Futurs chômeurs : voilà ce qui vous pend au nez
Futurs chômeurs : voilà ce qui vous pend au nez
Une partie de bras de fer se joue actuellement au siège du Medef où se déroulent les négociations sur l’assurance-chômage entre les partenaires sociaux de l’UNEDIC (organisations patronales et syndicales). Ce qui va être entériné dans les prochains jours, d'ici la fin de l’année, aura de très lourdes conséquences sur l’indemnisation des futurs chômeurs.
Autant dire que ces négociations concernent toutes celles et tous ceux qui, en France, peuvent perdre leur emploi en 2006/2007.
Imaginez-vous qu’en 2000, les comptes de l'Unedic présentaient un excédent de 1,3 milliards d'euros ! Imaginez-vous qu’il y a encore 3 ans, un chômeur pris en charge dans le cadre du PARE (Plan d’aide au retour à l’emploi) - filière "B" - bénéficiait de 30 mois d’allocation chômage, pour un montant moyen de 57% de son salaire brut. Pour faire face au déficit des comptes de l’UNEDIC, la convention signée en 2002 (actuellement appliquée) ramena cette durée d’indemnisation à 23 mois sans en modifier le montant. Pour les années 2006 et suivantes, le Medef envisage des mesures drastiques pour résorber le déficit abyssal de l’UNEDIC qui se monte maintenant à 14 milliards d’euros.
Selon des sources concordantes, l’organisation patronale prévoirait une réduction des durées d’indemnisation du chômage. Celle de la filière "B" pourrait passer de 23 mois à 15 mois, voire même à 12 ! Le Medef prône aussi un retour à la dégressivité. Lorsqu’elle était en usage (avant que le PARE ne stabilise le montant des ressources sur la totalité de la durée d’indemnisation), la dégressivité se traduisait par une chute progressive des allocations qui, tous les 4 mois, étaient amputées de 17%.
Quelle que soit la mesure finalement retenue, ce qui pend au nez des futurs chômeurs peut être résumé en une phrase : «ils seront indemnisés moins longtemps et basculeront plus rapidement dans les minima sociaux (ASS ou RMI), sous réserve qu’ils y aient droit».
Prenons un exemple simple pour étayer ces hypothèses (réalistes, malheureusement).
• Réduction de la durée d’indemnisation
Mars 2006, madame X est licenciée. Dans son cas, la nouvelle convention d’assurance-chômage prévoit 15 mois d’indemnisation (contre 23 actuellement et 30 il y a trois ans). Rémunérée 2.000 euros brut lorsqu’elle était en activité, elle touche des Assédic 1.140 euros (57% de son salaire brut). Si d’ici juin 2007, madame X ne retrouve pas de travail, elle bascule à l'Allocation spécifique de solidarité (si elle a travaillé 5 ans sur les dix dernières années) ou au RMI, sous réserve que son foyer fiscal ne dépasse pas un certain seuil de ressources. Dans le cas contraire madame X ne touchera plus rien.
• Retour à la dégressivité
Madame X touche pendant ses 4 premiers mois de chômage son allocation à taux plein. Sur les 4 mois suivants, son indemnisation est amputée de 17%. Quatre mois plus tard, rebelote… Quinze mois après avoir été licenciée, madame X risque fort de se retrouver à l’ASS (14 euros par jour, 420 euros par mois) ou au RMI, sous réserve qu’elle y ait droit.
La convention actuellement négociée par les partenaires sociaux de l’UNEDIC se traduira par la casse de l'actuel régime d’assurance-chômage. Selon nos dernières informations (datant du 1er décembre), le marchandage a débuté entre patronat et syndicats pour savoir quelles seront les durées d'indemnisation des différentes filières (la "B" pourrait être réduite de 5 à 8 mois. Dans le meilleur des cas, les chômeurs relevant de cette filière seront alors couverts pendant un an et demi contre 23 mois actuellement et 30 au début des années 2000).
Les salariés ne semblent guère concernés par cette question pourtant cruciale qui se soldera par un accroissement de la précarité financière et de la pauvreté. Seuls les chômeurs actuels se mobilisent – faiblement d’ailleurs – pour ceux de demain, alors qu’a priori ils ne seront pas touchés par cette modification des conditions d’indemnisation. Dans ce contexte de résignation, les mesures envisagées risquent d’être adoptées (comme elles le furent en 2002 avec l’aval de la CFDT).
