Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par tristesir »

Interview d'Anelka:
Qu’est ce qui vous manque en Angleterre, que vous aviez en France?
Rien. En France, tu ne peux pas faire ce que tu as envie. J’aimerais bien habiter en France, mais ce n’est pas possible. On sait pourquoi, niveau fiscalité... Si je veux rouler en grosse voiture, je suis regardé différemment. J’aime bien aller à Paris, c’est ma ville. Mais quand je sais que je peux repartir. Deux semaines, un mois, six mois, c’est bien.
Je ne veux pas jouer au foot et payer (ndlr, aux impôts) 50% de ce que je gagne. L’argent que j’ai, il est pour mes enfants (ndlr, il n’en a qu’un pour le moment). Si je peux leur offrir quelque chose, je le ferais là où il n’y a pas de fiscalité. C’est comme ça que je le vois. Si certains sont choqués tant pis. Mais la France, c’est un pays hypocrite.
http://www.20minutes.fr/article/371236/ ... nt-1-2.php

C'est sûrement les valeurs du sport souvent vantées 8)
jesersarien

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par jesersarien »

il oublie un peu vite que sans les impôts , il n aurait jamais pu aller à l école ,vu le milieu favorisé dont il vient , alors tant qu il s agit de toucher des alloc y a du monde mais dès que ça touche trois sous ça devient le pire des arpagons .Puis il pourrait relativiser la valeur de son "travail" , ce n est qu un étron qui tape dans une baballe , il aurait un cerveau il réaliserai que le moindre agent de nettoyage des rues apporte plus à la société que lui n apportera jamais .
superuser
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Re: encore un Nicolas bling-bling

Message par superuser »

Exact !
Anelka nous donne la preuve que s'il a des jambes, il n'a pas beaucoup de tête.... :lol:
yannick

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par yannick »

... ou beaucoup de pâté de tête !
:P
50 %, ok c'est beaucoup, mais 50% de combien ?
:evil:

Aujourd'hui "la société du spectacle", parle beaucoup et dit beaucoup d'âneries, en toute décomplexion.
Anelka se défendra sans doute comme les autres en disant que sa phrase aura été sortie de son contexte par des méchants journalistes.
:mrgreen:
tristesir

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par tristesir »

Aujourd'hui "la société du spectacle", parle beaucoup et dit beaucoup d'âneries, en toute décomplexion.
Anelka se défendra sans doute comme les autres en disant que sa phrase aura été sortie de son contexte par des méchants journalistes.
Je ne pense pas.

Il tient le discours décomplexé des "Jauni" et autres réfugiés fiscaux et on retrouve en arrière fond le discours qu'on entend souvent dans la bouche de patrons: trop de charges, trop d'impôts etc. Vous connaissez la complainte.

C'est vrai que beaucoup de français sont des hypocrites mais ils n'ont pas un centime à cacher en Suisse de toute façon 8)
sacha74

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par sacha74 »

Moralité, avec le site on a les moyens de créer une super équipe de foot!

Mais attention avant de rentrer dans l'équipe on apprend les nouvelles insultes tendances,
on apprend le krav maga on ne sait jamais une agression sur le terrain ça peut arriver,
on apprend la marseillaise et en sifflant s'il vous plaît,
on apprend à cracher sur les arbitres,

Et surtout à taper des sprints en courant autour du terrain.

Demain entrainement 8h allez hohop!
superuser
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Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par superuser »

... et les Smicards, eux, laissent plus de la moitié de leurs (maigres) revenus au fisc.
Thomas Piketty a écrit :Les Smicards versent aujourd’hui l’équivalent de deux mois de salaire au titre de la TVA, plus d’un mois de salaire au titre de la CSG, sans compter les taxes indirectes annexes (essence, tabac, alcool, etc…) et les cotisations sociales, soit un taux de prélèvement global supérieur à 50%. Et, contrairement à ce que l’on essaie de faire croire, les augmentations de PPE ou de RSA ne sont pas prêtes de les transformer en allocataires nets !
Le taux de prélèvement global des Smicards est supérieur à 50%
patrice-merignac

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par patrice-merignac »

il y en a beaucoup en france qui voudrait payer 50 % d'impots et qui permettrait largement avec ce qu'il reste de vivre bien tres bien enfin trop bien
CAC40

La france si t'es riche tu l'as quitte ...

Message par CAC40 »

.
Encore un bel exemple de solidarité ... mais pas une nouveauté !

Un chanteur très médiatisé actuellement "JH" pour ne pas le citer,
il y a quelque temps s'était illustré de la même manière en choisissant la suisse pour domicile fiscal.

Donc ce n'est pas un gène déficient spécifique au joueurs de foot mais bien "une pandémie fiscale".


Cela nous révolte, mais rien n'est fait pour changer tout ca ...
Il suffit de voir la loi sur le droit a l'image et hop tour de magie elle a disparu !
Pili

...d'autres footballeux qui regardent aussi à leurs pieds

Message par Pili »

...:-) ben il y a Cantona...


