le patronat ambitionne de driver l'assurance-chômage en pénalisant les chômeurs, en réduisant les droits existants et en refusant des droits à celles et ceux qui sont exclus de l'assurance-chômage. Il persiste et signe. La situation actuelle est pourtant dramatique :

• 5 millions de salariés sont à la recherche d'un emploi ;

• il y a 2 millions de chômeurs indemnisés, 6 chômeurs sur 10 ne sont pas pris en charge par les Assedic ;

• plus de 46 % de chômeurs ont été sanctionnés et radiés des statistiques en octobre 2005 ;

• seulement 26 % des sorties statistiques du chômage correspondent à une reprise d'emploi, sans pour autant que soient spécifiés la nature de l'emploi et du contrat de travail.

Lors de la séance de négociation du 7 décembre, les patrons ont dévoilé leurs exigences sur l'assurance-chômage pour les trois prochaines années : elles vont à l'inverse de ce qu'il faut et sont donc inacceptables :

• réduction des montants de l'indemnisation par l'instauration d'une dégressivité des allocations de chômage alors que 86% des chômeurs ont déjà une allocation inférieure au Smic,

• diminution du nombre de mois d'indemnisation, dispositifs et contenu des formations exclusivement tournés vers les
"métiers en tension" (hôtellerie, construction, aide à la personne),

• refus de définir ce qu'est une véritable offre valable d'emploi,

• refus d'augmenter les recettes du régime de l'assurance-chômage,

• refus de majorer les cotisations des employeurs utilisant les emplois précaires,

• remise en cause des conditions particulières d'indemnisation des salariés saisonniers.

Ces positions particulièrement nocives peuvent et doivent être battues en brèche dans l'intérêt des chômeurs et de l'ensemble des salariés. Des atouts existent pour y parvenir.

Des rapports sérieux concluent à "l'inefficacité et l'injustice" de notre régime d'assurance-chômage. Le constat dressé par le Conseil Emploi et Revenu Cohésion sociale (Cerc) en témoigne.

La Cgt vous appelle à peser sur le contenu de cette négociation. Elle continuera, pour ce qui la concerne, à défendre des revendications de nature à responsabiliser les entreprises, à augmenter les recettes de l'assurance-chômage par la majoration des cotisations employeurs sur les emplois précaires, à préserver les droits des chômeurs par la définition de l'offre valable d'emploi et par l'opposition à toute remise en cause des montants et de la durée de l'assurance-chômage.

Ses principales revendications portent sur :

• la majoration des cotisations employeur pour les emplois précaires : augmentation des recettes de 4 milliards d'euros par an et responsabilisation des entreprises qui abusent de ce type d'emploi qui coûte cher socialement,

• l'augmentation du montant de l'indemnité chômage avec au minimum 80 % de la rémunération antérieure,

• la définition de l'offre valable d'emploi afin qu'aucun chômeur ne soit obligé d'accepter n'importe quel emploi sous peine d'être sanctionné, voire radié et privé ainsi ses allocations chômage,

• des formations respectant les choix des chômeurs et la mise en chantier de l'utilisation des procédures de validation des acquis professionnels pour reconnaître la qualification et ouvrir vers des formations qualifiantes si nécessaires,

• le refus de diminuer la durée de l'indemnisation chômage,
des mesures d'accompagnement des chômeurs qui respectent sa dignité, sa qualification initiale et acquise. Le refus d'intervention de cabinets privés dans cette procédure ; l'Anpe doit garantir l'égalité des droits et disposer des moyens humains et financiers suffisants.

Avec la Cgt, agissons toutes et tous !
Le 13 décembre 2005, rassemblement .
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Un accord en vue ?

Message par Yves »

Accord possible sur l'assurance-chômage
LE MONDE | 12.12.05 | 13h45

La séance de négociation de la prochaine convention de l'assurance-chômage, mardi 13 décembre, pourrait être la bonne. Car syndicats et patronat qui s'étaient quittés sur un constat de désaccord, le 7 décembre, ont mis à profit ces jours derniers pour étudier des portes de sortie. Et s'assurer, pour certains, de nouveaux mandats de négociation.

