Salut La belle!
Exact Sophie
Eh maintenant qu'il est chômeur, il pourrait être le porte voix de nos combats
Sérieusement, comment s'y prend-on pour avoir ces coordonnées pour l'interviewer?
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Dans l'émission du 30 octobre sur France 2 « vous aurez le dernier mot », animé par F.O.G, Xavier Mathieu, le syndicaliste qui s'est battu pour défendre son emploi lors de la fermeture de Continental était invité auprès de Jacques Attali, Florence Noiville pour son bouquin, "J’ai fait HEC et je m’en excuse", Nicolas Baverez, économiste, pour son ouvrage "Après le déluge. La grande crise de la mondialisation"
Le thème du débat était La crise, les experts disqualifiés ?
Nous ne sommes pas déçus du débat et de l'intervention de Mathieu Xavier qui a bien recentré la discussion, la rupture entre les gens du haut et les gens d'en bas, interrogeant ainsi le capitalisme et la démocratie!
Un homme qui parle avec son cœur!
Dans la première partie du débat, Jacques ATTALI présente son dernier bouquin en exposant les 7 principes pour survivre à la crise, notamment être révolutionnaire pour survivre.
Ensuite l'économiste, Nicolas Baverez, présente sa théorie où il faut moraliser le capitalisme sinon ce sera le déluge, apocalypse.
C'est après ce moment qu'intervient Xavier Mathieu. Le journaliste FOG lui donne la parole.
Extrait :
La responsabilité des hommes politique à donner du travail et leur incapacité à le faire !
X. M :
ça me fout mal au crâne quand je les entend parler (ATTALI et l'économiste) parce que
là tu dis (en s'adressant à Nicolas Baverez) qu'ils prévoient l'apocalypse depuis des années
Mais on y est! L'être humain a pillé l'Afrique, il a détruit l'Europe, les Etats-Unis. On va aller où? On est y en plein!
Alors ceux qui ne voient pas que nous sommes dans l'apocalypse, ils ne vivent pas dans les petits quartiers, ils ne trainent pas dans certains quartiers de Paris, partout, dans le monde.
Quand on entend parler de milliard et de milliard, mais où est-ce que l'on va? Nous, on demande simplement à avoir un emploi
La priorité d'un homme politique aujourd'hui - ce qui devrait être une obligation – c'est de donner un emploi
Le travail que l'on demande aux hommes politique, c'est de donner la possibilité de travailler, de nourrir nos familles.
Les politiques en sont incapables!
Notre problème à nous, les êtres humains, les faibles – parce que vous croyez que vous nous avez affaibli – c'est la peur, elle est aujourd'hui du côté des petits. Mais elle changera de côté, la peur, elle ira de votre coté des grands, des puissants
J'étais surpris d'entendre les propos de Monsieur d'ATTALI, j'ai eu l'impression qu'il était entré dans les ordres. Tout ce qu'il dit, c'est vrai, c'est beau.
Mais malheureusement, on parle de quoi depuis tout à l'heure? On parle de fric, de bourse, d'action. Et l'être humain dans tout cela, on ne parle pas d'amour, d'humanité, de fraternité, de partage. La solution, elle est là!
« c'est l'esprit révolutionnaire »
Et Monsieur Attali dans vos thèmes, il y en avait 7. Moi, il y en a qu'un qui m'inspire depuis 7 mois que je n'avais pas au fond de moi même il y a sept mois :
c'est l'esprit révolutionnaire!
Je pense que la seule solution, cela va être d'attraper ces enfoirés qui nous ont foutu dans la merde depuis des années.
Tous les gens qui nous racontent des bobards, les économistes, les têtes pensantes qui nous racontent des bobards depuis des années.
On en a plein le cul de tout cela, on en a marre d'entendre des gens qui viennent nous dire « Écoutez-nous, faites-nous confiance, on sait tout! »!
On a plus confiance en vous, on ne veut plus vous filer votre avenir en main.
Nous le peuple, les salariés, les êtres humains qui ont un cœur, des tripes, on a envie de nous battre pour nos prochains et on en a marre de voir des gens qui ne se battent que pour le fric. On entend parler que de cela de fric, de milliards. Je ne comprend même pas ce que vous dites, des milliards, je ne sais même pas ce que cela représente.
Je ne demande que 1 500 euros par mois pour nourrir ma famille. C'est tout ce que je demande, c'est même pas des milliards.
Nicolas Baverez, reprend la parole et continue à tenir le discours d'économiste qu'il faut licencier. Xavier Mathieu rétorque :
X.M: voilà le problème, il tient le même discours tenu depuis des années et des années.
