STRESS ET SUICIDE AU TRAVAIL

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tristesir

On suicide chez Renault

Message par tristesir »

Un nouvelle mort endeuille les salariés du technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines), rapporte Le Parisien mardi 20 février. Après deux suicides en octobre et janvier derniers, ils ont appris lundi le décès d'un de leurs collègues, dont le corps a été retrouvé à son domicile, vendredi, "un ceinturon autour du cou", écrit le journal.
Le quotidien précise que Raymond D. a laissé à sa femme et son fils, en vacances à l'étranger, une lettre "sans ambiguïté". Dans le courrier, cet homme en passe d'être nommé cadre -une promotion rare précise Le Parisien, explique qu'il ne se sent "pas capable de faire ce travail, que le travail est trop dur à supporter".
Source
Florence

Message par Florence »

L'homme, ses méthodes, son plan.

http://www.lexpress.fr/info/economie/do ... ossier.asp

www.renault.com

La perfection libérale mortifère.
tristesir

Message par tristesir »

Un salarié de l'usine PSA Peugeot-Citroën de Charleville-Mézières s'est suicidé le 3 février en invoquant ses conditions de travail dans une lettre d'adieu, a-t-on appris jeudi auprès de la CGT et de son avocat.
(...)
Source
carl

Renault: nouveau suicide d'un salarié

Message par carl »

Un technicien de Renault, travaillant au centre d'essai d'Aubevoye (Eure) rattaché au technocentre de Guyancourt (Yvelines), s'est suicidé lundi à son domicile, a-t-on appris jeudi auprès de la direction et de la CGT, confirmant une information d'Europe 1.

Ce technicien de maintenance était en arrêt maladie depuis le début du mois de septembre, a précisé la direction, qui souligne qu'il ne travaillait pas à Guyancourt même, mais au centre d'essai d'Aubevoye qui y est rattaché de façon purement administrative.

Trois salariés du technocentre de Guyancourt se sont donnés la mort entre octobre 2006 et février 2007. Le premier de ces suicides a été classé comme accident du travail, et l'inspection du travail a identifié des faits de harcèlement moral concernant le troisième, ce qui a suscité une demande de nouvel avis de la part du parquet de Versailles, afin de savoir si des poursuites pouvaient être engagées contre Renault.

Il est "prématuré" de tirer des conclusions sur les causes du suicide du salarié d'Aubevoye, a déclaré Fabien Gâche, délégué central adjoint CGT de Renault, mais d'une manière générale, a-t-il ajouté, "on connaît les effets de l'organisation du travail à Guyancourt".

La direction de Renault a présenté lundi des "mesures sur la maîtrise du temps de travail" devant s'appliquer à ses centres d'ingénierie français, tel celui de Guyancourt, dans le cadre d'un plan lancé en mars après les trois suicides.
Source : Yahoo.fr

Travailler plus pour mourir plus vite !
tristesir

Message par tristesir »

A moins que cet homme ait laissé une lettre pour expliquer son acte qui indiquerait que sa fonction au sein de Renault entre dans les raisons de son acte, La direction de cette entreprise aura beau jeu de reléguer ce nouveau suicide dans la rubrique problème personnel (non lié à ses conditions de travail, ce qu'il est peut être) puisque ce salarié ne s'est pas suicidé sur son lieu de travail comme ce fût le cas pour d'autres.

Serait ce le dernier moyen de manifester, au moment où le droit de grève est contesté? Cesser le travail...définitivement.
superuser
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Message par superuser »

A Cléon, Renault incite ses salariés à renoncer à leurs arrêts de travail

L'usine Renault de Cléon (Seine-Maritime) pousse-t-elle ses salariés à renoncer à leur arrêt de travail en cas d'accident du travail ? Dans une lettre datée du 19 septembre, l'Inspection du travail a transmis à la direction du site les conclusions d'une enquête menée entre mai et septembre. Celle-ci évoque un "système organisé de pressions visant à ce que les salariés, victimes d'accident du travail et auxquels un arrêt a été prescrit, renoncent à prendre tout ou partie de cet arrêt."