Deux logiques apparaissaient jusque-là peu conciliables : la réduction des durées d'indemnisation et le gel des cotisations pour le Medef, côté patronal ; le maintien des durées et des montants d'indemnisation et une surcotisation pour les entreprises recourant au travail précaire (CDD, intérim) côté syndical.

La séance du 7 décembre avait permis aux partenaires sociaux de préciser les dispositifs d'aide au retour à l'emploi (Le Monde du 9 décembre), mais aussi d'évoquer plusieurs autres pistes. "Il y a des ouvertures possibles dans le domaine de la durée d'affiliation à l'assurance-chômage et, notamment, pour tenir compte de la précarité de l'emploi, la possibilité de revoir la période de référence", avait expliqué Jean-Claude Quentin (FO).

C'est sur ce scénario que les statisticiens de l'Unedic ont travaillé. D'après eux, il permettrait de dégager des économies allant de 500 millions à 3,5 milliards d'euros par an. Actuellement, dans la filière A, il faut avoir travaillé 6 mois au cours des 22 derniers mois pour pouvoir être indemnisé. Cette période de référence passerait à 24 mois, ce qui permettrait d'intégrer davantage de monde dans le système, en particulier les salariés enchaînant les contrats précaires.

En contrepartie, le patronat obtiendrait une diminution des durées d'indemnisation : 21 mois au lieu de 23 mois dans la filière B, 6 mois au lieu de 7 dans la filière A. Le Medef accepterait une hausse des cotisations, de 6,4 % à 6,6 %, répartie entre salariés et entreprise (0,1 % chacun).
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Et chez nos voisins suisses ?

Message par Yves »

Et chez nos voisins suisses, comment ça se passe ?

Point intéressant entre ****

…/…

Les primes de l'assurance-chômage risquent de prendre l'ascenseur

Berne (AP) Le déficit de l'assurance-chômage entraînera probablement une hausse des primes en 2007. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco) examine d'ores et déjà diverses mesures pour redresser la situation.

Le Conseil fédéral a approuvé lundi les comptes et le rapport annuel de l'assurance-chômage pour l'exercice 2004, qui boucle sur un déficit de 2,27 milliards de francs. Le financement des prestations a été supporté à hauteur de deux milliards de francs par des prêts de trésorerie de la Confédération.

Le gouvernement s'attend à de tels prêts également en 2005 et 2006 pour garantir les prestations de chômage, malgré une baisse attendue du chômage l'an prochain, qui devrait tomber aux alentours de 3,6%.

Le Conseil fédéral suppose que la limite supérieure du prêt fixée par loi - 2,5% de la somme des salaires soumis à cotisation - sera franchie à la fin 2006, a annoncé le Département fédéral de l'économie.
Si tel devait être le cas, les primes pour 2007 seraient augmentées. La contribution passerait de 2% à 2,5%, selon Dominique Babey, du seco. **** UNE CONTRIBUTION DE SOLIDARITÉ de 1% sur les hauts revenus **** devrait à nouveau être prélevée.

Ces mesures sont quoi qu'il en soit limitées à un an, le gouvernement devant ensuite proposer de nouvelles mesures de financement. La direction du travail du seco examine à cet effet différentes variantes de révision de la loi sur l'assurance-chômage. AP
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Laurence Parisot intervient dans la négociation sur l'Unedic

Message par Yves »

REUTERS | 13.12.05 | 11:43


PARIS (Reuters) - Le Medef abandonne sa proposition de revenir à la dégressivité des allocations de chômage mais réaffirme son refus d'augmenter les cotisations de l'assurance-chômage, confirme Laurence Parisot.
Fait rare, la présidente de l'organisation patronale est personnellement intervenue dans la négociation sur le renouvellement de la convention de l'Unedic à quelques heures de la reprise des discussions entre patronat et syndicats, à 14h30.