Entretien avec Eric Cantona
« Être Français, c’est rester révolutionnaire. S’il faut y aller, je suis là. »
Sa déclaration a suscité bien des réactions. Éric « The King » nous en dit un peu plus sur ce qu’il pense d’un débat sur « l’identité nationale ». Lui qui publie au profit de la Fondation Abbé-Pierre un recueil d’images fortes sur les exclus de la société, « Elle, lui et les autres », parle aussi « des vrais problèmes : misère, exclusion, droit au logement…

On vous connaissait acteur, peintre, ancienne star du football et joueur de beach soccer, mais pas photographe. Comment vous est venue cette passion pour la photo ?
ÉRIC CANTONA : J’ai commencé il y a quelques années, par des photos très abstraites. Des détails de la réalité, saisis de façon rapprochée. Puis j’ai travaillé, en noir et blanc cette fois, sur des images de corrida. Et, l’an passé, la Fondation Abbé-Pierre m’a proposé de photographier des exclus du logement. J’ai accepté tout de suite, sans hésiter. Quand je fais une photo, je cherche à ressentir en la regardant le sentiment que j’ai éprouvé en la prenant. Je veux être dans l’émotion. Et aussi, très égoïstement, me sentir en vie.

Pourquoi vous êtesvous engagé aux côtés de la Fondation Abbé-Pierre ?
É.C. J’en suis l’un des parrains depuis quatre ans. On a commencé à travailler ensemble en organisant des tournois de beach soccer. Maintenant, il y a ce livre. J’ai eu de la chance dans ma vie grâce, sans doute un peu à mon travail, de réaliser mes rêves, de faire ce que je voulais, de gagner de l’argent. Mais je n’oublie pas d’où je viens. Et mon éducation m’a enseigné le respect et l’amour des gens.

Vous avez eu l’occasion de rencontrer l’abbé Pierre ?
É.C. Non, malheureusement. Une rencontre était prévue, quand j’ai décidé de m’engager aux côtés de la Fondation. Mais il était déjà hospitalisé. Il est décédé peu de temps après. Je n’aurai jamais sa présence et son impact médiatiques. Mais je veux me battre.

Qu’avez-vous découvert en photographiant des exclus, des sans-abri, des mal-logés ?
É.C. Je n’ai rien découvert. Ce que j’ai vu pour prendre ces photos, je le connaissais. Cette misère et cette exclusion sont dans la rue, tous les jours, sous nos yeux. Quand on veut bien regarder le monde qui nous entoure, on voit tout cela, au quotidien. Je suis là, comme certains autres, pour dire aux gens de ne pas s’habituer à cela. Leur dire qu’ils n’ont pas le droit de regarder cette misère sans la voir. Je suis là pour leur demander de se battre contre eux-mêmes, contre la facilité qui consiste à trouver cela normal et ne plus y faire attention.

Vous lancez un cri, un signal d’alarme ?
É.C. Un cri, oui. Il est inacceptable de voir, dans un pays comme la France, des gens ne pas avoir un toit pour dormir, un endroit à eux. Aujourd’hui, quand on a un problème, on nous dit d’écrire. Et puis on oublie. On en arrive à trouver des excuses et des justifications à tout. Mais moi, je ne veux pas baisser les bras et m’habituer. On nous bourre le crâne. Alors, on zappe. Et on en arrive à ne même plus faire attention au type qui dort et urine dans la rue. Et qui, un jour, mourra dans la rue, devant des gens qui trouveront ça normal. Je ne veux pas m’ériger en donneur de leçons. Mais j’ai le devoir et l’envie de dire les choses.

Vous dites n’avoir jamais cessé d’ouvrir les yeux sur le monde qui vous entoure. Vous le faisiez même quand vous étiez un footballeur adulé et starifié ?
É.C. Bien sûr. Pourquoi pas ? J’étais footballeur, je gagnais beaucoup d’argent, mais je n’étais pas en quarantaine. Je suis toujours descendu dans la rue. J’ai toujours gardé les yeux grands ouverts.

Les footballeurs semblent pourtant parfois déconnectés des réalités de la vie quotidienne…
É.C. Non, je ne crois pas. Le football reste un sport populaire, pratiqué par des joueurs venus pour la plupart de milieux peu aisés, voire difficiles. Ils n’oublient pas d’où ils viennent. On peut gagner beaucoup d’argent mais continuer à transmettre des valeurs de respect et de bonheur. Et puis, le foot est à sa façon en avance sur la société. Les premières vagues d’immigration, les fils d’Espagnols, d’Algériens, de Portugais, on s’est tous serré les coudes et embrassés sur les terrains de football.

Le foot vous a aidé à aller vers les gens ?
É.C. Mon éducation m’y a aidé. Et j’ai continué pendant ma carrière professionnelle. Jouer au football était un rêve. J’y ai rencontré des gens formidables, mais aussi des gens pas formidables du tout. Et j’ai toujours fonctionné de la même façon, en respectant ceux qui me respectaient. Quand un hooligan m’insulte en plein match (en janvier 1995, Éric Cantona frappe d’un coup de pied circulaire un spectateur de Crystal Palace qui l’avait insulté après une expulsion, NDLR), je ne me sens pas au-dessus de lui ou de ses propos. Je réagis, même si sauter sur un type dans une tribune n’est pas forcément la meilleure réaction. Je l’ai fait parce que je suis ainsi. Et peu importait qu’il y ait, braquées sur moi, trois milliards de télévisions du monde entier.