Tout a commencé par une série de plaintes de salariés victimes de pressions de leur hiérarchie pour vite revenir travailler. "Quelques jours après leur accident, on voyait revenir les gars avec une béquille ou un plâtre", raconte Regis Louail, élu CGT de Cléon. Interloqué, le syndicat décide alors de se pencher sur les statistiques d'accidentologie de l'usine, qui sont en chute libre : le nombre de passage à l'infirmerie est passé de 300 à 164 entre 2004 et 2006, tandis que les arrêts sont passés de 14 à 7.

La CGT décide alors de saisir l'Inspection du travail. Pendant cinq mois, celle-ci a auditionné 41 salariés victimes d'un accident en rapport avec leur activité. Sur ce total, 26 ont bénéficié d'un arrêt prescrit, dans la majorité des cas, par des hôpitaux et non par des médecins traitants. "On ne peut suspecter de cas de "bobologie" ou de prescription de complaisance", indique-t-on à l'inspection. Le jour même de leur accident ou dans la semaine, 22 d'entre eux se sont vu proposer un poste aménagé, 17 ont alors accepté de renoncer à leur arrêt après "discussion" avec leur hiérarchie.

"L'hôpital m'avait prescrit un arrêt de 8 jours, raconte l'un de ces salariés. En revenant à l'usine pour prendre mes affaires, mon chef d'atelier voulait me rencontrer. Il m'a dit que, comme (...) je pouvais marcher, il pouvait me proposer un poste aménagé. Il m'a demandé de déchirer mon arrêt car le prendre ne serait pas bon pour ma carrière. Il m'a précisé que les accidents du travail coûtent cher à l'entreprise, environ 600 € par jour."

Un autre salarié victime d'une fracture avait bénéficié d'un arrêt de trois semaines prescrit par l'hôpital. "Le soir même, le chef d'atelier m'appelle à mon domicile pour me dire de ne pas le prendre en me précisant que cela coûtait cher à l'entreprise, explique-t-il. Il m'a donné rendez-vous trois jours après pour me proposer un poste aménagé dans un bureau pour faire des fiches d'opérations standards. Je lui ai précisé que cela ne m'intéressait pas. J'ai vu le médecin du travail directement après pour une reprise anticipée sur un poste aménagé. Ce dernier a alors appelé le chef d'atelier car il ne voulait pas que je reprenne si tôt. Finalement, il m'a délivré un certificat d'aptitude avec réserves. Comme je ne pouvais pas conduire, j'ai demandé au chef d'atelier comment je pouvais faire. Il m'a dit que le taxi était trop cher et a proposé de rembourser le gas-oil de mon fils qui m'emmenait et me récupérait."

Pendant près de cinq mois, l'inspecteur du travail chargé de l'enquête accumule les témoignages. Le constat est accablant : "Il ressort des auditions qu'il existe un système de pressions contraire aux droits fondamentaux des salariés, reposant principalement sur la hiérarchie de proximité, mais qui semble résulter en grande partie des objectifs fixés par la direction de l'établissement", estime l'inspecteur dans sa lettre. Celle-ci fait même référence à un formulaire dit de "refus de déclaration d'accident du travail par l'intéressé", plus connu dans l'entreprise sous le sigle "RATI".

La direction de Renault affirme qu'il "n'existe pas de système organisé". Comment expliquer alors l'accumulation des témoignages ? "Nous voulons nous laisser du temps pour étudier chaque cas pour savoir s'il y a pu avoir des dérives ici ou là", répond-t-on chez le constructeur.

Dans un document présenté le 25 mai en comité de direction, dont Le Monde s'est procuré une copie, des consignes avaient été préconisées afin d'"éviter que des accidents bénins ne donnent lieu à des arrêts" et de "réagir en cas d'arrêt manifestement abusif". L'une des préconisations prévoit notamment que si un salarié accepte de prendre un poste adapté à son incapacité de travail, les trois premiers jours ouvrés de l'arrêt "ne seront pas dénombrés dans les jours d'arrêt au plan des statistiques d'accidentabilité", ceci en toute illégalité, comme le confirme un inspecteur du travail.

Au cœur de cette logique, la réalisation d'économies substantielles. Il s'agit de minorer les statistiques d'arrêt, afin de contenir les cotisations au régime de la branche accident du travail et maladie professionnelle de la Sécurité sociale. Entre assumer un arrêt et payer un salarié dans un poste "adapté", même peu productif, le coût pour l'entreprise n'est pas le même : le rapport va de 1 à 1,4. Les sommes en jeu sont considérables : en 2006, l'usine de Cléon a payé 2,56 millions d'euros au titre de ses cotisations pour les accidents du travail.