La dernière réunion des partenaires sociaux de l’UNEDIC s'est tenue le 1er décembre au siège du Medef (tout un symbole). Pour tenter de contrecarrer les plans de l’organisation patronale, les associations de chômeurs appellent à une manifestation samedi 3 décembre à Paris (rassemblement à Château rouge, direction place de Clichy). Il est hélas peu probable de voir les salariés se joindre en masse à ce défilé. Pourtant, tous ces chômeurs potentiels auraient intérêt à se mobiliser en nombre au vu de ce que l’avenir leur réserve.
Autant dire que ces négociations concernent toutes celles et tous ceux qui, en France, peuvent perdre leur emploi en 2006/2007.
Imaginez-vous qu’en 2000, les comptes de l'Unedic présentaient un excédent de 1,3 milliards d'euros ! Imaginez-vous qu’il y a encore 3 ans, un chômeur pris en charge dans le cadre du PARE (Plan d’aide au retour à l’emploi) - filière "B" - bénéficiait de 30 mois d’allocation chômage, pour un montant moyen de 57% de son salaire brut. Pour faire face au déficit des comptes de l’UNEDIC, la convention signée en 2002 (actuellement appliquée) ramena cette durée d’indemnisation à 23 mois sans en modifier le montant. Pour les années 2006 et suivantes, le Medef envisage des mesures drastiques pour résorber le déficit abyssal de l’UNEDIC qui se monte maintenant à 14 milliards d’euros.
Selon des sources concordantes, l’organisation patronale prévoirait une réduction des durées d’indemnisation du chômage. Celle de la filière "B" pourrait passer de 23 mois à 15 mois, voire même à 12 ! Le Medef prône aussi un retour à la dégressivité. Lorsqu’elle était en usage (avant que le PARE ne stabilise le montant des ressources sur la totalité de la durée d’indemnisation), la dégressivité se traduisait par une chute progressive des allocations qui, tous les 4 mois, étaient amputées de 17%.
Quelle que soit la mesure finalement retenue, ce qui pend au nez des futurs chômeurs peut être résumé en une phrase : «ils seront indemnisés moins longtemps et basculeront plus rapidement dans les minima sociaux (ASS ou RMI), sous réserve qu’ils y aient droit».
Prenons un exemple simple pour étayer ces hypothèses (réalistes, malheureusement).
• Réduction de la durée d’indemnisation
Mars 2006, madame X est licenciée. Dans son cas, la nouvelle convention d’assurance-chômage prévoit 15 mois d’indemnisation (contre 23 actuellement et 30 il y a trois ans). Rémunérée 2.000 euros brut lorsqu’elle était en activité, elle touche des Assédic 1.140 euros (57% de son salaire brut). Si d’ici juin 2007, madame X ne retrouve pas de travail, elle bascule à l'Allocation spécifique de solidarité (si elle a travaillé 5 ans sur les dix dernières années) ou au RMI, sous réserve que son foyer fiscal ne dépasse pas un certain seuil de ressources. Dans le cas contraire madame X ne touchera plus rien.
• Retour à la dégressivité
Madame X touche pendant ses 4 premiers mois de chômage son allocation à taux plein. Sur les 4 mois suivants, son indemnisation est amputée de 17%. Quatre mois plus tard, rebelote… Quinze mois après avoir été licenciée, madame X risque fort de se retrouver à l’ASS (14 euros par jour, 420 euros par mois) ou au RMI, sous réserve qu’elle y ait droit.
La convention actuellement négociée par les partenaires sociaux de l’UNEDIC se traduira par la casse de l'actuel régime d’assurance-chômage. Selon nos dernières informations (datant du 1er décembre), le marchandage a débuté entre patronat et syndicats pour savoir quelles seront les durées d'indemnisation des différentes filières (la "B" pourrait être réduite de 5 à 8 mois. Dans le meilleur des cas, les chômeurs relevant de cette filière seront alors couverts pendant un an et demi contre 23 mois actuellement et 30 au début des années 2000).
Les salariés ne semblent guère concernés par cette question pourtant cruciale qui se soldera par un accroissement de la précarité financière et de la pauvreté. Seuls les chômeurs actuels se mobilisent – faiblement d’ailleurs – pour ceux de demain, alors qu’a priori ils ne seront pas touchés par cette modification des conditions d’indemnisation. Dans ce contexte de résignation, les mesures envisagées risquent d’être adoptées (comme elles le furent en 2002 avec l’aval de la CFDT).
