«Le RSA a atteint un quart de sa cible en quatre mois»
Six mois après la naissance du dispositif, le haut commissaire Martin Hirsch se dit satisfait. Il ne renonce pas à retoucher la prime pour l'emploi.
Un an après la promulgation de la loi sur le Revenu de solidarité active (RSA), et six mois jour pour jour après son entrée en vigueur, le «père» de la mesure, la haut commissaire Martin Hirsch, se dit satisfait de sa montée en charge. La prestation concerne 1,26 million de personnes au titre du RSA socle, qui a remplacé le RMI et l'Allocation parent isolé, et 370 000 au titre du RSA activité, la véritable nouveauté de la réforme, qui assure un complément de revenus aux bas salaires (157 euros par mois en moyenne).
Le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch a tiré la sonnette d'alarme lundi sur Europe 1.
Les bénéficiaires des Restos du Cœur, qui ont ouvert leurs portes pour la 25e année consécutive, n‘ont jamais été aussi nombreux. Parmi eux, 47% d’étudiants et de jeunes qui touchent le revenu de solidarité active (RSA), mis en place il y a quelques mois. "Ca ne peut pas s’arrêter d’un hiver à l’autre, d’un seul coup", s’est défendu Martin Hirsch lundi sur Europe 1.
"Que le RSA socle était , en moyenne , de 422 € /mois " .
Et que les suppressions de Septembre 2009 étaient supérieures de 53 000 à celles d'Août 2009 ; la machine à précariser est bien lancée...
23 000 en aout , 76 000 en Septembre : combien en Octobre ...?
Le Haut Commissariat a précisé à l'AFP que ces sorties étaient dues pour environ les deux tiers au dépassement des plafonds de ressources. Dans environ un tiers des cas, les suspensions seraient en revanche liées au fait que la nouvelle obligation de déclarer ses ressources tous les trois mois n'a pas été remplie.-
Les sorties du dispositif "devraient revenir à un niveau plus faible en octobre, car le nombre des nouveaux allocataires du RSA devant renvoyer leur déclaration trimestrielle de ressources en octobre est plus faible".
Une phrase lourde de menaces potentielles:
Il a également estimé qu'il fallait réfléchir au "rapprochement" du RSA avec des dispositifs comme la prime pour l'emploi (PPE) ou les allocations logement.
Pour avoir le privilège de se faire exploiter pour un plus de revenu d'en moyenne 157 euros par mois, ils vont trouver un moyen que l'APL tienne mieux compte de ce surplus de salaire, davantage que cela n'est pris en compte maintenant, c'est gros comme une maison.
Avec 2% d'augmentation en octobre, le rebond du chômage est cruel pour le gouvernement ce mois-ci. Du coup, il n'y avait guère de volontaire officiel pour commenter l'évènement ce matin sur les ondes. C'est Martin Hirsch qui s'y est collé. Un symbole ?
(...) Mais à entendre Martin Hirsch ce matin sur France Info, on avait presque l'impression d'entendre un boutiquier heureux de l'élargissement soudain de sa clientèle. On plaisante à peine : au fur et à mesure que le chômage se développe, la population des assistés grandit et le job de Martin Hirsch s'élargit. Le Haut commissaire aux Solidarités triomphait presque à l'antenne. Oui, il avait eu raison de se battre pour le RSA jeunes. Oui, il fallait maintenant mobiliser tout l'argent prévu par l'Etat pour aider les jeunes en situation difficile. Oui il fallait plus que jamais tendre la sébile en direction des grands groupes pour qu'ils fassent quelque chose. Hirsch incarne, en quelque sorte, l'aftershave des politiques de l'emploi, ce qu'il reste à faire quand on a tout essayé pour rappeler le triste constat de François Mitterrand quand il y avait un ou deux millions de chômeurs de moins...
Brusquement ce matin, la France est en effet placée devant un constat cruel : face à la crise, il n'y a pas de politique économique efficace, il n'y a plus que la charité, la solidarité.