Pour le salarié, les effets sont doubles. Sur le plan médical, renoncer à un arrêt de travail peut avoir de lourdes conséquences en cas de séquelles. S'il n'y a pas de traces de cet arrêt, l'assurance maladie peut refuser une nouvelle prise en charge. Moins mesurables sont les conséquences psychologiques : "Quand on ne peut pas dire "non" du fait de pressions, on est à l'évidence en présence de situations qui peuvent engendrer de la souffrance au travail", explique un expert des relations du travail. Mais cela n'est pas quantifiable.

LE MONDE | 27.09.07
tristesir

Un suicide de plus chez Renault

Message par tristesir »

Un salarié d'un prestataire de service du Technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines) s'est suicidé fin février chez lui

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superuser
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Message par superuser »

Monolecte

Message par Monolecte »

Jeudi 13 mars, 23h10, sur France 2, un doc de Paul Moreira sur ce sujet.
tristesir

Le suicide d'un cadre reconnu comme accident du travail

Message par tristesir »

Le suicide d'un cadre du Centre d'étude et de recherche pour l'automobile (Cera) de Reims, survenu à son domicile en mai 2008 alors qu'il souffrait d'une dépression, a été reconnu comme accident du travail par la sécurité sociale, a-t-on appris aujourd'hui auprès de l'avocat de sa veuve.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/ ... ravail.php
tristesir

Tentative de suicide au Pôle-emploi

Message par tristesir »

On ne sait pas encore si c'est un dommage collatéral de la crise. Un salarié du siège régional de Pôle emploi a tenté, lundi, de mettre fin à ses jours dans son bureau de Villeneuve-d'Ascq, a-t-on appris hier. Après s'être légèrement taillé les veines dans son bureau, il a été rapidement pris en charge et transféré à l'hôpital.

« Les raisons de son geste sont encore inconnues, a réagi Sabine Landrevie, déléguée SNU à Pôle emploi. Mais tenter de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail n'est peut-être pas un acte totalement déconnecté d'une souffrance professionnelle. »
http://www.20minutes.fr/article/317379/ ... emploi.php
maguy

Re: Le suicide d'un cadre reconnu comme accident du travail

Message par maguy »

La direction a apporté « son soutien » au salarié blessé
Et comment, en tapotant sur l'épaule ? Si la hiérarchie commençait à faire descendre la pression sur ces mêmes salariés.
tristesir

Suicide d'un travailleur de Renault Sandouville

Message par tristesir »

Le corps sans vie d'un homme de 55 ans, employé de l'usine Renault Sandouville, a été retrouvé mardi gisant au pied de son immeuble situé au Havre (Seine-maritime) tandis que son épouse grièvement blessée à l'arme blanche a été découverte dans la chambre de l'appartement, a-t-on appris mercredi de source policière.
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches ... res_a.html
maguy

Re: Le suicide d'un cadre reconnu comme accident du travail

Message par maguy »

Et le psy-machin de ce cadre n'avait rien vu venir, alors que sa femme donnait l'alarme, quels nuls :evil:

Je viens de voir un truc hallucinant en zappant. Certaines entreprises, grandes je suppose, proposent à présent des tickets-psy, quel que soit le psy-truc. Ca a le format et ressemble à des tickets restau, sont anonymes et remis comme paiement. Ils sont à réclamer auprès du médecin du travail (alors l'anonymat je me demande...)

Ils font aussi partie des vautours qui tournoient autour des gens déboussolés qui souffrent.

Quand je pense que mon dernier CDI était chez un équipementier automobile, c'est la jungle dans ce milieu :evil: A quoi pousse le désespoir, c'est vraiment triste :(
tristesir

Re: Le suicide d'un cadre reconnu comme accident du travail

Message par tristesir »

Certaines entreprises, grandes je suppose, proposent à présent des tickets-psy
Si tu te pends sur ton lieu de travail, ce n'est plus la faute de l'employeur, qui t'a donné des "tickets-psy" mais celui du psy qui les a reçus 8) Un moyen pour une entreprise de se débarrasser du problème, qui devient visible après avoir été longtemps occulté, pour pas cher.
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