"Le conseil exécutif du Medef a très clairement exprimé son désir d'aboutir et de trouver un terrain d'entente avec les autres partenaires sociaux", a réaffirmé Laurence Parisot, lors de sa conférence de presse mensuelle.

Dans le même temps, elle a réfuté l'idée que le patronat se satisferait d'un accord a minima qui serait centré sur un renforcement de l'accompagnement des chômeurs et reconduirait provisoirement à l'identique ou presque les paramètres financiers de la convention actuelle de l'Unedic, qui vient à échéance le 31 décembre.

"Nous considérons tout à fait nécessaire d'avoir un accord pour trois ans, qui doit être fondé sur la garantie d'un retour à l'équilibre (financier du régime) dans un délai raisonnable", a souligné Laurence Parisot.

"S'il le faut, nous continuerons à discuter. Nous avons jusqu'au 31 décembre pour aboutir à un accord et nous ne sommes que le 13", a-t-elle ajouté, répondant ainsi à l'injonction du Premier ministre, lundi.

Dominique de Villepin, devant les partenaires sociaux, a "souhaité" que la réunion sur l'Unedic "débouche sur un accord responsable et favorable à l'emploi".

"LA POSITION DU MEDEF A ÉVOLUÉ"

Le conseil exécutif du Medef, a également réaffirmé Laurence Parisot, a "exprimé sa volonté de ne pas augmenter les cotisations, dans l'intérêt des entreprises comme des salariés".

S'agissant des entreprises, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2006 conduit déjà à un alourdissement de 0,31% des charges, a-t-elle fait valoir.

Pour les salariés, elle a insisté sur le fait qu'une hausse de 0,1% des cotisations aboutirait à une "perte globale de pouvoir d'achat" de 450 millions d'euros.

Force ouvrière fait à l'inverse valoir qu'une telle hausse de la cotisation-chômage ne se traduit que par un euro supplémentaire au niveau du smic.

Sur la dégressivité des allocations, introduite en 1993 et supprimée en 2001, "la position du Medef a évolué parce que les syndicats disent qu'il est inconcevable d'y revenir", a expliqué Laurence Parisot. "Dans une négociation, il y a un moment où ce qui est fondamentalement inacceptable pour une partie, nous devons l'entendre."

Dans les rangs syndicaux, certains estiment cependant qu'il s'agit d'une "fausse concession" patronale, déjà acquise avant même l'entrée en négociations.

La question de la dégressivité traduit en tout cas un débat interne à l'organisation patronale, notamment entre sa présidente et son négociateur à l'Unedic, Denis Gautier-Sauvagnac, qui n'avait pas soutenu la candidature de Laurence Parisot à la tête du Medef au printemps dernier.
Au sein du Medef, certains s'agacent des déclarations de Laurence Parisot et de la manière dont elle s'est "approprié" la négociation à l'Unedic.
Yves
Messages : 9611
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Pas de "nouvelles" nouvelles !

Message par Yves »

Contrairement à ce qui a été annoncé par Le Monde hier (le 12), la réunion d'aujourd'hui ne sera sans doute pas la dernière.

Selon une dépêche AP diffusée à 15h00 :

La réunion a commencé peu après 14h30, a-t-on constaté sur place. Selon le patronat et plusieurs organisations syndicales, cette rencontre sur cet épineux dossier ne devrait pas être la dernière. Les partenaires sociaux sont en train de se mettre d'accord sur un ultime rendez-vous en fin de semaine. (…) Les partenaires sociaux ont officiellement jusqu'au 31 décembre pour clore ce dossier. En cas de réel blocage, les règles actuelles peuvent toutefois être prorogées le temps de trouver un accord.
Lundi, lors de sa rencontre avec les partenaires sociaux sur l'emploi et les salaires, le Premier ministre Dominique de Villepin a (…) exclu que l'Etat mette une nouvelle fois la main à la poche. Si l'accord doit "répondre aux problèmes posés", a souligné le Premier ministre, il ne pourra pas "se traduire par un transfert de dépenses vers l'Etat".
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Dernier rendez-vous vendredi 16 décembre

Message par superuser »

2005-12-14 00:21:20
PARIS (AFP)
Les syndicats estimaient être encore loin d'un accord sur l'assurance-chômage, mardi soir à l'issue d'une cinquième séance de négociation, alors que le Medef propose toujours de réduire l'indemnisation des chômeurs, sans augmenter les cotisations, pour réaliser des économies.