Mais, les entreprises qui licencient comme Continental, comme Molex, ce sont des entreprises qui font des milliards de bénéfices. Vote alibi qu'il faut absolument licencier pour sauver les entreprises, c'est des conneries. Ça suffit maintenant!
189 millions d'euros claqués en 6 mois ce qui équivaut à quatre ans de salaires des ouvriers licenciés de Continental
Nicolas Baverez emboite son analyse sur le thème de la peur, en reconnaissant que ces crises économiques sont aussi des chocs politiques. Il avance que la peur, entraine la haine et la fascisme. Il fait un grand raccourci en prenant l'exemple de la sous préfecture occupée et dégradée et que cela était une atteinte à l'intérêt général et au bien commun.
Xavier Mathieu riposte aussi sec:
« Vous savez pourquoi nous nous sommes battus? Pour sauver l'argent de la collectivité. Vous savez combien cela à coûté aux contribuables la fermeture de Continental? Plus de 500 millions d'euros et on nous reproche 60 000 euros de dégradation alors que nous nous battions pour sauver l'argent du contribuable et on veut nous le faire payer!
Alors que la présidence française de l'union européenne en six mois a représenté 189 millions d'euros, ce qui représente les salaires des 11 020 ouvriers licenciés de Continental durant 4 ans
Voilà ce que vous défendez, 189 millions d'euros claqués en 6 mois, ce qui équivaut à quatre ans de salaires des ouvriers licenciés de Continental!
C'est une honte!
Alors que l'on vienne nous reprocher les dégradations de la sous-préfecture par un coup de colère? Vous savez ce que nous avons vécu, vous savez ce que c'est que le traumatisme de perdre son emploi?
Alors ne jugez pas, parce que Monsieur, ce que nous avons fait dans cette sous préfecture, c'était pour sauver nos emplois.Si ç'avait été votre fils, vous ne parleriez pas de la même façon! Non vous diriez qu'il a eu raison!
« il n'y a pas de démocratie »
J.ATTALI prend la parole en se mettant en dessus de la mêlée, en nous racontant qu'il se bat depuis des lustres contre la misère du monde;
Il revient sur son critère de la révolution pour survivre à la crise en précisant qu'il faut être révolutionnaire que lorsque nous nous trouvons dans une extrême urgence et de légitime défense, et, à condition que cela ne porte pas atteinte à la démocratie!
Car pour lui « Accuser les élites, c'est ce qui conduit au fascisme » et l'échange se poursuit sur la démocratie et le capitalisme.
MX : Le retour des bulles financière n'est pas une remise en cause de la démocratie?
J.Atalli :Non monsieur, c'est l'insuffisance de la démocratie!
Jacques Atalli :« En réalité il y a deux forces, le marché qui a des avantages et des énormes inconvénients parce qu'il conduit à donner le pouvoir aux détenteurs du capital, et, la démocratie qui est là pour l'équilibrer, pour compenser, protéger les chômeurs, pour permettre aux gens qui ont des difficultés puissent avoir un contrat qui leur permette de changer d'emploi.
Moi j'avais proposé et cela reste extrêmement d'actualité, pour votre situation, un contrat d'évolution pour les personnes qui vont perdre leur emploi, ne soient pas considérés comme des chômeurs à qui ont alloue une charité, mais qu'ils aient une véritable contrat de travail pour chercher un emploi.
La dignité passe par le contrat de travail
Chercher un emploi est une activité socialement utile, qui mérite un contrat de travail. Si on arrive à faire cela et ça c'est la démocratie qui peut le faire alors on est en situation d'équilibre. Mais tout le problème aujourd'hui est que nous ne pouvons pas le faire à l'échelon national, il faut l'échelon mondial!
XM : donc il n'y a pas de démocratie
JA : oui, il n'y a pas de démocratie. Il faut une démocratie planétaire
XM : Donc, elle n'existe pas la démocratie
JA : si elle existe mais il faut la développer, il ne faut pas la renverser mais l'a renforcer
X M : 140 milliards d'euros vous savez ce que cela représente? C'est l'argent qui suffirait pour nourrir le milliard d'êtres humains qui ne mange pas à sa faim
Combien de temps allons-nous supporter cela, les crèves la faim, les miséreux vont continuer à accepter qu'à coté d'eux, il y a des mecs qui les regardent bourrer de « caillasse »
Ensuite, Florence Noiville, recentre l'échange sur comment réconcilier le capitalisme et la civilisation
Mais, répond
X. M : Est-ce qu'il n'est pas temps d'en sortir du capitalisme?
L'économiste croit à la réforme du capitalisme et « il ne faut pas faire la révolution »
Xavier Mathieu conclue le débat : "J'ai perdu mon emploi, j'en cherche un et je suis sacrément dans la merde »
http://programmes.france2.fr/vous-aurez ... rique=4202