Que pensez-vous du débat actuel sur l’identité nationale ?
É.C. Les élections arrivent, les hommes politiques n’ont pas grand-chose à dire. Alors, ils font diversion en inventant ce débat. Je trouve ça léger, pas très profond. Et sans grand intérêt. Pendant ce temps, on ne parle pas des vrais problèmes, la misère, l’exclusion, le droit au logement… Entrer dans ce débat, c’est donner raison à ceux qui l’ont inventé.

Être français, c’est quoi pour vous ?
É.C. Pour moi, chanter « la Marseillaise » et lire la lettre de Guy Môquet, ce n’est pas être français, c’est être con. Être français, c’est rester combatif et révolutionnaire. Nous devons réveiller nos vieux démons. Ça ne peut pas finir comme ça. S’il faut y aller, je suis là. Qui m’aime me suive.

PROPOS RECUEILLIS PAR ALAIN MERCIER
http://www.humanite.fr/Entretien-avec-Eric-Cantona
tristesir

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par tristesir »

« Être Français, c’est rester révolutionnaire. S’il faut y aller, je suis là. »
Et ce type est parrain de la Fondation Abbé-Pierre, c'est vraiment révolutionnaire le soutien aux oeuvres caritatives sur lesquels les Etats néolibéraux se défaussent. Elles considèrent que s'occuper des victimes du capitalisme, les pauvres et les exclus est du seul ressort de ces associations.

Celles-ci devenant ainsi de nouveaux acteurs économiques financiers par le capital qu'elles concentrent grâce aux dons..
Pili

Message par Pili »

Heu Un Etat n'est pas par définition neoliberal, un Etat est une entité qui est interventionniste et protectrice de l'intêret général (de qui?! là est la question) et garantir la cohésion sociale (de qui? idem)!

Ce de quoi tu parles, ce sont les élites qui nous gouvernent qui démantelent l'Etat au nom d'une idéologie qui est celle du libéralisme économique ou neolibéral (comme tu veux) qui vise à tout rendre marchand et à redistribuer l'argent du contribuable aux acteurs privés (entreprises, associations etc...), c'est pas pareil!

et c'est pour cela que nous assistons à la ré-émergence de la sphére de la "solidarité" chrétienne ou confessionnalisme, (association caritatives qui ne sont pas de nouveaux acteurs - ils sont toujours été là!)

Pire encore, à faire le lien avec le débat ideologique sur l'identité nationale, la confessionalisation de la sphére publique accompagne l'idéologie captitaliste et impéraliste des "maitres du monde" (comme dirait Romain23)

Sur reno nous avions eu l'occassion d'écrire un truc à ce sujet là!

Ensuite que Cantona n'est pas la même conscience politique que toi, c'est pas ça faute, c'est un footballeux :wink:

Et pour finir sur l'Etat, même Marx était pour le dépassement de l'Etat... :wink:



:arrow: http://www.youtube.com/watch?v=N7KxvSwmzkY, sinon, rien à voir mais j'ai pas résisté à aller écouter sur YT le dernier album de l'association musicale entre Beck que j'aime beaucoup et Charlotte Gainsbourg
Ben cet IRM me fait penser un peu à ce monde de chaos dans lequel on se trouve :wink:
tristesir

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par tristesir »

Ce de quoi tu parles, ce sont les élites qui nous gouvernent qui démantelent l'Etat au nom d'une idéologie qui est celle du libéralisme économique ou neolibéral (comme tu veux) qui vise à tout rendre marchand et à redistribuer l'argent du contribuable aux acteurs privés (entreprises, associations etc...), c'est pas pareil!
L'Etat est l'Etat, c'est à dire avant tout, le garant que l'exploitation du plus grand nombre par une minorité de possédants soient assurées au plus grand bénéfice des premiers. 8)
tristesir

Re: Les footballeurs n'exploitent que le ballon...

Message par tristesir »

association caritatives qui ne sont pas de nouveaux acteurs - ils sont toujours été là!
Les restos du coeur n'existent que depuis une vingtaine d'années et pas depuis "toujours" sauf erreur.
Pili

l'Histoire parle pour nous Hélas!

Message par Pili »

C'est qu'une histoire de terminalogie!

je te l'ai déjà dit, il y a de quoi être très inquiet, en plus connaissant un peu la connerie humaine

Sinon, T'as raison Triste sir , va jouer au foot et tu comprendras ce que raconte Cantona!


Allez un peu plus de générosité humaine, je pense que c'est notre seul salut!

Et tu sais que je t'aime bien!
Dernière modification par Pili le 19 déc. 2009, modifié 6 fois.
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