La dernière réunion des partenaires sociaux de l’UNEDIC s'est tenue le 1er décembre au siège du Medef (tout un symbole). Pour tenter de contrecarrer les plans de l’organisation patronale, les associations de chômeurs appellent à une manifestation samedi 3 décembre à Paris (rassemblement à Château rouge, direction place de Clichy). Il est hélas peu probable de voir les salariés se joindre en masse à ce défilé. Pourtant, tous ces chômeurs potentiels auraient intérêt à se mobiliser en nombre au vu de ce que l’avenir leur réserve.
Dernière modification par Yves le 01 déc. 2005, modifié 3 fois.
Les futurs chômeurs ne sont pas ici.
Ils triment comme des malades, acceptent tout, tout en croyant que leur avilissemetn les met à l'abris de ce que leur a appris à concidérer comme une maladie honteuse de feignasses!
Autre conséquence : ça va faire exploser la fiscalité locale, puisque les chômeurs en fin de droit basculent sur les budget départementaux. Les CG devraient s'intéresser aux négociations chômage de plus près, non?
Ils triment comme des malades, acceptent tout, tout en croyant que leur avilissemetn les met à l'abris de ce que leur a appris à concidérer comme une maladie honteuse de feignasses!
Autre conséquence : ça va faire exploser la fiscalité locale, puisque les chômeurs en fin de droit basculent sur les budget départementaux. Les CG devraient s'intéresser aux négociations chômage de plus près, non?
En ce qui concerne les CG, le gouvernement est tellement parti dans le libéralisme extrême qu'il serait bien capable de rendre les conditions d'accès au RMI encore plus draconniennes.
Et bah oui ! A force de faire des cadeaux fiscaux aux "riches", il faut bien que quelqu'un les paye (c'est à dire les plus démunis)
.

Et bah oui ! A force de faire des cadeaux fiscaux aux "riches", il faut bien que quelqu'un les paye (c'est à dire les plus démunis)

A mon avis, vu le montant colossal du fric qui manque à l'appel, je dirais que ce dont tu parles n'est que la partie immergée de l'iceberg
Voici un État qui redistribue de moins en moins, tout en transférant ses dépenses sur des tiers et qui maintient le gros des prélèvements au même niveau et qui se retrouve en déficit.
Pourtant, il se permet de revendre des entreprises nationales prospères (dont les bénéfices servent le plus souvent à boucher les trous budgétaires) à 1/10ème de leur prix réel... drôle de façon de gérer.
L'argumente de vente n°1 de la droite et du libéralisme, c'est leur meilleure efficience économique...
Désolée, mais de mon point vue, je ne leur confierais pas mon budget pour les croquettes des chats!
Bref, du pognon qui s'évapore, ça sent quand même la corruption qui tourne a plein régime!

Voici un État qui redistribue de moins en moins, tout en transférant ses dépenses sur des tiers et qui maintient le gros des prélèvements au même niveau et qui se retrouve en déficit.
Pourtant, il se permet de revendre des entreprises nationales prospères (dont les bénéfices servent le plus souvent à boucher les trous budgétaires) à 1/10ème de leur prix réel... drôle de façon de gérer.
L'argumente de vente n°1 de la droite et du libéralisme, c'est leur meilleure efficience économique...
Désolée, mais de mon point vue, je ne leur confierais pas mon budget pour les croquettes des chats!
Bref, du pognon qui s'évapore, ça sent quand même la corruption qui tourne a plein régime!
C'est bien ça le plus dramatique: l'Etat transfère les dépenses mais son budget reste déficitaire.poussin006 a écrit :seul petit "souci" : le gouvernement décentralise, mais il oublie de trnsférer les finances. bientôt l'état va devenir bénéficiaire, il encaisse les impôts mais oublie de les redistribuer...
mortel ca
Irresponsables, incompétents ou tout simplement saboteurs pyromanes? Les trois en même temps Mr le Président

La suite…
Assurance-chômage: le Medef présente un premier projet d'accord
PARIS (AFP) - Le Medef a présenté jeudi, lors d'une troisième séance de négociations sur l'Unedic, un projet d'accord sur trois ans, proposant soit un retour à la dégressivité des allocations, soit une baisse de la durée d'indemnisation, mais n'évoquant pas une taxation de la précarité.