"On sort sur un échec ce soir et je ne vois pas bien comment on va s'en sortir" mais "j'espère une voie de passage", a déclaré Michel Coquillion (CFTC) à l'issue des négociations, qui ont duré plus de huit heures. "On va voir si le Medef va chercher d'autres mandats, nous, on a notre conseil confédéral jeudi ou vendredi", a-t-il ajouté.

Pour résorber le déficit de 14 milliards d'euros, le Medef a proposé de réduire d'un mois les durées d'indemnisation sur certaines filières - mais moins qu'auparavant - et de durcir les conditions d'entrées dans le régime (durée d'affiliation) en rallongeant d'un mois la durée de cotisation nécessaire.
Actuellement, il faut avoir cotisé 6 mois pour être indemnisé pendant 7 mois et 14 mois pour être indemnisé 23 mois. Désormais, il faudrait avoir travaillé 7 mois pour être indemnisé pendant 6 mois, et 15 mois pour être indemnisé pendant 22 mois. Cette réforme permettrait de réaliser 3,4 milliards d'euros d'économies, selon le patronat.

"Le Medef s'est enfin décidé à baisser ses prétentions. Il a reculé mais pas assez", a déclaré Jean-Marie Toulisse (CFDT), regrettant que les propositions patronales soient toujours "déséquilibrées". Un accord est "encore de loin impossible", a-t-il dit, en indiquant qu'il allait faire le point en interne lors d'un bureau national mercredi et jeudi.

Principal point d'achoppement, le patronat refuse toujours une hausse des cotisations, comme sa présidente Laurence Parisot l'a martelé mardi.
Sur ce point la délégation patronale ne semble cependant pas unanime, la CGPME semblant prête à une ouverture. "Pour peu qu'on obtienne quelque chose sur les filières, on saura éventuellement demander aux entreprises un effort qu'elles ont peut-être connu par le passé", a déclaré son représentant Jean-François Veysset.

"Il apparaît que la négociation s'approche de sa conclusion aussi bien en ce qui concerne la convention d'assurance chômage que sur les annexes 8 et 10 (intermittents du spectacle)", a de son côté jugé le chef de file de la délégation du Medef, Denis Gautier-Sauvagnac. "Il reste à définir les limites d'une convention qui doit permettre d'accélérer le retour à l'emploi et à permettre à l'Unedic de retrouver une solidité financière", a-t-il ajouté.

Pour la CGT, Maurad Rabhi a estimé que le "Medef n'était pas loin d'un accord", même s'il y avait des "divergences de points de vue" car "les choses sont déjà établies" en "coulisses".

Le négociateur de la CFE-CGC, Alain Lecanu a quant à lui quitté la séance de négociation en fin d'après-midi pour protester contre l'approche "purement comptable" du Medef, et devrait demander la convocation d'un bureau exceptionnel de sa confédération mercredi pour décider de poursuivre ou non les négociations.

En fin de soirée, les partenaires sociaux ont commencé à évoquer les annexes 8 et 10, se dirigeant vers la prorogation des règles actuelles pour 2006 avec des aménagements à la marge.

Une nouvelle séance de négociations est fixée à vendredi à la fois sur le régime général et sur les intermittents. Elle devrait être conclusive.
St Dumortier

Nul n'est prophète en son pays, mais....

Message par St Dumortier »

Bonjour,
Cette réforme permettrait de réaliser 3,4 milliards d'euros d'économies, selon le patronat.
:roll: J'ai comme dans l'idée que la prochaine info sensationnelle sera:

Baisse de la consomation des ménages estimée à 3.4 milliards d'euros.
La grande distribution envisage des plans sociaux!


:)
Répondre