Ce premier texte soumis aux syndicats lance deux hypothèses pour parvenir à un "meilleur équilibre du système" d'assurance-chômage, dont le déficit atteindra 14 milliards d'euros fin 2005.
Il propose soit de revenir à la dégressivité des allocations, soit de baisser les durées d'indemnisation dans les trois premières filières, sans en chiffrer la baisse, et de supprimer la filière permettant aux chômeurs de plus de 57 ans d'être indemnisés jusqu'à l'âge de la retraite.
Mais il n'intègre pas la revendication des syndicats de taxer les emplois précaires (CDD, interim ...).
Le Medef s'engage seulement à ce que le montant des contributions versées par les employeurs et les salariés ne soit pas réduit tant que l'assurance-chômage n'aura pas engrangé 6 milliards d'euros de réserve.
Le Medef précise cependant que la durée d'indemnisation pourra être revue à la hausse en cas de retour durable à l'équilibre financier.
Le projet d'accord propose de définir l'Offre valable d'Emploi (OVE) plus précisément que dans le code du travail.
Au cours des trois premiers mois, le chômeur ne pourrait refuser un emploi (CDD, CDI, interim), dont la rémunération serait au moins égale à 90% de son ancien salaire, et impliquant un temps de trajet quotidien n'excédant pas deux heures. Tous les trois mois, il devrait revoir à la baisse ses prétentions.
Les syndicats sont divisés sur la nécessité de discuter de l'OVE, la CFDT ne souhaitant pas en parler, contrairement à la CGT, FO estimant que ce sujet est extérieur à la négociation.
Pour accélérer le retour à l'emploi des chômeurs, le Medef propose de mettre l'accent sur les formations, après un diagnostic initial sur la situation du chômeur, en faisant éventuellement appel à des cabinets de placement privés.
Le Medef entend réorienter le financement des formations par l'Unedic vers deux dispositifs : les "actions de formation préalable à l'embauche" (AFPE), dont le suivi conditionne l'embauche à un poste donné, et les formations conventionnées, qui sont définies en fonction des besoins des entreprises.
Une enveloppe de 250 millions d'euros y sera consacrée. En 2005, les aides à la formation financées par le PARE (AFPE, formations conventionnées et formations homologuées) ont atteint 300 millions d'euros pour près de 160.000 bénéficiaires.
Le Medef souhaite davantage utiliser le contrat de professionnalisation, qui a remplacé les contrats en alternance, en versant des aides au bénéficiaire et à l'employeur.
Il propose enfin le versement d'une aide financière au chômeur qui reprend un emploi dont la rémunération est moindre que celle qu'il percevait lors de son dernier emploi.
PARIS (AFP) - Le Medef a présenté jeudi, lors d'une troisième séance de négociations sur l'Unedic, un projet d'accord sur trois ans, proposant soit un retour à la dégressivité des allocations, soit une baisse de la durée d'indemnisation, mais n'évoquant pas une taxation de la précarité.
Ce premier texte soumis aux syndicats lance deux hypothèses pour parvenir à un "meilleur équilibre du système" d'assurance-chômage, dont le déficit atteindra 14 milliards d'euros fin 2005.
Il propose soit de revenir à la dégressivité des allocations, soit de baisser les durées d'indemnisation dans les trois premières filières, sans en chiffrer la baisse, et de supprimer la filière permettant aux chômeurs de plus de 57 ans d'être indemnisés jusqu'à l'âge de la retraite.
Mais il n'intègre pas la revendication des syndicats de taxer les emplois précaires (CDD, interim ...).
Le Medef s'engage seulement à ce que le montant des contributions versées par les employeurs et les salariés ne soit pas réduit tant que l'assurance-chômage n'aura pas engrangé 6 milliards d'euros de réserve.
Le Medef précise cependant que la durée d'indemnisation pourra être revue à la hausse en cas de retour durable à l'équilibre financier.
Le projet d'accord propose de définir l'Offre valable d'Emploi (OVE) plus précisément que dans le code du travail.
Au cours des trois premiers mois, le chômeur ne pourrait refuser un emploi (CDD, CDI, interim), dont la rémunération serait au moins égale à 90% de son ancien salaire, et impliquant un temps de trajet quotidien n'excédant pas deux heures. Tous les trois mois, il devrait revoir à la baisse ses prétentions.
Les syndicats sont divisés sur la nécessité de discuter de l'OVE, la CFDT ne souhaitant pas en parler, contrairement à la CGT, FO estimant que ce sujet est extérieur à la négociation.
Pour accélérer le retour à l'emploi des chômeurs, le Medef propose de mettre l'accent sur les formations, après un diagnostic initial sur la situation du chômeur, en faisant éventuellement appel à des cabinets de placement privés.
Le Medef entend réorienter le financement des formations par l'Unedic vers deux dispositifs : les "actions de formation préalable à l'embauche" (AFPE), dont le suivi conditionne l'embauche à un poste donné, et les formations conventionnées, qui sont définies en fonction des besoins des entreprises.
Une enveloppe de 250 millions d'euros y sera consacrée. En 2005, les aides à la formation financées par le PARE (AFPE, formations conventionnées et formations homologuées) ont atteint 300 millions d'euros pour près de 160.000 bénéficiaires.
Le Medef souhaite davantage utiliser le contrat de professionnalisation, qui a remplacé les contrats en alternance, en versant des aides au bénéficiaire et à l'employeur.
Il propose enfin le versement d'une aide financière au chômeur qui reprend un emploi dont la rémunération est moindre que celle qu'il percevait lors de son dernier emploi.
Vi, vi, vi, en gros, le patronat demande :
- qu'on ne revienne pas sur l'allégement des cotisations sociales consenti lors des vaches grasses
- qu'on force les chômeurs a accepter des conditions de travail très dégradées (avec des revenus en berne, qui va payer les frais de trajet à rallonge?)
- et que la collectivité (nous!) compense financièrement le niveau dégradé de salaires et banque pour les formations professionnelles qui profitent directement à l'entreprise (puisque quelque soit le niveau de formation d'un repreneur d'emploi, en gros, son salaire-plafond, aujourd'hui, c'est le SMIC)
Le beurre, l'argent du beurre, et...
- qu'on ne revienne pas sur l'allégement des cotisations sociales consenti lors des vaches grasses
- qu'on force les chômeurs a accepter des conditions de travail très dégradées (avec des revenus en berne, qui va payer les frais de trajet à rallonge?)
- et que la collectivité (nous!) compense financièrement le niveau dégradé de salaires et banque pour les formations professionnelles qui profitent directement à l'entreprise (puisque quelque soit le niveau de formation d'un repreneur d'emploi, en gros, son salaire-plafond, aujourd'hui, c'est le SMIC)
Le beurre, l'argent du beurre, et...
Futurs chômeurs : voilà ce qui vous pend au nez
C'est pire que ce que j'ai lu hier dans l'Express sur internet.
Il y avait même un sondage qui disait que 58 % des salariés en poste s'estimaient bien protégés en cas de chômage !
Quant à l'ASS, il fallait 10 ans d'activité pour en bénéficier en mai dernier quand je suis passé, le jour de ma fête, à l'ASS.
Et ce mois-ci, au renouvellement, le plafond de ressources pour continuer d'en bénéficier avait baissé.
Je connais quelqu'un qui n'y aura eu droit que 6 mois !
Il y avait même un sondage qui disait que 58 % des salariés en poste s'estimaient bien protégés en cas de chômage !
Quant à l'ASS, il fallait 10 ans d'activité pour en bénéficier en mai dernier quand je suis passé, le jour de ma fête, à l'ASS.
Et ce mois-ci, au renouvellement, le plafond de ressources pour continuer d'en bénéficier avait baissé.
Je connais quelqu'un qui n'y aura eu droit que 6 mois !
Un communiqué d'AC !
Un communiqué d'AC ! Agir ensemble contre le chômage
Unedic 3ème séance - Le MEDEF peine à imposer ses choix
La séance de « négociation » du jeudi 1er décembre devait être décisive : il en faudra encore au moins une avant la conclusion d’un protocole d’accord.
Si l’on en croit la presse, l’objectif du patronat est de réduire gravement les garanties collectives par :
• au choix, la réduction des durées indemnisation ou la restauration de la dégressivité du montant des allocations ;
• la restriction du choix des formations (contrat de professionnalisation) au seul besoin immédiat des employeurs du bassin d’emploi. Adaptation accrue au poste de travail mais qualification exclue !
• le contrôle («profilage») des salariés au chômage ;
• la précarisation de la norme d’emplois («offre valable d’emploi») ne pouvant être refusée ;
• le développement de ce type de contrats par des subventions aux employeurs et un dédommagement temporaire pour le salarié précarisé («indemnité différentielle de reclassement»)…
Le patronat parvient toujours à éviter que ne soit posée réellement la question du financement de l’assurance-chômage et de sa diversification, refusant même la réforme proposée par les organisations syndicales de moduler la cotisation selon le niveau de précarité du contrat de travail.
Pour les salariés, surtout pour ceux dont la fin de contrat sera effective en 2006 (Intérim, CDD, démissions, licenciements), ce retard est plutôt une bonne nouvelle. Tout comme le prochain versement de la petite prime de Noël qui pourtant n’est ni réévaluée ni étendue à d’autres catégories de chômeurs (seulement un tiers la perçoit).
La mobilisation est nécessaire dans les prochaines semaines, si nous ne voulons pas subir au 1er janvier prochain une forte amputation de nos droits. Qu’il s’agisse de la convention assurance-chômage 2006-2009 et de ses annexes (Intermittents, Intérimaires…), de la réforme en cours des
minima sociaux (API, ASS, RMI) par le gouvernement comme la généralisation du contrôle mensuel des chômeurs et des nouvelles règles de sanctions, ces mesures peuvent être encore abrogées, de nouveaux droits doivent être gagnés : ça dépend de nous toutes et tous ; c’est le moment !
Les manifestations du samedi 3 décembre, la prochaine séance Unedic du mercredi 7 décembre, la journée « URGENCE SOCIALE » du mercredi 21 décembre sont des dates proposées pour construire la mobilisation.
Pour des droits nouveaux pour toutes et tous !
Unedic 3ème séance - Le MEDEF peine à imposer ses choix
La séance de « négociation » du jeudi 1er décembre devait être décisive : il en faudra encore au moins une avant la conclusion d’un protocole d’accord.
Si l’on en croit la presse, l’objectif du patronat est de réduire gravement les garanties collectives par :
• au choix, la réduction des durées indemnisation ou la restauration de la dégressivité du montant des allocations ;
• la restriction du choix des formations (contrat de professionnalisation) au seul besoin immédiat des employeurs du bassin d’emploi. Adaptation accrue au poste de travail mais qualification exclue !
• le contrôle («profilage») des salariés au chômage ;
• la précarisation de la norme d’emplois («offre valable d’emploi») ne pouvant être refusée ;
• le développement de ce type de contrats par des subventions aux employeurs et un dédommagement temporaire pour le salarié précarisé («indemnité différentielle de reclassement»)…
Le patronat parvient toujours à éviter que ne soit posée réellement la question du financement de l’assurance-chômage et de sa diversification, refusant même la réforme proposée par les organisations syndicales de moduler la cotisation selon le niveau de précarité du contrat de travail.
Pour les salariés, surtout pour ceux dont la fin de contrat sera effective en 2006 (Intérim, CDD, démissions, licenciements), ce retard est plutôt une bonne nouvelle. Tout comme le prochain versement de la petite prime de Noël qui pourtant n’est ni réévaluée ni étendue à d’autres catégories de chômeurs (seulement un tiers la perçoit).
La mobilisation est nécessaire dans les prochaines semaines, si nous ne voulons pas subir au 1er janvier prochain une forte amputation de nos droits. Qu’il s’agisse de la convention assurance-chômage 2006-2009 et de ses annexes (Intermittents, Intérimaires…), de la réforme en cours des
minima sociaux (API, ASS, RMI) par le gouvernement comme la généralisation du contrôle mensuel des chômeurs et des nouvelles règles de sanctions, ces mesures peuvent être encore abrogées, de nouveaux droits doivent être gagnés : ça dépend de nous toutes et tous ; c’est le moment !
Les manifestations du samedi 3 décembre, la prochaine séance Unedic du mercredi 7 décembre, la journée « URGENCE SOCIALE » du mercredi 21 décembre sont des dates proposées pour construire la mobilisation.
Pour des droits nouveaux pour toutes et tous !